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3.17/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Poète-artiste polyphrène et polymorphe, Tristan Felixa a publié plus d’une vingtaine de recueils de poésie en vers et en prose, avec dessins ou photographies, et codirigé treize ans avec Philippe Blondeau la revue La Passe; elle chante, bruite, chronique, écrit en revues, est dessinatrice, photographe, performeuse, marionnettiste (Le Petit Théâtre des Pendus) et clown trash (Gove de Crustace). En 2008, elle cofonde L’Usine à Muses, pour la promotion des arts vifs et de la poésie, et fabrique des films avec nicAmy. Son univers onirique et fantastique est traversé de langues imaginaires, entre théâtre de rue intérieure, cabinet de curiosités et cirque poétique.

Dernières parutions : Zinzin de Zen (Corps Puce), Aphonismes (Venus d’ailleurs), Alphabête (Les Deux Corps), Observatoire des extrémités du vivants et Ovaine, la Saga (Tinbad), Tangor (Ph.B éd., 2020), Laissés pour contes (Tarmac, 2020), Faut une faille (Z4 éd., 2020). Une quinzaine de manuscrits en attente.

Derniers films ici : https://vimeo.com/tristanfelix2

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Vidéo de

Tristan Felix lors de son exposition de dessins au 60Adada à l'hiver 2020, à Saint-Denis. Musique de Philippe Botta, chant et performance (extraits) de Tristan Felix. Vidéo de Nicolas Thoraval.


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
 
 
La preuve que je n’existe pas c’est que moi non plus
car flotte dans le regard de l’autre
ce halo qui me fait songe
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L’Âme – Arche


Le fantôme de la danse embrasse les deux rives ; dans sa vapeur remue le muscle d’une rivière longue, d’une rivière femme homme devenue, animale devenue, comme une main d’érable ouverte sur le rien, le rien du chant qui résonne jusqu’au creux des os d’oiseaux, ce rien bouleversant qui effondre les dunes, qui enfle la moire du merle, un instant posé là, délogé par l’oiselle qui s’entortille un ver ; il marche le fantôme, les bras en couronne autour de sa moitié, sa moitié du monde et son fût de lumière dont tant il explore le cœur qu’apparaît le double cône d’un sablier d’où flue cette rivière battue par les ailes des truites, et le sable écoute par mille de ses ouïes la vigueur du spectre délivré de soi, enfin rendu à l’autre dans ce pacte vital que sont deux pas aspirés par le sol, comme pour en sentir la brûlure et l’urgence patiente de la délivrance, deux pas précautionneux d’un échassier absorbé par une ombre qui chante jusqu’au ciel, un ciel concentré en la pliure des ailes [...]
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Son père a craché toute sa sœur
  
  
  
  
Son père a craché toute sa sœur dans le portrait du nourrisson double entre les bras du chien sur la photographie du baptême de la mère — sosie. Les faces feuilletées draguent obstinément les fonds du même grand corps flou, dans leurs rets que parfois crève un traître. sans autre issue que son propre accroc dans la maille, il tente d'avaler tout rond l'air de famille mais ses dents butent contre le cuir de raie qui coiffe toutes les promesses, écus de picots contre l'intrus. Il s'aplatit lorsque sur lui fonce la mante ample de l'énigme, qui voudrait l'emporter dans le courant glacé de son ombre, pour le coudre à sa doublure. Il ressemble, sous sa rage d'être quand même, à sa mort serrée dans un sac de sutures.
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Il est vrai – au-delà du rire potache – que l’oubli est une forme de mémoire et que toute disparition, en fossilisant un creux, en assigne la trace !
Nous avons co-écrit deux livres avec Philippe Blondeau, Franchises, (à l’Arbre) et Coup Double, (chez Corps Puce) qui reprend des passes de notre revue La Passe. L'Oniroscope n’est pas encore paru, pas même proposé à quelque éditeur – non mais je rêve ! C’est un recueil de rêves que l’autre réalise, de façon non moins onirique. Passer c’est se métamorphoser ad lib.
Tentons une expérience in vivo, là, sous vos yeux, de traduction infinie, non tant dans l’esprit de l’Oulipo que dans celui d’une biologie de langue insaisissable, emportée par son hasard génétique :

La terreur suce la lumière de leurs yeux
L’effroi aspire l’éclat de leur regard
Les froids mangent l’éclair de leur vue
La glace dévore leurs visions foudroyantes
Le gel absorbe leurs hallucinations
L’hiver enterre leurs fantasmagories
Leurs rêves gisent dans un lit vert
Leurs songes meurent d’avoir moisi
Tant d’espoirs ont croupi dans la mousse
L’humide désir s’est accroupi sur l’humus
Les gorges de la forêt distillent une eau ardente
Les ogres du bois s’enivrent d’orage
L’épouvante des sylves grise le ciel
L’époux tueur foudroie les cimes de son fiel
Ouranos décapite les arbres amers
Le firmament recueille l’aigre tête des essences
La rancœur des cervelles roule dans l’éther
L’art en chœur des cerfs vêle : heurt, houle dans les terres
Etc. !!!
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Ne l'écoutez pas, la vie, la mort
  
  
  
  
Ne l'écoutez pas, la vie, la mort
ce ludion aborde les inconnus
pour se rendre intéressant
faire passer le hic de son gosier

Regardez-moi plutôt
qui me cherche du dedans
par le tuyau de l'âme

L'âme, voyez-vous
elle joue du violon
et moi je n'ai qu'une corde
pour mesurer mon tour de force

Pour pas me pendre
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J’ai fait trente-six fois le tour de ma maison
sans en retrouver l’huis
derrière, mon lit porte en creux la trace
de ce que je fus.
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étoiles nous attendent
  
  
  
  
étoiles nous attendent qui sont mortes
dit-on

Peut-être veillerons-nous
sur l'œuvre de l'humanité

ses boutures ses greffes
ses nuitons ses ludions
ses contrefaçons
ses réserves
ses rêves

Nous dirons aux nouveaux
que la vie n'est pas née
de la dernière pluie
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L'aphorisme, velu comme un turc,
           pérore à la tribune

l'aphonisme branle du chef
au bras d'un faune eunuque
           il chante,
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Avis aux voyageurs

zoo, réserves, musées
plaquettes, conserves, fichiers
paillettes, pipettes, pixels
un compact world
au format puce

la terre à l’échelle du micron
pardon, de l’étron
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Le clown fracasse les serments
sa seule parole est en démolition

il ne manquerait plus qu’on oublie
qu’il se meurt de rire
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