La booktubeuse Pinupapple nous parle du livre de Valérian Mcrabbit
Le soir suivant à la même heure, après une belle journée d’exploration, à la rencontre des otaries et des grands requins blancs, nous nous arrêtons sur le bord de la route. Le coucher de soleil est grandiose, un ciel comme il n’y en a qu’en Afrique. Comme dans une peinture impressionniste, tout un camaïeu de bleus s’associe aux nuages et à la vapeur de l’océan pour donner naissance à une fascinante érubescence. Et je me dis que c’est dans ce violent assemblage de couleurs, sur la terre comme dans le ciel, que s’affirme la monstrueuse magie du pays.
Il n'y a plus de monstre quand on apprend à connaître le monstre, petite Minh. Sous le masque, il y a toujours la blessure. Jamais les hommes ne deviennent monstres de leur plein gré. C'est le monde des adultes qui crée les monstres, en refusant de chercher à les comprendre. En appelant l'Homme "monstre", il dit: " je refuse de savoir comment tu en es arrivé là. Tu es l'Autre."
La Mygale ricana et le son se répercuta contre les murs gris de la pièce. Minh se boucha les oreilles. « C’est parce que ta mère avait peur. Peur de voir la vérité en face. Mais elle l’a toujours su, au fond. Elle a toujours su qu’un jour, tu viendrais à moi, et que ce jour-là, petite Minh… »
« Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » (Jean-Jacques Rousseau, Emile ou de l'Education)
Tu as oublié ce jour, Franceline, et c’est à partir de ce jour que nous nous sommes séparées. Tu as oublié, en et oubliant, tu m’as reniée. Tu as renié ton enfance. Tu as perdu l’innocence.
La petite fille n'avait pas peur des insectes et du noir, mais elle avait peur de la Mygale dont son frère lui avait parlé...