AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Valentina Veqet (15)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Peaux de phoque

Là-bas, très loin, au delà des étendues de glace et des envolées de blizzard, aux confins du monde blanc, au plus éloignée de la Sibérie, la Tchoukotka, sujet fédéral de la grande Russie, au bord de la mer de Béring. Autant dire que si loin de tout, il n'y a même plus de vodka dans les tentes.



Il va s'en dire aussi qu'il ne vaut mieux pas être frileux pour s'aventurer là-bas. -30°. Sauf si tu y est né. Et là, né pauvre, tu vis dans une tente jour et nuit, pratiquement nu, avec seulement quelques "peaux de phoque" comme habit primaire. Même les tenues vestimentaires tu les partages entre frères, chacun sort à son tour, si ce n'est que tu connais mal la fratrie, parce que de ton œil observateur de l'autre côté de la banquise, tu ne les vois jamais ensemble. La pauvreté à l'extrême.



Ainsi, dans le vent et le blizzard du Grand Nord, tu te gèles le bout, qui devient tout bleu et riquiqui, alors n'y pense même pas. Du coup, tu pars à la chasse, aux phoques l'hiver, aux canards l'été. Tu rencontres d'autres tribus, des éleveurs-nomades de rennes où tu peux échanger quelques peaux de rennes contre de la graisse de veau marin, tu mâchouilles du cuir de phoque pour faire passer la faim et tu tentes de survivre, là-bas dans le blizzard de Tchoukotka.



Et si tes doigts ne sont pas encore gelés, tu travailles de tes mains, les peaux, le cuir, il y a tant à faire, les vêtements, les bottes, les tentes... Et nourrir les chiens alors que tu n'as même pas de quoi donner décemment à manger à tes trois fils. La routine, quoi. Et donc à la pâle lueur d'une lampe à la graisse de phoque, tu ouvres ton premier bouquin de littérature tchouktche, fort intéressant sur le plan ethnographique et culturel, et découvre ainsi que quelque soit la latitude ou la température, le comportement humain est le même : pauvre tu deviens rejeté, et si riche tu deviens, méprisé tu es par les autres.
Commenter  J’apprécie          474
Peaux de phoque



“Peaux de phoque” c’est le surnom donné en Alaska aux plus démunis, à ceux qui n’ont pas les moyens de dormir sous une peau de renne.



C’est l’histoire familiale de Tynenne (élevé comme un garçon par son père pour qu’elle puisse se débrouiller dans la vie), de son époux et de leurs trois garçons que nous raconte Valentina Veqet..



Ce qui frappe c’est l’extrême pauvreté dans laquelle grandissent les trois enfants, connaissant la faim et le froid et la pugnacité de leur mère qui n’a de cesse de se démener et de les rendre fort en les incitant à porter de lourdes pierres, courir ou sauter. C’est aussi le contraste entre l’immensité du Grand Nord et l’espace très réduit dans lequel ils vivent.



Le dépaysement n’est pas que dans le décor mais aussi dans le quotidien. Alors que les parents occidentaux se sont transformés en gentils organisateurs remplissant au maximum l’emploi du temps de leurs enfants où l’ennui n’a aucune place, ici la seule distraction est le tambour et le chant du père lorsqu’il rentre à la maison.



Les jours sont organisés autour de la chasse qui sert à se nourrir mais aussi à fabriquer des outils, à recouvrir le toit des tentes (côté récup et anti-gaspi, on peut dire qu’ils sont en avance sur leur temps !).



Au delà d’une routine qui ressemble à de leur survie, il est aussi question dans Peaux de phoque de l’éducation à donner aux enfants, de la place de la femme de cette société très traditionnelle, du regard porté sur la pauvreté.



On aime la description de cette vie quotidienne très loin de la nôtre et qui montre que la notion de confort est très relative.



C’est rude, atypique et formidablement écrit par Valentina Veqet, la première écrivaine d’origine tchouckche publiée (et tout aussi formidablement traduit par Charles Weinstein).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          190
Peaux de phoque

Avez-vous lu du tchouktche ?

Les tchouktches vivent près du détroit de Bering, de presque rien, dans une communion intense avec une nature pourtant tellement hostile...à priori.

Les gens du Nord non je ne vais pas vous faire du Enrico Macias, c'est tellement fort ce livre.

Un peu conte, un peu légende, c'est l'histoire des peaux de phoque, des gens si pauvres qu'ils doivent partager les mêmes vêtements , chacun leur tour (et par moins quarante). Et ça fait rire les voisins.

Trois garçons, un père handicapé et une mère courage. Beaucoup d'amour .

Hymne à la vie, à la nature, à la paix.

Un livre qui nous emmène si loin de notre ego-quotidien qu'on n'en revient pas totalement.Un vrai ravissement.

Commenter  J’apprécie          71
Peaux de phoque

Un très joli livre qui se passe là-haut, tout là-haut dans le nord de la Russie au bord de l’Océan Arctique et de la mer de Béring.

Une population y vit ou plutôt essaie d’y survivre tant les conditions de vie sont extrêmes : ce sont les Tchouktches descendants des tous premiers peuples amérindiens et qui continuent de vivre de façon ancestrale, allant à la chasse au phoque ou parfois au renne, se nourrissant de peu et n’ont d’autres ressources que ce que la nature terriblement hostile de ces contrées veut bien leur offrir.

L’auteure nous dépeint une vie bien difficile et exigeante dans laquelle aucun faux pas ne peut être admis et aucune décision ne doit être prise à la légère, toute erreur ne pouvant qu’entrainer la mort.

Et dans ce village, une famille est par suite du handicap du père vouée à la plus noire des misères, les trois fils vivant nus dans une tente dans laquelle il gèle la nuit et qui ne peuvent sortir que l’un après l’autre n’ayant qu’un seul vêtement à se partager, qui comble du malheur est en peau de phoque et non pas en peau de renne qui est bien plus chaude.

Mais si la communauté rejette la famille, eux n’auront de cesse de s’entrainer pour devenir des adultes forts.

Un livre court mais qui prouve qu’il n’est pas besoin parfois d’en dire plus pour que l’auteure qui est elle-même Tchouktche puisse faire passer son message, et ce livre me fait me poser encore une fois cette question : vivons-nous réellement tous sur la même planète, tant les conditions de vie et les préoccupations de ces populations semblent être à des milliards d’années-lumière des nôtres.

Commenter  J’apprécie          61
Peaux de phoque

Livre intéressant d'un point de vue culturel et anthropologique mais littérairement assez pauvre.
Commenter  J’apprécie          50
Peaux de phoque

Ce roman est un récit initiatique qui met en scène une famille tchouktche (Russie, détroit de Béring), surnommée les ‘’Peaux de phoque’’ parce qu’ils sont très pauvres. La mère, Tynenne, fait tout ce qu’elle peut pour nourrir ses 3 fils et les réchauffés. Elle les entraine pour qu’ils deviennent forts dans ce territoire hostile. Territoire de glace, avec un peuple à la fois généreux et moqueur et dont la nature et la mer sont toutes puissantes. J’ai bien aimé l’histoire, comme tous les livres sur les peuples premiers, j’adore plonger dans leur quotidien, leurs croyances, … malheureusement dans ce livre j’ai trouvé qu’il manquait d’un petit quelque chose, je l’ai trouvé un peu plat mais pas déplaisant.
Commenter  J’apprécie          20
Peaux de phoque

C'est à l'occasion du dernier festival Vo-VF (à Gif-sur-Yvette) que j'ai, lors d'une rencontre avec Charles Weinstein et sa femme, elle-même tchouktche, entendu parler de ce livre, à la fois mince et magnifique, qu'il a traduit.

MERCI à ce passeur de nous faire découvrir le talent de Valentina VEQET, l'auteure qui narre le quotidien d'une famille très pauvre de son peuple. Le récit nous place au cœur de la cellule familiale, dans la tente intérieure, auprès d'une mère qui se bat au quotidien pour la survie de ses enfants. C'est une vie tellement loin de la notre, tellement dure, qu'elle nous fascine.

Le titre se réfère aux vêtements peu protecteurs dont la famille est équipée, ne pouvant s'offrir des peaux de rennes ou d'ours.

Mais aucun misérabilisme, juste des efforts quotidiens de la mère pour grappiller quelque nourriture, du mari infirme qui part quémander dans les camps voisins, des enfants qui participent comme ils peuvent, soucieux en grandissant d'apporter leur aide.

La faim est omniprésente, ainsi que le froid ; la survie n'existe que par le sens de la communauté, que l'on ressentait déjà très fort dans le beau livre De pierre et d'os de Bérengère Cournut.

Je suis sortie de cette lecture pleine d'admiration pour la ténacité de ces personnes... et renvoyée à un peu plus d'humilité devant mes "problèmes"!!!!
Commenter  J’apprécie          20
Peaux de phoque

Valentina Veqet est une auteure tchouktche, un peuple habitant les rives du Détroit de Béring.

Dans son roman Peaux de phoques, elle raconte l'histoire d'une famille misérable, le père est handicapé, les enfants sont en bas âge mais la mère se bat de toutes ses forces pour nourrir et élever ses enfants dans un environnement hostile, des températures moyennes de -30°.

Malgré les peaux de phoques dont ils sont vêtus, signe de misère contrairement aux peaux de rennes, les enfants vont grandir et apprendre grâce à leur mère à devenir fort et remercier leurs parents.

Une figure de mère forte dans un beau roman initiatique.
Commenter  J’apprécie          20
Peaux de phoque

Quelques mots pour commencer sur l'auteur de ce petit récit : Valentina Veqet écrit en tchouktche, cette langue du peuple homonyme dont près de 15 000 représentants vivent encore à l'extrême-Orient de la Russie, aux environs du Kamtchatka et près des rivages arctiques.



Traduit par Charles Weinstein, Peaux de phoque met en scène une femme tchouktche et ses trois enfants. La temporalité du récit m'a surprise au début : on passe presque d'une génération à une autre en quelques pages, avant que l'histoire ne reprennent un rythme propre à celui de l'Arctique, calqué sur la chasse au veau marin et sur les humeurs du vent...Tynenne, son mari infirme et ses trois enfants en bas âge tentent de lutter contre le froid, la faim et le dénuement ; la dureté de leur vie tranche avec leur acceptation de leur sort, où la survie tient à si peu : quelques peaux pour se couvrir et aller chasser, la connaissance des trous d'eau où poser ses filets, et de la force pour tracter les prises une fois ces derniers relevés.



On y suit une difficile initiation à la vie du Grand Nord, faite de solidarité et de moqueries, de croyances et de respect pour la nature et pour la mer toute puissante. Une fois la chasse terminée, on s'immisce dans le quotidien dans le jaran'e, où l'isolement est parfois rompu par l'hospitalité accordée à un voyageur, et où les rassemblements entre nomades et sédentaires, ou du village même, sont toutes minutieusement ritualisées.



Loin de notre cacophonie de débats et de sujets complexes, Veqet nous entrouvre la porte d'un univers où les problèmes sont plus concrets, plus dangereux ; les personnages, loin de tomber dans une naïveté béate face à la nature, affichent au contraire une grande humilité faite de travail quotidien.



Une jolie histoire, dont on ressort le nez rougi par le froid !
Commenter  J’apprécie          20
Peaux de phoque

Ce livre ne se lit pas pour son style, très basique, pas pour son histoire, somme toute assez simple, mais pour la découverte du mode de vie de ces peuplades du nord est de la Russie. Et on se plait à découvrir cette vie si différente au travers des efforts surhumains de cette famille pour survivre.
Commenter  J’apprécie          10
Peaux de phoque

Dépaysant, touchant, "rafraichissant", un rien naïf, une jolie découverte
Commenter  J’apprécie          10
Peaux de phoque

Un livre dont je vais avoir du mal à parler.







Ce petit ouvrage a été écrit par une tchouktche, une population minoritaire de Sibérie. L’écriture est particulière et je ne sais pas trop comment le juger. Elle est simple, parfois donne l’impression d’être naïve, mais elle ne l’a pas. Je pense que plus d’un lecteur sera perturbé par ce style d’écriture que je trouve souvent très franc et direct, sans fioriture, sans figure de style alambiquer, etc.







Pour ce qui est de l’histoire, j’ai beaucoup aimé, car on découvre un récit en forme de récit initiatique, mais avec un aspect presque ethnologique. On découvre la vie dure d’une femme, de son mari difforme, et de l’éducation qu’elle donne à ses trois fils.



Cette histoire rappelle vraiment les récits d’apprentissage de jeunes hommes et des prouesses qu’ils accompliront une fois à l’âge adulte alors qu’ils sont moqués de tous, car pauvres : « peaux de phoque ».







J’avoue que je n’en sais pas quoi dire de plus. L’ouvrage est court et je pense que chacun devrait le lire pour se faire un avis. Personnellement, j’ai apprécié cette lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Peaux de phoque

Cette histoire nous plonge en pleine sibérie chez le peuple Tchouktche. Nous allons suivre une famille désesperement pauvre qui se bat pour survivre.



Tyrenne est la mère de 3 garçons. Son mari est hélas handicapé depuis une chute dans l'eau gelée qui a tordu ses membres et l'empêche désormais de chasser pour sa famille. Le père n'a d'autre solution que d'aller quémander de la nourriture dans les campements voisins. Ses absences sont nombreuses et laissent Tyrenne seule pour élever les enfants. Cette dernière se bat pour les nourrir, elle propose ses services dès qu'elle peut en espérant quelque cadeau de nourriture en remerciement.

La famille est tellement pauvre qu'elle s'habille de peaux de phoques au lieu des chaudes peaux de rennes ou d'ours. Les enfants sont même condamnés à rester enfermés sous la tente pendant plusieurs années, faute de vêtement extérieur assez chaud. La vie est rude, très rude et parfois plusieurs jours se suivent sans manger. Pourtant les enfants vont grandir et peu à peu libérer la famille de son dénuement, au grand mépris des envieux qui continuent de les traiter de "peaux de phoques".

Cependant un évènement dramatique se profile. Les Peaux de phoques sauront-ils prouver leur force et leur valeur ?



C'est un récit extrêmement poignant dont il est question ici. Ecrit par une femme tchouktche d'une soixante d'années qui se bat pour la préservation de sa culture, le roman est de forte inspiration autobiographique.



Nous découvrons tout d'abord le mode de vie de ce peuple, obligé de s'adapter aux conditions difficiles. La chasse et les animaux sont leurs seuls moyens de subsistance. Selon le lieu, certains élèvent des rennes, d'autres chassent les animaux marins. Les échanges entre communautés permettent de faire du troc et d'obtenir les denrées manquantes. Les chiens et le traineau, seul moyen de locomotion, sont le bien le plus précieux de la famille, lui permettant ainsi de naviguer d'un campement à l'autre. La vie familiale se fait dans la Yaranga, tente composée de perches dressées et recouvertes de peaux et chauffée par un poele.



Ce texte est aussi le roman de la survie et de la revanche. Ces trois fils qui sont le bien le plus précieux de leurs parents, qui supportent sans rien dire la faim, le froid, les quolibets des autres villageois vont faire preuve d'une bonté et d'une générosité infinies. Elevés à la dure par leur mère, ils ne leur en sont que plus reconnaissant. C'est un monde difficile où exprimer ses émotions n'est pas primordial. On pourra regretter parfois la dureté ou la froideur du propos. Mais l'âpreté du quotidien ne laisse place à aucune faiblesse.



Un roman sobre à prendre comme une grande leçon de vie !

Découvrez donc ce peuple méconnu qui est aujourd'hui menacé de disparition !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
Commenter  J’apprécie          10
Peaux de phoque

"Peaux de phoque", c’est ainsi que l’on surnomme ceux qui n’ont rien, les plus miséreux de la Tchoukotka. Et c’est là, au cœur de ce désert de glace où la température avoisine les - 30°C, que Tynenne tente d’élever ses trois fils, tandis qu’Alaloïnyn, son mari estropié, fait le tour du voisinage en quête d’un peu de nourriture. Car survivre est tout ce qui importe pour cette famille démunie face à la faim et au froid du Grand Nord.



"Peaux de phoque" est un roman passionnant, car il relate le quotidien d’une famille tchouktche dans toute sa réalité. La beauté de cette lutte contre la nature est exacerbée par la simplicité du style et par ce soupçon de magie, qui se dégage de ces petits instants de bonheur, aussi fugaces que précieux.



Je conseille ce petit roman aux curieux et aux curieuses, à celles et ceux qui aiment voyager ou découvrir de nouvelles cultures, une autre façon de voir le monde et de vivre.

Commenter  J’apprécie          00
Peaux de phoque

Bonjour, J'avais été attiré par la couverture, un appel au voyage. Ce roman est a mi chemin entre un conte que j' écouterais au coin du feu ( d ailleurs la transmission orale est prédominante dans la culture tchouktche) et un récit intitiatique. Nous suivons l histoire d'une famille a travers la vie, ses épreuves, sa survie. Les personnages sont touchants, la vie, l' éducation , la place de la femme sont abordés avec authenticité. L auteur, nous permet de découvrir ce peuple et sa vie. Merci.
Lien : https://www.lmbouquiner.fr
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Valentina Veqet (45)Voir plus

Quiz Voir plus

Disparition programmée

Quel est le premier prénom du héro ?

Jack
Zach
Marc
Elliott

12 questions
162 lecteurs ont répondu
Thème : Disparition programmée de Roland SmithCréer un quiz sur cet auteur

{* *}