Journaliste et biographe de Jacques Higelin, Valérie Lehoux publie "Car toujours le silence tue" (Flammarion). Un livre qui révèle les viols que le chanteur a subi enfant.
L'invitée de Mathilde Serr sur France Inter
En 1990, Barbara déclarait encore : "La politique n'est pas mon langage." ..."Le pouvoir rend fou. A un moment donné, le pouvoir n'est plus dans la réalité, il parle d'une réalité qu'il ne connaît plus, puisqu'il n'est plus dedans ; les gens de pouvoir vivent enfermés dans un autre monde." (page 313)
L'innocence CHANSON de Jacques Higelin
#11 de l'album 'Tombé du ciel' 1988
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tomb%C3%A9_du_ciel_(album)
PAROLES citées dans le livre de Valérie Lehoux
Ô mon bel enfant
Libre et prisonnier
Prisonnier des contraintes que s'imposent les hommes
Et libre de les transcender
N'aie jamais peur du vide
Car c'est le vide qui t'a enfanté
Accroche-toi
Aux parois dures et lisses de la vie
Accroche tes ongles aux moindres interstices
À la moindre anfractuosité du roc
Ouvre large tes oreilles
À l'appel du vent
À la musique du silence
Ouvre tes narines aux odeurs fortes et subtiles
Des parfums de la terre
De la sueur de la peau
De tout ce qui vit, qui exhale, qui respire
Pour que lorsque t'arrivera le pire
Tu puisses en tirer le meilleur
Ouvre tes bras à la détresse humaine
Car ta propre détresse peut en être le ferment
Ouvre ton cœur à la beauté secrète
Sourde, aveugle et muette
Parce que rare est celui qui la voit
Parce que rare est celui qui l'entend
Garde ton âme ouverte
Comme une source offerte à la soif du mendiant
De l'errant, du poète, du chercheur, de l'enfant
Et ton regard innocent et ton esprit honnête
Garde-les toute ta vie
Car la simplicité
Est la marque des grands
Barbara fut une petite fille apeurée devant un père terrorisant.
"Les enfants se taisent parce qu'on refuse de les croire.
"Parce qu'on les soupçonne d'affabuler.
" Parce qu'ils ont honte et qu'ils se sentent coupables.
"Parce qu'ils ont peur.
" Parce qu'ils croient qu'ils sont seuls au monde avec leur terrible secret."
Je me rappelle, un jour, elle pointe son doigt vers un jeune homme qui discutait avec des gens devant La Jambe de Bois. Il avait un imperméable complètement râpé, un visage émacié et des yeux tellement intenses...Elle me dit : "Regarde, ce garçon-là est formidable, un jour on entendra parler de lui." Je lui ai demandé comment il s'appelait. "Jacques Brel!".
Je suis déjà morte depuis longtemps. J'ai perdu la vie autrefois. (1964)