Un jour de bon matin, on a des projets plein la tête, on reprend le sport, on perd 15 kg, on tombe amoureux, on voit la vie en rose, on est heureux et adorable avec son entourage. On a souvent des talents de créateur pour certains, pour d’autres une soif d’une nouvelle vie et de repartir à zéro. Et là nos proches nous pensent guéris, jugeant qu’en fin de compte nous n’avons jamais été bipolaires, juste avec des hauts et des bas.
« Si je fais le bilan de mes 48 ans, il est clair que vous comprendrez pourquoi je déteste qu’on me demande « tu vas bien ? » Car si je récapitule, entre mes années d’insomnie, mes nuits à rester les yeux ouverts, mes cauchemars, mes phobies en veux-tu en voilà, mes angoisses à gogo, mes obsessions hilarantes, Terry et David mes hallucinations quotidiennes, ma bipolarité intense, ma fatigue épuisante, ma période vin et champagne au petit-déjeuner, mon penchant pour jouer les Arsène Lupin, ma passion pour les jeux d’argent, Mary, mon dédoublement de personnalité depuis l’âge de 20 ans, avec laquelle j’ai dû partager mon temps et mon énergie. Si je rajoute la vie normale d’une femme, ma famille, mes déménagements, mes voyages, mon travail, ma passion pour la politique, mes créations, mes visites interminables chez le psy, mes fausses couches, mes amis, puis les soucis de tout le monde, eh bien je mérite une médaille. »
"Alors regardez autour de vous, il y a certainement une personne qui a besoin juste de votre sourire et de votre compréhension."