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4.11/5 (sur 83 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Puy-en-Velay, Haute-Loire , 1954
Biographie :

Joël Vernet est un écrivain et poète français.

Dès les années 1970, il entreprend plusieurs voyages à travers le monde. Il rencontre l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ à Abidjan, qui l’invite - sans succès - à se convertir à l’islam. Il vit alors à Treichville, quartier populaire d’Abidjan. C'est l'époque de ses premières tentatives d’écriture. Dans les années 80, il voyage en Égypte et au Soudan et commence à produire des émissions pour France-Culture. Dès 1988, il commence à publier ses premiers livres grâce à Michel Camus et Claire Tiévant chez Lettres Vives, Bruno Roy, directeur des Éditions Fata morgana. A l’automne 1997, il séjourne trois mois à Montréal, à l’invitation de l’Agence Rhône-Alpes du livre et de l’Union des écrivains québécois. Il vit pendant deux ans à Alep à partir de l’automne 1999, découvrant l’Est de la Turquie et le désert syrien.

En 2001, il obtient la bourse d’année sabbatique du Centre National du Livre pour l’ensemble de son œuvre. Il retourne au Québec en 2003 à l’invitation de la Maison de la Poésie de cette ville. En avril 2004, il est invité par le service culturel de l’Ambassade de France au Bahreïn pour une série de lectures et conférences et en 2005, il publie avec des photographies de Michel Castermans, "La Montagne dans le dos, Impressions du pays dogon", livre qui traduit des années de voyages dans cette partie du monde.

En octobre 2007, il réalise un livre à huit mains avec le peintre Jean-Gilles Badaire, les photographes Bernard Plossu et Daniel Zolinsky. Une exposition a lieu au même moment à La Fabrique du pont d’Aleyrac (Ardèche) ; le livre "Chemins, détours et fougères, un tour du monde en Ardèche", témoigne d’une véritable aventure de création.

En 2015, il publie "Cœur sauvage, lettre à Marina Tsvetaeva", sur les traces de la poète russe Marina Tsvetaeva8 (1892-1941).
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Source : Wikipédia
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Festival Voix Vives 2019 Pleins feux sur : Joël Vernet Images et montage : Thibault Grasset - ITC Production #Poésie #VoixVives #JoëlVernet


Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Ecrire, creuser dans la latérite, dans les profondeurs du paysage et dans les verbes aimer et voir. Partir perdu. Avoir aimé cette chance. La revivre aujourd'hui comme un miracle, une bonté pure, un imprononçable. Ne rien céder jamais à la pacotille contemporaine. Rester dans la rage auprès des frères enragés. Ébloui. Debout. Vivant. Les bras ouverts sous le soleil. Disparaître, vivre caché. Vivre au plus haut. Dans la chance et la démesure. Brûler à la croix du soleil. p 24

Il y a une injustice de ce monde : ce qui est bon et beau est piétiné, négligé, anéanti. Ils ont mis en avant la pacotille, le dérisoire, le tonitruant. Pourquoi s'en étonner ? L'injustice est la marque rouge de ce monde. Notre honte. L'injustice est ce souffle du néant. Qui sort du néant et nous y reconduit. Tous ensemble. La vieille horde qui va virer à la meute. p 25
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Pourtant, souvenez-vous de ce miracle des lectures, d'une phrase trouvée dans la marée des veilles, égarée parmi tant d'autres mots, trouvée puis jetée à l'abandon, oubliée, oubliée comme ces milliers de livres lus désormais en sommeil et dont vous ne percevez même plus le murmure. Ils sont de grands oiseaux dans la bibliothèque et leurs ailes paraissent collées une à une. S'envoleront-ils encore, sauront-ils chanter au fond du cœur, cingler les nerfs jusqu'à l'intenable ? Ou seront-ils momies jusqu'à la fin des temps ?
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Elle marche, invisible sur les routes et c'est elle que nous poursuivons partout sur cette terre. Elle se nomme l'absence et se pose à notre chevet dès la naissance à la façon d'un oiseau sur un fil et, sans fin, nous murmure son chant. Elle se vêt du visage des morts, elle apparaît entre les mains des nouveaux-nés, elle gémit dans les chambres d'hôpitaux, elle va ainsi les marées. Elle est notre ombre et notre soleil. Une sorte de flux, de reflux. On la sent tellement présente dans d'immenses salles vides, dans les églises désertes, entre les murs des monastères à l'abandon. Mais, n'allez pas croire, elle n'est pas dieu, elle n'est d'aucune religion. Elle est dans l'amour, dans la fraternité impossible, dans la fuite même du serpent. Elle est tout aussi bien dans ce qui sépare que dans ce qui assemble. Elle est le legs que nous ferons à tous ceux qui viendront après nous fouler la poussière de cette vie. Elle est dans le regard du mourant, dans ce regard dont s'échappe deux petites mains tâtonnant dans l'azur. p 61-62
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Souvent, l'on imagine que pour écrire, il nous faudrait une vie extraordinaire, des voyages, des rencontres peu banales, des fêtes, des choses un tant soit peu insensées. Mais ces vœux-là, souvent, vous les avez éprouvés, vous avez brûlé en leur cœur et il n'en est rien resté, surtout pas des mots, surtout pas des livres. Et lorsque ces fêtes-là ont été absentes de votre vie, lorsqu'il n'y a eu sur votre vie qu'une large étoffe de silence, de pauvreté, eh bien, les mots sont venus comme pour vous prêter main-forte, vous secourir, le silence s'est ouvert comme un ciel, le silence a remué en vous d'anciennes pages, de très vieux souvenirs ou bien des rêves encore inaccomplis.
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Joël Vernet
Hommage à ces faibles instants
que la rumeur du monde n'a pas retenus.
Hommage à l'herbe foulée,
aux arbres solitaires sur la crête des prés,
hommage à cette brève durée qui ne reviendra plus.

(" Vers la steppe")
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Dans l’automne, une feuille tombe d’un arbre, rejoignant la terre anonyme d’un sentier. Baignée de lumière, cette feuille n’appartient à personne. Bientôt, des animaux froisseront son âge et des pluies torrentielles l’emporteront très loin. Notre vie ressemble à cette feuille. Nul ne l’approche, nul ne lui demande jamais rien. Elle pousse quelque part, elle grandit puis elle meurt, nourrie du chant mystérieux des saisons.
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On devrait écrire un livre sur le silence des oiseaux, sur le silence de la nature. Le silence pèse si peu sur notre cœur. Il vient comme un baume, un apaisement. Il embellit la gravité de chaque heure, de chaque seconde, de chaque visage. Il donne la main au solitaire, il donne des mots d'amour aux amants, il offre des forces à qui a tout perdu et, en échange, il n'exige jamais rien, jamais.
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Un bouquet à la main : la joie.
Les mains de l'espérance, tu les appelles les mains ensoleillées.
                           
                          
La liberté, cette sage ignorante, est plus libre que la lumière. Elle joue, se promène dans la maison, allume les lampes et ne s'éteint jamais. La liberté est plus franche qu'un rire. Elle a brisé les frontières, les horizons. La liberté reste parfois à notre porte. Elle est alors un peu de mousse sur les murs, du vent, un vent fou entre nos mains.
                          
pp. 28-29 & 16
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De très loin, quelqu'un lui écrit. C'est une femme. Il ne sait presque rien d'elle.
(...) le soir, la journée achevée, elle brûle ses yeux, ses dernières forces dans la lecture, dans la lecture des petits livres que le monde recouvre de silence. Elle vient chercher de l'or, de l'eau fraîche dans les pages des poètes, elle vient prendre à bras le corps cette richesse minuscule, inexplicable que l'on retrouve dans les pages piétinées, ensevelies, dans les livres qui ont couru sur les routes, elle vient offrir à ces livres-là toute la joie qui leur manque. Ainsi est le travail des lecteurs, des vrais lecteurs : ils délivrent la puissance secrète des pages. On voudrait les remercier, ces frères que nous ne verrons jamais. Mais les mots nous manquent et puis nos letres seraient si maladroites. p 15-16
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Marcher, c'est entendre le souffle, cette lenteur du souffle dans le sang. Marcher, c'est comprendre les pierres, l'air, l'azur, la nuit, le jour, ses fièvres, la force vive du soleil, marcher c'est inventer à chaque instants ces sortes d'espérances qui sont bel et bien dans le présent quand il n'y a plus que du silence autour de nous, du bleu, des rires et des joies graves. Marcher est la mesure de l'homme la plus pauvre, la plus sûre, la plus nue.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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