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Critiques de Tristan Jordis (16)
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Le pays des ombres

Mes conditions de lecture de ce livre parlent pour en confier mes respirations. C'est la froideur de l'automne, plein jour en Somme et me voici plongé dans la chaleur de la nuit au Sénégal. Ce sont les calmes et plates étendues des terres à betteraves et des coups de feu, brefs ou résonnants, provoquent des images de mouvements arrêtés et de sang qui gicle à travers plumes et poils.

C'est un roman qui, annoncé tel, fait attendre une histoire avec déroulé d'actions, et, s'il y a bien un transport physique effectif, c'est plutôt comme une invitation à visiter une petite habitation troglodyte qui se transforme en aventure de spéléologue menant loin dans les corps caverneux de la pensée.

Il vaut donc mieux être prévenu et prendre des provisions d'attention pour finir par apprécier des longueurs de descriptions qui maillent le récit et la densité de pensée.

Ceci étant dit, dans la grande question de savoir si des civilisations sans parallèles peuvent se croiser, cette somme donne toute sa dimension au mot Rencontre.
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Le pays des ombres

Je mets un point d'honneur à terminer les livres que je n'aime pas.

Parfois, il me faut du temps. Beaucoup de temps. Le pays des ombres je l'ai commencé en juin en LC avec @point.a.laligne Abandonné tout l'été. Repris pour quelques chapitres en septembre (le prix Fnac était déjà décerné, et je n'avais toujours pas terminé cette lecture pour le prix Fnac...) et fini en décembre. Parce que parfois il vaut mieux sacrifier sur l'autel d'une période nulle un livre qui n'a de fait aucune chance.



Dès le départ, je n'étais convaincue par rien. Ni la couverture, ni la quatrième de couverture. En librairie, je ne l'aurais pas vu. Mais là, comme c'est une lecture obligatoire, pas le choix, il faut bien s'y mettre. Les premières pages ne me déplaisent pas, un rythme plutôt soutenu, assez proche de l'idée que je peux me faire de Dakar.

Il est question dans ce récit de magie noire et de drogue dure. Si le sujet des défoncés au crack porte de la Chapelle est assez justement traité (c'est d'ailleurs un sujet de prédilection pour l'auteur) il ne m'a pas intéressé pour autant n'accrochant jamais au fil de l'histoire.

Pour ce qui est de la magie noire... des touches bien trop légères voire quasi inexistantes sur les 200 premières pages. Et ensuite... un voyage un peu psychédélique mais aussi un chouia donneur de leçon, comme quoi ce n'est pas incompatible. J'ai eu l'impression de lire une carte postale d'un Français en Afrique et tout son contraire comme pour s'en défendre.

Je crois n'avoir jamais tout à fait réussi à repérer les personnages, mais ça, c'est un problème de concentration, si j'étais un peu plus focus et si je ne levais pas les yeux de la page toutes les 30 secondes...



J'ai vu ce roman dans des listes de prix, une critique dithyrambique dans ELLE... je ne comprends pas bien, me dit que j'ai du passer à côté de quelque chose. Ce qui est sûr c'est que si comme moi vous êtes en galère de cadeaux de Noel, faites l'impasse sur ce roman. Je serai bien en peine de le conseiller à qui que ce soit.
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Crack

Un témoignage tellement réaliste, sans chichis, sans morale, sans tristesse… Juste la réalité de ces fumeurs de crack. Un témoignage très intéressant qui sublime leur existence à côté de la société. Un livre humble par un auteur que l'on sent terriblement humain.
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Le pays des ombres

Le texte démarre à 100 à l’heure, au rythme du chauffeur de taxi qui conduit le narrateur de l’aéroport à Dakar et j’en ai aimé les évocations, les couleurs… Prometteur ! Quelques pages plus loin la magie n’est déjà qu’un souvenir. Ça ne marchera pas entre Tristan Jordis et moi et il n’y aura plus rien à faire. Je ne connais pas l’auteur mais j’ai vite compris qu’il s’agit d’une réécriture, d’une suite, d’une contextualisation de ses précédents écrits, appelons cela un fourzitou assaisonné par quelques touches colonialistes qui m’ont plus que gênée. J’avoue avoir abandonné ce roman au bout de 300 pages (sur 500 - n’en déplaise à la Fnac) et je n’en garderai aucun souvenir, si ce ne sont les quelques bons mots échangés avec ma compagne d’infortune @hanyrhauz
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Le pays des ombres

J'apprécie particulièrement les livres qui se gagnent. Par là, j'entends une lecture quelque peu laborieuse au début, puis qui se révèle. Une semaine pour lire les quatre premiers chapitres puis le reste en seulement 3 jours. En fait, dès que le mystique arrive et amène sa part d'ombre, on est complètement subjugué par le récit. En partant du crack à Paris, Tristan termine en Afrique, au Sénégal plus précisément, pour tenir une promesse. La prose est très subtile, parfois un peu trop descriptive et alambiquée, mais la trame de l'histoire est extrêmement enivrante. On y parle d'Islam, de magie noire, de croyance, de philosophie. L'auteur renoue magistralement un monde divisé, que tout oppose culturellement. C'est touchant, humain et profond.
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Le pays des ombres

Porté par les volutes d’une langue somptueuse, ce voyage nous emmène au bout d’une nuit lumineuse.
Lien : https://www.nouvelobs.com/cr..
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Le pays des ombres

Ce qui frappe d’emblée dans ce roman c’est son écriture: évocatrice, puissante, charnelle, car elle fait corps avec le texte. On retrouve la force d’observation qui existait déjà dans Crack.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Crack

Une lecture éprouvante, le récit d'une descente dans les enfers où se débattent les junkies accros à cette drogue impitoyable : le crack. Jordis y a pénétré, y a été accepté tant bien que mal. Mais son regard, de journaliste d'abord, est vite devenu personnel, plein d'empathie et d'incompréhension.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Crack

Un «roman documentaire» saisissant comme il en existe trop peu. Tristan Jordis ne cherche pas à apitoyer le lecteur.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Le courageux mourra dans la bataille

Thé, bières, chicha et hachisch ponctuent les soirées et les nuits où Tristan Jordis a su gagner la confiance des Cairotes […]. Son livre est encore un magnifique hommage aux hommes et aux femmes qui ont pris là-bas des risques incroyables là-bas. Et continuent de les prendre.
Lien : http://www.lesoir.be/culture..
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Crack

Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou d’ammoniaque qui se présente sous la forme de petits cailloux qu’il faut chauffer dans une pipe doseuse avant de fumer. Ses effets sont plus intenses, plus addictifs mais plus brefs que ceux de la cocaïne. La descente et le manque qui s’en suit n’en sont que pires. Sa consommation régulière peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, paranoïaques ou suicidaires. Quand on sait que la dose (galette) s’échange pour 30 à 50 euros et qu’un toxico bien accro en fume jusqu’à 5 ou 6 par jour sans pouvoir exercer le moindre travail, on imagine quels trafics et quel niveau de prostitution sont liés à cette pratique…

Jeune journaliste frais émoulu de son école, Jordis souhaite réaliser un film sur ce milieu qu’il a déjà eu l’occasion d’aborder de loin en tant que consommateur régulier de shit. Et le voilà qui plonge, seul blanc parmi cette communauté majoritairement noire, dans le milieu des accros de la porte de la Chapelle à Paris. Il rencontre des personnages hauts en couleur (Souleymane, Saga, Ibou), pour la plupart originaires du Sénégal ou des Antilles qui ont commencé par dealer de la cocaïne avant de tomber dans le crack. Ils sont instables, peu fiables et souvent violents. Ils désirent même être payés pour être filmés, ce qui fausse totalement le jeu. Résultat : Jordis ne pourra jamais tourner son film ! Ni roman, ni thèse, ni véritable reportage, ce livre n’est que le compte-rendu brut de décoffrage d’une suite d’impressions, de rencontres, de déclarations plus ou moins hallucinées mais souvent lucides de drogués qui ne se font aucune illusion sur leurs chances de décrocher. L’auteur a passé une année entière avec eux et s’est senti très proche d’eux. La description du rôle des associations et des pouvoirs publics est révélatrice du désarroi d’une société qui ne sait que faire de ces êtres perdus pour lesquels l’auteur éprouve plus que de la sympathie. Un peu plus de distance n’aurait pas nui, mais il faut prendre ce bouquin pour ce qu’il est : un simple document, un instantané sur un fait de société inquiétant, à un instant T dans un lieu X. Le squat de la Chapelle est démantelé à la fin et les toxicos se voient relogés dans des hôtels où ils ne se plaisent pas. Le trafic reprendra ailleurs…
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Crack

Pour une fois (la deuxième), un conseil sur commande. A la demande de Babelio dans le cadre de l’opération masse critique.

J’ai reçu Crack, de Tristan Jordis. Découverte, nécessairement, parce que c’est un premier livre. Et un univers qui ne m’est pas si étranger, pas pour des raisons de consomation, rassurez vous.

Le Crack.



Alors, Tristan Jordis.

Il a fait des étude de sociologie, s'est passionné pour l’urbanisme et l’architecture, puis est devenu journaliste “terrain” pour la radio, avant de tenter de réaliser un documentaire, pour finalement écrire un livre. En gros, je n’en sais pas beaucoup sur lui :-)





Le livre.

C’est le récit de la rencontre entre Tristan et les fumeurs de crack de la Porte de la chapelle et ses environs, à Paris, en 2006. Ce n’est pas un roman, mais bien un récit.



Parti pour réaliser un documentaire, armé de sa caméra, de sa naïveté et de son angélisme idéologique, il va à la rencontre de ces personnages loin de tout.

Il découvrira des êtres humains, là ou beaucoup ne voient plus que des déchets.

Et il trouvera ce qu’il est venu chercher, et sans doute un peu plus.

Assez énervant par sa rébellion bien-pensante et naïve, il finit par plaire, avec son courage et sa ténacité. Parce qu'aller traîner au coeur de la nuit en compagnie des pires toxicomanes de la ville, sur leur territoire, il faut vraiment en avoir envie.

Dans ce monde en majorité noir, il est le petit blanc qui veut faire son film, celui que l’on prend à priori pour un flic, que l’on va d’abord essayer de mettre à l’amende.

Il finira par partager le poulet braisé au squat de la SERNAM, espace ou les “usagers” trouvent un semblant d’organisation.

Il ne sortira pas sa caméra.



Je ne sais pas si l’on est en présence d’un écrivain. Le récit est assez particulier dans sa forme. Beaucoup de dialogues et de faits simplement décrits. Mais il m’a captivé. Très humain, Tristan Jordis prend le temps d’établir de vraies relations, et regarde sans juger. Il nous fait approcher ce monde si lointain et étrange, et fait vivre le peuple des polytoxicomanes, tendance lourde.

Plus gênante, peut être, sa propre mise en scène à l’intérieur du livre. Nécessaire sans doute, ne serait-ce que pour saisir l’intensité de la trouille qu’il à pu éprouver parfois.



Son projet de film s’est transformé en livre, et pour l’avoir sous les yeux, il vous suffit de l’acheter :-)





Publié au éditions du Seuil.
Lien : http://www.deslivres.fr
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Le pays des ombres

Dans son livre « Le Pays des Ombres » Tristan Jordis nous convie à une aventure.

Comme dans toutes les aventures, il s’agit de prendre des risques, en côtoyant des fumeurs de crack, la prison, les bandes violentes du Paris des années 90. Mais il s’agit également de se décentrer, géographiquement, en allant de plus en plus loin, vers l’Afrique notamment ; psychiquement, par l’introduction à d’autres cultures, marginal mais également traditionnelle comme celle des campagnes du Sénégal ; spirituellement enfin, par la découverte de l’Islam, de ses rites et philosophies.

Comme dans toutes les aventures, il s’agit également d’une transformation, quasi-mystique, par l’approche du maraboutisme, des croyances occultes présentes en France comme en Afrique.

Il s’agit du voyage vers l’inconnu, l’Afrique, et d’abord l’inconnu qui est en soi, car ce que l’auteur cherche, par-delà une histoire d’amitié, c’est à révéler le caché en lui, le secret.

Et en cela, le livre de Tristan Jordis tend à révéler notre humanité, il représente une sorte d’initiation, qui une fois les épreuves vaincues, restitue ce qu’il y a de plus beau en l’homme et de plus universel, et comme dans tous les livres de Tristan Jordis, recèle un formidable espoir et une dignité partagé par-delà l’espace, le temps et les cultures.

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Le pays des ombres

Tristan Jordis



Les ombres accompagnent les survivants des années du crack. Elles sont encore dans la tête de Mansour, bien qu’il ait tenté de les laisser au Sénégal. La magie noire opère à distance, Tristan est chargé de libérer son ami des forces obscures. Le voyage est physique mais surtout intérieur, il conduit au plus mystérieux de l’humain, là où les désirs se contrarient.




Lien : https://www.lesoir.be/472554..
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Le pays des ombres

Tristan Jordis, avec ce Pays des ombres, signe un très beau roman au style flamboyant, un périple sur fond de magie noire.
Lien : https://www.transfuge.fr/202..
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Le courageux mourra dans la bataille

Très bon livre! on est emporté par ce récit, ou plutôt ce travail d'investigation. Le lecteur est aussi acteur. On y découvre les dessous de la révolution égyptienne, tout ce qu'on ne nous a pas dit, tout ce que l'état égyptien a fait. L'auteur n'est jamais subjectif, il nous montre les faits, à nous de juger.
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