"Arrive ainsi l'été 1944. A Bessans, on parle davantage de [la fenaison tardive] que des tensions internationales rapportées par les journaux. Ici, personne ne croit aux rumeurs faisant état d'une guerre prochaine. Pourtant, le dimanche 2 août, lorsqu'en plein après-midi les cloches se mettent à sonner, tout le monde comprend ce que cela signifie : c'est la mobilisation générale. Aussitôt, assurant qu'ils reviendront bientôt aider les femmes et les enfants aux champs, les hommes prennent la route [...]. Les Bessanais ne sont pas inquiets outre mesure. Mais patriotes, ça oui, ils le sont ! Et prêts à défendre leur pays." (p. 69).
Pauline [Jaricot] accuse difficilement tous ces coups : "Pourquoi suis-je seule, mon Dieu ? Seule ! Quand, pour vivre comme pour mourir, j'ai un si grand besoin d'être soutenue !" (p. 217).
"Les gens de la campagne écrivent plus facilement à une pauvre mère ou à une épouse angoissée qu'à l'administration, pense [Germaine l'Herbier-Montagnon]" (p. 270).