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Critiques de Trevor Ferguson (19)
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Train d'enfer

Écrit en 1996, le livre a récemment été réédité. Ferguson nous amène au fin fond des Territoires du Nord-Ouest, dans un campement, où des laisser pour contre ont été engagés pour construire un chemin de fer. Martin Bishop, jeune homme de 19 ans, orphelin, s'est engagé. Il débarque dans un drôle de monde, où les gens sont à la fois tissés serrés, mais où l'individualité prime. Des codes, des règles, Bishop n'y trouve pas sa place... Il va se rebeller et être banni du groupe. Il ira rejoindre les autres ''bannis'', dans une forêt, à l'écart... L'instinct animal prime dans ce groupe... Une virée en enfer... C'est sombre, étouffant... Un style d'écriture très particulier, sans virgule, qui nous fait bouffer les mots, comme les gens se bouffent entre eux... Percutant, comme roman....
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Train d'enfer

Train d'enfer est un livre de Trevor Ferguson, initialement publié en 1996 et paru aux éditions 10-18 en 2018. Le synopsis : 1964. Aux confins de la taïga, des ouvriers construisent le chemin de fer du Grand-Lac-des-Esclaves dans les Territoires du Nord-Ouest. Le récit est construit autour de Martin Bishop, un « jeune » qui prend ses fonctions de « contrôleur » au sein de la « gang ».



Mais stop, je ne vous conseille pas de lire la suite des quatrièmes de couverture disponibles (et mon avis ci-dessous si vous n'avez pas encore lu ce roman).







Alors, voici mon ultime recommandation : faîtes-vous bouffer par cette histoire. Par ses personnages, ses ambivalences, ses paysages et ses non-dits.



Et venez m'en parler si le cœur vous en dit.
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Train d'enfer

Mon premier Trevor Ferguson et sûrement pas le dernier !

Je l'ai découvert grâce à la recommandation de mon club de lecture préféré, le Picabo River Book Club, qui me permet de combler mes lacunes dans cette littérature nord-américaine que j'aime tant. Nous voici au Canada, dans une nature terriblement hostile, au milieu de nulle part, aux côtés d'un très jeune héros, Martin, qui vient de perdre son père, de devoir confier son jeune frère et sa jeune soeur à la famille et de prendre un travail très dur pour démarrer dans la vie. Il est "contrôleur" c'est à dire chargé de contrôler les heures de travail d'ouvriers chargés de poser les rails d'une nouvelle ligne de chemin de fer sous la houlette de Frisk, un contremaître impitoyable et dans une ambiance marquée par les prophéties hallucinées de Prud'homme, le cuisinier, le "couque" .

Le passé de Martin est évoqué très rapidement mais ce passage m'a semblé essentiel pour comprendre sa manière d'agir et de réagir. Son père lui a enseigné le bien et le mal et lui a appris à bien se comporter, à rester droit. Il refuse donc de se soumettre aux manipulations de Frisk qui triche sur les heures de travail des ouvriers qu'il demande à Martin de manipuler. (À ce propos, je trouve le titre originel "The timekeeper" beaucoup plus juste que le titre français.)

Poussé dans ses retranchements, Martin tient bon et finit par être chassé dans la forêt parmi les "craqués", ex-ouvriers chassés avant lui par Frisk car ils refusaient de se soumettre, vivant désormais comme des bêtes sauvages dans la forêt alentour. Martin prend la tête du groupe d'affamés, réduits à l'état de loques, volant leur nourriture et qui ne peuvent même pas fuir le lieu.



Je ne suis pas entrée dans le livre immédiatement, il m'a fallu me faire à l'univers hostile, entrer dans la tête de Martin et m'approprier le français canadien. Mais au bout d'une cinquantaine de pages, j'étais ferrée, je vibrais pour Martin et ses craqués et m'appropriais progressivement les coulisses d'une véritable lutte pour la survie. La réflexion sur les relations humaines, la condition ouvrière, la complexité du contremaître comme la peinture de la nature m'ont vraiment marquée. Un livre qui rend au centuple l'effort relatif qu'il demande au démarrage. J'attends avec hâte de découvrir un autre Trevor Ferguson.
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Sous l'aile du corbeau

Sous l'aile du corbeau est un livre étrange. Il n'est pas d'un accès si facile. Je le qualifierai d'an-héroïque. le décor en est une île de l'Ouest canadien, près de Vancouver. Nature writing + Indianité, vous avez une idée du cocktail. Mais on est aussi un peu dans le survival. Cinq personnages se retrouvent dans la profondeur des forêts, fuyards, chasseurs, justiciers, ils sont tout cela à la fois. Nous ne quitterons jamais cette île fictive de Colombie Britannique. Fictives, la nation amérindienne Cumshewa et la tribu des Corbeaux le sont aussi, mais partiellement, l’auteur s’étant inspiré pour les décrire des traditions et des mythes des tribus amérindiennes de la Côte-Ouest et de plusieurs nations amérindiennes de l’Amérique du Nord. Une tragédie ancienne de dix-sept ans relie les participants à ces scènes de chasse dans l'Ouest.



Ce vieux drame, on le devine mais on peine à joindre les pièces du puzzle. Hallucinante est la quasi-totalité de l'action qui se déroule au coeur de la forêt hostile. Montagneuse, froide, toujours pluvieuse, l'île n'offre aucun répit. Et l'ours n'est pas le plus à craindre. Ni Doc, médecin alcoolique, ni Henry, vaguement historien, ne provoquent notre empathie. Encore mois la fratrie des Duff, dégénérés et violents, dont Morgan qui revient dans l'île longtemps après. Sous l'aile du corbeau ne joue donc pas sur l'émotion et diffère ainsi de la plupart des récits que je rattacherai à l'Indian nature writing.



La lecture de ce roman n'est donc pas addictive à mon sens et l'histoire ne reprend que très partiellement les archétypes du récit amérindien. Même si le message écologique est présent. Il est d'ailleurs surtout présent pas les descriptions dantesques de la pluie sur les arbres, des cours d'eau, des ravins, de l'imbroglio végétal de cette fuite mutuelle et brutale évidemment teintée largement de mysticisme. Le roman n'est pas récent, 1977. Je préfère son titre original, High water chants. Foisonnant, enivrant, fatigant.
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Train d'enfer

Petite incursion dans le grand Nord Américain, au Canada avec Train d’Enfer de Trevor Ferguson, traduit par Ivan Steenhout.

Le début de la lecture fut un peu compliqué. Cette traduction de l’anglais en français Québécois demande un certain temps d’adaptation et certains mots et expressions peuvent décontenancer. Au bout de quelques chapitres qu’on lirait presque avec l’accent, on s’habitue et cela donne une petite touche locale très très agréable au final.

Mais parlons de l’histoire.

Martin est un jeune homme qui rejoint un chantier de construction de chemin de fer en tant que contrôleur. Son travail consiste en vérifier les heures que font les ouvriers, les consigner, afin que leur paie reflète le travail effectué.

Ce chantier est dirigé par Fisk qui sème la terreur parmi les ouvriers.

Martin découvre rapidement que dans les bois avoisinants, des hommes vivent, réduits à l’état de bêtes sauvages, les craqués. Quand Fisk le chasse, Martin découvre alors qu’il s’agit d’anciens ouvriers bannis par Fisk.

Ce roman, en plus d’être superbement écrit, est un cri de révolte contre les conditions de travail subies par les laissés pour compte, les délinquants, les déficients mentaux qui servaient de main d’œuvre plus qu’exploitée sur ces chantiers. Un travail dur, ingrat, une pitance maigre en échange mais aussi des contre-maîtres cruels.

C’est aussi une grande leçon de survie, d’entraide, de fraternité. Malgré que ce roman ait une trame dramatique très noire, parfois inhumaine et bestiale, on trouvera de l’espoir et de la force, de la ténacité et beaucoup d’intelligence dans le personnage de Martin, héros malgré lui.

Ecrit en 1995, ce roman tient plus d’un roman des années 50, voir plus tôt, par son style et ses personnages. Roman d’aventure et roman sociétal, parfois violent, un curieux mélange de Steinbeck et de James Dickey avec une touche de Norman Maclean.

Pour les amoureux de la littérature américaine, un petit trésor à (re)découvrir aux éditions 10/18 ou en grand format chez Pleine Lune si vous le trouvez.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Sous l'aile du corbeau

C’est l’histoire d’une fuite. Ou plutôt de plusieurs fuites. En avant, pour échapper à quelque chose ou à quelqu’un, ou en arrière, à la poursuite de quelque chose ou de quelqu’un.



Henry Scowcroft, le handicapé à la jambe traînante, fuit : il fuit sa cabane incendiée, il fuit les quatre frères Duff complètement attardés, il en fuit un autre (Morgan) qui tient absolument à lui faire la peau, il fuit son passé dans lequel la seule fille Duff de la fratrie est morte noyée suivie de près par son père.



Le docteur Marifield, dit Doc, fuit : il fuit les mêmes frères Duff, il fuit son passé abandonné physiquement à Vancouver mais qui le tient encore psychologiquement, il fuit un gout immodéré pour la boisson forte, il fuit ses sentiments qui l’attachent à une squaw du village indien des Corbeaux (oui, oui, d’où le titre), il fuit à la recherche d’un encore autre frère Duff (Thomas).



La folie des êtres humains n’a dans ce récit d’égal que la dureté de la nature à l’état brut. On est ici en plein Nature Writing, dont les éditions Gallmeister ont fait récemment les lettres de noblesse et dont les éditions du défunt Serpent à Plume renaissant aujourd’hui de ses cendres prennent la balle au bond avec une adresse certaine.



L’action se déroule sur l’île de Skincuttle, dans la Colombie-Brtannique canadienne, montagneuse, boisée, pluvieuse… la nature a un côté hostile chevillé au corps qui ne demande qu’à se défendre quand il est question d’exploiter une mine, de créer des routes et une ligne de chemin de fer.



La nature, pour importante qu’elle est dans l’histoire, n’en est pas pour autant le seul centre : elle laisse la part belle aux personnages de Trevor Ferguson, agissant comme catalyseur de leurs folies, de leurs angoisses, de leurs psychoses. Quand le nature writing prend habituellement comme point de départ la personnification de la nature en tant que personnage principal, Trevor Ferguson ne prend pas cette voie et préfère laisser à la nature son côté… naturel, dé-personnifié mais en lui conservant son caractère de pièce centrale du puzzle. Ne bénéficiant pas de cette personnification chère aux auteurs de nature writing, la nature doit donc passer par des intermédiaires, en l’occurrence les personnages de Trevor Ferguson, chacun avec leur histoire, chacun avec une relation propre à la nature : qui en a peur, qui la respecte, qui est en symbiose avec elle…



Si l’histoire tourne autour de la nature, de la question de la mine, de celle des sabotages subis par les équipes sur place chargées d’organiser le chantier de la mine, etc… tous ces éléments ne font que renvoyer à l’histoire de la famille Duff et de son enracinement sur l’île. Morgan, de retour après 17 ans d’absence, revenant en quelque sorte sur les lieux du crime, Thomas Duff, son frère, ermite depuis 17 ans dans les montagnes, Gail Duff, décédée tragiquement 17 ans auparavant et dont le fantôme hante toutes les pages du livre, constamment rappelé à notre souvenir par Henry dont on soupçonne rapidement l’amour qu’il a pu avoir pour Gail et toujours obnubilé par cette femme depuis 17 ans.



D’un tourbillon de symboles, de liens entre les évènements du passé et du présent, Trevor Ferguson transforme la nature en Némésis de manière fort habile.



Au niveau du style, Trevor Ferguson est adepte d’une langue directe, franche, parfois alambiquée mais dont les tournures parfois imbriquées les unes dans les autres se moule parfaitement au dessin du tronc d’arbre noueux, autant que peut l’être son intrigue qui n’épargne aucun être humain et dont la nature est le seul protagoniste qui en sort entier, vivant et intact.



« Sortant de sa rêverie, Doc sortait aussi de son cercle et il se rendit soudain compte que le cercle était complet, que dans un instant il poursuivrait sa route et se dirigerait de nouveau en direction opposée de Lyell. Il hésita avant de redresser le gouvernail, hésita et le cercle fut complété. Il immobilisa le gouvernail contre son flanc et reprit sa route vers l’embouchure du chenal et Cumshewa Town. Il regardait fixement devant lui, l’air morose, et admettait maintenant qu’il n’avait pas le cœur, le courage ou l’habileté de se confronter aux quatre idiots de frères Duff. Ils avaient la capacité par leur silence combiné, leur stoïcisme et d’autres choses que Doc avait refusé de leur reconnaître auparavant, leur détermination et leur obsession, qui pourraient, avait insisté Henry, avoir un lien avec leur culpabilité, leur péché mutuel, ce que Doc n’avait pas compris, la capacité donc de lui faire changer de cap malgré lui, et il n’avait aucun endroit où aller. Mais il avait le sentiment de suivre un cours qui lui avait été tracé. »


Lien : http://wp.me/p2X8E2-s0
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La vie aventureuse d'un drôle de moineau

Sheilagh, la mère de Sparrow, accouche dans un asile de fous. Séparé par la suite de sa mère, Sparrow essaye de la retrouver.



Lu il y a presque 7 ans... Je m'étais laissé tenter par le titre et un résumé prometteur mais plus j’avançais dans l'histoire, moins j'étais enthousiaste. Je crois que j'attendais trop de ce roman, le contenu n'était pas à la hauteur de mes espérances. (En plus, je crois avoir vu quelques fautes d'orthographe qui m'ont un peu agacé...)
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Train d'enfer

Ce livre, écrit en 1996 a été réédité en 2009. Nous sommes au fin fond du Canada. Martin, 18 ans, est engagé dans un campement des Territoires du Nord-Ouest où des ouvriers s'affairent à terminer le chemin de fer. Le travail, inhumain, dépourvu de sens est dominé par deux personnages: Frisk, le contremaître brutal et Prud'homme le cuisinier prophète.

Très vite Martin va se rebeller contre l'un et l'autre et être banni de groupe.Dans la forêt environnante, loin de tout, il va prendre la tête des autres "bannis", réduits à l'état de bêtes sauvages, jusqu'à l'affrontement final. Dans cette épopée il y a un souffle inoubliable où l'homme est déchiré entre l'humain et le bestial.
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Sous l'aile du corbeau

Roman captivant, il faut un peu de temps pour entrer dans cet univers sombre où les personnages et les liens qui les unissent sont obscurs. On découvre ceux-ci à mesure que l'on suit les personnages au plus profond des bois où s'enracinent les secrets bien gardés de l'île de Skincuttle, tout en étant plongé dans les coins reculés de l'âme humaine et ses turbulences. Au cœur de la forêt, les protagonistes se livrent à un chassé-croisé sans merci ; chacun est en quête de son propre salut et tous sont unis par le fantôme de lourds souvenirs qui sont peu à peu dévoilés dans une tempête où s'entremêlent événements passés et présents. À la fois ode à la beauté parfois terrible des éléments et thriller palpitant, ce livre est destiné à tous les amoureux de la nature à l'état brut et ceux qui aiment sonder... la nature humaine !
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Train d'enfer

Mes dix mots inspirés par cette lecture :

- Sauvagerie

- Corruption

- Virilité

- Survie

- Folie

- Apprentissage

- Cupidité

- Maîtres/Esclaves

- Impunité

- Morale
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Train d'enfer

On croirait lire du Zola avec une trame aussi noire.

Ce livre raconte l’histoire d’un jeune garçon, Martin, embauché sur le chantier de construction d’une ligne de chemin de fer dans le grand nord. Des conditions de vie et de travail effroyables. Mais c’est aussi l’histoire de sa lutte pour le respect, pour la survie. C’est aussi son combat entre le bien et le mal comme lui avait appris son père. C’est l’histoire dure d’un combat contre un superviseur des travaux corrompu, odieux, décidant du sort des hommes qui s’opposent à lui et qui deviennent des pestiférés ( des « craqués).

C’est dur, c’est noir mais très bien écrit, même si certaines longueurs sont parfois à déplorer. Une belle lecture cependant.

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Sous l'aile du corbeau

Toute la narration se passe dans la forêt, la montagne et les lacs. C'est un très bel hymne à la nature dans lequel nous fait tremper Trevor Fergusson...et pourtant nous n'y sommes pas à l'aise car c'est sous la pluie incessante et le froid que nous entraîne l'auteur dans la quête des protagonistes. Une marche forcée et éreintante, vêtements trempés, sans repos, sans presque boire ou manger...des embûches et traumatismes...tantôt poursuivis, tantôt traqueurs afin de trouver une issue qui ne sera pas au final rédemptrice. L'histoire ne se dénoue qu'au fil des pages pour comprendre qu'il ne s'agit là qu'un cercle fermé ou chacun a sa part de non raison et principalement les frères Duff, avec leurs tares qui ne laisse place qu'à notre compassion. On quitte cette atmosphère sans regret et avec amertume.



Contributeurs : laurasmith



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Train d'enfer

Bien évidemment en dehors des expressions canadiennes que j’ai pris grand plaisir à retrouver (un lexique à la fin du livre rendra bien service aux novices) j’ai pensé aux romans de Cormac McCarthy dans la même lignée que celui-ci.



Une véritable épopée sauvage, où les hommes, aux allures bestiales sont prêts à tout pour garder les privilèges qu’ils se sont accordés.



On ne peut qu’admirer le courage de ce jeune garçon de seize ans qui se rebelle contre l’injustice au péril de sa vie face à ses bêtes sauvages.



Porté par un souffle extraordinaire, ce roman de caractère vous emportera au cœur de la noirceur de l’âme humaine, pas loin des portes de l’enfer.



C’est violent, ça glace le sang et déchire le cœur, une véritable pépite de la littérature américaine à découvrir absolument.
Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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Le Kinkajou

Oui, j'ai aimé le récit, les descriptions, les décors, le tympanon et le chant des oiseaux... puis cette quête et cette lutte des origines... Belle découverte +++
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La vie aventureuse d'un drôle de moineau

Sparrow est né dans un asile de fous. Séparé à l’âge de 7ans de sa mère, il essaye de la retrouver. Son surnom de Sparrow signifie moineau et il y tient. Bâti comme une enquête, on écoute les réflexions de ce petit qui deviendra un adulte et devra évacuer ses traumatismes. Un peu extraordinaire avec tous les rebondissements incroyables mais un bon moment comme avec le testament caché et une bonne analyse psychologique. Trevor Fergusson a écrit aussi des policiers sous le nom de John Farrow.
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La vie aventureuse d'un drôle de moineau

Un livre qui ne laisse pas indifférent et qui marque.
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La ligne de feu

Reed Kitchen sait qu'il est un être humain parce qu'il travaille aux chemins de fer. Ainsi, lui qui est naît sur les rails alors que sa mère se faisait écraser par un train ne pourrait vivre loin du réseau tissé par les voies ferrées.

Il est chargé par un policier des chemins de fer de s'intégrer à une équipe d'ouvriers qui construisent un pont pour rendre compte du travail de Caleb Farrow, un ancien taulard qui pourrait être licencié en cas d'incompétence. Mais Kitchen va devenir l'ami avec Caleb comme du hollandais Ferenc Van Kaav qui a fui son pays pour éviter le mariage.

Et toute cette histoire, qui ne cessera de s'étoffer, notamment lorsque les trois hommes croiseront la route d'un truand chypriote dénommé Le Chyp, va prendre par moment des allures de paraboles bibliques.

Trevor Ferguson place au centre de son roman, et par l'intermédiaire de Kitchen, une réflexion sur le verbe et sa force de création. En effet, Reed Kitchen est un homme qui ne peut faire sans parler, raconter des histoires, sans cesse se situer par l'intermédiaire de la parole. L'auteur crée ainsi un univers quelque peu décalé par rapport au notre.

La place de la nature est également importante: un environnement sauvage, bien étranger aux hommes qui ne peuvent jamais réellement et totalement s'y intégrer; une force sauvage qui les dépasse.

Un roman très particulier et personnel, histoire d'une amitié solide entre des êtres profondément différents mais toujours respectueux les uns des autres.
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La ligne de feu

La ligne de feu c'est l'histoire d'un homme qui, au moment d'expirer, pendu par une lance à incendie au dernier arbre debout d'une forêt en cendres, décide de parler, de mourir certes, mais de ne pas disparaître sans que les mots soient dits, sans que cette justice lui soit rendue. Mourir oui, mais pas sans derniers mots, pas sans épitaphe, pas sans voix.



Parler parce que le silence de la mort fait trop peut peut-être, mais parler pour exister encore un peu, donner son dernier souffle à la parole, à ce qui fait de nous des hommes finalement.



Voilà la superbe de ce personnage, Reed Kitchen, une espèce de prophète halluciné qui dit la vie d'une façon incomparable. Qui voit les choses par l'oeil de la symbolique et de la poétique. Ce gars-là c'est un bavard génial, un labyrinthe lyrique à l'envolée fulgurante.



Et l'écriture de Ferguson est à l'avenant, un rythme étrange, saccadé, tout en temps de pause, en respirations, en halètements, en rythmique. Parce que la prophétie n'est jamais nette, et le flou implique l'hésitation, la phrase, la périphrase, la contre-phrase, le jeu du va-et-vient...



C'est une voix unique au mot aérien, c'est un livre qu'on lit à voix haute tellement le phrasé est construit, tellement la rythmique est complexe, tellement ça sonne tout simplement.



En deux mots comme en cent : j'adore.
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Train d'enfer

Désolé pour les commentateurs enthousiastes....

Je me suis arrêté à la deuxième page : La traduction est catastrophique !

Comment un éditeur aussi réputé que 10/18 peut' il mettre sur le marché un livre si mal traduit ?

Pour moi il est tout simplement illisible, impossible de me concentrer sur l'histoire qui à priori me semblait interessante.

Mais ce n'est que mon avis !
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