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Critiques de J. P. Delaney (754)
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La fille d'avant

Un bon thriller psychologique comme je les aime !

Je suis tombée sur ce livre complément par hasard en errant dans les rayons de la Fnac. Ce titre rouge sur fond d'architecture minimaliste m'a attiré, mais c'est surtout la petite mention "Tout ce qui est à toi lui à un jour appartenu" qui a titillé ma curiosité. Après avoir lu le résumé au dos, je ne pouvais plus repartir sans.



Dans son style, cette lecture m'a beaucoup fait penser à La fille du train. J'ai apprécié la manière dont l'histoire est racontée, en alternant entre la vie d'Emma la fille d'avant et celle de Jane le personnage principal ancré dans le présent. Les deux s'expriment à la première personne, ce qui permet de nouer un lien rapide avec le lecteur. L'auteur passe d'un personnage à l'autre de manière assez concise (3 à 4 pages à chaque fois), pour plus de légèreté à la lecture.

L'histoire quant à elle se déroule principalement en huis-clos dans une somptueuse maison d'architecte domotisée avec les dernières technologies. Les descriptions de ce lieu sont fascinantes mais aussi très déconcertantes, à l'image de son créateur le grand architecte Edward Monkford.

Dès le départ le ton est donné. Pour habiter ce lieu, il faut le mériter. Afin d'être sélectionné, il faut répondre à une série de questions toutes aussi troublantes les unes que les autres. Et même nous lecteurs y avons droit puisqu'une question fait à chaque fois office de début de chapitre.

La lecture est très prenante. Au fil de l'histoire les exigences de l'énigmatique architecte deviennent de plus en plus inquiétantes. le passé de cette maison l'est aussi...

Les questions se bousculent, on ne sait plus qui croire, l'angoisse monte et on adore ça !



Entre manipulation, drames, paranoïa, amours et désillusions, je vous conseille ce petit détour au One Folgate Street... vous ne ressortirez pas déçus !
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La fille d'avant

Imagine...

Tu as besoin de changer d'air,

Tu as besoin de prendre un tournant dans ta vie.

Afin de retrouver certaines priorités

Te recentrer sur l'essentiel...

Et là, après une énième visite pas convaincante, on te propose, une splendide maison d'architecte, ultra-moderne, d'un concept réglé dans les moindres détails.

Au design épuré, minimaliste.

Tout ça, pour un loyer assez modique.

Tu fais quoi ?

Tu ne serais pas prêt à accepter de te conformer aux 200 règles drastiques qui la régissent ?

Mais cette maison, il faut la mériter !

Tu dois être à son image et pas le contraire...

Et cela, le propriétaire des lieux va s'en assurer, crois moi.



Jane a réussi les tests !

Elle va pouvoir emménager et tenter de se reconstruire après le drame qu'elle vient de vivre...

Et la maison va révéler progressivement tout ses mystères...

Nous assisterons donc à la vie de Jane, mais également à celle d'Emma, la fille d'avant.



Un thriller psychologique hors du commun !

Des chapitres courts, entre passé et présent, entre Jane et Emma.

Un huis clos, obsédant, angoissant, oppressant...

Ouvrir ce bouquin, c'est prendre possession des lieux.

Enfin...les lieux prendront possession de toi, plutôt.

One Folgate Street te contrôlera.

One Folgate Street te manipulera.

Et tu te prendras au jeu.

Tu vas aimer ça en plus...

Tes certitudes prendront place aux doutes et inversement.

Déconcertant.



J'ai eu le grand privilège de découvrir ce petit bijou, en avant première.

Une édition absolument magnifique !

Une édition qui m'a émerveillée au moment où je l'ai déballée.

Tellement, que je me demande comment je vais pouvoir la mettre en valeur dans ma bibliothèque !

Blanche, cartonnée, tranche rouge orangée.

Juste le titre gravé en grosses lettres sur la couverture.

Dos et quatrième vierge de toute inscription.

En adéquation parfaite avec l'esprit de la maison.

Je remercie Babelio et les éditions Mazarine.



Un livre aussi beau que bon !

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La femme parfaite

Lorsqu’elle reprend conscience sur un lit d’hôpital, elle se rend tout de suite compte que quelque chose cloche. A-t-elle eu un accident ? Est-elle amnésique ? Sa mémoire semble morcelée. Si son mari la rassure, tout va rentrer dans l’ordre, elle perçoit un malaise derrière les silences qui l’entourent. Elle devra faire face rapidement à une réalité sidérante. Elle tentera de reprendre en marche le cours de son existence, son mari, prodige de la créativité numérique à la tête d’une start-up à succès, ses talents d’artiste, et son jeune fils autiste.



Le roman à suspense fonctionne sans aucun doute, le lecteur est pris au jeu de la quête obstinée d’Abbie, qui essaie de découvrir ce qu’on lui cache et nous entraine dans son questionnement légitime et mystérieux.



L’auteur aborde aussi les thèmes de l’intelligence artificielle et de l’utilisation des robots dans l’amélioration de notre vie quotidienne. Avec une théorie étonnante sur les bienfaits de la consommation, qui dit en gros que pour arriver à une société idéale, peuplée de robots aidants, il faut engranger les bénéfices, car « chaque étape doit être financée par les bénéfices de la précédente ».



A travers l’histoire de Danny, l’enfant différent, l’auteur traite de l’autisme, avec une authenticité qui fait comprendre que le sujet est maitrisé car vécu de l’intérieur. L’occasion de parler des thérapies et des théories nombreuses censées soulager les familles et « guérir » les patients.





Les chapitres se succèdent en alternant les points de vue : Abbie s’exprime par l’intermédiaire d’un narrateur qui s’adresse à elle en la tutoyant, un groupe non identifié raconte en off l’histoire de la start-up. Il faudra arriver au terme du roman pour comprendre cette construction logique.



Le roman se tient, se lit avec plaisir.



Merci à Babelio et au Livre de poche.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Mensonge

Claire, une Anglaise apprentie comédienne à New York, peine à payer son loyer. Elle décide donc de travailler pour un cabinet d'avocats pour lequel elle piège des maris volages. Mais les ennuis commencent quand la police exige qu'elle serve d'appât à un homme soupçonné du meurtre de sa femme. Mensonges et manipulations vont se multiplier au point qu'elle ne va plus savoir qui elle est... et nous non plus.



J'ai beaucoup aimé être manipulée de façon inventive dans une histoire où les rebondissements sont nombreux, et font qu'on s'interroge jusqu'au bout sur la vraie personnalité de chacun. le fait d'avoir lié l'intrigue aux Fleurs du mal de Baudelaire et au théâtre donnant un plus à ce thriller psychologique décidément très addictif.



#Mensonges #NetGalleyFrance
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Mensonge

Ce livre est une sorte de thriller psychologique très calme, sans grande montée d'adrénaline ni sueurs froides. On suit la narratrice, une actrice, emportée dans une histoire à la fois policière et amoureuse, qui voit ses repères devenir de plus en plus flous au point qu'elle ne puisse plus discerner la part de mensonge et de manipulation dont font preuve ceux qui interagissent avec elle. Les personnages sont bien développés et leurs motivations intrigantes. Toutefois, j'ai été déçue à la fin quand je me suis aperçue que le récit mentait également au lecteur (ou tout au moins omettait une bonne part de vérité). Certes, le fait de n'avoir pas toutes les cartes en main offre une plus grande surprise quant au dénouement mais je me suis sentie légèrement flouée. Je ne vais pas en vouloir pour ça à un livre qui s'appelle "Mensonge" et qui annonce la couleur ! Les différents retournements de situations, les surprises et les évènements inattendus créent un bon suspense et donnent envie de connaître la suite (et la fin). Enfin, le théâtre, comme art et toile de fond, ainsi que le personnage de Baudelaire qui hante de bout en bout cette histoire sont des valeurs ajoutées au récit.



Résumé :

Étudiante anglaise en art dramatique à New York, Claire finance ses cours de théâtre en jouant un rôle peu conventionnel : elle flirte, pour le compte d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces, avec des hommes mariés suspectés d’infidélité.Ce n’est pas tout à fait le personnage qu’elle rêvait d’incarner, mais la jeune femme se laisse prendre au jeu. Jusqu’à ce que l’une de ses « proies » soit soupçonnée de meurtre… Et que la police exige de Claire qu’elle utilise ses talents d’actrice pour pousser Patrick Fogler à confesser son crime. En somme, qu’elle leur serve d’appât. Pourtant, l’homme qu’elle doit charmer est un universitaire élégant, loin du suspect qu’on lui a décrit. Sans compter qu’il demeure indifférent aux avances de Claire.Pourquoi cette mise en scène ressemble-t-elle de plus en plus à un vaste mensonge ? Alors que Claire pensait y faire une apparition de figurante, y tiendrait-elle, sans le savoir, le premier rôle le plus dangereux de sa vie ?Il est maintenant trop tard pour reculer. Place au spectacle.
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Mensonge

En 2002, l'auteur britannique , Anthony Capella sort sous le nom de Tony Strong, le thriller " L'appât", les ventes ne sont pas à la hauteur de ses espérances , bien que le roman soit traduit dans de nombreux pays, Tony Strong est très déçu. Quelques années plus tard, en 2019, fort ( strong ;-) de son précédent succès ( la Fille d'avant ,sous le nom de J P Delaney ) , il décide de remanier le texte, de changer le titre et de le publier sous son nom d'auteur " bankable", J P Delaney.

Et L'appât devient Mensonge....

Nouveau titre et surtout gros travail de com' artistique sur la couverture , depuis La fille d'avant, Delanay , c'est du blanc et du rouge... Identification immédiate, désormais l'auteur Delaney est identifiable du 1° coup d'oeil., sur les présentoirs de librairie...

Et les lecteurs ne sont prévenus qu' APRES avoir lu le livre et uniquement s'ils ont ( comme moi ), la patience de lire les remerciements.

Et certaines lectrices ont vaguement l'impression de se faire avoir, vu qu'elles se souviennent d'avoir lu du Tony Strong, et que comme il en a écrit 2, et que c'est pas l'autre, c'est forcément celui- là...

Cette petite mise au point faite : l'histoire...

Une jeune anglaise fauchée finance ses études au mythique Actor Studio à New York en jouant les appâts pour un cabinet d'avocat. Elle séduit des maris volages , afin d'apporter des preuves lors du divorce, à l'épouse. Lors d'un " travail" elle rencontre Patrick , un prof de littérature séduisant de Colombia. Sa femme se faisant assassiner dans la foulée, la police demandera à Claire de jouer les "infiltrées" en ayant une relation avec le mari Patrick, afin de prouver sa culpabilité. Ils le soupçonnent d'être un tueur en série.

j'ai eu beaucoup de mal à croire que la police américaine, ait le droit de demander à une civile , de jouer les infiltrés, quand bien même elle soit la plus douée des actrices.Mais je ne suis ni américaine, ni flic, alors j'ai continué ma lecture séduite par les aspects du travail de comédienne, qui est particulièrement bien rendu.

J'ai eu beaucoup de mal avec l'épisode " hôpital psychiatrique", je n'y ai pas cru, et à partir de là , tout est parti en quenouille, impression que le scénario ne tient pas la route. Les relations entre Patrick et Claire m'ont paru fausses, tout ce qui concerne la pièce de théâtre aussi , le voyage , etc... jusqu'à la fin.

Alors oui, un page-turner efficace, on a claire-ment (!) envie de tourner les pages, mais c'est laborieux. L'auteur aurait dû élaguer davantage la 1° histoire, au lieu de vouloir raconter trop de choses et s'éparpiller.

Je retiens de très jolis réflexions sur le métier de comédienne (très déstabilisant ) de beaux passages sur les familles d'accueil, mais dans l'ensemble, je suis déçue, je m'attendais à mieux .

Surtout avec les dix- " Sept ans de réflexion" ;-)...



Challenge Mauvais genres

Challenge Multi-défis

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La fille d'avant

Vous cherchez un home sweet home ? Ça tombe bien , One Folgate Street , est une maison d'architecte à louer .

Mais attention pour y rentrer , il faut montrer patte blanche ... Un questionnaire de folie , bizarre et intrusif + des photos... [ Important les photos !]

Une fois accepté, il vous faudra obéir à des règles strictes qui ont été "blindées" par un avocat .

Alors vous prenez ?

Emma et Simon ont accepté , TOUT . Ils sont venus avec le minimum de bagages, la maison étant meublée, et pourvue de tous les gadgets les plus futuristes .

Jane aussi a accepté . TOUT.

Mais, il n'y a pas que le questionnaire qui était intrusif ...

Et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir !



Alternant le point de vue des deux jeunes femmes en un : avant/ après , l'auteur nous précipite dans un suspens chic , froid, et sexy , un peu à l'image de cette maison ultra moderne et minimaliste .

Pour savourer la visite et le suspens , et avoir le trouillomètre à zéro, il faut accepter l'idée que des jeunes gens intelligents se plient à ce questionnaire dément et à ces règles et j'ai trouvé ça tarabiscoté.

( Raffiné, pervers mais tarabiscoté ...) .

Car même en considérant l'extraordinaire rapport qualité/prix de cette location, tous les voyants auraient dû être au rouge ... C 'est une lecture addictive ,( promis, on ne s'ennuie pas une seconde) , alors devenez locataire par procuration avant que ce roman ne soit adapté au cinéma .
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La femme parfaite



Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman, à croire en ce personnage d'Abbie, qui se réveille à l'hôpital, après cinq années de "coma" et à qui son mari annonce, qu'elle n'est pas une femme, mais un "cobot" ( compagnon-robot) ,parfaite copie de sa femme Abbie, disparue cinq ans auparavant, disparition dont il ne se remet pas.

Tim étant le créateur d'une start -up innovante de la Silicon Valley, spécialisée dans la robotique, a téléchargé des souvenirs , ce qui fait qu" Abbie , le cobot" est presque parfaite. Douée de raisonnement, douée d'empathie, elle va essayer de comprendre ce qu'il est arrivé à la vraie Abbie. Accident ? Meurtre ? Enlèvement ? Disparition volontaire ?

C'est que la vraie Abbie était un sacré personnage ! Adulée par les hommes , enviée, ou jalousée par les femmes . Sublime, charismatique, artiste en résidence dans l'entreprise de Tim, elle créait des oeuvres expérimentales, des "performances ", assez spéciales . La relation de couple avec son mari, sur la fin, n'était pas facile et harmonieuse . Leurs différences de point de vue en ce qui concernait l'éducation, l'apprentissage de leur fils atteint d'autisme, divergeaient. Abbie aurait eu de bonnes raisons de "disparaître", oui, mais elle n'aurait jamais laissé son fils . A moins que ...



Je n'ai pas réussi à croire, en l'empathie, en l'humanité d' "Abbie-cobot", à dépasser mes préjugés. D'autant que,sans cesse , me revenaient des images de la série télévisée Real Humans. Tout était comparé à cette série, forcément au désavantage de ce roman.

Je n'ai pas aimé ce couple, leur charisme, la façon dont tous les employés s'aplatissent devant Tim , le patron. Je n'ai pas aimé la petite voix omniprésente, ce narrateur mystérieux qui relate les faits de l'intérieur, de l'intérieur de l'entreprise, (même si je dois reconnaître que ce procédé est efficace au niveau suspens ).

Et c'est là que le bât blesse pour moi, les deux genres qui se télescopent qui fusionnent (la SF et le thriller ). Fusion malheureuse pour moi, réussie pour d'autres : c'est selon vos goûts littéraires.

Mais je dois reconnaître une chose à cette Femme parfaite, c' est la prise de risque artistique et son originalité.
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La fille d'avant

"Il y a une sorte de pureté dans une relation débarrassée des conventions, un sentiment de simplicité et de liberté."



La fille d'avant, est un roman qui pique la curiosité, et qui tiens son lecteur en haleine jusqu'au dénouement.



Emma et Jane ont plusieurs point communs.



Elles ont toutes les deux vécues dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique.

Elles ont toutes les deux entretenues une relation avec cet hommes au passé trouble.

Elles se sont toutes les deux pliées à des exigences particulières pour pouvoir vivre là.



Mais l'une est morte... et l'autre? ... c'est à découvrir.



"Si mes enfants avaient de mauvais résultats à l'école, pourrais-je être qualifiée, à juste titre, de mauvaise mère ?"



D'accord ❍ ❍ ❍ ❍ ❍ Pas d'accord"



"Il est préférable de mentir et de rester maître de la situation que de dire la vérité sans pouvoir prédire les conséquences."



D'accord ❍ ❍ ❍ ❍ ❍ Pas d'accord



Voila, deux exemples des questions posées lors des QCM, imposés par le propriétaire. Cela fait parties du contrat, c'est le jeu pour vivre dans cette maison. Une maison où la technologie bat son plein, et qui ne s'embarrasse d'aucun superflu. Aucun interrupteur, aucun bouton, tout est automatisés, la maison sait, la maison se souviens.



Du jet d'eau sous la douche, aux degré de luminosité dans les pièces, tout est automatisés, gérable de par votre téléphone portable. Mais enfreignez une des règles, et vous vous retrouvez sans Electricité, sans eau, et sans protection. Tel est le prix à payer, pour un tel prestige.



J'ai été séduite par ce roman.

J'ai été séduite par ce propriétaire au franc parler, perturbant.





Je me suis interrogée tout du long pour tenter de découvrir par moi-même qui était responsable de la mort d'Emma, en vain.

Cet homme plait, il éveil nos sens et nos désirs.



La fille d'avant.... ha...



J'ai été manipulée moi aussi, comme elles, comme tous.



Je recommande ce roman, qui se lit avec délectation.



Le seul point négatif à mes yeux, fut la fin, et seulement vis à vis de Jane. J'ai été frustrée et dérangée de cet aspect soudain révélé. Mais cela est un point de vue personnel, qui ne concerne que moi, et qui ne gênera pas forcément d'autres lecteurs.















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La femme parfaite

Abbie se réveille à l’hôpital, et ne se souvient de rien : page blanche, elle ne sait plus qui elle est, ni ce qui a bien pu lui arriver et cerise sur le gâteau, Tim, son mari, lui apprend qu’elle a été « téléchargée » : elle est devenue un « cobot », un bijou d’intelligence artificielle. Tim lui a donné un « corps » entièrement artificiel, mais splendide, bien-sûr, il suffit de descendre une fermeture éclair pour voir ce dont elle est constituée et il lui a donné des « émotions », en fonction de ce qu’elle était dans sa vie d’avant.



« Le mot cobot est la contraction de « compagnon » et de « robot ». Des études menées avec des prototypes suggèrent qu’un robot peut soulager la douleur due à la disparition d’un être cher en apportant un réconfort, une présence, un soutien émotionnel durant la période de deuil. »



En fait, Abbie a disparu il y a quelques années et son mari fou de chagrin ne parvenant pas à faire son deuil l’a « reconstituée ». A priori, il a agi par amour et pour effacer son chagrin. Il lui « télécharge » régulièrement des « souvenirs ». Tim est un de ces géants de l’informatique et de la robotique avec son entreprise « Scott Robotics »



De retour à la maison, Abbie retrouve son fils Danny, victime d’un syndrome de Heller, un trouble désintégratif de l’enfance : tout allait bien jusqu’à l’âge de deux ans et brusquement il y a une régression, et les parents se retrouvent devant un enfant qu’ils ne reconnaissent plus. Danny semble la reconnaître mais il est chaperonné par Zian, son éducatrice très spéciale…



A priori, c’était un couple idyllique, Tim le passionné de robotique, et Abbie, l’artiste, un mariage en grande pompe digne d’ Hollywood… En fait, les choses sont beaucoup moins romantiques que prévues, et on découvre peu à peu, la véritable personnalité de Tim, ses relations avec les membres de son équipe, et sa conception de la « femme » fait frémir. Certaines des formules qu’il emploie sont des perles….



Bref, j’ai beaucoup apprécié ce roman, thriller psychologique bien construit, que je n’ai plus lâché au bout d’une vingtaine de pages et devinez quoi ? J’avais de plus en plus envie de Abbie, donc l’IA gagne mais ne divulgâchons point !



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver l’univers de J. P. Delaney dont il faut absolument que je procure « La fille d’avant »!



#Lafemmeparfaite #NetGalleyFrance
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Tu nous appartiens

Imaginez que deux ans après la naissance de votre premier enfant, un jour, deux personnes frappent à la porte pour vous annoncer que votre petit-garçon et le leur, ont été échangés à la naissance...

Imaginez que votre enfant deux ans après ce séjour en néo-nat', soit en parfaite santé, mais pas le leur, qui gardera toute sa vie des séquelles, un léger handicap. Imaginez que l'autre père aime gagner, toujours être le plus fort...

Oh, c'est sûr , au départ, vous avez proposé une solution à l'amiable, les quatre parents devant bien s'entendre, et passer du temps ensemble. Mais imaginez, qu'avec le temps, justement, vous vous rendiez compte que l'autre père, n'est pas aussi correct que vous, aussi "bonne pâte"... Une enquête s'ouvre pour connaître le responsable, de cet échange, et certains ne pourraient jamais s'en remettre...





Si j'ai été happée dés le début par le sujet, si j'ai été édifiée par le traitement que réservent les services sociaux aux parents, la fin m'a parue un peu trop énorme pour être avalée, mais je l'ai avalée en tournant les pages avec grand plaisir !

Dés le départ, on se rend compte que les deux couples de parents ne sont pas égaux. Plus riche, plus armé, plus procédurier, plus retors... Et l'on a envie de crier à ce pauvre papa qui vient d'apprendre que son Theo n'est plus SON Theo, méfie-toi... le suspens monte. Les fils ressemblent à leurs parents d'origine, l'un d'eux a même son caractère alors qu'il a été élevé par la crème des papas . Et nous avons donc, une réflexion intéressante sur l'inné et l'acquis.

Puis la machine se met en branle ( police , services sociaux ) et là, le lecteur qui est parent lui-même, peut se demander ce que les services sociaux auraient pensé de son éducation, de ses faiblesses. Tout est passé au crible et tout est suspicieux, tout peut être interprêté à charge. ( Votre enfant de deux ans mord ou tape un copain de crêche, et c'est vous le père qui lui a appris la violence ; peut-être, même, le battez -vous ? Il s'est fait des bleus au rugby, vous êtes un parent maltraitant...). Cette partie-là, si elle est "flippante" et "énervante" pour le lecteur qui sait , est très réussie, c'est celle que j'ai préférée.



Nul doute que si vous accouchez sous peu, ce roman n'est pas la meilleure recommandation que je puisse vous faire, mais pour tous les autres, sentez-vous libres !







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La fille d'avant



Vous avez une rentrée d'argent imprévue : qu'en faîtes-vous ?

- Vous vous faîtes plaisir ou en faîtes profiter vos proches ?

- Vous l'épargnez ?

- Vous faîtes un don à une association qui vous tient à coeur ?

- Vous achetez une concession au cimetière ?



Mon appartement ne m'a jamais paru aussi démodé que pendant cette lecture. Vous allez vous moquer mais pour allumer la lumière je dois me servir ... d'interrupteurs. Mes fenêtres ont des rebords. Pour faire couler l'eau je me sers encore de robinets. Et je préfère ne pas évoquer les plinthes, les meubles, les livres qui traînent partout. A vrai dire j'ai même des portes qui séparent les différentes pièces et pour les fermer je dois me servir de poignées. La honte, oui, je sais.

Je dois donc admettre qu'une maison telle que celle d'One Folgate Street ( que je rebaptiserai OFS ici ) modifierait en profondeur mes habitudes et,

par extension, ma personnalité.

"Cette maison fera peut-être de moi une personne bien. Elle m'apportera peut-être le goût de l'ordre et de la discipline dans le chaos de mon existence."



OFS est la création de l'architecte Edward Monkford et se situe quelque part entre la maison et l'oeuvre d'art, alliant minimalisme et technologies.

Une demeure sans la moindre aspérité ( pas même une rampe d'escalier ), immaculée, où rien ne doit jamais traîner.

"A l'intérieur, la maison est aussi épurée et parfaite qu'une galerie d'art."

"Toutes les pièces communiquent, sans porte, pas même entre la chambre et la salle de bain."

Une maison futuriste également puisqu'elle rappelle par certains aspects les demeures à l'intelligence artificielle qu'on a pu croiser dans des séries comme Eureka ou Extant : Serrures contrôlées par une application smartphone, musiques d'ambiance qui s'adaptent à l'occupant, lumières qui s'allument automatiquement ou vitres qui s'assombrissent en fonction de la clarté extérieure. Et puis cette douche fabuleuse : "Elle vous reconnaît quand vous entrez et elle règle la température de l'eau en fonction de vos préférences. Et quand vous ressortez, la douche s'arrête toute seule."

"C'est l'avenir ( ... ). La santé et le bien-être pris en charge par l'environnement domestique."



Une maison qui ne pourrait pas convenir à n'importe quel locataire. Et d'ailleurs, c'est l'une des raisons pour lesquelles un questionnaire assez intrusif ( et souvent curieux voire absurde ) doit être rempli par les personnes intéressées. Edward Monkford en personne étudiera les réponses des candidats potentiels et recevra les postulants retenus - peut-être également en fonction des photos jointes au dossier - pour un dernier entretien décisif. Si vous êtes par exemple assez matérialiste, vos chances seront d'emblée limitées.

C'est ainsi que Jane sera retenue, tout comme l'avait été Emma, la fille d'avant.

Deux femmes victimes d'un traumatisme récent qui voient en OFS une occasion unique de procéder à des changements dans leurs vies, d'y apporter la rigueur et la discipline qui y manquaient, sans oublier que l'on s'y sent en sécurité et que le loyer est extrêmement raisonnable.

Deux femmes aux nombreuses similitudes mais également différentes : Jane est seule lorsqu'elle emménage tandis qu'Emma est en couple.



Les premiers changements ne tarderont pas à se manifester chez l'une ou l'autre de ces femmes, qu'ils soient sexuels, alimentaires ( certains mets sophistiqués plongeraient Brigitte Bardot dans une rage sans limite ) ou comportementaux. L'influence de la maison, et plus spécifiquement des règles drastiques de son séduisant, magnétique et énigmatique concepteur, ne tardera pas à manifester ses premiers signes.

Signes qui seront mesurés par de nouveaux test mensuels obligatoires, souvent sous forme de questionnaire à choix multiple dont l'objectivité paraît pour le moins déroutante.

"Une personne ordinaire transformée par l'architecture."

"Il essaie de contrôler non seulement notre environnement, mais aussi nos pensées et nos sentiments les plus intimes."



Attendu comme le messie du thriller psychologique, j'ai finalement moi aussi rapidement cédé à la tentation de la fille d'avant. Premier constat, lu en trois soirées seulement, il tient en tout cas haut la main ses promesses de page-turner. Après dix pages de lecture, la couleur était déjà annoncée. Ecriture fluide, chapitres courts, angoisse de plus en plus palpable au fur et à mesure des révélations ( et transformations ) : les chapitres en appelaient d'autres constamment et oui, le livre se dévore bel et bien et nous aspire dans sa spirale manipulatrice.

J'appréhendais, au vu des similitudes annoncées entre les vies d'Emma et de Jane, que leurs histoires ne se ressemblent beaucoup trop et de lire plus ou moins la même chose d'un chapitre à l'autre dans une version déclinée légèrement différemment. C'est parfois le cas au début du roman ( à titre d'exemple le chapitre où Simon et Emma fêtent l'anniversaire de celle-ci dans leur nouvelle maison fait place ensuite à la pendaison de crémaillère de Jane ) mais très vite cette légère impression de répétition disparaît. Je craignais aussi d'être parfois perdu entre leurs histoires respectives et de ne plus savoir avec quelle fille j'étais. Mais JP Delaney ( pseudonyme de Tony Strong, déjà auteur notamment de L'appât ou Un mauvais rêve aux presses de la cité ) a construit son récit très intelligemment : Les deux femmes sont suffisamment différentes pour qu'on ne les confonde pas et qu'au contraire on soit surpris quand leurs vies respectives prennent une tournure similaire, d'une façon pas toujours conventionnelle ou attendue. Parfois la vie de l'une permet de combler les ellipses dans l'histoire de la seconde, parfois même l'identité de la narratrice n'est pas si importante tant leurs histoires sont complémentaires et pas seulement similaires. Si d'une certaine façon nous avons deux histoires en une, ce sont bien les deux mises bout à bout qui nous offrent une vue d'ensemble des personnages et des évènements, sans que jamais je n'ai eu d'impression de redondance ou de confusion. La construction est donc très adroite, et les quelques questions ou QCM insérés dans l'ouvrage participent à installer un climat de doute et d'incompréhension, et surtout nous permettent de nous identifier davantage aux deux femmes puisque nous aussi nous aurons tendance à essayer de répondre à ces obscurs dilemmes.

"Seriez-vous prêts à vous sacrifier pour sauver dix inconnus innocents ?"



Pour qui aime le genre, la fille d'avant est donc bien, si ce n'est un chef d'oeuvre, en tout cas un incontournable du thriller psychologique. On y retrouve les codes mais ils sont déclinés suffisamment différemment pour ne pas avoir d'impression de déjà-lu et à elle seule, son originalité mérite d'être saluée. En ergotant, je pourrais dire que je n'ai pas été subjugué par la qualité d'écriture et que je n'ai pas non plus ressenti toute la tension promise, mais j'étais tout de même tenu en haleine à force de me demander jusqu'où les deux histoires allaient se rejoindre. Et en plus de 400 pages, jamais le rythme ne s'est essouflé d'autant plus que Delaney réserve de nombreuses surprises qu'il est difficile d'anticiper alors même que les deux récits semblent identiques.



En tout cas, tout bien réfléchi, mon appartement me convient très bien tel qu'il est.

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Mensonge

Le rideau s’ouvre sur une chambre d’hôtel, dans laquelle une personne est allongée sur le lit, un drap sur la tête. La femme de ménage soulève de drap et découvre une femme morte avec des traces de violence…



Ensuite, pleins feux sur Claire Wright, jeune comédienne au passé douloureux, orpheline, ayant vécu chez familles d’accueil nombreuses et variées. Elle a été contrainte de fuir Londres, où elle commençait à avoir un certain succès au théâtre, après une histoire d’amour avec un comédien marié, tordu pour lequel coucher avec ses partenaires ne compte, pas, cela fait partie du « packaging ».



Elle suit les cours de Paul, dans une école d’art dramatique, reconnue mais chère, alors pour payer le loyer, elle se fait embauchée par un cabinet d’avocats, pour jouer la comédie et piéger les hommes dans des situations d’adultère.



Un jour, une femme lui demande de tendre un piège à son mari, elle l’aborde dans un bar, alors qu’il a, à côté de lui, un exemplaire des fleurs du mal. Le piège ne fonctionne pas et surtout la femme est retrouvée morte, assassinée.



Qui est le coupable ? Tout l’entourage est soupçonné : Claire, Patrick le mari, Henry l’avocat qui l’a engagé, ou s’agit-il d’un simple voleur ?



La police, avec l’inspecteur Durban et une psy criminologue, Kathryn , vont faire appel à ses talents de comédienne pour démasquer Patrick, le mari… Claire ayant du mal à voir le mari comme un pervers…



J.P. Delaney multiplie les fausses pistes, avec un autre personnage principal : Baudelaire, dont le recueil « Les fleurs du mal » est omniprésent dans l’esprit délirant psychopathe du tueur. Je me suis promenée avec plaisir, (volupté ?), du côté de la Vénus blanche Apollonie et de la Venus noire, Jeanne la maîtresse du poète, j’ai relu des poèmes que je ne connaissais pas ou que j’avais oubliés et l’auteur a rafraîchi ma mémoire avec les démêlés de Baudelaire avec la justice…



La réflexion de l’auteur sur le mensonge est très intéressante, ainsi que la manière dont il suggère que les comédiens jouent un rôle à la scène et continuent à jouer dans la vie, avec une notion très floue des limites parfois ou également, la limite, tout aussi floue, avec la personnalité histrionique … de plus, pour rester dans le domaine du théâtre, Patrick crée une pièce sur les rapports de Baudelaire et ses Venus…



Parfois, j’ai perdu de vue la trame policière, ce qui est un comble quand on lit un polar !!!! on s’immerge dans le darknet avec les amateurs de sadomasochisme, une manière de plus de promener le lecteur.



Donc, j’ai aimé, mais j’attendais plus, je le reconnais, même si la chute est inattendue, car à force de mélanger les genres, le suspense n’est plus là…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m’ont permis de découvrir un auteur original.



#Mensonges #NetGalleyFrance
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Mensonge

Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi en avant première (et via net galley) de Mensonge de J.P. Delaney.

Claire est une jeune femme ambitieuse qui a pour souhait de devenir une actrice célèbre. Elle prend d'ailleurs des cours réputés.

Claire est anglaise, elle n'a pas de carte verte et pour subvenir à ses besoins, elle a un petit boulot un peu spécial.

Elle sert d'appât pour les hommes infidèles... Un jour, une de ses proies est soupçonné de meurtre...

Commence alors toute une série de mensonges qui nous emmène avec elle dans un tourbillon...

Mensonge est un roman avec lequel on ne s'ennuie pas une seconde.

Beaucoup de questions se posent... Claire est t'elle ce que l'on pense ? Une simple actrice ambitieuse ? Une mythomane ? Une meurtrière ?

Nous allons de surprises en surprises, c'est très rythmé et j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié le rythme de ce roman.

Même si par moment je me suis un peu perdue car il est important de bien suivre.

J'ai apprécié le personnage de Claire malgré sa complexité. L'histoire est assez simple mais bien trouvée avec de nombreux rebondissements comme j'aime en lire dans un thriller.

Mensonge est un bon roman, je lui mets avec plaisir quatre étoiles.
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La fille d'avant

Ce que j’ai ressenti:…Quand le rouge et le blanc s’affronte, et donne un coup de cœur palpitant!



Blanche couverture VS Rouge Pages…Pureté VS Incandescence…Epuration Architecturale VS Sanglante Spirale.



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La petite merveille parue chez Mazarine éditions attire l’œil, et je trouve que cette édition très spéciale rend parfaitement hommage à ce roman. Rien que le livre-objet, vous le sentez que c’est un petit bijou exceptionnel, mais c’est bien à l’intérieur de ses pages rougeoyantes, que se trouve une pure bombe de thriller!!!!



Bienvenue à One Folgate Street!



Une maison idéale qui prend soin de vous et vous protège. Elle s’adapte à vous, à vos besoins…Mais ne se fera sans quelques compromis, et de multiples exigences…Mais rien, qui n’effraie les deux jeunes femmes qui se retrouvent locataires de ce lieu prestigieux, pour leur plus grand bonheur…Imaginez-vous libéré de toute entraves matérielles, adoptez enfin un mode de vie sain, loin de la folle sur-consommation et de l’hyper-possession…C’est carrément un Art de vivre, cette maison, tout autant que vivre dans l’Art d’une habitation contemporaine exceptionnelle…



« 1. Dresser la liste de tous les objets qui vous semblent indispensables. »



Emma, Jane. L’intrigue vit aux souffles de ses deux femmes, qui se retrouvent maîtresses, et soumises aux impératifs de ses quatre murs. J’ai rarement vu, plus intense construction, plus immersive lecture. Je pense que c’est un des meilleurs thrillers psychologiques que j’ai lu jusqu’à aujourd’hui. Cette alternance de chapitres courts et percutants sont comme une musique lancinante: la redondance des faits, le son d’une nouvelle voix, le chant d’une nouvelle femme…Emma/Jane: La fille d’avant, la fille d’après, comme en surimpression, un palimpseste de frissons…



Cette maison a comme une imprégnation indélébile qui vous suit, même quand vous êtes obligée de quitter ses pages, il vous reste cette envie irrésistible de vous y remettre aussitôt, tellement le One Folgate Street vous fait cette forte impression de mérite du lieu et de mystères addictifs, autant sur ses deux héroïnes, que sur nous, lecteurs, et spectateurs de cette tourbillonnante tourmente…Entre danger imminent, et menace latente, ses lignes vous hantent…



J’adore quand une maison envoûte ses personnages, et mettre un pied dans celle ci, c’est se couper du monde, pour quelques heures d’intenses lecture. Ouvrir la porte du One Folgate Street, c’est perdre un tout petit peu de ses convictions, et gagner un coup de cœur magistral. Connaître La fille d’avant, c’est se déposséder du matériel, et acquérir le plus surprenant des romans!



Une perle de thriller dans un écrin précieux!



Je suis ravie d’avoir reçu, par les soins de Alina Gurdiel, cette édition très spéciale, et je la remercie chaleureusement de sa confiance, et de me permettre d’avoir lu en avant première ce roman haletant!



La fille d’avant sort en librairie le 8 mars, et je ne saurai que trop vous conseiller de vous précipiter sur ce titre!!!!



Ma note Plaisir de Lecture 10/10


Lien : https://fairystelphique.word..
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Mensonge

Mensonge de JP Delaney, c'est LE livre que j'attendais le plus de cette rentrée !



La fille d'avant, le précédent, m'a tellement laissé un souvenir indélébile ! inoubliable !

Cette histoire... enfin, non... plutôt, cette maison, m'avait tellement... envoûtée ...

Que 2 ans plus tard, j'en garde encore les mêmes frissons en me la remémorant.

Alors, oui, vous l'aurez compris, mes attentes avec ce nouveau titre étaient absolument énormes...



Les premières pages m'ont ravie.

J'ai retrouvé ce que j'apprécie : La tension psychologique.

Avec cette atmosphère oppressante, voire malsaine...

Par son personnage principale, torturée, prise au piège et ces situations troublantes, dérangeantes...

Miam ! miam ! Un régal.



Ne comptez pas sur moi pour vous faire un petit résumé.

Parce que, comme le titre l'indique, ce ne serait que mensonges et jeux de rôle...

"Aime-moi. Confie toi. Mais ne me crois pas."

Contentez-vous seulement de cela.



Mensonge n'est que manipulations.

Et que c'est bon de se laisser aller à ce genre de manoeuvres, par moments.

Sous l'emprise, retenant sa respiration à chaque page tournée.

Attendant chaque retournement, la boule au ventre, à t'en couper le souffle complètement.

Et puis, Les fleurs du mal de Baudelaire, en toile de fond, c'est juste divin...

Cette trame, cette interprétation, cette analyse, cette mise en scène des poèmes, m'ont fascinée, m'ont subjuguée...

C'est brillant.



Complètement captivée !



Et puis, je sais pas...

A la moitié du roman, mon intérêt, mon attention se sont amoindris.

Alors, je suis bien embêtée, parce que je suis bien incapable de vous dire vraiment pourquoi ?!

Avec le recul que j'ai aujourd'hui, quand j'y repense, bah... tout est bon...

Ni trop, ni pas assez.

Tout se tient et pourtant, force est de constater, que je me suis perdue, un moment.



Et pis, je suis obligée de vous avouer, qu'il y a un truc qui m'a fortement contrariée...

Voui...

C'est d'apprendre que ce thriller est en fait une réécriture...

En effet, l'auteur explique dans ses remerciements que cette histoire a déjà été publiée il y a 17 ans, sous un autre titre et un autre nom - L'appât de Tony Strong.

Alors, bah moi, je me sens un peu beaucoup dupée, trompée...

Comme je le disais au début, mes attentes avec ce nouveau titre étaient sûrement trop immenses...

Le fait de savoir que ce roman n'est pas complètement inédit, m'a sans aucun doute terni mon plaisir, a foiré un peu mon ressenti, en vérité.



Merci à #Mazarine et #NetgalleyFrance pour leur confiance.

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La femme parfaite

Est-ce bien écrit ? pas particulièrement. Y a-t-il des incohérences ? des invraissemblances ? Oui mais je n'y ai pas prêté attention ou plus exactement cela ne m'a pas gênée dans ce style de roma. Ce roman est-il additif ? oui oui et encore oui. Bien que ce dimanche le soleil était au rendez-vous, je n'ai pas eu envie de poser le roman pour aller me dégourdir les jambes, trop préoccupée par la situation de Abbie ou plus exactement du robot d'Abbie. Mais attention, ce n'est pas un robot qui exécute bêtement à la lettre ce que l'on lui demande, non ce robot humanoïde à de l'empathie, une réflexion et c'est tout ce qui fait l'intérêt de ce livre aux notes fantastiques.

JP Delaney a sans doute aimé créer de toute pièce le robot d'Abbie mais je pense qu'il a tout autant aimé nous balader dans des chemins ou le doute ne cesse de germer.

Si Abbie est le robot d'Abbie c'est parce qu'elle a disparu et que Tim, son mari a réussi à créer son double (voilà qui est très très résumé). A ce couple, s'ajoute Danny, leur fils autiste. Les méthodes décrites pour aider ce petit bonhomme a moins souffrir sont terribles, et même si elles sont prohibées, elles existent encore selon l'auteur. ( à très petite échelle heureusement !)

l'emploi du "tu" m'as souvent perturbée, embrouillée mais cela est sans doute voulu...

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La fille d'avant

Impression mitigée pour ce thriller qui aurait pu être excellent mais qui souffre à mon avis de vices de forme

Sur l’alternance des époques et des personnages, il faut un peu de temps pour s’approprier les personnages, d’autant que leurs histoires sont volontairement proches. Mais une fois la gymnastique assimilée et les détails repérés pour comprendre à qui on a affaire (est-ce la femme violée ou celle qui pleure son nouveau-né? ), on peut ressentir une certaine angoisse, entretenue par les révélations successives de l’histoire des personnages, dont les portraits se complètent et se complexifient peu à peu .

La maison dans laquelle se déroule l’intrigue est un personnage à part ent!ère, exerçant sur ses occupants une emprise, d’autant plus angoissante qu’elle nous ramène à ce que nous vivons tous les jours de plus en plus, à savoir être cerné dans nos goûts , nos habitudes et au final notre profil de consommation.



Le roman s’appuie sur l’art de la manipulation alors que l’on ignore qui tient les ficelles. Et c’est bien entendu le meilleur moyen pour accrocher le lecteur, qui n’a d’autre choix que de tourner compulsivement les pages pour atteindre le dénouement.



Tout tourne autour de la personnalité obscure de l’architecte créateur de la maison , or le revirement final est un peu facile après avoir convaincu le lecteur page après page du caractère machiavélique du bonhomme.

Les scènes érotiques qui émaillent le récit semblent un peu ajoutées artificiellement, car elles apportent peu à l’intrigue, sinon de lourdement insister sur la personnalité perverse (ou pas) de l’architecte. Ce mélange des genres n’est pas forcément heureux.



Un thriller, oui, mais selon une recette rehaussée de glutamate et des ingrédients tendance, et qui n’arrive pas totalement à dissimuler les artifices qui boostent

les ventes.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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La fille d'avant

Excellent thriller psychologique signé J.P. DELANEY alias Tony Strong . Ce livre raconte en parallèle l’histoire de deux vies, de femmes différentes et pourtant si semblables : Emma (avant) et Jane (maintenant).

Elles emménagent à quelques années d’intervalle dans une nouvelle maison, le One Folgate Street : une habitation dépourvue de tout charme et de tout superflu, où tout est gris ou blanc immaculé, caché ou non apparent et où la domotique est reine.

C’est d’ailleurs selon moi le 3ème personnage « féminin » du roman : la maison connaît et reconnaît son habitante, s’adapte (température de l’eau, éclairage) à ses humeurs mais aussi et surtout la teste : pour avoir accès à son confort, l’habitante doit remplir des questionnaires fréquents. Cependant, si celle-ci déçoit, la maison semble se retourner contre elle, et devient presque dangereuse…

Jane, dont l’inquiétude grandit commence à s’interroger sur qui (ou ce qui ?) a tué Emma, quelques années auparavant. Elle découvre que toutes deux ont noué une relation explosive avec le propriétaire et architecte des lieux, personnage froid et détaché, une sorte de 50 nuances de Grey sans le pseudo-romantisme, qui semble de plus en plus inquiétant. Elle oublie alors Simon, l’ex petit-ami éconduit d’Emma, adorable et attentionné mais dont l’exaltation semble un peu transparaitre un caractère dérangé…

J’ai dévoré ce livre en 2 jours, il se lit vite car très prenant, et les très courts chapitres où l’on passe de l’une à l’autre font vraiment s’accélérer la lecture.

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Tu nous appartiens

Bonjour,

Voici « Tu nous appartiens »de J.P. Delaney J’ai adoré ce thriller psychologique captivant, au rythme soutenu et qui nous met sous tension permanente. Nous suivons un couple qui apprend que leur fils de 2 ans a été échangé à la naissance avec un autre bébé. Une annonce bouleversante qui va avoir des répercussions terrifiantes. Les personnages sont parfaitement décrits, leur psychologie finement analysée, certains se révèlent attachants avec leurs défauts et leurs faiblesses, d’autres se montrent absolument détestables. L’auteur m’a séduite avec sa plume percutante et incisive et son twist final fort bien maîtrisé. Il diffuse avec brio une ambiance légère et bienveillante qui dégénère rapidement en atmosphère étouffante, angoissante et anxiogène. Soyez prêt à ressentir les effets d’un engrenage monstrueux et la pression d’un étau terrible dans lequel se débattent nos protagonistes principaux. Un excellent moment de lecture!
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