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3.97/5 (sur 349 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Paul Vacca est romancier, essayiste et éditorialiste.

Il est l’auteur de quatre romans "La petite cloche au son grêle" (Livre de Poche, 2013), "Nueva Königsberg" (Philippe Rey 2009), Le Monde de Tom l'Éclair (Livre de Poche 2017) et Au jour le jour (Belford 2017).

Après "La société du hold-up" (Fayard, 2012), il publie en 2018 un nouvel essai intitulé "Délivrez-vous! Les promesses du livre à l'ère numérique" aux Éditions de l'Observatoire.

Il est également intervenant régulier à l'Institut Français de la Mode à Paris où il a donné des conférences notamment "Qu'est-ce qu'être proustien ?" et "Être houellebecquien".



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Bibliographie de Paul Vacca   (13)Voir plus


Entretien avec Paul Vacca à propos de son roman Au jour le jour


02/02/2017

Eugène Sue est le personnage principal de votre roman Au jour le jour. De quand date votre intérêt pour cet auteur ? Pourquoi avoir décidé de lui consacrer un roman ?

Comme tout le monde ou presque j’avais entendu parler des Mystères de Paris pour en avoir lu des versions destinées aux enfants – réduites et édulcorées ! - j’avais vu la série ainsi que le film avec Jean Marais dans le rôle de Rodolphe… J’avais aussi lu Les nouveaux mystères de Paris : Nestor Burma : Premières en..., la série de Léo Malet avec Burma qui fait référence au livre… Mais le véritable déclic pour écrire Au jour le jour a eu lieu à la lecture d’un essai d`Umberto Eco , De superman au surhomme où il s’intéresse à la genèse fabuleuse des Mystères de Paris. Par quel miracle ce livre devenu mythique est né et quel impact hors du commun il a eu à l’époque. Un best-seller phénoménal suivi quotidiennement par toute la France de l’ouvrier au ministre… Mais au-delà ce qui m’a intéressé ce sont les circonstances dans lesquelles Eugène Sue a rédigé Les Mystères de Paris, lui le dandy qui s’est infiltré dans les bas-fond de Paris déguisé en ouvrier pour se fondre dans la masse et les observer. De là m’est venue l’idée de raconter cette histoire en poussant le principe narratif de la mise en abyme et le brouillage vertigineux entre la réalité et la fiction…

Au jour le jour est un hommage au genre du roman-feuilleton dans lequel excellait Eugène Sue. Qu`est-ce qui vous intéressait dans ce genre littéraire ? Comment expliquer son immense succès au milieu du XIXème siècle ?

Le roman-feuilleton m’a toujours fasciné. Il y a bien-sûr les chefs-d’œuvre comme Le comte de Monte-Cristo, tome 1 , Les Trois Mousquetaires d` Alexandre Dumas ou Splendeurs et misères des courtisanes d` Honoré de Balzac. Ce sont par essence des page-turners comme on dit aujourd’hui, puisqu’il fallait harponner et fidéliser les lecteurs des journaux de l’époque… Mais j’aime aussi sa mauvaise réputation littéraire. C’est une littérature de genre – aventures, romance, pirate, fantastique, gothique voire policier - mais par dessus tout de mauvais genre. Dans le roman d’ailleurs, je décris les feuilletonistes comme une nouvelle race d’écrivains, des mercenaires de la plume sans foi ni loi sauf celle de la jouissance immédiate du lecteur. Dès sa naissance, le roman-feuilleton été marqué du sceau de l’infamie par rapport à la Littérature avec un grand L. En partie par jalousie car les feuilletonistes avaient beaucoup de succès. Mais le procès n’est pas injuste non plus : dans le roman-feuilleton, le sublime côtoie le médiocre, voire le franchement mauvais ! Je souris d’ailleurs des défauts de cette littérature qui s’écrivait au jour le jour dans l’urgence avec des perles improbables et des retournements grotesques…

Vous vous intéressez également, dans votre roman, au dandysme de l’auteur. L`écrivain est-il aussi fascinant que les personnages de ses romans ?

Oui, il est fascinant. La rédaction des Mystères de Paris possède une dimension épique. Dandy et jouisseur invétéré qui aimait vivre au jour le jour, fils à papa d’une lignée richissime des beaux quartiers de Paris, il ignore tout de la pauvreté. Cette immersion dans les bas-fonds va être un choc : esthétique et politique. Le personnage est fascinant car le feuilletoniste cynique va être converti au fil de la rédaction son roman. Ce qui n’était au départ qu’un « coup marketing » - à savoir décrire les habitants des bas-fonds comme des êtres sanguinaires à l’apparence animale pour choquer le bourgeois - va se transformer en un témoignage sincère et poignant sur la misère et les injustices sociales. C’est ce parcours que décrit Au jour le jour comme une sorte de parcours initiatique à la fois littéraire et politique.

Teniez-vous à être le plus fidèle possible à son parcours et son caractère ?

Comme tout écrivain de fiction je suppose, j’ai souhaité être fidèle à l’esprit plus qu’à la lettre. Je confesse énormément de trahisons historiques ou biographiques mais qui me semblaient nécessaire pour mieux traduire la vérité du personnage. Il ne s’agit pas d’une biographie scupuleuse mais d’un roman sur le roman. C’est ce principe de mise en abyme qui m’intéressait, le jeu permanent entre réel et fiction. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui l’exofiction, ce dispositif narratif qui met en scène un personnage ou des situations réels pour les pervertir narrativement. Lors de la rédaction de Au jour le jour, deux romans qui prennent des libertés avec l’Histoire m’ont fasciné par leur virtuosité La septième fonction du langage de Laurent Binet qui réécrit l’histoire de la mort de Roland Barthes et Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre qui revisite la Grande Guerre à travers une arnaque. C’est ce plaisir transgressif que j’ai cherché à transmettre dans la rédaction de Au jour le jour en multipliant les greffes d’autres textes ou films, des clin d’œil à notre situation d’aujourd’hui et puis des pastiches et emprunts (comme des samplings musicaux).

Au delà du succès de ce feuilleton, pensez-vous que Les Mystères de Paris ait eu un impact politique, ait aidé les pauvres à se faire entendre ? Plus généralement, pensez-vous que la littérature peut avoir une quelconque influence sur la vie politique ou sociale ?

On a pu dire concernant les Mystères de Paris que ce sont avec ses pages que les révolutionnaires de 1848 – soit 6 ans après la parution du roman - ont tassé la poudre dans leurs fusils… Et c’est vrai que les Mystères de Paris constituent l’un des premiers témoignages de la vie des classes populaires portés à la connaissance de tous. Ils ont permis aussi de créer au sein du peuple une conscience de classe. Cela n’a pas empêché Marx et Engels de fustiger le réformisme béat d’Eugène Sue (en phase avec la dimension consolatoire du roman-feuilleton)… Une chose est sûre Eugène Sue lui a été convaincu par la cause du peuple et il finira député puis devra s’exiler sous Napoléon III banni pour ses positions jugées révolutionnaires.

Aujourd`hui, existe-t-il encore des auteurs qui écrivent "Au jour le jour" ? Les séries télé ont-elles définitivement remplacé le roman-feuilleton ?

Oui la série est la descendante directe du roman-feuilleton. On y retrouve les mêmes recettes narratives comme les cliffhangers notamment qu’ils appelaient alors la « coupe »… Qui se terminait par le gimmick : »La suite à demain ». Reste qu’à l’époque, comme je le montre dans le roman, il y avait une interaction – une interactivité, dirions-nous - beaucoup plus forte entre le public et les feuilletonistes. Les lecteurs avaient droit de vie et de mort sur les personnages. Et dans le cas des Mystères de Paris, le rapport avec les personnages avait même quelque chose de « pirandellien » comme le souligne Umberto Eco : les lecteurs écrivaient non à l’auteur mais directement aux personnages allant jusqu’à envoyer de l’argent à la famille Morel persécutée injustement par un notaire sadique. C’est ce type de trouble pirandellien que j’ai cherché à insuffler au roman…


Paul Vacca et ses lectures 



Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Il n’y a pas un livre en particulier. C’est une conspiration qui est née au fil de mes premières lectures, notamment à travers les auteurs du XIXeme siècle comme Balzac, Stendhal, Flaubert, Wilde, Barbey d’Aurevilly… puis Proust.

Quel est l`auteur qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?

Ils pourraient être nombreux alors ! Mais en réalité aucun auteur génial ne m’a donné envie d’arrêter. Au contraire, les chef-d’œuvres par la félicité qu’ils me procurent développent plutôt en moi l’envie d’écrire. Et de rendre hommage par le truchement béni de l’intertexte ! Ainsi, mon premier roman La petite cloche au son grêle est directement inspiré par ma première lecture de Marcel Proust. Il est devenu un hommage – une vraie fausse autobiographie - à travers les yeux d’un enfant de 13 ans qui découvre A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du Côté de chez Swan...  par le plus grand des hasards.

Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Le premier livre que j’ai acheté en poche de mes propres deniers – j’achetais plutôt des disques à cette époque. Une claque.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Le Masque de Dimitrios (A coffin Dimitrios) d’Eric Ambler. Un roman d’espionnage génial dans l’Europe d’entre les deux Guerres. Un chef-d’œuvre. Je l’ai acheté en anglais et il est usé jusqu’à la corde. Il faut que je fasse attention. A chaque fois que je m’en saisi dans la bibliothèque je ne peux plus le lâcher… Il y a aussi le brillantissime Qui a tué Roger Ackroyd ? de Pierre Bayard, un essai sur le roman policier où l’auteur refait l’enquête du livre Le Meurtre de Roger Ackroyd et montre qu’Hercule Poirot, et par voie de conséquence Agatha Christie, se sont trompés. Un ouvrage virtuose et érudit qui diffuse merveilleusement ce vertige que j’ai cherché à distiller dans Au jour le jour entre réalité et fiction.

Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Je n’ai aucune honte des livres que je n’ai pas lus. Et je me reconnais parfaitement dans cette phrase de Rodrigo Fresan : "A partir d’un certain âge, les livres que vous n’avez pas lus exercent une influence presque aussi forte que ceux que vous avez lus." J’enlèverai même le « presque »… Ulysse de James Joyce fait partie de ces livres…

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Méconnue je ne sais pas, mais pas assez connue c’est sûr, je dirais La mort de Napoléon de Simon Leys, une merveille de style et d’esprit autour de Napoléon…

Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Le Petit Prince … Mais c’est peut-être parce que je trouve qu` Antoine de Saint-Exupéry y plagie trop ouvertement Paulo Coelho

 

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

"So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past.”

("C’est ainsi que nous avançons, barques luttant contre le courant sans cesse rejetté vers le passé").

L’excipit du Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald.

Et en ce moment que lisez-vous ?

Qu`il emporte mon secret de Sylvie Le Bihan (Le Seuil) un sublime thriller intimiste et  Un jeune homme prometteur de Gautier Battistella (Livre de Poche) un récit d’initiation foisonnant et intense.

Entretien réalisé par Pierre Krause

Découvrez Au jour le jour de Paul Vacca aux éditions Belfond :


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Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
Même si elle n'était plus là, il sent sa présence dans la forêt, comme si une partie d'elle y était restée.
Pour lui, elle est toujours là.
Et si elle était comme ces étoiles que l'on dit mortes mais dont on perçoit encore l'éclat?
Mais, au fond, pourquoi dire qu'elles sont mortes puisqu'on les perçoit toujours? Puisque leur souvenir vit toujours en nous?
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Il suffit d’un goût, d’un parfum, d’une sonorité, pour que le passé et les êtres que l’on a aimés se mettent comme par magie à revivre en nous. Mon chéri, les êtres que l’on aime ne meurent pas tant que leur souvenir reste vivant…Cette madeleine, c’est justement ça. Une sensation quasi impalpable, inattendue et fugace, mais porteuse d’éternité.
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Lire c'est aller vers l'inconnu, c'est chercher à découvrir de nouveaux mondes, à percer de nouvelles énigmes...Sans garanties de succès. D'ailleurs, on ne fait jamais le tour d'un livre, on épuise jamais la totalité de son mystère. C'est même peut-être ce qui nous échappe qui est le plus important...
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C'est vertigineux. Mon regard se trouve absorbé par ces longues phrases et je me laisse emporter par leur courant sinueux, grisé par tous ces mots inconnus qu'elles charrient.
Au milieu de ma rêverie, je t'entends arriver et, par réflexe, je glisse le livre sous mes draps. Tu viens me souhaiter bonne nuit. Dès que tu es repartie, je replonge dans ma lecture jusqu'à ce que le sommeil m'emporte.
Je ne sais pas encore à quel point ce livre va changer notre vie. Son auteur, Marcel Proust, est un parfait inconnu pour moi. Quant à son titre "Du côté de chez Swann", je trouve qu'il sonne plutôt pas mal.
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-Déconseiller ? Pourquoi déconseiller ? Au contraire. Qu'est-ce qui interdirait de lire Proust à treize, douze ou même sept ans ? Si votre fils ne comprend pas tout, quelle importance ? Est-ce que nous-mêmes, nous comprenons tout ce que nous lisons ? (...)
Lire, c'est aller vers l'inconnu, c'est chercher à découvrir de nouveaux mondes, à percer de nouvelles énigmes... (...)
D'ailleurs, on ne fait jamais le tour d'un livre, on n'épuise jamais la totalité de son mystère. C'est peut-être ce qui nous échappe qui est le plus important. (p.31-32)
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Décréter qu'on veut oublier quelque chose, c'est encore y penser. 
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Soudaine et dévastatrice, une « proustmania » s’abat sur notre commune. Tel un ouragan impitoyable échauffant tous les esprits il provoque de nombreux dégâts : l’horlogerie est rebaptisée « Le Temps retrouvé », la bonneterie change sa devanture et devient « Oriane de Guermantes », le magasin de mode masculine se métamorphose en « Dandy Swann »...Jusqu’au poissonnier qui, agacé, dans un furieux pied de nez, inscrit sur son ardoise : « A la recherche du thon perdu – 17 francs le kilo ».
C’était prévisible : le prix des madeleines à la boulangerie de Mme Chapus flambe, atteignant jusqu’à 200 pour cent d’inflation !
Aux clientes qui s’indignent de cette augmentation subite, Mme Chapus, ferme, oppose un argument de poids :
- C’est que « cette délicieuse pâtisserie porte en elle l’immense édifice du souvenir ». Dame, ce n’est pas rien, ça !
Sur sa lancée elle propose même à son aimable clientèle une nouvelle variété de thé : le « Mélange de tante Léonie ».
- Il est en promotion avec les madeleines, profitez-en, tant qu’il y en a encore !
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Je pousse les volets. Je ne peux rêver meilleur décor : les rayons bleutés de la lune coulent dans ma chambre, une brise portant les parfums de l'été naissant anime les rideaux, et même les oiseaux se mettent à soupirer d'aise sous le ciel moucheté d'étoiles. C'est une conspiration : comment ne pas avoir l'âme élégiaque en ce moment-là ?
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Soudaine et dévastatrice, une proustmania s'abat sur notre commune, suite au passage de l'acteur. . Tel un ouragan impitoyable échauffant tous les esprits, il provoque de nombreux dégâts : l'horlogerie est rebaptisée Le Temps retrouvé, la bonneterie change de devanture et devient Oriane de Guermantes, le magasin de mode masculine se métamorphose en Dandy Swann...Jusqu'au poissonnier qui, agacé, dans un furieux pied de nez, écrit sur son ardoise :"A la recherche du thon perdu - 17 francs le kilo". C'était prévisible
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Lire, c'est aller vers l'inconnu, c'est chercher à découvrir de nouveaux mondes, à percer de nouvelles énigmes... Sans garantie de succès. D'ailleurs, on ne fait jamais le tour d'un livre, on n'épuise jamais la totalité de son mystère. C'est même peut-être ce qui nous échappe qui est le plus important...
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