Citations de Trudi Canavan (101)
"_C'est la fille qui vous a attaqués ? murmura Balkan. C'est encore une enfant.
_Un petit emballage peut dissimuler une grosse surprise, répliqua sèchement Sarrin."
- Fuir, moi ? s’indigna Danjin.
Il s’attendait que sa femme le taquine sur sa forme physique ; au lieu de quoi, elle devint grave.
- Oui. (Elle s’approcha de lui et planta son regard dans le sien.) À toutes jambes. Je suis trop jeune pour devenir veuve.
- Je ne vais pas… Attends un peu. Tu es trop quoi ?
On dit qu’enseigner à un élève, c’est apprendre des leçons de lui.
Ses petits-enfants. La perspective de devenir grand-père l’enchantait et le consternait tout à la fois. Ça signifiait qu’il devenait vieux. Mais ça rendait ses filles heureuses.
"[...] il faut s'entraîner avant de savoir cacher ses secrets. Et plus ils sont lourds, plus ils sont difficiles à dissimuler."
- C’est peut-être une invitation à une cérémonie particulière, suggéra sa femme.
- Peut-être.
Danjin examina le sceau. Il était intact, et l’étui paraissait authentique.
Silava pianota sur l’accoudoir de son fauteuil.
- Tu comptes l’ouvrir un jour ?
- Un jour, oui.
- Pourquoi pas maintenant ?
- Parce que tu ne bous pas encore suffisamment de curiosité.
Danjin rentra la tête dans les épaules pour esquiver le gobelet vide que sa femme venait de lui lancer. Riant aux éclats, il brisa le sceau et renversa l’étui pour en faire tomber le message qu’il contenait.
La mort fait partie des expériences de la vie. Nous n’en avons qu’une. J’aimerais être consciente de ce qui m’arrive, même si ça implique de la peur et de la souffrance.
"Il est intéressant de voir sur quoi les gens ferment les yeux lorsqu'ils font de leu mieux pour évincer un homme qu'ils n'aiment pas."
"_Le feu, dit-il, est comme une créature vivante et, comme elle, il a des besoins. [...]Le feu a besoin de respirer et de se nourrir comme les animaux sauf qu'il n'est pas à proprement parler vivant, expliqua-t-il en riant. Cela peut paraître étrange, mais gardez toujours à l'esprit qu'il agit comme s'il était capable de penser par lui-même."
"Les gens ont tendance à devenir des colosses lorsqu'on raconte leur histoire pendant des siècles."
- Et vous avez l’intention de me faire porter cet annelien ? demanda Danjin sans réussir à masquer sa réticence.
Auraya réprima un sourire. Depuis son retour de la guerre, Danjin jouissait d’une intimité renouvelée avec sa femme. Il ne se rendait pas compte de la fréquence à laquelle il laissait son esprit dériver vers leurs ébats, et Auraya n’avait pas le cœur de lui faire remarquer qu’un annelien ne lui révélerait rien qu’elle n’ait déjà lu dans ses pensées.
- Effectivement, il t’est destiné. Même s’il se peut que je te demande de le prêter à d’autres de temps en temps.
La cage ralentit et s’arrêta. Auraya fit un clin d’œil à son conseiller.
- N’aie crainte, Danjin. Je respecterai ton intimité conjugale.
Le vieil homme rougit et détourna très vite les yeux. Auraya sourit et se dirigea vers la porte de ses appartements.
- … Veux pas l’épouser, Mère ! Il a vingt ans de plus que moi ! [...]
- Tu feras ce que ton père a décidé, Yiti, répondit calmement une femme. Tu l’épouseras, tu lui donneras des enfants et, quand il mourra de vieillesse, tu seras encore assez jeune pour profiter de la vie. Regarde celle-ci. N’est-elle pas ravissante ?
- Assez jeune ? Je serai une vieille sorcière ! Qui voudra encore de moi ?
- Tu ne seras pas plus vieille que moi maintenant.
- C’est bien ce que je dis. Une vieille sorcière qui ne…
- Oui. Mon père et moi nous intéressons aux antiquités. (Elle brandit le coffret qui contenait le faux parchemin.) Récemment, il a acheté ceci mais, sa santé ne lui permettant pas de voyager, il m’a envoyée ici quérir plus d’informations. Mes recherches m’ont conduite à vous. Je pense que ceci devrait vous intéresser.
Le gros homme émit un son méprisant.
- J’en doute.
- Je ne parlais pas du coffret, mais de son contenu.
- Moi aussi.
Emerahl planta son regard dans celui du malotru.
- On m’avait prévenue que les Penseurs étaient grossiers, irrespectueux envers les femmes et guère portés sur l’hygiène, mais je m’attendais au moins à leur trouver un esprit curieux et intelligent.
- Comme quoi les Tisse-Rêves ne peuvent pas tout guérir, murmura-t-il à Auraya.
Raeli eut un sourire en coin.
- L’âge n’est pas une maladie, mais un processus naturel. Au bout de plusieurs millénaires d’études, nous ne nous faisons plus d’illusions sur ce qui est possible ou non.
Le grand prêtre gloussa.
- Ça ne m’étonnerait pas que vous invoquiez cette excuse chaque fois que vous échouerez à guérir quelqu’un, la taquina-t-il.
"_Tous les magiciens sont effrayants. Tout le monde a entendu parler de ce qu'ils savent faire...mais ce qui est encore pire, c'est ce qu'on ignore."
"La vie est moins douloureuse si l'on n'entretient aucun rapport avec les autres. [...] Mais est-ce vraiment vivre ?"
- Vous allez à Dufin ? demanda Emerahl.
- Tout à fait, répondit l’inconnu.
- Auriez-vous de la place pour une voyageuse fatiguée ?
- J’ai toujours de la place pour les belles jeunes femmes en quête d’un moyen de transport, répondit-il, jovial.
Emerahl regarda autour d’elle comme si elle cherchait quelqu’un.
- Qui est cette femme dont vous parlez ? Et quel égoïsme de laisser une pauvre vieille épuisée sur le bord de la route pour lui préférer une jouvencelle !
"Le bluff est toujours la façon la plus gratifiante de gagner un combat."
- Dans ce cas, pourquoi me faire faire une visite guidée du Sanctuaire et de la ville ?
- Parce que je sais que vous n’y découvrirez ni secrets renversants ni faiblesses décisives. Nous ne prévoyons pas de nouvelle invasion de l’Ithanie du Nord. Quand je parle d’établir une paix durable entre nos peuples, je suis sérieux.
Auraya dévisagea Nekaun.
- Je viens pourtant de découvrir une de ces faiblesses décisives dont vous niez l’existence. Vous ne comprenez pas vraiment votre peuple. Vous pouvez peut-être lire dans ses pensées, mais vous refusez d’accepter qu’il porte trop de haine en lui pour faire si facilement la paix avec son ennemi. Dans les deux camps, vous allez rencontrer une forte résistance des gens à s’allier avec ceux qui ont tué leurs proches. Ils ont soif de vengeance, et toute tentative de vengeance entraînera des représailles.
"C'est au moment du départ qu'on mesure ce qu'on perd."