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Critiques de Ulli Lust (62)
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

Ulli, 23 ans, vit à Vienne en 1990 et tente de devenir illustratrice.

Elle nous raconte son quotidien, entre son conjoint, avec lequel elle a un écart d'âge important, son nouvel amant, un nigérian sans papier et son fils de 5 ans qui vit chez ses parents.

Ulli n'a que 23 ans mais a déjà eu une vie bien remplie, alternant les sorties, les amants, les fêtes et surtout des choix pas toujours réfléchis, ce qui va l'entraîner dans une spirale infernale.

J'ai bien aimé la sincérité avec laquelle l'auteur nous raconte sa vie, ses questionnements et ses erreurs, elle se montre telle qu'elle est, avec ses défauts et sa jeunesse assumée.

J'ai toutefois déploré les scènes de sexe, très nombreuses et vraiment très crues.

J'ai été sensible à la sincérité de l'auteur, mais je l'ai quand même trouvée énervante, immature et totalement irresponsable.

Bref, je ne me suis pas vraiment attachée à elle, et j'ai été très agacée par ses choix, systématiquement mauvais et le fait qu'elle semble ne jamais vraiment prendre conscience de ses erreurs.
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

Ulli Lust revient sur sa jeunesse, au début des années 90, à Vienne. 23 ans, mère d'un petit garçon de cinq ans élevé par ses parents, artiste, elle vient de rencontrer Georg, plus âgé qu'elle dont elle est très amoureuse. Comme elle, il est artiste et il l'encourage à continuer dans sa voie. Elle trouve auprès de lui la stabilité dont elle avait besoin, elle est heureuse et le présente même à ses parents et à son fils qu'elle retourne voir tous les weekends. Georg a toutes les qualités puisqu'il est aussi très ouvert, et comme il n'épanouit pas Ulli sexuellement, en pleine maturité sexuelle, il n'a rien contre ses envies d'aller voir ailleurs. C'est ainsi qu'elle rencontre un soir un jeune nigérian, Kim, qui refuse tout d'abord de coucher avec une femme déjà prise, avant de se raviser quelques jours plus tard. Le sexe est torride, bientôt Ulli et kim ne peuvent plus se passer l'un de l'autre, mais Ulli ne cache pas sa relation à Georg et commence ainsi une double relation. En parallèle, elle essaie de percer dans le monde de l'illustration et s'interroge sur sa vie, partagée entre le regard des autres et sur les choix qu'elle a fait délibérément, en matière de couple mais aussi de maternité et de travail.

C'est un roman graphique autobiographique sans complaisance qui interroge sur les responsabilités et les choix qui s'offrent à nous. Malgré la pression sociale, Ulli décide d'assumer sa vie que l'on pourrait aisément critiquer: elle se montre dans ses failles, ses espoirs, ses envies. En parallèle, nous observons l'évolution d'un couple qui passe par diverses phases, nous suivons angoissés la naissance et la montée de la violence.

Dans tout le roman, Georg restera finalement le personnage le plus attachant, pour moi du moins. C'est en tout cas une oeuvre très forte.
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Trop n'est pas assez

Attention, histoire vraie !

Été 1984. Ulli, 17 ans, déterminée à vivre sa vie comme si chaque jour était le dernier, en a marre de zoner à Vienne avec sa bande de potes punks.

Elle décide de partir pour l’Italie avec une copine, Edit, grande asperge nympho, barjot et sans complexe.

Les deux filles voyagent en train, en stop, puis à pied, sans papier, sans argent, mais avec une détermination boostée à l’insouciance électrique de l’adolescence.

Ce road-trip sauvage et chaotique est une véritable ode à la liberté, à la jeunesse et aux idéaux qui la nourrissent, avec le revers de la médaille en prime.

Ulli et Edit arrivent en Italie. Là leur périple ne fait que commencer. Elles veulent voir la mer, direction Rimini, en stop. Les Italiens sont trop choux… Vraiment ?

Ulli va vite déchanter : les hommes sont tous des frustrés qui ne veulent que son cul.

Pour Edit, pas de problème, elle aime ça, et sait dire non quand il le faut.

Pour Ulli c’est différent. Ces regards lourds de concupiscence, ces dragues lourdes tout court, ces hommes comme des bêtes, toujours à l’affut d’une proie, Ulli en l’occurrence, c’est insupportable à la longue. C’est violent, c’est dégradant, c’est déprimant de n’être qu’un objet aux yeux des hommes.

Passe encore à Rome, entourée de toute cette bande «d’amis», routards-zonards de tous pays, qui le soir venu, squattent les jardins somptueux de la villa Borghese. On fait la fête, on fait des combines pour gagner quelques lires. On a l’impression de vivre quelque chose de grand, quelque chose de vraiment important.

Mais la fin de l’été s’annonce, et les routards s’envolent pour des régions plus clémentes.

On dit que la Sicile est super l’hiver, tous les «freaks» vont passer la fraiche saison à Palerme.

Mais ce qu’Ulli découvrira aussi, c’est que c’est une région où les femmes sont considérées soit comme des saintes – la mère, la femme mariée, qui restent à la maison – soit comme des putes - toute femme qui se montre en public non accompagnée par un homme -.

Ayant perdu son amie Edit, lâchée par ses soi-disant nouveaux amis, Ulli se retrouve seule pour continuer son voyage vers le sud. Là commence pour elle la descente aux enfers. Elle retrouvera Edit, qui part totalement en vrille, frayant dangereusement avec la mafia…

Au terme de cette longue errance qui durera plus de deux mois, Ulli «se réveillera» enfin – une arrestation et une expulsion de Palerme feront office de douche froide - et elle prendra la sage décision de rentrer à Vienne dans sa famille, sans nouvelles d’elle depuis tout ce temps.

Ce roman graphique d’Ulli Lust, inspiré de sa propre histoire, comporte tout ce qui faisait défaut à un autre roman graphique vanté pour son soi-disant esprit punk libertaire, Locas, qui m’avait beaucoup déçu par sa superficialité et son côté «Aggie & Lily».(Éventuellement, voir ma critique - lien ci-dessous.)

Ici, avec cet intense « Trop n’est pas assez », je n’ai pas été déçue. On retrouve bien le goût de cette jeunesse folle et avide de liberté, sans concession avec l’ordinaire, des vrais punks des années 80 – dont j’ai fait partie… ayant le même âge qu’Ulli, j’ai moi-même vécu «un voyage en Italie», mais moi c’était l’Angleterre… -.

J’ai été enthousiaste, gaie, puis angoissée et enfin soulagée de suivre Ulli dans ses pérégrinations. Je les ai vécues avec elle, j’ai pris le récit d’Ulli de plein fouet.

Ulli Lust est un grand auteur, très fine, sensible et intelligente, et son dessin est agréable, un peu brouillon mais tellement vivant, qui reflète parfaitement l’ambiance de cette période.

Ulli Lust a publié plusieurs reportages bd, ainsi qu’un recueil de récits érotico-mythologiques «springpoems». Egalement éditrice, elle gère les éditions en ligne www.electrocomics.com qui publient un nombre croissant de dessinateurs de bd et d’auteurs de romans graphiques . Bon sang que j’aime cette femme !


Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Trop n'est pas assez

Livre pour un public averti. Attention cela pourrait heurter votre sensibilité !



...si vous êtes sensible car en lisant ce livre, ici, ceux pointés du doigt sont les hommes, qui inévitablement ne liront pas ce livre. Ainsi que ces sociétés patriarcale à travers le monde (gouvernés par des hommes) , qui font du mal aux femmes : par le manque de respect, les violences, les viols, des crimes qu’ils infligent et qui restent impunis, passés sous silence. Car ils ne voient dans la femme qu’un objet sexuel, présent pour leur propre désir. Et basta de leurs refus non exprimés car vivant dans la peur, ou exprimés verbalement et passé sous silence et par la force masculine.



Deux adolescentes : Ulli, et Edi, au style punk anarchiste, décident de partirent d’Autriche et d’aller en Italie à pied, en stop, et d’y passer des vacances.

Edi est la tête du groupe, nymphomane et impulsive. Ulli suit subissant les conséquences de ce mode de vie que lui impose Edi. Toutes les deux inconscientes des dangers venant des hommes masculins... Parfois Ulli sera consciente mais pas armé mentalement ni physiquement pour se protéger ou se battre s’il le faudrait. Edi entraînera Ulli dans des malheurs, dans la drogue, la violence, les viols, et ne sera pas la meilleure et seule amie qu’Ulli pensait puisqu’elle ne la protégera pas. Et ça c’est terrible d’être seule alors qu’on pensait ne pas l’être.



Un livre dramatique, difficile, par ses scènes dessinées répétées de violences faites aux femmes, et le pire c’est que ce genre de violences continue tous les jours.
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

Après sa BD "Trop n'est pas assez" retraçant ses aventures mouvementées et pas toujours très heureuses, punk/autostoppeuse/fugueuse la faisant voyager d'Allemagne à l'Italie, Ulli LUST nous offre ici des moments encore une fois très sincères sur une période de sa vie. Sans faux-semblant, elle dessine des anecdotes sur une autre période de sa vie, où elle essaie de grandir, d'être elle-même. Sa vie amoureuse et sexuelle est mouvementée et là encore, elle tente d'être fidèle à sa conception des choses, sans forcément y réussir à chaque fois.



Je vous conseille fortement cette lecture, j'y ai plongée avidement.
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Voix de la nuit (BD)

On suit Hermann Karnau, preneur et arrangeur de sons pour le régime nazi du début de la guerre jusqu'au suicide d'Hitlerdans son bunker et de sa "cour" rapprochée.

En parallèle, une autre histoire, celle d'une famille dont le père est un proche du pouvoir et dont l'une des filles, Helga est attirée, tout comme Hermann par les sons qui l'entourent et qui la perturbent.

Aux deux tiers de l'album, on quitte Berlin en mai 1945 pour arriver en 1992, et mettre la main sur les enregistrements de l'époque et toutes les conséquences que cela implique, dont les enregistrements des dernières nuits dans le bunker.

Puis flash-back en 1945 pour suivre la fin de la guerre dans la famille de Helga qui n'est autre que celle de Goebbles, tous "suicidés".

Histoire entre réel, imaginaire et folie.
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Airpussy

C'est voulu comme poétique mais c'est plutôt érotique de façon quand même assez déplacée. C'est surtout éminemment féministe en donnant tout son sens à la femme et à son seul plaisir.



Il faut savoir que les hommes seront humiliés d'une façon qui m'a fort dérangé. Mais bon, c'est voulu. Si cela peut faire du bien, alors pourquoi pas ? Mais bon, on ne peut pas m'obliger à aimer cela.



Airpussy se veut allégorique en produisant une sorte de déesse à respecter mais je n'ai pas très bien compris le sens de tout cela. Trop métaphorique ! C'est destiné à un public averti.
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Trop n'est pas assez

Une épopée rocambolesque, quoique pas toujours, pour ces deux adolescentes allemandes dans les années 80 que l'on aurait pas soupçonné être autobiographique!

Deux jeunes filles prennent la poudre d'escampette, en quête d'aventure, et se rendent en Italie. Leur parcours est jalonné d'aventures épique mais également glauques parfois.



BD qu'on lit d'une traite, pour aussitôt la relire, qui nous fait rire, enrager ou grincer des dents en même temps que son héroïne principale.
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Trop n'est pas assez

Je ne sais pas s'il y a eu plusieurs éditions de ce roman graphique, mais la version en ma possession n'a pas le même résumé que celui affiché sur Babelio. Celui que j'ai laisse seulement entendre qu'on va lire une histoire de deux jeunes autrichiennes allant en stop en Italie, en mode punk. Il laisse entendre une bédé sur le voyage et l'amitié...



Aussi, quand j'ai avancé dans la lecture, j'ai été assez surpris, et j'ai faillis arréter ma lecture à de nombreuses reprises. Ce n'est pas que ce roman graphique est mauvais – il est même très bon – ou que les dessins soient désagréables – bien qu'assez simples, avec un jeu de couleurs sobre et original, je les ais beaucoup appréciés – c'est simplement qu'il traite de sujets très durs qui n'ont rapidement plus rien à voir avec le voyage ou l'amitié.



Ce bouquin parle d'abord de violences sexuelles. C'est l'histoire d'une Autrichienne, joli blonde au décolleté avantageux, qui va se retrouver dans une Italie des années 80 très machiste où on se moque un peu du consentement des filles. Il y a aussi la drogue, la mafia... Ulli, l'héroïne, va aller de galère en galère...



Le livre est très dur. J'aurais apprécié une sorte de trigger warning sur la couverture, car je ne pense pas que n'importe qui puisse lire ce bouquin en en sortant indemne.



Une très bonne bédé, un témoignage très puissant, mais lecteur sache le : c'est aussi une oeuvre très sombre !
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Trop n'est pas assez

Ulli n'a que 16 ans mais elle veut vivre librement, à sa guise, et découvrir le monde. Elle quitte le milieu punk qu'elle fréquentait à Vienne pour suivre une amie aussi libre qu'elle rencontrée dans une soirée, Edi. Ensemble, elles vont vivre de débrouille, se faisant héberger souvent contre une nuit « d'amour », mangeant à l'oeil à peu près selon le même principe. Et pourtant ce que va dénoncer Ulli dans cette bande dessinée c'est le regard des hommes italiens (principalement siciliens) sur le corps des femmes « indépendantes » (qui se promènent librement sans un homme à leurs côtés et ne restent pas sagement à la maison). Là où elle rêvait d'émancipation et de liberté, ce vagabondage va vite se révéler un cauchemar. Il est intéressant de suivre l'évolution du point de vue de la narratrice au fil des pages et ses déconvenues, désillusions au fil des rencontres, amitiés, trahisons, relations biaisées. Un apprentissage un peu dur je trouve pour ce caractère bien trempé.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

De prime abord anodine, cette BD autobiographique questionne la sexualité, la polygamie au féminin, la maternité précoce. Mais il n'est pas toujours simple d'être une femme libre défendant ses idées dans notre société. Si certains hommes acceptent facilement cette liberté d'esprit et de corps, ce n'est pas le cas le tous. Ulli Lust met en avant la corde d'équilibriste sur laquelle marchent les femmes d'aujourd'hui et toutes les personnes marginalisées d'une manière ou d'une autre. Son regard est neutre et tristement réaliste. On est loin du féminisme combatif anti-masculin. Toute l’ambiguïté du désir, des sentiments et des relations vécues est mise en exergue en quelques planches bien pensées. On apprécie tout particulièrement la sincérité délicate du témoignage de l'autrice.

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Trop n'est pas assez

J’ai mis 3 jours pour venir à bout de ce long pavé de près de 450 pages. La lisibilité est pourtant très bonne car ce n’était pas d’une complexité extrême. On arrive à suivre facilement le périple de l’auteure dans ce récit autobiographique qui nous transporte au milieu des années 80 au-delà des Alpes autrichiennes jusqu’en Sicile. Il y a cependant des enchaînements qui ont du mal à passer. Le lecteur se posera quelque fois la question de savoir mais pourquoi on est là après tel autre évènement.



Comme dit, cette lecture est intéressante dans la mesure où l’on vit une expérience qu’on n’a pas l’habitude de ressentir. Je m’attendais également à une fin qui allait m’apporter des réponses sur le sens de ce voyage. Or, ce n’est qu’un retour à la case départ. Par ailleurs, combien de punk ont fini dans des écoles de commerce prestigieuse pour occuper ensuite de bons emplois dans notre société capitaliste. Faut-il alors passer par là pour apprécier la vie ? Mes interrogations resteront sans réponse. Pour autant, j’avoue avoir apprécié cette œuvre. C’est quand même paradoxal…
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

La sincérité désarmante d'Ulli Lust fait qu'on se prend immanquablement d'affection pour l'autrice. On finit par rire avec elle de ses errements et de ses erreurs lourdes de conséquences.
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Voix de la nuit (BD)

La nuit, belle et vivante qui charme le jeune Hermann. La nuit, sombre et vide qui angoisse la jeune Helga. La nuit, violente et terrible qui s'abat sur l'Europe.

Le jeune garçon est devenu acousticien il travaille pour l'installation des meetings nazis. La petite fille voit son père et sa mère s’éloigner et se déchirer au nom d'Hitler, elle est l'ainée des Goebbels.

Cette bd est forte et franche, elle montre l'obsession, les illusions perdues, la cruauté de l'homme, la destruction. Même si les deux voix, les souvenirs d'Hermann et le journal d'Helga, me semblaient dans un premier temps trop éloignés, l'ultime partie les tisse d'une subtile et tragique manière.

Sans doute que le roman ne m'aurait pas plu (je vois de loin arriver les longues descriptions scientifiques) mais cette bd m'a frappée par son intelligence et sa finesse. Dites, les enseignants, si on faisait relire de la bd aux ados?
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Trop n'est pas assez

Cette grosse bande dessinée raconte un épisode de la vie de l'auteur. Ulli à 17 ans était une punk qui vivait à Vienne. Sur un coup de tête, elle quitte l'Autriche avec une copine Edi et à pied, avec pour seul bagage une culotte de rechange, un pull et un sac de couchage, elles traversent en douce la frontière vers l'Italie.



Elles passent du temps à Rome dans le milieu des routards et des punks qui vivent de mendicité et dorment à la belle étoile. Edi est un peu nympho et couche avec tout le monde mais Ulli est plus réservée.



Elles vont ensuite en Sicile où le plus dur à supporter ce sont les regards des hommes et leur attitude envers les femmes qui ne sont pas siciliennes... Elles ne sont bonnes qu'à être draguées ou plus...



Elles sont séparées pendant un moment, quand elles se retrouvent, Edi a plongé dans la drogue et la prostitution dans une certaines innocence et bonne humeur mais Ulli a beaucoup de mal a supporter l'ambiance de la mafia et la sexualité imposée.



Au début, cet album m'ennuyait un peu. Je ne me retrouvais pas du tout dans ces jeunes filles qui recherchent une vie précaire dans la crasse et la promiscuité. Et puis c'est devenu plus intéressant car on voit Ulli, cette jeune femme qui se veut indépendante et rebelle qui ne comprend pas du tout ces hommes qu'elle croise et qui ne la considèrent pas comme un être humain. Elle reste lucide.



C'est une vision noire et déprimante de la société italienne et sicilienne. C'est sans doute une BD punk (mais je n'ai jamais été punk loin de là! ;-)



Dans la postface, l'auteur écrit : "Je demande pardon à mes parents et ne les remercierai jamais assez pour leur patience et leur soutien. J'en profite également pour saluer mon fils, Philip, heureuse qu'il soit si raisonnable" P 463



Et après avoir lu une partie de sa jeunesse... je trouve cette petite phrases très touchante!
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Trop n'est pas assez

Mon libraire a eu du mal à me convaincre d'acheter ce roman graphique car je n'étais pas du tout attirée par le graphisme. Mais... le graphisme sert tout à fait l'histoire autobiographique d'Ulli Lust qui décide un jour de tout quitter pour un voyage de Vienne à la Sicile. (Attention, rétines sensibles s'abstenir.)
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Trop n'est pas assez

C'est un très beau témoignage que nous livre ici Ulli Lust sur son voyage de l'Autriche jusqu'en en Italie, accompagnée d'une amie, sans argent, ni passeport, dans les années 80. Beaucoup d'émotions, de beaux dessins. Un coup de coeur.
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Trop n'est pas assez

En plus de toutes les qualités esthétiques de cette BD, je crois que ce témoignage est d'une grande valeur. Tant le récit que les dessins transmettent admirablement les émotions d'Ulli. Je me dis qu'en quelques mois elle a du en apprendre plus sur les relations humaines qu'elle en espérait et qu'elle nous le fasse partager est une chance.



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Trop n'est pas assez

Avec ce roman graphique, je m’attendais à quelque chose d’assez exceptionnel, en effet, cette bd a tout de même gagné le Fauve de la révélation au festival d’Angoulême 2011 ! J’avais également lu « çà et là » (sans mauvais jeu de mots, hinhin) des critiques assez dithyrambiques. Je m’attendais donc à un récit d’apprentissage dans la veine d’un Persépolis, j’ai été assez déçue… Le propos de ce roman graphique est authentiquement trash. L’auteur n’élude aucun épisode de son périple à travers l’Italie, ni la faim et son corollaire, la mendicité, ni le viol, ni la prostitution, ni même la drogue… J’ignore quelles sont les « bonnes rencontres » évoquées dans la quatrième de couverture car, à mon sens, les deux filles ne croisent que des hommes concupiscents (pour rester polie…). Elles partent sur les routes car elles sont avides de liberté et d’aventure mais elles ne feront que multiplier les galères et leur amitié n’y survivra pas. L’épisode où elles tombent entre les griffes de la mafia est le summum. Pourtant, j’ai lu cette bd de bout en bout, j’ai pensé naïvement qu’il se passerait quelque chose et qu’enfin elles finiraient par faire une rencontre décisive qui allait enrichir leur vision du monde. Mais rien ne se passe et un épisode glauque en chasse un autre, Ulli finit se fera arrêter par la police des frontières et ses parents viendront la chercher en tôle. Il est vain de chercher une morale à cette histoire si ce n’est : « quand on est une jeune fille mineure et qu’on prend la clé des champs, on est vulnérable et on devient une proie ».

On s’attache en particulier à Ulli qui n’oublie jamais qui elle est, à la différence de Edi, totalement givrée, qui se met perpétuellement en danger. Au final, on ne sait pas trop pourquoi Ulli est partie d’Autriche, elle n’explique jamais ce qu’elle cherche à fuir, c’est pourtant ce qui aurait été intéressant de voir développer. On devine toutefois en filigrane un malaise familial, l’ennui profond d’Ulli, ennui qu’elle partage avec toute une génération dans le Vienne des années 80, ajoutez à cela un fond de rébellion adolescente et vous tenez les ressorts psychologiques de cette histoire.

En conclusion, j’ai quelques difficultés à comprendre l’engouement autour de cette bd et ni l’histoire, ni le dessin ne me laissera un souvenir impérissable, en clair, « trop c’est assez ».

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Trop n'est pas assez

Nommée au festival d’Angoulême 2011, cette brique de plus de 400 pages, relate l’aventure vécue par l’auteur il y a plus de vingt-cinq ans.



C’est en 1984 que deux punkettes de dix-sept ans décident de quitter l’Autriche pour se lancer dans une aventure italienne. C’est sans papiers, sans argent, sans moyen de transport et gonflées d’insouciance, Qu’Ulli et Edi partent pour l’Italie.



C’est à travers ce récit autobiographique et avec le recul nécessaire, qu’Ulli Lust retrace cette errance qui dura finalement deux mois. Le résultat est un road-movie parsemé d’obstacles et dépeint sans aucune complaisance par l’auteur autrichienne. Quelques lettres, photos et extraits de journal intime viennent d’ailleurs agrémenter cette rétrospective pleine de justesse.



Si ce rêve d’indépendance débute de manière enthousiaste, l’excitation et la bonne humeur s’effritent très vite, pour faire place à l’angoisse et à l’insécurité. Transformées en proies faciles au sein d’un pays machiste au possible, les deux jeunes filles sont vite confrontées à la violence sexuelle, à la drogue, à la mendicité, à la prostitution, à la mafia, au sexisme et même au viol. Si le portrait que l’auteur dresse de l’ère punk de l’époque est encore assez positif (si l’on excepté quelques affrontements entre néonazis et punks), le portrait qu’elle dresse de l’Italie en général et de la Sicile en particulier, se veut par contre plus acide. Alors qu’elles partaient à la recherche de la plage et de la liberté, les deux héroïnes vont finalement découvrir un pays mafieux et machiste, où leur rêve va se transformer en cauchemar.



Le trait naïf et rapide d’Ulli Lust ne révolutionne pas le neuvième art et la bichromie verte a tendance à rebuter, mais au fil des pages le graphisme s’avère finalement efficace.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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