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Critiques de Val McDermid (642)
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Quatre garçons dans la nuit

Val McDermid... ce nom vous dit quelque chose ?

Il me parle à moi, parce que ça fait un moment que je lorgnais ses livres sans trop savoir par lequel commencer.



Et puis complètement par hasard, je me suis lancée dans Quatre garçons dans la nuit, auquel je n'avais même pas pensé.



Me voilà donc partie à la découverte de cette autrice, sans trop savoir à quoi m'attendre, et ce fut une réussite.



Je vous fais un petit topo aussi court que bref :



St Andrews, Écosse. Le prologue nous jette en novembre 2003, où nous apprenons que la police de la Fife décide la réouverture des affaires classées.



Les homicides non résolus peuvent remonter jusqu'à 30 ans en arrière, mais avec les nouvelles technologies, notamment la découverte de l'ADN, certains meurtres peuvent peut-être résolus.



En particulier celui de 1978.



Le corps d'une ravissante barmaid, Rosie, a été découvert par inadvertance par une bande de potes : Alex, Weird, Sigmund et Mondo, qui rentraient d'une fête complètement bourrés ou drogués, voire les deux.

Au départ, elle respirait encore un peu, mais ça n'a pas duré.



Ils préviennent la police mais sont vite considérés comme suspects, alors qu'ils ne sont que témoins, du moins en apparence.



Je ne vais pas m'étendre, mais vous recommander la lecture de ce policier / thriller d'excellente facture qui m'a encore une fois fait traverser pléthore d'émotions.



Pas moyen de poser le roman avant d'en avoir tourné la dernière page, bien que ce soit un petit pavé.

À la fin de la première partie, j'ai redouté que l'autrice s'embourbe dans la suite, mais j'avais tort.



Tout est super. L'enquête, les rapports entre les personnages, ceux avec les flics, le harcèlement que subissent les gamins... tant que l'affaire n'est pas résolue, la presse, la police et la famille de la victime s'acharnent un chouia, d'autant qu'aucun des ados n'est un enfant de choeur, il faut bien le reconnaître.



Je lirai d'autres livres de cette autrice de grand talent.

Et vous, la connaissez-vous ?

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Au lieu d'exécution

Une jeune fille a disparu dans le petit village perdu de Scardale dans le Derbyshire, elle a treize ans, elle est belle et blonde. Rapidement les soupçons se portent sur son beau-père, le nouveau propriétaire du manoir, employeur de la plupart des villageois.



Menée par un jeune inspecteur, l'enquête sans surprise conduit au procès du présumé coupable qui encourt la peine de mort en dépit de l'absence d'aveux et de cadavre. La justice tranche. Trente-cinq ans après de nouvelles investigations révèlent les véritables circonstances de cette disparition.



Val McDermid n'est pas aidée par la traduction médiocre de ce livre dont la première partie, assez convenue, porte un message favorable à la peine de mort, et dont la seconde, bien que plus imaginative, n'efface pas l'impression de roman « mal ficelé » aux idées réactionnaires. Surprenant de la part d'une auteure qui a combattu Margaret Thatcher, est féministe (pas ici) et a été la première étudiante d'une école publique écossaise à fréquenter le St hilda's College à l'Université d'Oxford.





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Scènes de crime

Val McDermid, célébrissime auteure écossaise de romans policiers et journaliste, avec la connaissance approfondie de la police, de la justice et des experts de crimes qui est la sienne, nous livre un document rare sur l'histoire de la recherche de la preuve légale.



Une recherche de la preuve légale ou science forensique d'autant plus prégnante dans des pays qui appliquent, comme la Grande Bretagne, le système contradictoire où il ne suffit pas de croire avoir raison, il faut l'expliquer au tribunal, un système plus respectueux des individus que le système français. La France qui a, comme le souligne l'auteure, largement contribué au XIXe et au XXe siècles à la recherche des preuves et des indices dans les affaires criminelles (premier laboratoire de police judiciaire à Lyon, création de fiches anthropométriques avec Bertillon ou principe d'Edmond Locard : « ... nul ne peut agir avec l'intensité que suppose l'action criminelle sans laisser de multiples traces de son passage »).



Instructif et passionnant, étonnant voir même effrayant, ce livre est aussi très addictif car Val McDermid ne se contente pas d'explorer des domaines aussi variés que l'anthropologie, la reconstitution faciale, l'entomologie, la médecine légale, le profilage ou la toxicologie, pour ne citer qu'eux, mais raconte avec son talent d’écrivain de romans policiers, preuves et nombreuses illustrations à l’appui, comment des grandes et moins grandes affaires criminelles de ces cents dernières années ont été résolues grâce à la recherche scientifique de la preuve.

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Sous les mains sanglantes

Cinquième enquête de Tony Hill et Carol Jordan, un tandem que j’avais beaucoup apprécié dans leurs 4 premières aventures.



Le premier (petit) hic pour moi, c’est que j’ai lu les romans précédents il y a de (trop) nombreuses années et je me suis parfois retrouvé un peu perdu avec les personnages secondaires.



Hormis ce détail, je me suis engouffré à la suite d’un de mes tandems préférés pour résoudre cette enquête sur fond de football américain et de terrorisme. Val Mc Dermid m’a régalé malgré quelques petites longueurs au niveau de l’intrigue.



Tout en démêlant l’écheveau de l’intrigue policière, on se plaît à suivre la relation tumultueuse qui lie les deux héros.



Un gros reproche malgré tout aux EDITIONS DU MASQUE, le résumé au dos du livre « spoile » un événement qui ne se produit qu’aux trois quarts du roman, c’est quand même un tout petit peu gênant pour le plaisir de lecture …

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Skeleton Road

Je ne serai pas très objective car j'aime retrouver Karen Pirie. J'aime retrouver ces amitiés féminines et la façon dont Val McDermid en parle. Donc voilà pour mon préambule.

Skeleton Road c'est l'enquête sur le squelette, vieux de plusieurs années, retrouvé sur le toit d'une école abandonnée avec un trou de balle dans le crâne mais c'est beaucoup plus que ça. C'est un retour dans le temps, un grand plongeon dans la guerre des Balkans avec ses horreurs , ses atrocités et tous les synonymes d'abominations. Karen Pirie devra elle aussi se coller l'histoire de cette guerre afin de résoudre le meurtre de cet homme. Skeleton Road c'est aussi les histoires de vengeance, les vengeances qu'on ne contient plus, qui nous hantent et nous habitent une vie durant. Une histoire de vengeance qui rend fou, obsessif et pour laquelle nous ne croyons plus que la justice puisse y faire quoi que ce soit. Les personnages de Skeleton Road n'ont pas un parcours de vie ordinaire malgré leurs privilèges et supporteront également d'énormes déceptions, découvriront d'écrasants secrets et également vivront de belles amours. Attention, je ne me suis pas prise de sympathie pour tous les personnages. Certains m'ont snobée et m'ont laissé un goût d'amère vanité. Mais mon plaisir de retrouver Karen Pirie est resté intact.
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Une victime idéale

Je constate après la lecture de ce troisième roman de Val Mc Dermid que l'auteure a une prédilection pour les femmes blondes aux yeux bleus. Ici, le tueur les sélectionne uniquement pour ces caractéristiques, alors qu'il évite les asiatiques qui, bien qu'accommodantes, font mauvais effet, et les Russes, cheveux blond platine, aux accents gutturaux et tendances criminelles indélébiles. Bon, nous voilà prévenues :-)



Il ne faut toutefois pas confondre les goûts de la reine du crime (c'est le bandeau qui le dit) avec ceux de son tueur en série. Un homme qui cherche la femme idéale. Quête somme toute assez banale, sauf que le prince charmant élimine méchamment celles qui ne font pas l'affaire. Comme d'habitude l'enquête, menée par le commissaire démissionnaire Carol Jordan et son éternel amoureux, Tony Hill, montre ces deux héros charismatiques mal dans leur peau (c'est peut-être pour ça qu'on les aime). Avec une petite nouveauté dans les ennuis qui ne manquent jamais de fondre sur eux : l'expérience du banc des accusés pour le très psychologue docteur Hill.



Dans ce bon polar découvert grâce à Babelio et aux Éditions J'ai lu, l'enjeu, en dehors de nous faire peur, semble être de nous faire réfléchir sur la conception du rôle des femmes et sur les (mauvais) traitements que leur réservent trop d'hommes - chevaux de bataille que l'auteure enfourche souvent pour défendre ses idées féministes. Même si le sujet en vaut la peine, je trouve ce militantisme un peu systématique pour atteindre sa cible. Mais ce n'est que l'avis d'une brune aux yeux marron.
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Hors limites

J'ai toujours bien aimé Val McDermid. Je trouve que cette écossaise écrit sobrement, sans flagornerie , sans vouloir outrageusement séduire le lecteur. Comme ici dans Hors Limites, j'aime aussi l'amitié entre ces femmes de différentes professions et le temps que l'on prend pour l'entretenir . Elle écrit et ça nous ressemble. Dans ce titre, nous sommes aux affaires historiques, les non réglées et Karen Pirie en est à la tête. Elle qui vient de vivre une perte terrible continue le chemin, et peut-être trouve-t-elle une forme de résilience dans le travail. L'autrice trouve le moyen de nous faire comprendre le grand trou dans le coeur de son héroïne sans effondrements, sans atermoiements, sans se répandre indûment. Même que les insomnies de Karen nous ferons faire des promenades nocturnes dans la ville qui seront bien intéressantes. Cette enquête, sans rebondissements spectaculaires, juste ce qu'il faut pour nous tenir en haleine et titiller notre curiosité sera menée de main de maître par Karen. Je ne sais pas s'il y a d'autres opus avec le commandant Karen Pirie mais honnêtement, je l'espère. Il est certain que je reprendrais bien un café avec elle et son acolyte.
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Les suicidées

Au Royaume-Uni, une vague de suicides touche des femmes connues et déclarées équilibrées par leur entourage. Une première investigation met en évidence leur point commun : elles défendaient toutes âprement la cause féministe.



Voilà de quoi intriguer et faire sortir de leur retraite le brillant flic Carol Jordan et son profiler préféré, Tony Hill. Une enquête qui s'avère plus compliquée que prévue et nécessite l'intervention d'une hackeuse, car les victimes, peu de temps avant de mourir, ont fait l'objet d'insultes les plus viles venant de gens qui, profitant de l'anonymat d'Internet, ont déversé sur elles, via Facebook et Instagram, une haine féroce. Il est possible que celui ou ceux qui les ont attaquées sur la toile soient à l'origine de leur disparition, mais rien n'est sûr...



Les suicidées c'est la dénonciation du harcèlement sur les réseaux sociaux, des préjugés contre l'homosexualité et de la dévalorisation de la cause féministe. Val Mc Dermid parle ici comme une militante qui profite de ses romans pour faire passer des messages (utiles bien que parfois un brin manichéens). Ce qui ne retire rien, bien au contraire, à cette intrigue bien pensée et bien ficelée : les références littéraires ( Virginia Woolf et Sylvia Plath) sont opportunes, la psychologie des personnages est fouillée et la façon dont l'auteure met en évidence l'utilisation du web par les criminels est très réaliste (un petit bémol toutefois pour le dénouement un peu rapide).



Merci à Babelio et aux Éditions Flammarion pour ma première incursion réussie dans le monde très psychologique de la reine du thriller écossaise (qui sera suivie d'une rencontre avec l'auteure qui me ravit d'avance).

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Quatre garçons dans la nuit

Ajouté dans ma PAL suite à une critique de Roxanne78 qui m'avait bien donné envie d'essayer cette auteure (merci pour la découverte !). J'avais un a priori : pour moi les récits de cette auteure étaient plutôt gore, voire très gore.... donc pas trop ma tasse de thé. Au point que pour le challenge solidaire 2023, j'ai préféré choisir un essai qu'elle a rédigé sur les différentes facettes et histoires de la police scientifique (plutôt pas mal comme essai d'ailleurs).

Mais j'ai compris que ce récit-ci n'était pas ultra gore.

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Je confirme, c'est dans ce que je peux supporter même si ça commence par le viol et le meurtre d'une gamine de 19 ans en 1978 à St Andrews, Ecosse.

4 garçons vont le retrouver, agonisante. Rapidement ils deviendront les coupables désignés pour boucler cette affaire. On va suivre leur descente aux enfers (et encore internet n'existait pas en 1978 !) passant du statut de témoin à celui de coupable idéal. Devenus parias, insultés, agressés... Et leur vie totalement bouleversée, basculée dans autre chose....

2003 : réouverture des "cold case" dont ce viol et meurtre.

Les 4 garçons sont 4 adultes, une vie qui a été bouleversée et qui va l'être de nouveau.

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Un roman passionnant, psychologique. Vous assistez en direct à ce début de mise à mort, avec même les 4 amis qui commencent à voir leur amitié s'effriter du fait du soupçon.

Evidemment on s'interroge, on se demande qui, mais plus que tout l'intérêt de ce livre reste dans cet enfer sur terre qui va engloutir les 4 amis, qui ne vont pas y résister.

Une réussite ! Je réessayerai volontiers l'auteure surtout si de bonnes âmes pouvaient me conseiller d'autres romans de celle-ci qui ne soient pas gore du tout., mais plutôt psychologique comme ici.

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Le Chant des sirènes

Thriller acheté sur un coup de tête pour la simple raison que Mikaël Blomkvist le lit dans "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" (comme vous le voyez, il en faut peu pour attiser ma curiosité), "Le chant des sirènes" est un thriller à la construction classique où les chapitres donnant voix au psychopathe recherché alternent scrupuleusement avec ceux décrivant les progrès de l'enquête, menée par un duo d'enquêteurs réuni ici pour la toute première fois : l'inspectrice Carol Jordan et le profiler Anthony Hill.



Récompensé par le Gold Dagger Award en 1995, "Le chant des sirènes" ancre donc la genèse d'un tandem attachant, entre la femme-flic qui peine à faire avancer sa carrière en raison de son sexe et du machisme ambiant, et le criminologue psychologiquement fragile (un peu paradoxal, je vous l'accorde, mais ça tient plutôt bien la route), le lecteur ne s'ennuie pas. En tout cas, moi, je ne me suis pas ennuyée.



Sans grande surprise (j'ai prévenu, c'est un thriller "classique"), la tension va crescendo et offre un dénouement attendu mais bien traité. Efficace est sans doute le mot qui résume le mieux la narration de crimes absolument abjects, tous basés sur la torture d'hommes innocents, qui font froid dans le dos. Bref, vous l'aurez compris, je crois que nous avons à faire à un serial killer ("Un quoi ?").



Une chose me paraît probable, hommage ou clin d’œil, Stieg Larsson se sera sans doute inspiré de Val McDermid et de son "Chant des sirènes" pour certaine scène de cave et Mikaël Blomkvist aurait été avisé d'y voir un avertissement prophétique...



Enfin, ce qui est reposant avec les polars et les thrillers d'avant les années 2000, c'est l'absence d'internet et de la technologie numérique où tout paraît possible (et improbable). L'absence même de téléphones portables donne une patine un peu désuète et étonnamment réconfortante à cette enquête que je qualifierais presque avec plaisir d'artisanale et d'humaine, "à l'ancienne".





Challenge Petit Bac 2017 / 2018

Challenge MULTI-DÉFIS 2018

Challenge ATOUT PRIX 2018

Challenge PLUMES FÉMININES 2018

Challenge PAVES 2018
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Le tueur des ombres

C'est rare mais avec ce titre et ces quelques 600 pages, Val McDermid ne m'a pas séduite comme avec son personnage de Karen Pirie ou encore avec le couple Tony Hill/Carol Jordan. Dommage!

Dans cet opus, l'écrivaine devient la reine du détail. Rien n'est laissé au hasard, tout est décrit, analysé, examiné dans ses moindres recoins. C'est sûrement dû au caractère de son personnage : Fiona Cameron psychologue criminelle spécialiste du profilage géographique. Comme consultante pour les forces de l'ordre, elle aide à localiser géographiquement un suspect. Donc, l'analyse est devenue une habitude toute professionnelle et quotidienne, complètement transcendée Et le roman est écrit comme ça: froidement analytique. Ce qui m'a un brin énervée. Son conjoint, est un auteur de polars très populaire, Kit Martin. Et justement, en Écosse, un auteur de polar est assassiné. En Irlande, une autrice de polars, recluse, est assassinée. À Londres, une autre dame du polar est assassinée et tout ce beau monde est mort comme un de leurs personnages. Glaçant! Donc, Kit Martin, l'amoureux de Fiona a peur, elle aussi.

Entre temps, on enquête à Londres sur le viol et le meurtre d'une jeune mère de famille, enquête qui a échoué dans un premier temps, chapeautée par un ami proche de Fiona, le commissaire Steve Preston et à laquelle Fiona avait aussi collaboré.

Bref, j'ai trouvé cette lecture un brin longuette. Aucun des personnages n'est venu me chercher, pas d'antipathie mais pas de sympathie non plus. En prime, j'ai trouvé peu crédible le mobile du tueur. Ses motivations à tuer m'ont paru bien discutables mais bon, c'est juste mon impression.

Beaucoup, beaucoup de mots pour aussi peu d'émotions.
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Hors limites

J'avais un vague souvenir d'un autre livre de cette auteure, " Noirs tatouages", mais celui-ci restera dans mon esprit car je l'ai beaucoup aimé !



Si vous appréciez les "cold cases", les personnages pugnaces, l'Ecosse, éventuellement aussi le gin ( non, ici, pas le whisky...) , alors ce roman policier est pour vous.



Karen Pirie , chef de l'unité des affaires historiques à Edimbourg, est confrontée à deux affaires: d'abord, le viol et le meurtre d'une jeune femme, non élucidé jusque là mais une trace ADN pourrait relancer l'enquête... Et il y a cette explosion d'avion, il y a quelques temps, non revendiquée par L'IRA, qui l'intrigue... Serait-ce autre chose?



Pourquoi ce roman est-il intéressant à lire? D'abord, il est bien écrit, plein d'humour et de vivacité. D'autre part, Karen est vraiment une femme captivante: intrépide, caustique, têtue mais aussi émouvante sous son armure, rendue fragile par la disparition de celui qu'elle aimait. J'ai cru comprendre qu'elle apparaissait dans d'autres oeuvres. Tant mieux! Et les recherches sur ces affaires non résolues sont passionnantes à suivre.



Ajoutez à ceci les descriptions d'une ville au charme fou, Edimbourg, et les conversations pétillantes ou acérées de Karen avec les autres personnages, vous obtenez un cocktail réjouissant et addictif. Je l'ai bu avec entrain et délectation. Merci à Babelio et aux éditions Flammarion!









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Skeleton Road

Un bon petit polar assez original dans son sujet, qui nous emmène en Ecosse pas loin du référendum pour l'indépendance de 2014...et moi particulièrement, à lire jusqu'à 2 heures du matin.



Val McDermid esquisse un croquis d'ambiance amoureux de sa région, fait de villes superbes, de paysages magnifiques, et du son d'une langue aux multiples accents, sur fond de kilts, vaches à poils longs, porcs roux et cornemuses. La carte postale touristique est réussie. Elle donne envie de faire un tour du côté de Glasgow, et de la rando dans les Highlands.



Quand le mort est un squelette, c'est une enquête pour Karen Pirie, chef du département des enquêtes historiques de la police écossaise . Nous voilà partis avec ce personnage sympathique, à la forte personnalité, et son adjoint, pas très futé, sur les dégâts collatéraux de la guerre des Balkans des années 90.



En effet, un mystérieux justicier semble trouver que la cour pénale internationale est un peu lente, et c'est un euphémisme, pour condamner les auteurs de crimes de guerres. Il traque et assassine partout dans le monde. Les avocats britanniques à la cour en question sont sur la sellette. La fuite viendrait de leur service.



Au centre de toutes ces affaires, un général de l'armée croate, beau comme un footballeur de la première division, disparu depuis huit ans, abandonnant Maggie, sa compagne écossaise, prof à Oxford, rencontrée pendant le siège de Dubrovnik.



Notre auteur semble prendre plaisir à évoquer les dégâts du nationalisme en Europe, en ravivant la mémoire d'une sale guerre, pas si lointaine, dans laquelle des gens ordinaires sont devenus des bourreaux ...il y a un petit message inquiet quand même dans ce polar, en plus du traditionnel dialogue entre vengeance et justice, argument classique du genre noir.



Au final , un bon moment de lecture. J'ai juste trouvé les passages du journal de Maggie un peu longuets, le procédé tellement artificiel, pratique pour un scénario, mais tellement vu et lu partout...j'ai lu en diagonale ces passages, pour revenir plus vite sur le chemin de l'enquête.



Donc avis aux auteurs de polars, si vous voulez me plaire, pensez à un schéma narratif différent, sans incise ! Vous écrirez le scénario après .



Je remercie Babelio et les éditions j'ai lu, la masse critique « mauvais genres » pour cette très courte nuit de sommeil, j'avais vraiment très envie de savoir qui avait tué le mort , et j'ai découvert le polar écossais de Mme McDermid.

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Une victime idéale

Un thriller plutôt bien mené, sans réelle surprise, les personnages sont bien cabossés par la vie, Jordan, Hill et Mc Intire sont intéressants. Voilà pour les points positifs. Mais, il faut aussi reconnaître que si les drames et les horreurs décrits font froids dans le dos, l'intrigue s'alourdit de passages de longueurs qui font baisser la tension installée. De plus la fin me semble vite expédiée et surtout improbable dans sa conclusion. Je réessayerai Mc Dermid, histoire de me faire un avis plus précis. Pas mal tout de même.
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Les suicidées

La BEP est morte, vive la BREP !

Après le démantèlement de la Brigade d'Enquêtes Prioritaires de Bradfield et la démission de Carol Jordan, son équipe a rejoint d'autres brigades mais tous se languissent de leurs missions spéciales et de leur cheffe.

Dans les hautes sphères du pouvoir, on aimerait voir renaître la BEP mais sous une autre forme. Il s'agirait de la Brigade Régionale d'Enquêtes Prioritaires, chargée d'élucider les crimes dans tout le nord de l'Angleterre. Pour la diriger : Carol Jordan, bien sûr ! Mais l'ex-flic retape une grange au fin fond de la campagne et panse ses blessures à la vodka. Pourtant, certaines circonstances vont l'obliger à reprendre le collier et grâce à son ami, le psychologue et profiler, Tony Hill, à, peut-être, arrêter la bouteille.

Avant les débuts officiels de la BREP, histoire de se mettre en jambes, l'équipe se penche sur plusieurs suicides qui ont attiré l'attention de Tony. Des femmes, féministes convaincues, ont tenu des propos engagés qui ont déplu à certains hommes. Harcelées, insultées, menacées sur internet, ces femmes de caractère ont fini par craquer et mettre fin à leurs jours. Mais Tony ne croit pas au suicide...



C'est toujours un plaisir de retrouver le duo emblématique de Val McDermid. Carol et Tony dont on connaît les failles et aussi les rapports houleux sont ici sur la voie de la réconciliation et même si l'inspectrice rue dans les brancards, le profiler est bien décidé à lui apporter toute l'aide possible pour lui faire abandonner la bouteille. Autour d'eux, la belle équipe se reforme avec soulagement tant ils ont tous hâte de quitter les tâches subalternes dans lesquelles ils ont été cantonnés par une hiérarchie jalouse des prérogatives de la défunte BEP.

L'enquête ronronne gentiment et ne surprendra pas les lecteurs de l'auteure qui en profite pour faire passer ses messages féministes et LGBT, avec raison d'ailleurs, car on ne dira jamais assez combien est juste la cause des femmes qui réclament justice et égalité et combien elles suscitent de haine chez certains hommes qui se sentent attaqués dans leur soi-disant virilité.

Cependant, Val McDermid est en petite forme. L'intrigue traîne misérablement en longueur pour s'achever en feu d'artifice grâce à des enquêteurs très très inspirés. On tombe dans la facilité où l'intuition tombée du ciel prend le pas sur la recherche d'indices.

Les fans apprécieront tout de même ces retrouvailles avec Carol Jordan et la perspective de nouvelles enquêtes avec la BREP. A suivre.

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Ainsi parlent les morts

Avec Tony Hill en prison et Carol Jordan poussée à la démission, la BREP est désormais dirigée par le commandant Rutherford, au grand dam de l’équipe qui peine à apprécier cet ambitieux carriériste qui ne sait pas gérer les talents en présence. D’ailleurs pourquoi s’intéresse-t-il à la découverte macabre qui vient d’être faite dans le jardin d’un ancien couvent ? La BREP ne s’occupe habituellement pas de cold cases, mais quarante squelettes de jeunes filles vont certainement être à la une de la presse, autant régionale que nationale. Cependant les religieuses qui géraient le couvent ne sont pas prêtes à divulguer leurs sombres secrets…

Pour Paula McIntyre, ancien bras droit de Carol et spécialiste des interrogatoires, l’enquête prend une nouvelle voie lorsqu’un chien renifleur détecte une autre série de cadavres. Cette fois, ce sont des hommes et ils semblent avoir été victimes d’un tueur en série.

Alors, tandis que Carol soigne son syndrome post-traumatique tout en intégrant un groupe qui veut dénoncer les erreurs judiciaires et que Tony cherche un sens à son incarcération en aidant ses codétenus, Paula, fidèle à la BREP, se lance sur les traces d’un serial killer qui semble avoir échappé aux radars de la police depuis quelques années.



Il y a du bon et du moins bon dans ce dernier opus des aventures de Carol Jordan et Tony Hill. Nos héros sont hors-jeu et agissent dans l’ombre, bien loin de l’adrénaline que procurent les enquêtes de terrain. Pourtant, tout n’est pas perdu. Val McDermid a fait le choix de les emmener vers la rédemption et la lumière. Carol ne boit plus et se soigne, Tony se consacre à l’écriture et s’adapte à son nouvel environnement. Ils s’avouent enfin leur amour et espèrent un nouveau départ lorsque le désormais ex-profileur sortira de prison. A suivre.

Mais, si la vie privée des deux héros est bien exploitée, l’enquête tourne court. Que s’est-il passé dans ce couvent gérer par l’Ordre de la perle bénite ? Quels sévices ont subi ces jeunes orphelines pour les conduire vers ce charnier anonyme ? Il faudra se contenter d’hypothèses et laisser Dieu punir les coupables.

Quant au serial killer…Il semble bien inconsistant. Invisible il était, invisible il restera et, là encore, il faudra faire des suppositions sur ses motivations.

En bref, les deux enquêtes sont un peu bâclées mais, pour qui a suivi la série, cela fait plaisir de retrouver Carol et Tony et de les laisser sur une note d’espoir. Maintenant quels seront les choix de l’autrice pour la suite ? Nos deux héros vont-ils laisser la place à Paula, personnage suffisamment riche pour évoluer en pole position ? Ou alors Carol et Tony vont revenir, plus forts que jamais, elle investie dans sa nouvelle mission et lui trouvant un nouveau but à donner à sa somme de connaissances ? Ou encore, val McDermid peut décider d’en rester là, nos deux héros s’en allant dans le soleil couchant…enfin dès la libération de Tony, bien sûr.



Merci à Babelio et aux éditions Flammarion.

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Les suicidées

Merci à Gwen21 d'avoir proposé Val McDermid dans le challenge Solidaire en 2023.

Je dois avouer que je ne connaissais pas cette écrivaine britannique, auteure de romans policiers se passant dans le Yorkshire, plus près des villes où l'industrie sidérurgique était florissante au début du XXème siècle que des lieux touristiques.

Les suicidées met en scène l'inspectrice Carol Jordan et le psychologue et profiler Tony Hill. C'est le septième volume de la série, mais il peut se lire indépendamment des autres volumes de la série, même si les personnages sont nombreux et leurs relations complexes et parfois conflictuelles.

Dans le cadre de réductions budgétaires, le Ministère de l'Intérieur décide de créer des brigades volantes pour enquêter sur les crimes violents et complexes au lieu de répartir les forces dans chaque commissariat. Carol Jordan est choisie pour diriger la brigade test ayant pour terrain d'action six districts du Yorkshire. Mais elle avait quitté la police après une enquête particulièrement difficile et elle a un sérieux problème avec l'alcool. Sera-t-elle à la hauteur de la tâche ?
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Sous les mains sanglantes

Toujours à la tête de la BEP de Bradfield, Carol Jordan enquête sur un meurtre étrange : l'empoisonnement du joueur de football vedette de la ville, un crime qui aurait pu passer inaperçu sans la perspicacité du Docteur Elinor Blessing. Pourtant, quand celle-ci détecte un deuxième cas d'empoisonnement, la police n'est pas loin de la soupçonner d'être, soit une folle, soit une criminelle. Mais les victimes s'enchaînent, sans liens apparents, et le médecin n'a aucun mobile. Et le pire est encore à venir. Lors du match de reprise de l'équipe de football endeuillée, une bombe explose sous une tribune. L'attentat terroriste semble évident et Carol est furieuse de devoir céder l'enquête à l'UAT, ces ''loubards, des quasi-sociopathes jouant les bons Samaritains''. L'empoisonneur et le poseur de bombe sont dans le collimateur de sa brigade et Tony Hill est prêt à collaborer à l'enquête, même s'il est cloué sur un lit d'hôpital, attaqué à la hache par un patient du service psychiatrique pour lequel il travaille. Certes, il est immobilisé, certes, les visites de sa mère le mettent sur les nerfs, mais ses capacités intellectuelles sont intactes.



Cinquième opus des enquêtes du duo Carol Jordan / Tony Hill, Sous les mains sanglantes est l'un des meilleures tomes de la série, même si la policière ne s'y montre pas toujours sous son meilleur jour, persuadée qu'elle est d'être la seule, avec sa brigade, à pouvoir résoudre toutes les affaires. Cependant les deux enquêtes sont intéressantes et Val McDermid multiplie suffisamment les fausses pistes pour tenir son lecteur en haleine sans l'égarer. Le rythme est sec, nerveux, plus trépidant qu'habituellement. Les personnages secondaires ne sont pas négligés même si le couple-phare tient la vedette. Tony Hill est diminué physiquement, mais il souffre surtout d'avoir besoin d'aide. Le loup solitaire doit solliciter sa seule amie s'il veut écourter son séjour à l'hôpital et, compte tenu de sa pudeur, ce n'est pas une mince affaire. La présence de Vanessa, mère castratrice s'il en est, est un plus dans la connaissance de l'intimité de Tony. Il lui revient des souvenirs d'enfance traumatisants, ceux-là même qui ont construit sa personnalité et ont fait de lui ce profileur capable d'entrer dans la tête du pire des meurtriers. Et, il va en apprendre un peu plus sur le père dont jusqu'à présent il ignorait même le nom.

Vie privée et enquêtes se mêlent en un cocktail bien dosé pour un très bon moment de lecture.
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Lignes de fuite

Plus de vingt romans de Val McDermid déjà publiés en France, une longue carrière, et pourtant je la découvre avec ce nouveau roman, Lignes de fuite. Ça tombe bien, c’est un « one shot », sans aucun lien avec ses précédents écrits.



Encore une énième histoire d’enlèvement d’enfant ? Le sujet n’est t-il pas usé jusqu’à la corde ? Cette crainte à la lecture des premiers chapitres est vite balayée par le rapide virage négocié par l’auteure et son parti-pris atypique.



Car le sujet du roman n’est pas seulement ce kidnapping qui devient rapidement accessoire (avant de reprendre sa place durant le final, bien évidemment).



Il est question de télé-réalité et du pouvoir de l’image ; miroir déformant. Deux personnages, loin des poncifs du genre : un écrivain fantôme (joli nom donné à un nègre littéraire de nombre de « personnalités » médiatiques) et une star de la télé-réalité qui s’avère bien différente de l’image qu’elle véhicule dans les médias de masse.



Lignes de fuite est dans la pure lignée des thrillers psychologiques, mettant en avant les personnages et leurs interactions. Val Mcdermid a construit un récit sans aucune profusion d’hémoglobine, où la violence est avant tout dans ces relations humaines corrompues par notre société sur-médiatisée.



McDermid soigne ses personnages, peaufine leurs caractères, dessine leurs relations à coup de longs flash-back qui expliquent comment on en est arrivé à cette extrémité.



L’intérêt principal du roman tient à la plume enlevée de l’auteure écossaise, souvent assez réjouissante. L’intrigue, quant à elle, reste assez classique et, même si j’ai deviné une partie de sa conclusion, cela n’a pas vraiment gâché mon plaisir de lecture.



Entre faux-semblants et peinture au vitriol de notre civilisation de l’image, l’écrivain met en scène deux mondes qui s’entrechoquent pour ensuite étonnement s’entremêler.



Un roman apparemment assez éloigné de l’univers habituel de l’auteure. Rencontrée aux Quais du Polar 2015, elle m’a expliqué que cette histoire demandait à être contée ainsi.



Un roman plaisant pour qui s’intéresse à ces thrillers psychologiques qui mettent avant tout l’homme en avant.
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Terrain accidenté

Enquête sans beaucoup de surprises, mais avec un bel Écossais en kilt.



La commandante Karen Pirie s’occupe des dossiers anciens non résolus. C’est une personne au caractère très indépendant qui éprouve des difficultés avec la hiérarchie. C’est une femme meurtrie, qui traîne le deuil de son mari, aussi un éminent policier. Trois enquêtes se dérouleront en parallèle, un violeur dont on a identifié la voiture, une femme prête à tout pour garder sa maison et surtout, un corps découvert en Écosse. La policière se rendra sur place et y rencontrera un grand Écossais qui ne lui sera pas indifférent.



Un polar sans beaucoup de suspens car pour l’affaire écossaise, on a des chapitres racontant les événements de la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’intrigue sera donc de savoir comment trouver les indices, puis les preuves de culpabilité.



Un polar qui se lit facilement, où on a beaucoup les états d’âme de la policière vedette, mais où les autres personnages n’ont pas beaucoup de profondeur. Peut-être pas le meilleur roman de Val Mc Dermid…
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