AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Valéry Bonneau (14)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Un monde meilleur

Après des séries de fantasy qui se ressemblaient toutes et où il y avait trop de scènes sexe lesquelles j'en avait un peu marre de lire ça (donc je sautais les passages dérangeants), j'ai essayé un autre style avec des nouvelles (qui font quand-même 300 mais remplis de petites histoires sur ce thème). Certains mettaient que c'était le Black Miroir de la littérature, bref j'ai voulu essayer.



Dans la "série" (nouvelles noires pour se rire du désespoir (non je ne suis pas dépressive 😓)),même si à l'instar de Black Miroir, les nouvelles sont indépendantes.



Au le début de l'histoire, nous avons affaire avec un personnage, Patric, à cran ou stressé déconnecté du monde ou surtout de la technologie et l'expliquait par son âge qui se situait dans la soixantaine.



Puis au chapitre suivant un autre personnage : Trujillo qui pensait vouloir mourir au réveil mais qui ne le souhaitait pas vraiment. Mais, peu après on découvre un nouveau système de vie, par exemple si on dépasse un quota de pensée anti vie, on peut perdre des points de vie et quand on n'a plus de points de vie, on meurt.



Ensuite on passe encore à un autre personnage qui souhaite mourir parce que sa femme l'a quitté en emmenant leurs enfants.



De chapitres en chapitres on découvre de nouveaux personnages et chacuns de ces personnages, on des problèmes, des handicaps dans la modernisation du monde.



Et beaucoup de nouvelles sont autour d'emplants numérique et du contrôle de la technologie sur les gens.



Mes nouvelles préférées sont : La proposition, j'ai bien rit ; vite fait bien fait, pour l'absurde du monde ;

Une des plus horribles nouvelles, je trouve, c'est une deuxième chance, on dirait pas au début mais sur les deux dernières pages, j'ai découvert à quel point ça l'était. Et au royaume des aveugles, c'est pas horrible de la même façon mais ça reste terrible.



J'aurais juste aimé qu'on approfondissement histoire des personnages, ça aurait été plus sympa mais sinon c'était très agréable à lire.



Et à la fin, il y a des explications sur l'histoire, pour ça, etc



Bref, un livre très agréable à lire après des sagas de fantasy trop cul-cul. J'ai bien aimé 🙂 !
Commenter  J’apprécie          120
Les sous-hommes connectés

Les éditions Numeriklivres m'ont proposé de lire le dernier essai de Valéry Bonneau : Les sous-hommes connectés où il est question de l'Internet des Objets communément appelé Internet of Things ou plus simplement IoT.



L'IoT est la dernière révolution en matière d'Internet. Tout ce que nous utilisons dans notre vie quotidienne est connecté ou le sera dans un proche avenir. L'auteur nous dépeint ici avec humour, ironie voire sarcasme ce qui nous attend ou plutôt ce que nous sommes en train de vivre. Le constat est sans appel, Internet est partout, tout le temps, et chaque jour de nouveaux objets connectés apparaissent.



L'essai commence par une mise en bouche sympathique, où Valéry Bonneau nous présente le concept et la petite histoire du télégraphe de 1831 qui deviendra l'Internet des Objets au début du XXIème siècle.



Par la suite il nous raconte la vie quotidienne d'un individu lambda, de ses "déboires" rencontrés lors de l'utilisation des objets connectés qu'il croise du matin au soir, de son lit à son bureau, de sa brosse à dents à sa voiture. Mais aussi les objets reliés à la famille et aux animaux de compagnie (ils font aussi partie de la famille...), ceux que l'on utilise pour se divertir ou se soigner. Bref une liste loin d'être exhaustive mais qui, quand on y pense, fait peur.



Les situations présentées sont souvent amusantes et font réfléchir à notre propre utilisation de certains de ces objets connectés. L'auteur met en évidence notre dépendance à ces objets et notre impuissance face à l'utilisation des données collectées. C'est la fin de la vie privée, nous signons pour cela et même mieux nous payons.



Au final, ce petit essai de 200 pages est plutôt réussi. Il met en exergue notre aliénation à l'Internet des Choses et les dérives qui vont avec. Assez didactique, traité avec humour, il nous permet de réfléchir sur ce que nous voulons et quel est le prix à payer, au propre comme au figuré, pour être libre. Le seul petit bémol reste le côté catalogue parfois redondant. Pour éviter l'indigestion d'objets, il est préférable de lire cet essai par petites touches.



Et pour finir, la citation qui se trouve en quatrième de couverture et qui résume bien le ton du livre : "J’ai fait un rêve : nous étions tous connectés. Tout le temps. Partout. Avec tout et tout le monde. Rêve ou cauchemar ? Je ne sais pas, mais quand je me suis réveillé, mon lit m’a souhaité une bonne journée."




Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          30
Les sous-hommes connectés

Je voudrais déjà remercier Numeriklivres pour cette lecture. J’ai légèrement craqué sur la couverture, elle n’est pas forcément magnifique, mais elle a un côté rétro avec une touche de futurisme vraiment sympathique. Ce n’est pas vraiment une histoire, mais plus comme si nous avons une personne du futur qui s’assoie avec nous et raconte son petit univers, même si beaucoup de choses citées dans le livre existent déjà dans notre présent. Et même, ce qui m’a paru souvent farfelu ne m’étonne même pas, en tout cas, je n’ai aucun souci à m’imaginer tout cela. Ce que j’aime beaucoup, c’est que l’auteur ne part pas dans tous les sens, mais nous explique les choses en fonction d’une journée, en commence par le matin et ainsi de suite. Après, j’avoue que je suis contente que le livre ne soit pas un pavé, c’est assez sympas, mais je me suis légèrement lassé au fil des pages et d’un côté, cela me manque un peu. Enfin bref, une bonne lecture avec un final vraiment sympa et cela me donne envie de découvrir un peu plus les autres écrits de l’auteur.





En conclusion, une lecture assez sympathique qui change un peu mon train-train. J’aime beaucoup la façon dont l’auteur aborde les choses, avec souvent de l’humour avec une touche de sérieux. Après, j’avoue que ce monde futuriste fait assez peur. Surtout que certaines choses ou objets existent déjà, donc cela rend les choses vraiment trop réalistes. Une jolie petite découverte.
Lien : https://plaisirdelire69.blog..
Commenter  J’apprécie          20
Le goût de la haine

En effet, ce thriller a mis mes nerfs à rude épreuve ! J'avoue ne pas m'être attendue lorsque j'ai commencé le roman à plonger dans une telle noirceur...Un roman très addictif, impossible à lâcher avant d'en connaître la fin, l'auteur nous met très vite la pression en faisant se précipiter les événements, et en nous faisant vivre et ressentir chaque sentiment des protagonistes. Je découvre un nouvel auteur, une nouvelle plume, je ne suis pas déçue du tout de celle-ci, très incisive, pointue, très précise dans ses descriptions, où on aurait presqu'envie, comme dans un film, de détourner la tête devant l'horrible de certaines scènes !

L'histoire est divisée en trois parties. Au début, nous faisons la connaissance de Éric et Hélène. Ils sont mariés depuis vingt ans, ont un fils Théo. Éric est amoureux fou de sa femme, comme au premier jour, il la regarde dormir, il est attentionné avec elle. Tellement que c'en est étouffant pour Hélène qui ne supporte plus cette situation et voudrait surtout que son mari se concentre sur leurs finances qui ne sont toujours pas bonnes. Éric va avoir ainsi une idée complètement saugrenue qui pourrait sauver Hélène et rembourser leurs dettes et permettre enfin à celle-ci de vivre une vie décente. Malheureusement, il va complètement rater sa mise en scène et comme dit dans le proverbe, c'est lui qui va être pris à son propre piège et il va payer très cher son erreur ! Cette partie est intéressante de construction puisque l'on peut avoir les points de vue de chaque personnage, même celui de Théo, le fils, qui ne porte pas son père dans son cœur, l'accusant de tous les maux !

S'en suit ensuite pour le lecteur comme pour Éric une situation plus qu'angoissante, où il se retrouve à affronter dans le silence le plus complet les conséquences de ses actes. Il est impuissant face à celles-ci, il ne peut communiquer avec personne, tout comme lui, on assiste à des scènes atroces, on voudrait faire comprendre aux autres ce qu'il se passe réellement, mais tout comme Éric, on assiste à sa propre descente aux enfers. Et enfin, arrive le moment tant attendu par cet homme de la vengeance. Une vengeance froide, destructrice autant que lui est brisé. Il va laisser passer du temps pour l'accomplir, il va se couper du reste du monde, il va user de stratagèmes ingénieux et qui font froids dans le dos ! Cet homme va vraiment aller loin, très loin, mais toujours avec une seule pensée en tête, l'amour qu'il porte à sa femme. Car malgré la cruauté des actes commis, sa femme et son amour pour elle sont son leitmotiv et ce qui le pousse à devenir ce qu'il va être, un homme terrible, mais affreusement rongé de l'intérieur.

L'histoire est centrée principalement autour de cet homme, de ses sentiments, de sa haine, de sa vengeance. Hélène et Théo sont plus secondaires dans le récit, ils apparaissent peu personnellement mais restent présents par les pensées d'Éric. L'enquêtrice qui est chargée de l'affaire, essaiera de le soutenir, de le comprendre et lui éviter de commettre l'irréparable, mais il prend tout le monde de court, et elle arrivera bien souvent trop tard. On peut peut-être regretter que l'accent n'ait pas été porté plus sur l'affaire en elle-même, mais je ne pense pas que ce fut l'intention première de l'auteur en écrivant ce roman. Pour moi, il voulait parler de la vengeance et de ce qu'elle peut amener à faire une personne lambda, sans histoires. Bien sûr, ici, elle va très loin, elle est très vicieuse, pernicieuse, longue dans la durée, elle détruit totalement le personnage et toutes ses valeurs personnelles à n'en devenir qu'un être froid qui ne vit que pour elle. C'est extrêmement poussé dans l'horreur, mais que ne ferait-on pas par amour ? Qui peut dire comment il réagirait dans de telles circonstances ? Personne n'est capable de le dire tant qu'il ne l'a pas vécu.

C'est une histoire qui m'a prise vraiment aux tripes, très loin, qui fait réfléchir sur ce que nous pourrions faire dans un tel cas. Valéry Bonneau a vraiment retranscrit à la perfection chaque sentiment, que ce soit d'amour ou de haine, il y a des scènes que je n'oublierai pas de sitôt, surtout à l'hôpital. J'aimerais tellement vous en dire plus, mais ce serait dévoiler tout le mystère, et pour vivre au mieux ce roman, il faut le lire sans rien savoir, découvrir par vous-même pour mieux ressentir les scènes, les intégrer et les digérer.

Une lecture qui ne peut pas laisser indifférent, ou alors c'est que vous êtes dénués de tout sentiment humain ! Elle m'a emportée très loin, je ne m'attendais pas à vivre tout cela, j'en suis encore toute chamboulée. Je ne risque pas de l'oublier ! C'est une lecture très dense qui vous happe dès le début, je n'ai pas pu dormir sans connaître la fin à laquelle on s'attend plus ou moins, on garde toujours espoir, mais elle ne pouvait être autrement quand on se met dans la peau du personnage.

J'espère vous avoir donner envie de découvrir ce roman, une très belle découverte pour moi, certaines scènes sont très remuantes, l'auteur m'a fait penser à d'autres grands noms de thrillers comme Sire Cédric ou Maxime Chattam. J'espère le découvrir dans d'autres écrits, je vais en tout cas le suivre de près ! Un grand merci pour cette lecture qui me laisse pantoise et sans voix !
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20
Le goût de la haine

Eric est un loser. Pas un de ceux qui ont juste la poisse, non non. Lui c’est un loser, un vrai. Il a même loupé son suicide.



Vingt ans qu’il promet le meilleur à sa femme, mais « tout ce qu’il fait, c’est prendre son élan, à force de reculer, il s’élance trop tard, trop mal ». Naïf, il continue d’y croire. Il n’a pas d’amis et son fils le déteste. L’affaire qu’il a tenté de monter est un fiasco, Hélène et lui se ruinent la santé à réparer les dégâts si tant est que ce soit faisable. Lui vient alors l’idée d’orchestrer sa propre mort, pour que sa famille touche l’assurance-vie. Il aurait du se douter que ça marcherait pas.



Et j’aurais du me douter que tout ça ira très loin.



L’auteur ne lésine pas sur l’hémoglobine. De second degré on vire à l’horreur, au thriller gore, comme ça, sans prévenir. Sans foi ni loi. Tout ce que j’aime quoi. Alors pourquoi j’ai eu du mal à accrocher ? Eric, je l’ai trouvé sympa, j’ai compris sa détresse. L’alternance de points de vue le confronte à sa femme,ces deux-là s’y sont mal pris mais c’est pas forcément foutu. L’amour fait faire bien des choses. Mais j’ai pas aimé les personnages secondaires, à part peut-être le lieutenant Dragonescu. Théo, le fils, est un vaurien. Les méchants sont trop manichéens. Il m’a manqué des nuances. Un peu comme une succession de climax qui ne vous laisse pas le temps de ressentir ce qui se passe, voyez?



Ceci dit, je ne doute pas que ce roman trouve son lectorat: Le goût de la haine est acide et surprenant.





Merci aux éditions Numeriklivres, qui ne cessent de me surprendre
Commenter  J’apprécie          20
Le goût de la haine

Eric et Hélène forment un couple fatigué et lassé de la vie qu'ils mènent. Ils s'épuisent à rembourser leurs dettes et leur couple bat de plus en plus de l'aile. Eric est prêt à tout pour Hélène, prêt à se sacrifier pour lui offrir une vie plus décente et c'est ce qu'il compte faire. Il met alors un plan en place, un coup parfait même, mais tout semblait trop parfait justement. Après son coup raté, l'enfer s'invite et c'est la vengeance qui prendra le dessus.



C'est via SimplementPro que cette lecture m'a été proposée, d'abord quelque peu réticente au début, je me suis finalement laissée tenté par Le goût de la haine de Valéry Bonneau intriguée par quelques mots qui annonçaient que les nerfs du lecteur étaient mis à rude épreuve par cette lecture...



C'est dans le triste quotidien d'Eric et Hélène que s'ouvre le roman, les deux époux sont épuisés par le train de vie qu'ils mènent pour rembourser leurs dettes. Eric aime sa femme plus que tout, voit que celle-ci n'en peut plus et souhaite pour une fois réussir dans sa vie. Il met alors sur pied un plan plutôt surprenant, pour la sauver de leurs déboires et là où tout devait s'arranger grâce à cela, tout prend une tournure terriblement inattendue qui plonge tout le monde dans un véritable enfer.



Surprenant, voilà le premier mot qui me vient en tête pour parler de ce roman. Surprenant par la direction que prend l'intrigue sans qu'on s'y attende. Le goût de la haine dès les premières pages est un roman noir, roman noir par ses personnages, par cette atmosphère particulière qui est palpable dans ses pages et il le devient de plus en plus. Quand cet esprit de vengeance éclate, à vous de découvrir pour quoi et pour qui, cette noirceur s'intensifie d'autant plus.



Le lecteur n'est pas véritablement préparé à ce qui l'attend, c'est un tournant radical, une véritable surprise, un peu trop surprenante peut-être ? J'avoue que je me suis posée quelques questions et bien souvent, c'était "pourquoi ?" qui revenait le plus. Pourquoi opérer un tel virage ? Pourquoi atteindre ce point à la limite du délirant ? Certes, pour surprendre le lecteur, mais un petit aspect plus véritable me manquait, tellement j'ai trouvé quelques petits points limite invraisemblables...



On peut dire que Valéry Bonneau réussit son coup de poker quand l'intrigue vire, qui pouvait se douter de cela ? Véritablement personne ! L'auteur a une écriture profondément noire, violente même, dans les pensées d'Eric, dans les actions perpétrées et dans cette vengeance, cette terrible vengeance même qui détruit tout sur son passage. L'auteur met en avant ce que l'être humain est capable (de pire) par amour, mais aussi par vengeance. La tension et la violence montent crescendo jusqu'au final explosif.



Le goût de la haine est un roman noir, qui vire brutalement au violent, au thriller presque gore qui oui ne laisse pas le lecteur insensible. Même si je n'ai pas adhéré plus que cela à l'histoire, à cette tournure trop "brute" et inattendue, à ce côté violent tellement soudain, ce thriller va plaire aux amateurs du genre qui, eux, risqueraient même d'en redemander un peu... À vous maintenant de vous faire votre propre avis !



Le goût de la haine de Valéry Bonneau est disponible chez NumérikLivres.
Lien : http://ladoryquilit.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Le goût de la haine

Dans Le goût de la haine, nous suivons tout d’abord la vie banale et bancale de Eric et Hélène. Eric a toujours eu des rêves plein la tête, des projets à réaliser. Le hic ? Il rate tout ce qu’il entreprend. Sa femme lui reste fidèle, malgré la déchéance dans laquelle son époux les a plongé. Ils sont criblés de dettes, respirent difficilement la tête hors de l’eau, l’ambiance est de plus en plus pesante, le couple s’épuisant au travail pour payer les créanciers. Puis Eric a une idée de génie. Une idée qui va permettre à sa femme de retrouver sa lumière, sa superbe, de vivre décemment. Mais même ça Eric va le rater. Et pire, il va déclencher la haine d’un ancien mafieux influent. Seulement, Eric va découvrir une autre part de sa personnalité, à savoir jusqu’où cette histoire de vengeance va le conduire…



Ce qui est très agréable dans Le goût de la haine est la structure du roman. Il est composé de trois parties. La première met en place l’intrigue : la vie plan-plan du couple, l’idée d’Eric pour libérer sa femme des dettes astronomiques, la conséquence. Puis dans le deuxième partie, le nouveau plan d’Eric qui s’installe avec beaucoup de zones d’ombre pour le lecteur à ce moment-là. Et enfin dans la troisième : une explosion de violence et la vengeance sans limite avec la chute de l’histoire. Tout au fil de chacune de ces parties, on suit brièvement plusieurs personnages. D’abord Eric et Hélène, puis le point de vue de Théo leur fils. Ensuite arrive le point de vue de Max (je ne dirai rien sur lui pour ne pas dévoiler davantage l’intrigue) et un point de vue plus général avec un narrateur.



Les points de vue sont très rapides la plupart du temps, de ce fait on prend un bon rythme de lecture. Ils sont d’ailleurs très bien écrits. On imagine parfaitement le petit comptable fou amoureux de sa femme, l’épouse qui adore son mari mais ne supporte plus cette situation, l’adolescent qui ne comprend pas la situation de ses parents, qui haït son paternel. Bref, des personnages hauts en couleur et pleins de surprises !



Ensuite le contenu… C’est noir, sombre, dark. Tout ce que l’on veut dans ce domaine de l’impensable. Car c’est bien ce que les personnages vont mettre en oeuvre : une vengeance dans un bain de sang saupoudrée de violences.



Malgré ce côté très noir (on est quand même prévenu dans le résumé !), l’intrigue est cohérente et la fin bien que prévisible (pour Eric surtout) est la touche finale parfaite. La folie d’un homme conduit à réaliser des choses improbables et impensables. L’amour est la pire des armes…
Lien : https://desplumesetdeslivres..
Commenter  J’apprécie          10
Le goût de la haine

« Le goût de la haine c’est une histoire où la haine est disséquée, mise en oeuvre et parfaitement orchestrée.»



Je remercie pour la confiance que Numeriklivres m’a accordé en me proposant de lire ce livre grâce à SimPlement.pro.



Eric a toujours été un raté qui n’a eu d’yeux que pour sa belle Hélène. Hélène ses cheveux blonds, cette beauté qui a succombé aux sourires d’Eric. Elle n’aurait jamais pensé que sa vie aurait tournée ainsi. Le couple est criblé de dettes, mais Eric a un plan pour assurer à sa belle une vie sans soucis. Seulement rien ne se passe comme prévu.



Les chapitres courts et rythmés rendent la lecture haletante dans le sens où la tension monte au fil des pages. Ce livre est un roman noir, où aucune lumière ne peut apparaître. Ce n’est pas un thriller dans le sens où peu d’espoir est présent dans le roman.



L’écriture de l’auteur ainsi que l’ambiance permet une véritable immersion dans l’histoire, je me suis placée à la fois dans la tête d’Eric, et de Max. En effet, c’est une lecture plaisante où tout est crédible, Eric et Hélène avec leur dette, Théo leur fils qui vit dans l’adoration de sa mère et la haine de son père. Puis cette histoire montée par Eric, on se rend compte que l’équilibre est fragile. On comprend l’amour que porte Eric à sa femme et sa folie. Le choix du prénom Hélène ne doit pas être anodin, sans doute une référence à la mythologie grecque dont la beauté fait la renommée.



Malgré, le côté un peu dérangeant de certaines scènes qui sont ancrées dans ma mémoire, j’ai trouvé que l’histoire était bien ficelé et la fin laisse passer un peu de lumière. A la fin, une surprise de l’auteur est ajoutée et j’ai apprécié en savoir plus sur cette histoire.
Lien : https://unehistoirede.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10
Dans la foule

Hello Booksta , je vous retrouve pour ma 9 ème lecture de novembre. 💜LECTURE DRÔLE ET ENRICHISSANTE 💜



📚



Tout d'abord je voulais remercier énormément l'auteur @valerybonneau pour l'envoie de son bouquin en numérique  qui fût une agréable lecture avec un brun de cynisme et d'humour noir . Dans ses nouvelles l'auteur utilisera beaucoup le prénom Alex pour des personnages.



~Aujourd'hui je vous donne mon avis sur " Dans la foule , Volume 5" de Valéry Bonneau.

Il comporte 80 pages en ebook : 2.99 euros.

140 pages pour la version papier: 10 euros  Il comporte 15 nouvelles et il est disponible sur fnac , amazon et via son site .



●Lecture Nouvelles Noires , cynisme   humour noir , gens qui galère avec la société, introspection.



Voili , voilou,  j'espère que cette chronique vous éclaircira, j'ai beaucoup aimé cette lecture, il ne faut pas se prendre la tête et trop réfléchir car il y a tellement d'issue possible.



Note: 9,5 sur 10 ❤❤❤❤❤❤❤❤car je me prend toujours trop la tête à chercher des réponses hors dans cette lecture , il y a beaucoup de questions sans réponses. Donc c'est moi qui m'en veux 🤣



📚



♡RÉSUMÉ♡



Une adolescente harcelée par son double. Un comptable dans la peau de James Bond. Un assassin altruiste en mission. Un père abandonné par ses enfants. Un clochard face à l'indifférence. Une femme qui rêve de viol tous les soirs. Un écrivain trop heureux pour écrire et un couple au bord du bonheur.



Quinze histoires de perdants, de combattants, d'inadaptés entre introspection, anticipation, humour noir et abandon. Quinze histoires d'humains trop souvent seuls, même dans la foule.



📚



♡MON AVIS♡



●J'ai terminé ma lecture en plusieurs jours le temps de tout analyser car il y a un regard d'introspection a avoir dessus . Vous pouvez avoir différent regards et plus ou moins comprendre le sens . Par contre si je fais l'avis sur nouvelle par nouvelle la chronique va être giganteste donc je vais faire des petits avis même si j'aurais aimé détaillé car il y a 15 nouvelles .





●Concernant le titre et la couverture ils sont un peu contradictoire et à la fois en symbiose car d'un point de vue le personnage est " dans la foule" mais il est seul , à se batailler ou personne ne le remarque donc cela peut avoir plusieurs sens.  Au début j'ai eu du mal à  comprendre le sens des nouvelles,  j'ai écouté en audio pour mieux comprendre mais au-delà de ça,  j'ai bien rigolé et j'ai adoré , on voit que l'auteur a du potentiel et qu'il en a dans le ventre. le vocabulaire est assez riche également. L'histoire est pleine de rebondissements.



●Concernant la première nouvelle,  " La dent connectée " , c'est une trilogie où nous suivons un homme à qui il n'arrive que des misères, dans ce troisième volume , le protagoniste sera tétraplégique et le personnel médical se moquera de lui.  On dénonce  ici , le fait que des personnes se moquent  des plus faibles , que le personnel médical est bien là pour nous physiquement mais que moralement on s'en passera. Ils le rendront comme " bionique " pour lui offrir une seconde chance , au final un mal pour un bien mais cela n'aboutira pas car son corps le rejeterra également. L'équipe médicale prendra bien soin de lui dire que pendant qu'il profite des soins , des gens travaillent pour lui offrir cette seconde chance. Cela démontre aussi que notre monde part vers l' IA ,les machines commandent. La technologie ne répondra pas aux attentes de ce monsieur , lui qui avait de l'espoir .On dirait qu'ils le prennent pour un cobaye . Il y a des tons sarcastique. Nous avons affaire à la position , acceptation de soi et du devenir dans cette nouvelle. Cette nouvelle était enrichissante après je ne sais pas si c'etais vraiment ça le sens car elle reste  abstraite.



●Dans la seconde nouvelle , "Harcèlement Positifs" , nous suivons  Esmair et Mathilda qui utilise comme moyen de communication un casque de réalité virtuelle. Tout ne se passera pas comme prévu car il va y avoir du harcèlement par son double suite à un post , au final il y aura des révélations. Cette nouvelle traite des conséquences de nos actes et des réseaux sociaux , et du cyberharcèlement. On voit très bien que même si on perd le contrôle de notre réseau social , quelqu'un pourra toujours y accéder. Nous y voyons également l'effet de groupe avec tout les autres qui s'y mettent.



●Dans la troisième nouvelle ,"Le Chien " , nous suivons un homme en colère qui est contre le fait que Lagerfield légue sa fortune à son chat et cherchera un moyen de l'exécuter. La personne est vraiment maligne à la façon dont elle procédera au meurtre du chat , qui n'aura donc plus la fortune.



●Dans la quatrième nouvelle,  "Un père admirable ", nous suivons Alex qui reçoit des messages de ses enfants pas très gentil le jour de la fête des pères. Il y aura Emma , sa femme qui ne sera pas la personne que l'on pense être et Alex ira jusqu'à la folie. Nous suivrons leurs réactions face aux comportements anormaux des enfants et non justifiés , nous feront face à l'incompréhension du père.



● Dans la cinquième nouvelle ,"L' Assassiné" , nous suivons un homme nommé Jean Martin  qui est confronté à des tentatives d'assassinats, sept pour être exacte si je me souviens bien , il va vouloir y échapper et la police arrivera et le méprisera;  l'ironie du sort frappera , qui est la victime ?? Ou le tueur ??



● Dans la sixième nouvelle, "Buffet à volonté" , nous suivons Hélène , Étienne et Marie qui s'en vont dîner à un restaurant antillais et il va leur arriver des péripéties pendant leurs repas. Concernant le chef cuisinier qui  sera très malade suite à l'ingestion de la nourriture et les clients dînerons dans l'odeur de défecation. Ethan dira aussi à Hélène que les sourires de blanc ne vont pas aux noirs , certains personnages sont racistes. Et pour eux les lèvres gercées sont un sourire de blanc. Pour eux un sourire de blanc est un sourire avec les dents ou les lèvres mais sans que les yeux rient.



●Dans la septième nouvelle, "Un héros malheureux, nous suivons Samir qui déprime en prenant le métro, dans cette nouvelle nous commençons au présent qui fait référence à un souvenir se déroulant 1 an auparavant. Il fera face à un visage dur qui lui rappelle le meurtrier qui à tué la femme. Samir est un sauveur, un héros qui est plein de destruction en lui, il est le " Héros Meurtrier" car il est arabe. Sauf sur Marc Vargas , le mari de la défunte femme n'a plus de vie , d'avenir car ce jour là , il a joué la carte de l'égoïsme,  il prendra donc le héros en grippe.



● Dans la huitième nouvelle,"L'autre Clochard", nous suivons Didier et Nizar , Didier travaille et passe tout les jours devant Nizar qui est un SDF , Nizar se demandera pourquoi Didier l'ignore et changera souvent de place ,mais en vain, Didier est un protagoniste qui détourne le regard.

Didier perdra son travail suite à une altercation au boulot de quelqu'un  qui était indifférent aux sans-abris, jusqu'au jour où Nizar parti et Didier ressenti un vide ,chercha  sans cesse , mais chercher quoi ?Il ne savait pas , il attendra donc Nizar où il était avant. Didier perdra son travail suite à une altercation au boulot de quelqu'un qui était indifférent aux sans-abris il se mit en colère. Didier prenna la place de Nizar. Cette nouvelle traite de l'apprentissage de l'ignorance. Nous ressentons les émotions de Nizar. le texte nous confronte à pas mal de questions.



●Dans la neuvième nouvelle,"Un violent cauchermars", nous suivons Anita et Adam , Anita fait le cauchemars d'être violée depuis 500 nuits, mais son mari va lui dire" Refais-toi  violer qu'on en finisse" , alors Anita se posera la question sur le fait du Refais toi , donc il y aura déjà eu viol , mais que son mari puisse lui sortir une telle atrocité l'a marque. Adam à littéralement fait une gaffe. Il n'aurait pas du car Anita voit un visage , une silhouette semblable à son mari  Elle fera l'impensable à son mari et se rappelera de qui l'a violée.



● Dans la dixième nouvelle, "Frères de vitres", cette nouvelle est plus joyeuse que les autres,  elle démontre le fait que nous nous ressemblons sur le fait que nous ne savons pas lâcher prise,  on se prend trop la tête et le héros arrivera à profiter du moments et verra tout sous un autre angle. Nous suivons donc Xavier et Carmelle qui dira que son mari ressemblera au vigil noir , Xavier la contredira car un noir et un blanc ne peuvent pas se ressembler , hors comme cité  plus tôt,  il arrêtera de se prendre la tête et admettra  leurs ressemblances.



●Dans la onzième nouvelle, "Casier Judiciaire" ,nous suivons Hippolyte Brémont qui cherche un travail , hors tout travail demande notre casier judiciaire, il le recevra plein de délits et se demandera pourquoi car pour lui il n'a rien fait. Serait-il fou ? le protagoniste se posera tellement de questions. Est-il fou ? Ou serait-il juste chomeur qui sombre dans la folie. Cette nouvelle montre les galères à trouver du travail surtout si nous avons un casier judiciaire qui n'est pas vide.



● Dans la douzième nouvelle,"Quel Gâchis ", nous suivons Johann qui dans son travail se fait moquer car pour son potentiel , il n'exploite plus ses capacités à fond vu son âge. Au moment où il voudra en finir au bord de la Seine , un lilliputien turquoise  vient à lui ,il lui dira qu'il a juste à signer un contrat pour lui donner la force d'en finir , hors à la fin on se demandera si c'etais vraiment ça ou un inconnu qui lui dissuadera,  lui ôter l'envie  d'en finir. Qui était-il ?? Cette nouvelle nous laissera penser ce que l'on veut , chacun le prendra comme il veut.



●Dans la treizième nouvelle,"Un suicide à retardement", nous suivons un homme après son accident , quelqu'un le sauvera et au final l'homme s'en prendra à lui . Je n'ai pas très bien compris cette nouvelle car on ne sait pas comment l'homme en est arrivé là et pourquoi. Mais nous avons lieu à un sauvetage et à un meurtre.



●Dans la quatorzième nouvelle,"L'écrivain du bonheur", nous suivons Alex et Valéry , Alex trouve que son ami ne fait plus de nouvelles bien car personne ne veut lire des nouvelles heureuses car quand un écrivain est heureux , son écriture devient ennuyeuse, il écrira donc une nouvelle en signant Alex. Alex était-il lui même Valéry ?? Qui se taillait tout seul ou a t-il écrit une nouvelle en son honneur pour lui ? Ou Alex était-il l'écrivain qui était avant d'être heureux suite à des nombreuses nuit blanches?? À vous d'en décider.



●Dans la quinzième nouvelle,"Seuls au monde", nous suivons Johann et Alex qui se chamaille sur le fait que Alex soit célibataire et que lui se trouve heureux,  Jo n'est pas du même avis, il ira donc boire et rencontrera une femme , j'ai pensé que c'étais sa bière au départ lol , mais nous parlons d'une femme au final qu'il ne reverra pas.  Il y a une chute à la fin , cette nouvelle à donc 2 sens , le fait de ne pas avoir sa moitié,  sa femme ou son membre ,

SPOIL: Attention











Il est heureux même avec un membre en moins. Ou même sans sa moitié .
Commenter  J’apprécie          00
Le goût de la haine

Eric et Hélène, mariés depuis vingt ans et parents de Théo âgé de 16 ans, s'épuisent plus de dix heures par jour dans le but de rembourser les dettes sous lesquelles ils croulent littéralement. Pourtant, Eric, toujours aussi fou amoureux de sa femme, n'est qu'un loser: tout ce qu'il entreprend se change en sables mouvants, laissant le couple exsangue, épuisé, au bout du rouleau. Le cœur transpercé de voir la femme de sa vie se consumer et dépérir par sa faute, Eric veut tenter une dernière manœuvre afin de mettre sa famille à l'abri du besoin.

Il met au point un plan qui, comme de juste, échoue lamentablement, les entraînant, lui, sa femme et leur fils, dans une terrible spirale de haine et de vengeance. Mais que faire quand on a perdu l'amour de sa vie, la seule lumière qui illuminait son cœur? Si vous vous risquez à lire ce roman particulièrement noir, l'auteur vous aura prévenu:"N’y a-t-il pas que la haine pour rendre les gens intelligents ?" (dixit Albert Camus).

Mon avis:

Les personnages et les lieux ne sont que peu décrits, toute l'énergie du récit étant d'abord focalisée sur la volonté d'Eric de sortir sa famille de l'impasse dans laquelle elle se trouve par sa faute, puis, dans la seconde partie, sur le plan machiavélique qu'il a mis au point pour se venger de celui qui lui a volé son amour, le moteur de sa vie. Pour autant, même si, au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on se doute que des événements dramatiques nous attendent au coin de la page, l'auteur ménage un suspense prenant grâce à des rebondissements inattendus et à une tension dramatique croissante.

Le goût de la haine est un thriller noir, particulièrement sombre, habilement construit autour du mécanisme de la haine et de la vengeance. La psychologie des personnages, leurs pensées, leurs sentiments, leurs doutes et leurs peurs sont admirablement mis en scène: le lecteur assiste, impuissant et parfois avec horreur, au destin qui tisse sa toile autour de ses proies, montrant comment un homme ordinaire, mari aimant et père attentif peut se transformer en machine de guerre que rien n'arrête...Effrayant !!

 

 


Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          00
Les sous-hommes connectés

Lire un essai pour les non-initiés du genre, fait toujours peur. On va nous déblatérer plein d’infos, on ne va rien comprendre. C’est sûr un bon petit roman est plus fun. Finalement, c’est avec surprise et délectation que j’ai lu Les sous-hommes connectés. L’auteur y emploie un trait d’humour et s’adresse à nous de manière à ce qu’on est l’impression d’être avec une connaissance qui nous expose son point de vue.



Dans cet essai, Valéry Bonneau pousse à l’extrême la connectivité dans notre quotidien. On peut sourire de cette fourchette qui vibre parce qu’on mâche trop rapidement, de ce matelas qui commande la mise en route de la cafetière au réveil, de la brosse à dent qui communique directement avec la mutuelle pour ajuster le coût de cette dernière en fonction de son utilisation etc. Et encore ce ne sont pas les pires ! Donc oui, ça fait sourire voire rire. Mais derrière l’humour de l’auteur, il y a une part de vrai. L’humanité tend à déléguer de plus en plus de gestes du quotidien à des machines, des applications, des robots. Jusqu’où irons-nous ?



Si vous voulez un aperçu de ce futur peut-être pas si lointain, n’hésitez pas à vous plonger dans Les sous-hommes connectés. Pour ma part, j’ai fait passer ce livre à mes proches (dont certains sont déjà trop connectés pour moi) et cela a amené pas mal de débats fort intéressants !



De plus, l’auteur fait quelques références à un de ses précédents écrits : Mon collègue est un robot (comment faire de la pub presque dissimulée lol), et cela m’a tellement intriguée que je pense lire ce livre en plus dans l’année.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
Commenter  J’apprécie          00
Les sous-hommes connectés

J'ai déjà eu le plaisir de découvrir Valery Bonneau avec Le goût de la haine, je le retrouve ici dans un style totalement différent, puisqu'il ne s'agit pas d'un roman mais d'un essai, portant sur différentes réflexions sur ce monde hyper-connecté dans lequel on vit, et qui pourrait le devenir encore plus. C'est pour moi une nouvelle façon d'appréhender l'auteur, car je le connaissais plus dans un genre plus noir, voir très noir, je vous invite à découvrir son site où il publie régulièrement des nouvelles, certaines font froid dans le dos.

Mais revenons à cet ouvrage. Très intéressant et qui, je dirais, tombe à pic, puisqu'on parle un peu partout de l'hyper-connecté et de mouvements venus du Nord de l'Europe comme le « Slow Life ». Là, pas question de ralentir le rythme, enfin si, disons que l'humain rentre dans le mode partisan du moindre effort puisque ce sont les choses qui pensent pour lui, réfléchissent pour lui, lui donnent des alarmes pour tout lui rappeler. Bref, l'homme en fait de moins en moins, c'est à se demander jusqu'où ça peut aller et quelles fonctions « naturelles » garderons nous ?

Le livre est bien construit et se lit d'une traite tellement il est passionnant étant donné qu'il parle d'objets du quotidien et nous nous sentons donc concernés personnellement. Tout d'abord, l'auteur nous fait un petit historique des inventions qui ont révolutionné le quotidien de l'homme, du téléphone au premier ordinateur, en citant des inventeurs et scientifiques renommés, un rappel important. Puis nous entrons dans le vif du sujet, Valery Bonneau a concocté une journée type dans ce monde où tout est chronométré, pensé, réfléchi, où rien n'est laissé au hasard. Cela va du matelas, la brosse à dents, la douche, la cafetière, le frigo, le smartphone puis la voiture bien sûr, la journée au travail, les loisirs, les voyages et même les plaisirs. Tout y passe avec des choses qui semblent complètement loufoques, mais si on avait dit à mon grand-père il y a 50 ans que je pourrais, moi, voir mes petits enfants à travers une caméra grâce à internet, il m'aurait sûrement dit de retourner me coucher.

Certains descriptifs font sourire, je repense en particulier à la valise à roulettes qui avance seule et sur laquelle on peut s'asseoir, comme l'auteur, je me demande quelle allure on peut avoir. Pour d'autres, on peut se dire, mais oui, c'est pas mal, et lorsque l'on se rend compte des conséquences que cela peut avoir, on revoit à deux fois son avis. Certains font par contre peur, jusqu'où peut-on aller ? Valery Bonneau traite tous ces sujets parfois d'une manière acide, ironique, avec humour aussi. Il donne des références pour des choses qui existent ou sont en projet. C'est en lisant George Orwell qu'il a eu l'idée d'écrire cet ouvrage, j'ai d'ailleurs retrouvé certains points communs entre ces deux auteurs et le célèbre 1984, même si Valéry Bonneau ne veut pas qu'on le compare à cet illustre écrivain, je pense que celui-ci serait fier de voir l'inspiration qu'il a pu créée chez ce jeune auteur grâce à ses écrits.

En tout cas, cet ouvrage pousse à réfléchir, sur ce que nous avons en ce moment, à ce que ce monde pourrait nous apporter, je partage beaucoup l'avis de Valery Bonneau, j'espère franchement ne jamais connaître ou arriver dans une telle société où comme dit l'auteur « L'avant, c'est ringard ! » Je pense que les choses du passé sont toujours intéressantes et que rien n'est à jeter, et qu'il faut surtout garder un « taux d'humanité » si on ne veut pas que la société court droit dans le mur. Mais comme le dit l'auteur, pas de défaitisme, juste une information juste pour essayer de parer au pire.

J'ai aimé cet essai, je me suis régalée du style de l'auteur, je continue de le suivre assidument, il parle d'ailleurs d'un autre de ses romans Mon collègue est un robot qui me tente vu l'analyse de cet ouvrage.

Un grand merci à Valery Bonneau pour m'avoir poussée à plus qu'une simple lecture, j'ai regardé autrement mon frigo ou mes lunettes et je préfère les garder comme ils sont...en tout cas, cela a amené à un beau débat à la maison entre les jeunes et moins jeunes.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          00
Les sous-hommes connectés

Bienvenue dans le monde merveilleux de l’Internet des objets, traduction littérale d’ « Internet of Things », à laquelle l’auteur préfère « l’Internet des trucs », « où le dernier des trucs est l’humain » :



« En gros il faut un truc, des capteurs sur le truc et un moyen de communiquer avec d’autres trucs. » Vous êtes un de ces « trucs ». Quand j’étais gosse, on s’émerveillait qu’un porte-clés réponde à nos sifflements et nous évite 20 minutes à retourner la maison. Je me sens anachronique.



Grâce à vos bijoux de technologie, vous n’aurez plus à faire les courses, ni à passer l’aspirateur, pas même à vous demander si vous avez soif. Une application le fera pour vous. Tout comme elle apprendra à connaitre vos amis, vos enfants et vos plantes vertes. Votre chien , en stand-by sur le paillasson connecté, vous enverra des SMS.



On eut tôt fait de le traiter de fou Valéry Bonneau s’il avait écrit ce livre 50 ans en arrière. Pourtant, du morse au téléphone en passant par la machine Enigma (je vous recommande le film Imitation game*), il vous jette une vérité en pleine figure : les objets qui agissent et pensent pour vous étaient là, tapis dans l’ombre, prêts à vous bouffer l’autonomie et la capacité de réflexion, bien avant que l’Arpanet s’impose comme une révolution technologique. Et comme il a raison d’affirmer qu’on se fera tous avoir ! Soyez honnêtes, qui se donnera la peine de traverser la rivière à la nage alors qu’il suffira de franchir un pont?** Les situations d’un quotidien qui prête encore à rire sont suffisamment bien choisies pour vous empêcher d’en douter.



Outre un confort qui dépasse l’entendement – et moyennant de sacrées finances -, est soulevée la question d’une réelle utilité de la chose. Le besoin existait-il vraiment avant qu’on ne le crée? L’IoT présente des avantages, c’est certain, mais sera-il développé à bon escient? L’homme n’est pas un exemple de circonspection. Volontairement soumis à la dictature des objets, il se prendra tôt ou tard les pieds dans le fil (je suis au courant pour le Wi-Fi, je vous remercie).



A ceux parfois refroidis par les essais, voilà qui pourra vous réconcilier avec le genre. Accessible, documenté et intelligemment argumenté, Les Sous-hommes connectés opte pour une approche légère mais convaincante entre le visionnaire et l’anticipation. Une proposition de réflexion difficile à refuser.



Profitez-en, tant que personne n’a piraté vos facultés de discernement.





*Morten Tyldum, 2015

**La métaphore est de l’auteur
Commenter  J’apprécie          00
Le goût de la haine

une grosse claque tant pour le style que pour l’histoire



Le gout de la haine est un roman découpé en trois parties où l’on suit la déchéance d’une famille jusqu’au point de non-retour.

La construction du récit est un des points forts. Dans la première partie, le contexte est posé. On suit une famille de 3 personnes via leurs 3 points de vue internes. Eric, le père est un boulet qui a un petit côté flippant tellement il est amoureux de sa femme et ne vit que pour elle. Hélène, la mère, subit et endure jusqu’à l’épuisement les tentatives ratées d’Eric d’améliorer leur vie. Et enfin Théo, le fils qui est en colère contre ce père tellement à côté de ses pompes qu’il est en train de détruire sa famille. 
L’alternance de ses trois points de vue est très bien faite, malgré le fait qu’on est dans les pensées des personnages, leurs pensées semblent se répondre. L’effet pour le lecteur est très intéressant. On suit une suite de pensées intimes sans rien d’autre pour raconter l’histoire tout en ayant comme un dialogue fictif.

Dans la seconde partie, le récit est plus usuel et marque l’arrivée d’une action haletant qui est la conséquence de tout ce qui s’est accumulé précédemment. La troisième partie reprend le style de la première.

Juste un bémol, il y a quelques événements qui sont un peu trop à mon goût. Dans un récit où une grosse partie de l’histoire est très réaliste et très terre à terre, quand un évènement part très loin dans l’horreur ça crée un contraste qui rend celui-ci peu crédible je trouve. Mais malgré ça tout tient la route et se lit en apnée.

J’ai adoré le rythme et cette proximité originale qui marche vraiment bien.

merci à numerik livres et à simplement pour cette excellente découverte
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Valéry Bonneau (18)Voir plus

Quiz Voir plus

Animaux dans Harry Potter à l'école des Sorciers

En quel animal est transformé le professeur McGonagall lorsque Dumbledore arrive à Privet Drive ?

un pigeon
un chat
un rouge-gorge
un chien

20 questions
1640 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}