Amélie avait des difficultés à nouer des relations amicales avec ses semblables. Elle se trouvait trop ronde, trop petite, trop insipide. Elle compensait le vide chronique de sa vie en se réfugiant dans des livres qui lui permettaient d’imaginer des existences moins ordinaires que celle qui était justement la sienne. Son besoin d’affection se retrouvait dans sa passion pour les animaux, en particulier pour les chats, à qui elle vouait une admiration sans bornes. D’ailleurs, elle était tellement sensible à la détresse animale que jamais elle n’aurait pu passer à côté de l’un de ces félins en perdition sans songer à le secourir.