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Citations de Ousmane Diarra (39)


- Le puits qu'on creuse aujourd'hui, c'est pour prévenir la soif de demain. Demain, il sera trop tard. Car celui qui meurt de soif n'a point de force pour creuser, me répondit le vieux diable en caressant sa barbe méphitique.
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Mais à chaque fois que je me fachais et brandissais mon sabre étincelant et mon kalach pour bousiller tous ces misérables, il me disait, mon papa, de rengainer mes armes tout de suite, et le répétait que c'est dans les sociétés arrierées que la moquerie et les méchancetés sont les plus développées, de même que la peur et les superstitions.
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Eh Allah, que j'avais mal ! Mais cette fois, je n'allais pas crier, wallahi ! Je n'allais pas leur donner ce plaisir de m'entendre hurler de douleur et appeler leur Allah au secours. On ne partageait d'ailleurs plus le même Allah ! Ils avaient le leur, au nom duquel ils massacraient les gens comme des mouches. J'avais le mien, qui me dictait d'être gentil avec tout le monde et seulement très méchant avec les méchants.
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"Il n'y a pas de honte à se tromper souvent. L'erreur, dit-on, est le propre de l'homme."
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«Comme la mémoire de l'oralité est fêlée et mensongère! Elle ne retient de l'histoire que sa coquille vide. Et au bout de deux ou trois générations, l'essentiel est oublié au profit de la légende!»
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-Mariko, il ne faut pas tuer les animaux comme tu le fais. Si tous les chausseurs faisaient comme toi, il n'en resterait plus un seul. Continue et tu risques de faire fuir la nature.
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On ne peut vivre du rêve des autres. Il nous faut réinventer nos propres rêves du bonheur, de conquêtes du paradis! Rêver par la tête d'autrui est toujours fatal!
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Les gamins imams ne se contentaient pas de nous gaver de peurs et d'ignorance, comme ils étaient plus riches que la Banque Mondiale qu'ils combattaient d'ailleurs, je l'ai dit, ils achetaient tout le monde en distribuant beaucoup de fric.
P.57
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"C'est le sel de la vie, la souffrance."
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Quand on est au cœur du pouvoir, on doit savoir garder sa langue, sinon on est en danger.
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"Une société qui refuse les interrogations est une société en péril. Celle qui n'a que des réponses toutes faites est déjà morte."
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J'étais consterné, décontenancé. Je ne savais plus à quel saint me vouer. Qui croire, qui ne pas croire dans ce monde aux contours imprécis, où mes bourreaux crient à la place des victimes ?
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Tandis que pour les autres aspirants Morbidonnes ordinaires de mon âge, c'était tout juste un ou deux mois d'entraînement au maniement des armes et des explosifs. Ils étaient ensuite bourrés de stupéfiants et de foi, puis expédiés au feu. Avec ordre de n'en revenir vivants que lorsqu'ils auraient fini de tuer tous les ennemies du Calife Mabu Maba dit Fieffé Ranson Katar Ibn Ahmad Almorbidonne!
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Quand les griots de chez nous s'en mêlèrent en déformant notre histoire et nos cultures, le vacarme devint si fort dans nos têtes que tout le monde perdit le sommeil, en même temps que la mémoire, en plus de l'intelligence. C'est ce qu'attendaient les gamins imams qui en profitèrent pour gaver nos consciences orales fatiguées avec les peurs et les ignorances qu'ils avaient patiemment amassées dans les quatre coins du monde.
Et Allah ! Et nous, désormais démunis d'esprit et de conscience, et pauvres cons devenus, on a accepté bêtement que les autres nous refilent ainsi leurs peurs revenues du fond des âges !
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Et gare à quiconque, désormais, lui réclamerait un sou, un seul kopeck en plus de la démocratie et du libéralisme dont il avait fait cadeau au peuple ! Cadeau et gratuit. (...)
...chaque citoyen de se prendre en charge et de foutre la paix à l'État !
(P.31)
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Maintenant, devenus plus puissants que les policiers et les gendarmes, plus puissants que le président de notre République en sursis, et plus sûrs de leur victoire prochaine, les gamins imams des nouvelles mosquées n'avaient plus peur de personne. Ils rentraient dans nos familles et dans nos chambres. Et même des fois, dans nos toilettes. Car malgré leur puissance, ils n'avaient confiance en personne et tenaient à avoir un œil sur tout ce que nous faisions. C'est pourquoi ils regardaient jusque dans nos chiottes pour savoir ce que nous y rejetions.
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Les oeuvres de mon papa voyageaient dans le monde entier et se vendaient comme des petits pains. Notre famille était riche et généreuse. Et tous les parents proches et lointains, ils venaient chez nous, mangeaient chez nous, dormaient chez nous. Et même que certains se débrouillaient pour venir crever chez nous. Mon papa était alors obligé de rapatrier leur corps jusqu'à Bazana et environs où, dans la pure tradition, leurs dépouilles recevaient tous les honneurs.
Mon papa, il distribuait son argent à tout le monde, comme s'il le ramassait par terre. Et c'était peut-être pourquoi tout le monde lui foutait la paix. Même nos voisins de quartier, ils venaient chez nous pour s'approvisionner en riz, mil, thé, sucre, argent de poche et prix de condiments et d'ordonnance médicale... Il donnait toujours, mon papa. De même que ma mère qui ne se fatiguait jamais de voler au secours de qui frappait à nos portes.
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La pire des défaites est celle de l'esprit !
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Et ce fut ainsi, poursuivait le vieux Mandiminko furibond, ce fut ainsi qu'on tomba sous le joug des marabouts safouroujahis bissimilahis omniscients et graves, sous le signé du maître de l'arbitraire. Et depuis, fils de vaincus, petits-fils et arrière-petit-fils de vaincus, les premiers devenus les derniers sarclent leur champs inféconds et secs en pestant contre ce monde devenu comme un pagne de femme coquine, jamais vraiment attaché, et à dessein, rien que pour embêter les hommes! (P.21)
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"-Tu es trop pessimiste ! - Non, je suis trop réaliste, mon ami ! Parce que, quand tout un peuple choisit dramatiquement de vivre à travers les rêves d'autrui, il est foutu ! Et c'est notre cas ! On ne peut vivre du rêve des autres. Il nous faut réinventer nos propres rêves du bonheur, de conquête du paradis ! Rêver par la tête d'autrui est toujours fatal !"
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