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Critiques de Vaughn Bode (7)
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Bode's Cartoon Concert

Un tout petit livre, un petit format illustré, avec une présentation peu habituelle d'une vignette par page, le tout en noir et blanc sauf les première et quatrième de couverture sur un papier de qualité médiocre, un peu pelucheux mais finalement très doux au touché ce qui convient très bien au dessin très sensuel de Bodé. Un échantillonnage de courtes histoires sur les thèmes les plus variés qui explorent les sentiments les plus opposés qui vont du simple désir sexuel à la violence absurde d'un duel dont l'issu ne laisse aucun doute l'offensé étant équipé d'un pistolet mitrailleur et l'offenseur d'une brique; avec, en passant, quelques questionnements et réflexions dignes d'un romantisme suranné sur l'espace intérieur (c'était très à la mode dans le milieu underground à cette époque).
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Cobalt 60

Cobalt 60 c'est une Bande dessinée des années 70s. Quelques pages en noirs et blancs passées en vitesse dans un magazine - Métal Hurlant - qui était en phase avec son époque. Plus vraiment à sa place aujourd'hui, toutes ces séries qui se sont multipliées depuis ont trop banalisé le thème du fantastique et de la science-fiction. Ce qui était sous-culture ou même anti-culture il y a 40 ans, aujourd'hui c'est un genre bien huilé, trop même avec des mécanismes de narration - que tout le monde ne maîtrise pas, heureusement, ce qui donne lieu à de savoureux nanars avec lesquels on peut plaisanter un peu. Ce n'est pas le cas de Cobalt 60 qui est sombre, triste et hyper violent. Bodè n'hésitant pas à s'attarder sur un meurtre - exécution d'une sorte de géant qui joue le rôle d'un garde du corps - en découpant l'action en plusieurs vignettes avec une réelle jouissance dans la mise en scène du spectacle. Tel est le style de cet auteur, plein et entier - avec un plaisir presque charnel - dans chacun de ses traits. On sent une vraie intention dans chacun des cadrages, dans le choix même des limites de la vignette s'enfonçant dans le décor, créant une unité entre le contenu de l'image et le reste de la planche au travers du blanc de la feuille. Une gestion de l'espace et du trait qui signe un style tout-à-fait personnel que l'on peut décomposer en un ensemble de "tics" graphiques et de cadrages, des effets bien définissables qui sont réemployés par son fils dans la suite - en couleurs celle-là - des aventures scénarisées par Larry Tod. Mais il manque quelque chose - ce quelque chose qui crée l'unité des images du père et qui fait "construit" et synthétique dans le travail du fils.



Ps - on trouve sur le net, des crayonnés Vaughn Bodé du second épisode de l'histoire originale qui ne figure pas dans ce recueil. Je regrette vraiment qu'ils n'aient pas été édités eux-aussi.
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Deadbone

Gaspation !!! C'est tout en noir et blanc (sauf la couverture) !! Mais on retrouve bien l'univers de Bodè à la fois enfantin et féérique, pas tout-à-fait niais cependant (ya des gonzesses - des broads - des nymphettes aux poitrines particulièrement dodues, presque maternelles). Les dragonflies - libellules en anglais - sont bien des dragons dentus et crochus à la gueule patibulaire et abrutie. Les crocodiles nains se prennent pour des cosaques et jouent à la roulette russe avec des pistolets à un coup, vomissent en expirant des flots de papillons qu'on imagine multicolores parce que c'est dessiné au crayon Conté bien gras... Totalement amorales, toutes ces créatures bizarres échappées d'un cartoon peuplent le Dead Bone, une montagne de 4 miles de haut à une époque qui précède toute apparition de la vie. C'est complètement délirant et , à mon avis, chez Vaughn Bodé, le stock de papier à rouler et la moquette ont dû en prendre un sacré coup pendant le mois de juin 1968.
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Erotica

Version couleur de quelques pages - plus quelques inédits - parues en plus grand format mais en noir et blanc seulement dans le 30/40 de chez Futuropolis. Bodé - prononcez bodi, une étrange prédestination du nom quand on songe à la part de la chair, très pulpeuse au demeurant, et du corps surtout, dans l’œuvre du bonhomme - sans les couleurs, c'est 50 % de l'intérêt en moins.

On y trouve aussi quelques planches réalisées en collaboration avec Bernie Wrightson. Deux dessinateurs aux styles très différents donc très facilement identifiables et on voit bien la part de chacun dans ces petites historiettes légèrement salées.
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DeadBone Erotica vol. 2

(Petite a parte avant d'écrire une vraie critique : un vrai coup de bol ! L'exemplaire que j'ai reçu il y a à peine quelques jours se vend maintenant pas moins de cent dollars sur le net.)



11 aout 2020,



après une très très longue crise de fainéantise de ma part, et plusieurs jours de recherches dans les profondeurs les plus obscures de ma bibliothèque, voici enfin la chronique du...



Deadbone erotica vol. 2 !



préfacé par Jeff Jones qui explique pourquoi Vaughn Bodé a si souvent utilisé la figure du lézard. Selon lui, gamin, il avait pris l'habitude de blaguer avec quelques uns de ses copains en s'appelant par les noms d'animaux auxquels ils ressemblaient. Évidemment, Vaughn, qui rêvassait souvent pendant les cours avant d'être ramené brutalement sur terre par le professeur, était le lézard. Mais je ne suis pas bien certain que l'explication soit la bonne. La bestiole était à la mode à l'époque, en particulier dans la culture hippie et rock, Jim Morrisson et King Krimson, par exemple. C'est un thème qui revient trop souvent pour être totalement original.



Physiquement, le livre se présente comme un mince cahier cartonné au dos broché/collé avec 24 pages tout en couleurs sur papier glacé dont deux contiennent un poster pleine page, un troisième est visible sur la quatrième de couverture. Contrairement au premier volume traduit par Jean-pierre Dionnet et Janine Bharucha, édité en France au début des années 80s, les couleurs ont mieux tenu face l'agression du temps. Mais cette impression date de 1996 et a donc treize ans de moins.



C'est un recueil de plusieurs histoires, le plus souvent en une planche soit entièrement consacrée au récit, soit divisée en deux parties dont un chapeau faisant allusion au Deadbone suivi par un gag en une demi page. Certaines de ces planches ont été traduites dans les années 70s et faisaient parties du 30/40 de Futuropolis : Pigboat, Earth Eye, Hard on, Love is thee, Bail out, Time born, Steel lust, Body Boat, On ice. On trouve aussi quatre travaux qui se développent sur plusieurs planches : les Purple Pictography (Cloud rape, the Rubber Raft, Maxus Gorki and the tit bees, Bort Dink White Slayer).



Le style Vaughn Bodé est très caractéristique. Les traits des personnages sont poupins et les corps bien en chair même la vampirique donzelle qui, dans l'ultime tableau, trône nue sur une pierre tombale avec un pieux dans le corps (qu'elle suggère de planter ailleurs pour que ça lui fasse plus d'effet, ailleurs qui ne doit pas être le cœur si on suit le thème général des histoires qui sont quand même très salées ; en soi, rien d'étonnant puisque la plupart de ces pages ont été publiées dans un magazine dit "masculin" aux États-Unis). Il y a un peu (beaucoup ?) de ces rondeurs si particulières aux cinq premiers longs métrages de Walt Disney ou aux illustrations de Calvo mais revues et corrigées au travers du style des graffeurs et autres producteurs de fresques urbaines illicites des années 60/70 (dont plusieurs artistes de références utilisent les personnages de Bodè dans leur travaux). C'est très reconnaissable, les éléments sont identifiables mais clairement inimitables : le fils unique de Vaughn Bodé s'est essayé à poursuivre l'oeuvre du père mais il manque toujours un petit (voir même un grand) quelque chose. Peut-être cet autre chose que signale Jeff Jones dans son introduction : "every character was a part of him", autrement dit une si grande intimité entre l'oeuvre et l'artiste que personne ne peut ou ne pourra jamais se l'approprier.
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Das Kämpf

Cent vignettes poétiques et caustiques pour dire drôlement la guerre absurde.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/05/03/lecture-bd-das-kampf-vaughn-bode/
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The Lizard of Oz

à part la couverture, dessin original de Vaughn Bodé, le reste, œuvre du fiston, Mark Bodè, est très très dispensable... à éviter.
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