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Note moyenne 4.38 /5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1969
Biographie :

Tristan-Edern Vaquette est un artiste performer, musicien et auteur français, né en 1969.

Son roman, Je gagne toujours à la fin, a notamment reçu le prix Goya du premier roman. Il est également le créateur du festival Un printemps bizarre.
Ses œuvres se caractérisent par une grande influence du punk, une critique satirique du conformisme en matière artistique et politique, une défense de la liberté d'expression.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
L'acception commune du mot élite, c'est un gentil élève qui répète servilement sans jamais les remettre profondément en cause tous les fondamentaux sociaux que, pendant de longues années, on aura bien voulu lui apprendre, c'est-à-dire que d'autres élites lui auront répété ce que d'autres encore avant eux leur avaient répété, et cela sans fin, à quelques variations temporelles près qu'on appelle l’air du temps, ou, pour faire plus sérieux, la modernité. La fréquentation de cette élite est probablement moins affligeante que celle d'un prolétaire raciste, sexiste, inculte, mais tout aussi conformiste et réactionnaire. Avec une batte de base-ball à la main, il est même sans nul doute moins dangereux, et, quand il viole des petites filles, il les choisit plus loin, dans le tiers monde, et il les paye. Mis à part ces différences de style, de mise en forme, ce sont les mêmes.
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Je crois que la liberté est le bien le plus précieux de l'homme, de l'humanité. Je crois que la liberté d'expression ne doit jamais souffrir d'aucune limite ni d'aucune restriction. Je crois même que, si les propos de Jasper l'IncroyablE étaient ouvertement racistes, la dignité de celui qui croit en la liberté, et en sa forme sociale, l'État de droit, est d'honnir toute censure, certain que la phrase de l'imposture – vous n'avez pas lu le début de ce roman, monsieur le président ? –, de tous les reniements, est celle-ci : la fin justifie les moyens – quelle hérésie ! Mettez donc un préfet Pipard, ou un militant antiraciste, catholique, féministe, d'extrême droite ou de n'importe quelle autre ligue de vertu moderne derrière chaque citoyen, et vous aurez gagné : le fascisme aura enfin vaincu. On sait, ou on devrait savoir, qui fait de l’autodafé et de la censure un mode de gouvernement. On sait, ou on devrait savoir, qui prône l'asservissement de tous à la pensée unique, et l'enfermement des déviants. On sait, ou on devrait savoir aussi, que c'est en provoquant, en semant le doute, mère de la réflexion, qu'on prépare le mieux les esprits à lutter contre la bêtise, mère du racisme, de l'intolérance, de tous les sectarismes.
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Et puis, le nazisme était naturellement le système politique que j'abhorrais par excellence, dans les deux sens du mot. La négation de la liberté individuelle, et partant, de l'individu même, la classification des personnes, a priori, par la race, la culture ou l'orientation sexuelle, la haine de la différence dont j'avais déjà tant souffert, l'ultraviolence grégaire, la foi stupide en l'autorité, la vérité incontestable protégée par les pires, les plus bas, les plus bêtes, voilà ce qui ne pouvait que provoquer en moi un infini dégoût, bien plus, une légitime révolte. J'écris cela avec un peu de honte tant ces idées sont aujourd'hui politiquement correctes (comme il est culturellement correct de dire), peut-être même me vaudront-elles une bonne critique au Monde ou à Télérama, mais à l'époque, Dieu ne sait peut-être pas, mais moi je sais que nous étions très peu à les partager, et à voir tant de gens qui affichent à présent leurs convictions démocrates, on ne peut qu'être fasciné par l'évolution extraordinaire en soixante ans du génome humain – merci Darwin.
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Digression

Il a raison Vaquette, un con, c'est un mot simple pour désigner celui qui ne pense pas comme vous, aussi celui dont le strict intérêt égoïste est en conflit avec le vôtre, quelle que soit la légitimité de sa pensée ou de son intérêt, quelle que soit la légitimité des vôtres. Prenez Didier Daeninckx, par exemple (je le cite lui – comme Dantec d'ailleurs au début de ce roman – parce qu'il n'est tout de même pas assez con pour me faire un procès pour injure, mais j'aurais pu citer n'importe quel autre vieux moraleur qui voit des cryptofascistes partout), pour peu que ce roman échappe à la stricte confidentialité de l'underground ("J'en ai marre de vendre cinquante disques à cinquante connards" – Costes), il y a fort à parier qu'il me traite de "facho" (c'est une variante politiquement correcte du mot con) parce que je cite Evil Skin ou vomis le pouvoir droit-de-l'hommien, en vrai, simplement parce que je ne pense pas comme lui, que je n'écris pas comme lui – j'écris mieux, tout de même.

Fin de la digression
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Dieu que la plèbe est orchidoclaste.
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J’ai peur de perdre le goût du jeu, de regarder un matin le monde, et que tout cela ne m’amuse plus, peur de sombrer dans un ennui terrible. J’ai peur de devenir prudent, raisonnable – ne riez pas
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« Fasciste », « ordure », « pourri », « enculé », « nazi », « ta mère elle suce des ours », tous hurlent, certains crachent, les plus lâches ou les plus courageux - nous ne parlerons que de cela - approchent pour me frapper, moi, je souris, serein : Dieu que la plèbe est orchidoclaste.
Digression Orchidoclaste. Du grec, « klaô », casser, et « orkidhion », couille. Fin de la digression.
Nous sommes en France au cœur de l’été 1944, les mains attachées dans le dos, je suis exhibé sur une estrade à la foule, et, tandis qu’ils s’approprient la fierté de ma victoire (« on est champions » - pourquoi ? t’as déjà joué au foot ? t’as déjà été t’entraîner tous les jours, pendant quinze ans, tendant tout ton être vers un but ?), j’attends patiemment le chapitre 43, « Ma Rangeo dans ta gueule », qui verra des militaires en armes disperser la foule pour me libérer - patience.
Je suis l'IndispensablE Tristan-Edern VAQUETTE, Dr ès Sciences, Vicomte de Gribeauval, Prince du Bon Goût, le plus grand héros que la résistance française ait connu. Voici mon histoire.
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J'ai démarré, et, dans son adieu, dans ses larmes, j'eusse pu voir le début d'un amour, mais bon, y a pas marqué Harlequin sur la couverture, et puis, Vaquette baise pas les vieilles.
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Il y a un ennemi, c’est le pouvoir, que ce soit celui d’un État, d’un groupe ou d’un individu, qu’il s’exerce en haut ou en bas de l’échelle sociale, qu’il soit donné par une supériorité physique, intellectuelle ou culturelle, par une arme, l’argent, la loi, le nombre, la hiérarchie, les préjugés, ou les relations humaines, sentimentales.
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À chaque fois que je la regardais pendant l’audience et que, sans cesser de trembler en permanence, tout son corps semblait, malgré elle, vouloir s’enfoncer dans le sol pour disparaître.
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