Mon programme aujourd’hui: mener une vie de rencontres, sans oublier la rencontre avec soi. Semer de l’humanité à chaque instant. Être dans l’authenticité, dans la simplicité et la vérité. Résister modestement mais fermement à tout ce qui peut abîmer l’être humain. Saisir les petits bonheurs du quotidien avec ceux qui me sont chers, avec les habitants de la maison rose. Et comme Thomas d’Aquin, se redire que « le bonheur c’est de continuer à désirer ce que l’on possède ». Tout est là pour l’instant. Le savourer et le partager.
Cette histoire lui révèle que dans sa maison blanche, il y a des mots tordus, des mots crochus, des mots velus, des mots qui ne plaisent pas du tout à cette institutrice. Elle se demande pourquoi. Ils sont plutôt goûteux et disent souvent mieux ce qu’elle ressent. Pire, elle les a avalés, ces mots tordus, ces mots crochus et parfois ils sortent sans qu’elle ne les voie. Pour être admise, faudra-t-il qu’elle se corrige et qu’elle oublie ces mots-là ? Elle va garder longtemps la peur de « spitter » dans un monde qui ne veut pas comprendre son langage. Mais ce jour-là, c’est elle qui se sent « éclaboussée » par les mots de l’instit.