Sais-tu que durant la Première Guerre mondiale le poste de contrôleur était occupé principalement par des femmes ? Les hommes éts étant mobilisés, il fallait bien les remplacer. - Je savais que les femmes étaient conductrices de tram mais de métro, ça non, après tout, pourquoi pas. Donc, toi, tu as connu les contrôleurs de tickets.
-Oui. Peu à peu, ces contrôleurs ont disparu pour laisser leur place à un poinçonneur. Celui-ci était installé dans une cabine métallique sur le quai. Il devait composter les titres de transport à l'aide d'un poinçon. Un outil qui faisait des petits trous sur le ticket, un peu comme la trouilloteuse que tu utilisais petite. Tu répandais tous tes confettis sur le sol de ma cuisine, et sur le quai c'était pareil.
– Pas très propre, tout ça.
- Certes, mais au moins c'était beaucoup plus rapide. I faut quand même que je te sorte un peu ma science, le ticke de métro de Paris est apparu dans les années 1900. -Ah bon !? Je pensais que c'était beaucoup plus récent. Paris était reconnue pour ses richesses culturelles et artistiques. Et la construction de la première ligne de métro, la 1, a vu le jour en plein cœur de l'exposition universelle.
- Tu veux dire que Gustave Eiffel a connu le métro ?
- En effet.
Il s'approcha à nouveau, mit sa main sous mon menton, souleva délicatement mon visage, me regarda dans les yeux, et m'embrassa. Puis, prestement, il s'installa au volant de sa voiture et partit sur les chapeaux de roue.
Je ne veux pas que tu pleures le jour où je partirai ! Tu ne devras pas être triste, car ce jour-là, je serai auprès de mon mari. Toutes les choses ont une fin. Je te remercie de m’avoir permis de me replonger dans le passé. J’ai eu une vie bien remplie, une vie extraordinaire et j’ai surtout été très heureuse. J’avais des parents aimants, des amis incroyables. J’ai fait des rencontres extraordinaires et inoubliables. J’avais le mari idéal, et toi. Que demander de plus ?
« Un jour de février, […] j’étais seule et je n’avais pas du tout envie de dormir. J’ai lancé le traitement de texte et je me suis dit : « Cette fois-ci, j’y vais, je me lance et si je ne vais pas au bout, tant pis, au moins j’aurais essayé ».
Alors, j’ai laissé courir mes doigts sur le clavier et les mots sont venus les uns après les autres. »
(Note de l’auteure)
« — Mamie, Siri n’est pas mon chéri ni la chérie du caissier. Siri, c’est une application que nous avons sur notre téléphone qui permet de poser des questions oralement afin d’obtenir les réponses.
— Ah bon ? Mais le gars, il a bien décroché étant donné qu’il t’a répondu ? »
Elle me rappelle comme il est important de s’intéresser aux autres, d’être présent auprès des personnes qu’on aime, et de ne pas se focaliser sur des futilités qui gangrènent notre quotidien.
C’était affreux de devoir fuir, de nous voir fuir, de voir notre peuple tout abandonner, tout quitter pour échapper à la mort, nos vies qui basculaient vers l’inconnu.