Et si un jour, dans une boite à chaussures, vous retrouviez des lettres de vos années lycées signées d'amies dont vous n'avez aucun souvenir
Et si l'un de ces courriers disaient que vous aviez commis l'irréparable sans en avoir aucun souvenir
Avec une écriture pertinente et addictive, Vanessa Caffin signe un thriller psychologique oppressant et jubilatoire.
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Avec mes parents, j’avais appris à vivre le cœur sous cellophane, à étouffer mes élans autant que mes passions. Il n’était pas supportable pour mon père de me voir m’émanciper, et encore moins supportable pour ma mère de me voir rêver, elle qui avait compris bien assez tôt que la vie offre plus de devoirs que de droits.
Il était supportable d’oublier les petits riens de la vie quotidienne, ça m’arrivait si souvent. C’était parfois bien pratique. Mais jamais, je crois, n’avais-je oublié les gens qui avaient compté. C’était effrayant forcément, non pas pour ce que cela disait de moi, mais pour ce que cela cachait.
L’être humain a cette drôle d’habitude d’idéaliser son enfance et son adolescence, comme pour se souvenir qu’il fut un temps où tout ça valait le coup, où la vie ne vous filait pas d’uppercuts, où un 14 en maths suffisait à vous faire passer une bonne journée.
Il se demande pourquoi le verbe "amourir" n'existe pas. Amourir : mourir d'amour.
Ava a été la première à me mettre en garde : sois acquise et les hommes te fuiront, sois absente, et ils te supplieront. Egratigne leur égo, fragilise leur assurance, et ils te mangeront dans la main ! Déprimant.
Mais quand on drague du "vintage", surtout s'il est passé entre des mains négligentes, on récupère un homme émietté, incertain, le pied collé sur la pédale de frein.
Et je ne comprend rien à ces écrans tactiles. (…]
- Je voulais écrire à Justine "pardonne-moi, ma puce", ça a mis "savonne-moi, ma pute". Merde !
Je sais bien qu'il n'y a rien d'étonnant dans ce que je vous raconte là.
L'être humain a cette drôle d'habitude d'idéaliser son enfance et son adolescence, comme pour se souvenir qu'il fut un temps où tout ça valait le coup, où la vie ne vous filait pas d'uppercuts, où un 14 en maths suffisait à vous faire passer une bonne journée.
[… ] il faut une force surhumaine pour fuir un homme qu'on aime.
Si la vérité est possible quelque part, s'il existe un lieu où aller la chercher, c'est sans doute dans l'enfance. Là où nous ressentons les choses avec le plus d'honnêteté. Là aussi où nous osons les formuler sans nous mentir.