Je vis pour qui, moi ? Et ma vie, elle est à qui ? Ma vie ! Ma vie à moi ! Si ma vie est pas à moi, alors qu’est-ce que j’ai à moi ? J’ai des droits, moi ? Si j’ai pas le droit de mourir, alors j’ai le droit de quoi ? De vivre ma propre vie pour faire le bonheur de ceux que j’aime le plus ?! Et si j’en avais rien à foutre de ceux que j’aime le plus ? Si j’avais envie de me faire plaisir à moi ?! Et de m’endormir ?!
Les femmes, en gros, ne prennent pas leur pied car c’est pas si simple d’avoir en main une bite qu’on connaît pas ; les hommes, en gros, si, mais ce qui les tue, c’est qu’ils s’inquiètent de savoir s’ils ont été un bon coup, ils pensent qu’elle a joui, elle a crié, mais ils pressentent que non. Ne pas savoir est mortel.
Je nous soupçonne tous d’être des bourreaux. Suffit de nous donner l’occasion. Chacun de nous à quelque part un œil à excaver d’une tête, ou une nuque où coller une balle ou un cul où fourrer sa bite – de haine. La guerre, c’est un machin où tout homme normal se sent comme un poisson dans l’eau.
Ok. Ces expressions vous ennuient. Des mots trop forts. Zob. Con. Baiser. Braquemart. Et dans la bouche d’une femme en plus ! D’une femme âgée qui plus est. J’ai pigé. Compris. J’avoue. OK. Et je m’en branle. Vous êtes vraiment des gros cons.