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4.18/5 (sur 39 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Auteure et journaliste d'investigation, Véronique WILLEMIN a publié de nombreux ouvrages et dirigé plusieurs collections. Son travail est effectué grâce à de longues enquêtes de terrain avec une méthodologie à la frontière de l'ethnographie et du journalisme.
De formation elle est architecte et diplômée de sciences, sociologie et prospectives à la Sorbonne. Elle est par ailleurs psychanalyste.
Ayant effectué une partie de son cursus d'étude en Asie, elle a particulièrement été influencée par les traditions philosophiques de ces pays.

Ses ouvrages approfondissent trois grandes questions:
-la mémoire (collective, populaire et infantile etc.);
-la violence sociale et institutionnelle (prostitutions, sexualité, conflits armées);
-le rapport de l'homme à son habitat (biomimétisme renouvèlement des traditions, rapport à la spatialité etc.), aux matériaux et plus largement à son environnement (construits, animaux etc.).

En développant livre après livre une analyse dynamique de la construction identitaire et du rapport à l'être et au corps, Véronique Villemin défend une vision militante de la liberté individuelle dans un rapport harmonieux avec ses environnements.

Dés ces premiers ouvrages, elle avait d'ailleurs créé en 1987 avec des ingénieurs, des économistes, des médecins et des industriels, le groupe de recherches Tropical Wood Housing, basé sur l’innovation technologique au service de l’éloge du vivant.

Véronique Willemin a travaillé pour des institutions nationales (notamment régulièrement pour le Ministère de la Coopération et des Affaires Étrangères) et internationales. Elle a collaboré à de nombreuses publications scientifiques et grand public.

Elle est l'auteure de plus de 50 ouvrages et a été primée à plusieurs reprises.
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Bibliographie de Véronique Willemin   (33)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Véronique Willemin : La mondaine : histoire et archives de la police des moeurs
Dans un salon de la fondation Deutsch de la Meurthe à la Cité universitaire internationale de Paris, Véronique WILLEMIN s'entretient avec Olivier Barrot à propos de son livre : "La mondaine : histoire et archives de la police des moeurs.

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
(Affaire Stavisky)
Dès l'ouverture du Sphinx, le 24 avril 1931, "Monsieur Alexandre" dit "Monsieur Sacha", autrement dit Alexandre Stavisky, se fit remarquer par son élégance. Il venait boire un verre, guincher avec Arletty Simon, un mannequin de Chanel dont il était fou amoureux, payait des tournées de champagne, paradait. Il ne montait jamais. Pour combler le déficit de ses entreprises hasardeuses et payer sa vie de flambeur, Stavisky se mit à émettre de faux bons de caisse au Crédit municipal de Bayonne, malgré les mises en garde de Borelli, son homme de confiance. Le scandale éclata, exploité par l'extrême droite. Le 07 janvier 1933, il fut retrouvé mort dans un chalet à Chamonix. Suicide? Assassinat? (...)
Après sa mort, le Canard Enchaîné titra "Stavisky se suicide d'un coup de révolver qui lui a été tiré à bout portant " et "Stavisky s'est suicidé d'une balle tirée à trois mètres. Voilà ce que c'est que d'avoir le bras long."
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La Goutte d'Or. Un quartier de tradition populaire dans le sud du XVIIIème arrondissement. Une petite dizaine d'hectares délimités par le boulevard de la Chapelle et le métro aérien au sud, les rails des chemins de fer de la gare du Nord à l'est, la rue Polonceau au nord, le boulevard Barbès et la rue des Poissonniers à l'ouest.
Un quartier très actif où poussait la vigne au Moyen-Age, d'où son appellation. (...)
Dans le triangle d'or du XVIIIème, les usines d'amour réputées pour "la baise pas chère" se nomment: Le Panier Fleuri, 8 boulevard de la Chapelle (là où tapinait Casque d'Or), Chez la veuve Bonnet, 106 boulevard de la Chapelle, Carmela, 74 boulevard Barbès, La Charbo, à l'angle de la rue Charbonnière et de la rue de Chartres.
"Bordel-usine", Le Panier Fleuri détient la palme de l'affluence. Son patron, "Maurice le Croquemort" (ancien employé des pompes funèbres), a pu se retirer des affaires après la guerre avec une fortune de plusieurs dizaines de millions alors que ses pensionnaires ne recevaient chacune que vingt sous par passe. Une misère. La clientèle ne roule pas sur l'or. Ouvriers, soldats sans le sou (notamment les Bat' d'Af), immigrés, font la queue pour l'amour. (...)
Les filles consument rapidement leur seul capital: leurs corps. Bêtes de sexe, traitées comme des bêtes de somme; elles vieillissent vite. Trop vite. Les maladies, l'alcool, les grossesses.. Dès qu'elles perdent de leur valeur marchande sexuelle, les placeurs, chargés d'approvisionner les maisons en chair humaine, les font descendre dans la hiérarchie bien établie des bouges. On disait "Aller à la Montjol" en référence au fort de Montjol dans le XIXè autour duquel on trouvait les pires enfers d'abattage de la capitale. Ils furent rasés en grand nombre dans les années 1930. Usées, utilisées jusqu'à leur dernier souffle, les filles renvoyées du Panier Fleuri ou de la Montjol finissaient leur carrière en une ultime étape qui pouvait être la rue, la prison ou l'hôpital Saint-Lazare.
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Le 16 juillet 1940, un sous-officier allemand est trouvé mort, le crâne fracassé, sur la voie ferrée de la gare Saint-Lazare. Il s'agit du premier décès suspect d'un soldat allemand à Paris. La Kommandantur, qui croit à un attentat, fait saisir la Brigade criminelle.
Le jeune inspecteur Robert Lesigne est chargé de l'enquête: "Vous avez dix jours pour trouver le coupable, sinon vous serez fusillé." (...)
Lesigne prouva fort heureusement que "le soldat allemand s'était tué accidentellement. Il avait suivi une prostituée chez elle. Surpris par une ronde de feldgendarme, il avait eu peur et avait tenté de s'enfuir. La maison donnait d'un côté sur la rue, de l'autre en surplomb sur la voie. La fille avec laquelle il venait de batifoler lui avait-elle à ce point perturbé les sens, il s'était trompé de fenêtre. Il avait sauté sur les rails."
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Si les gérants des maisons closes étaient connus de la Mondaine en tant qu'indics ou confidents occasionnels d'informations aussi croustillantes qu'utiles, les propriétaires se dissimulaient derrière des prête-noms ou des hommes de paille.
"Seuls, indique le commissaire Jacques Arnal, patron de la Mondaine en 1952, des dénonciateurs de sous-maîtresses mécontentes ou des enquêtes approfondies permettaient de révéler le vrai visage de ceux qui empochaient l'argent du stupre. C'est ainsi qu'entre 1913 et 1940, on savait que, parmi les "bidochards", il y avait quatre anciens ministres, deux sénateurs, huit députés, cinq banquiers, autant d'industriels, quatre conseillers municipaux, des hauts fonctionnaires, deux généraux du cadre de réserve, des notaires, des magistrats et quelques notables de moindre envergure. La palme revenant à un ancien ministre de la IIIème République qui touchait les bénéfices de trois bordels dont le tristement célèbre de la rue de Fourcy, l'odieux modèle des maisons d'abattage. Tous ces dossiers dormaient dans l'immense coffre de la Brigade Mondaine, un coffre à l'épreuve des balles, des grenades et du feu... Mais aucun coffre-fort n'est à l'abri d'une clé, vraie ou fausse! Le commissaire Gally, patron de la Mondaine au lendemain de la guerre, a constaté que ces documents avaient mystérieusement disparu pendant l'Occupation..."
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L’auberge du Roi René, pour les amateurs éclairés d’échangisme et d’exhibitionnisme, est la « forteresse la plus polissonne de France », « le nec plus ultra des nuits débridées », « le temple de la luxure », « le meilleur club de partouze de la capitale ». Pour le patron de la BSP [Brigade des stupéfiants et du proxénétisme], le commissaire divisionnaire Olivier Foll, il s’agit d’un club dont il entend trop parler, un nom qui lui revient trop souvent aux oreilles, à travers des termes comme tolérance, trafic d’influence… « Le Cléo est tombé, alors pourquoi pas le Roi René ? Le Roi René bénéficie d’une protection. Ils ignorent volontairement ce qui s’y passe. Ils y ont leur intérêt. » Des rumeurs, des suspicions sur la probité des fonctionnaires, mais aussi des informations sur les hautes personnalités françaises et étrangères s’exhibant le pantalon sur les chausses… De quoi mettre en porte-à-faux et exercer certains chantages auprès de corps diplomatiques et politiques…
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A Villard-de-Lans, en Dauphiné, pour se faire aimer quand on est garçon, le plus simple est de se rouler nu dans la rosée de la nuit du 30 avril au 1er mai.
Quant aux filles, il leur suffit de faire boire à celui dont elles veulent se faire aimer quelques gouttes du sang de leurs règles dans du vin ou du café : le garçon ne pourra plus "se détacher".
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« Archigram 1

L'amour est parti
La poésie en briques s'est perdue
Nous voulons introduire de force dans la construction
un peu de la poésie du
compte à rebours, les casques orbitaux,
la discorde entre les modes de transport du corps mécanique
et la marche des jambes.
Parti, l'amour.

Perdus
nos mouvements fascinants intriqués
sont pris au piège dans des paquets
bruns englués totalement dissimulés totalement
l'art et l'audace, pas d'os pas d'amour.

Une nouvelle génération de l'architecture doit surgir
avec des formes et des espaces, qui paraisse rejeter
les préceptes du « Moderne » mais qui en fait
retienne ces préceptes. NOUS AVONS CHOISI DE
COTOURNER L'IMAGE DECADENTE DU BAUHAUS
QUI EST UNE INSULTE AU FONCTIONNALISME.
[… signé : David Greene (mai 1961)] » (cit. p. 51)
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Un des trois ouvrages de Willemin sur la question , une référence qui se lit comme un roman
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Un ouvrage très bien documenté et agréable à lire.
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