J’ai participé à la constitution d’un numéro spécial de la revue Europe, paru en juin/juillet 2009 et dirigé par Jean-Baptiste Para. C’est là que j’ai découvert l’œuvre de Ossip Mandelstam. Cet homme a vécu une véritable vie de souffrance pendant la majorité de laquelle ses écrits ont été interdits. Il écrivait sous le sceau du secret et chaque fois qu’il tentait de revenir il était exilé ailleurs. Il est mort en déportation, en Sibérie.
Lorsque j’ai découvert le travail de cet écrivain, j’ai été immédiatement envoutée, il m’a beaucoup inspiré et c’est pourquoi j’ai décidé de lui consacrer un livre. Aucune biographie officielle n’a le droit d’être publiée au sujet d`Ossip Mandelstamdelstam depuis la parution de celle réalisée par sa veuve. Il m’a alors fallu trouver un moyen qui me permettrait de raconter sa vie sans pour autant écrire une biographie au sens premier du terme. J’ai par conséquent choisi de faire une biographie dirons-nous émotionnelle et littéraire du poète : j’ai rédigé comme les choses me sont venues, spontanément.
Le travail que nous avons réalisé collectivement pour la revue Europe est l’une de mes principales sources, le dossier est très complet. J’ai aussi évidemment lu l’intégralité de son œuvre, ainsi que la superbe biographie qu’a rédigé la femme de Mandelstam.
Ne faisant pas une biographie traditionnelle, j’ai décidé de partir du dernier mois où le poète vivait, alors qu’il était devenu complètement fou. Cela m’a permis de laisser une part importante à la fiction et c’est ce dont j’avais besoin. Par exemple, j’ai pu imaginer tous les moments où l’écrivain s’adresse à Staline, afin de mieux le représenter, car la folie me permettait de le faire parler tout seul. On peut prêter beaucoup de choses à un mourant fou ! La folie était la porte ouverte nécessaire à la fiction, voilà pourquoi j’ai mis en scène le poète à la fin de sa vie.
Sans elle, Mandelstam serait mort dès sa première arrestation. Elle a véritablement soulagé son existence, soutenu envers et contre tout alors qu’ils vivaient en dehors de tous les critères de bien-être : ils n’avaient absolument rien. Ecrire était ce qu’il y avait de plus important pour le couple. C’est également elle qui travaillait ponctuellement en tant que traductrice pour rapporter les quelques pièces qui leur permettaient de survivre.
Je dirais que Mandelstam à la fin de sa vie était à la foi fou et génial. Il n’était plus du tout capable d’écrire, il apprenait par cœur ses textes et sa femme devait les écrire pour lui. C’est grâce à elle que son œuvre a survécu. Son génie était là mais la folie dominait son corps et son esprit.
Le Petit Prince d`Antoine de Saint-Exupéry : je l’ai découvert en classe de 7ème et j’ai été littéralement éblouie par le texte.
Aucun auteur que j’apprécie ne me donnera envie d’arrêter d’écrire.
Je relis beaucoup de choses lorsqu’il s’agit de poésie et l’auteur change en fonction des périodes. Fut un temps où je relisais Charles Baudelaire chaque soir, comme un livre de prières, puis est venu le temps d’Guillaume Apollinaire, d`Arthur Rimbaud… Je n’aime pas relire les romans.
Beaucoup de jeunes auteurs méritent d’être plus connus. Je pense notamment à Marie Huot ou encore Amandine Marembert en poésie.
« Je ne sens pas le pays sous mes pieds » d`Ossip Mandelstam.
J’écris un roman, j’en suis à la page 120, et j’aime beaucoup : voilà ce que je lis ! Mais je lis également à la sélection du prix des 5 Continents de la Francophonie ; je lis toujours 50 livres à la fois.
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? [ ] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! [ ] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. [ ] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. [ ] » (Alphonse Séché [1876-1964]) « Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes [ ]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. [ ]. » (Fernand Gregh [1873-1960]) 0:00 - Silvia Baron Supervielle 0:38 - Annie Salager 1:28 - Vénus Khoury-Ghata 2:13 - Colette Nys-Mazure 2:44 - Françoise Thieck 3:10 - Josée Lapeyrère 4:42 - Jeanine Baude 5:36 - Générique Contenu suggéré : QUI NYMPHE, QUI MADONE #12 : https://youtu.be/_wcvfKF95-A QUI NYMPHE, QUI MADONE #10 : https://youtu.be/gpR3cP7lxR4 QUI NYMPHE, QUI MADONE #9 : https://youtu.be/DtWZIHZU7Vo QUI NYMPHE, QUI MADONE #8 : https://youtu.be/¤££¤50Vénus Khoury-Ghata44¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #7 : https://youtu.be/bPexQr8zYWY QUI NYMPHE, QUI MADONE #6 : https://youtu.be/IKim_loBAbs QUI NYMPHE, QUI MADONE #5 : https://youtu.be/p1ZeL66gnaY QUI NYMPHE, QUI MADONE #4 : https://youtu.be/yos¤££¤54Françoise Thieck63¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #3 : https://youtu.be/D_5987PxJRU QUI NYMPHE, QUI MADONE #2 : https://youtu.be/wGvAEiMIJ2k QUI NYMPHE, QUI MADONE #1 : https://youtu.be/2eLyH8-CM68 Femmes écrivains : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8qhOvXJDXpE1fe92htazYwn Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016. Images d'illustration : Silvia Baron Supervielle : https://thalim.cnrs.fr/manifestations-culturelles/article/gestes-et-poesie-rencontre-avec-silvia-baron-supervielle Annie Salager : https://poussiere-virtuelle.com/wp-content/uploads/2017/04/Annie-Salager.jpg Vénus Khoury-Ghata : https://i0.wp.com/arablit.org/wp-content/uploads/2020/08/khoury-ghata-cat2.jpg?ssl=1 Colette Nys-Mazure : https://www.tga.fr/colette-nys-mazure-poete-chretienne-et-libre.html Josée Lapeyrère : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Josée_Lapeyrère.jpg Jeanine Baude : http://editionsws.cluster011.ovh.net/wp-content/uploads/2015/05/DSCN5542.jpg Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is li
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