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Critiques de Victor Cousin (10)
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Ménon

Ménon est un texte fondateur qui expose toute la puissance de la philosophie grâce à la démonstration faite par Platon suite à ses nombreuses réflexions et observations. Ce petit livre est agréable et rapide à lire, on est vite plongé dans la dialectique socratique qui fait son œuvre en apportant des réponses aux questions posées. Nous passons d'un Socrate socratique à un Socrate platonicien qui nous explique qu'avant de naître, de "tomber" dans ce corps qui est le nôtre - un corps limité, et pour une durée limitée - nous vivons dans le monde des idées, où nous retournerons en mourant. L'auteur aborde la notion de réminiscence, il montre que la vertu est ce qu'il y a au-dessus des idées. Le livre est centré sur un questionnement perpétuel autour de la "vertu" mais à la fin, nous restons ignorants et sans véritable réponse. Lisez le pour la beauté du style, la réflexion philosophique et la plongée dans la Grèce Antique !
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Ménon

J'aime beaucoup cet essai, car Socrate cerne les éléments de la "définition".

Dans les années moins 385, Platon écrit beaucoup de ses œuvres majeures, dont Ménon.

Celui-ci demande à Socrate : la vertu peut-elle s'enseigner ?

Ce dernier lui rétorque : mais qu'est ce que la vertu ?

Sans la définir, Socrate donne les qualité de ce concept : justice, tempérance, piété, sagesse.

Alors Ménon dit que ça dépend si l'on a affaire à un homme ou une femme, un enfant, un esclave.

Socrate répond qu'une définition est unique et générale, et qu'elle a aussi des limites, comme une figure.

.

Ce qui m'a personnellement fait progresser, dans l'écriture, est la théorie des "Patates à Durand", jeu de mot entre cette liane de La Réunion ou endroits tropicaux d'une part, et, d'autre part, les figures ovales en forme de patates que notre formateur Dominique Durand dessinait au tableau pour y inscrire des concepts. Le placement et "les intersections" de ces patates sont stratégiques, et permettent d'avancer dans nos réflexions.



Bref....

Socrate rapproche la vertu des qualités de l'âme.

Et, grâce à un esclave qu'il interroge sur les carrés (c'est un passage saoulant ) Socrate sort la théorie de la réminiscence : l'esclave n'a pas de connaissances géométriques, mais son âme, si : dans un ancien corps, il a pu être savant.

Bon, Socrate pense comme nous, ma femme et moi-même.

.

Mais aussi, je pense que, Socrate décortiquant bien sa maïeutique, l'esclave aurait pu, par une belle réflexion, arriver au résultat attendu.

A propose de la maïeutique, Ménon trouve que Socrate agit comme un poisson torpille qui, par sa décharge, engourdit l'esprit.. ( et donc fait accepter n'importe quoi ) !

Anytos est énervé par ces questions de forme maïeutique, à tel point qu'en moins 399, il votera la mort de Socrate.

.

Ensuite, Ménon et Socrate cherchent des enseignants de vertu. A part les sophistes sulfureux, il n'y en a pas, à l'inverse de la science, qui a ses maîtres.

Donc, les grands hommes politiques qui ont cet art de la vertu ne l'ont pas appris, ce sont les dieux qui leur ont donné, d'après Socrate, car les enfants des " hommes politiques justes" comme Thémistocle, ont appris à tirer à l'arc et monter à cheval, mais n'ont pas la vertu.

.

Contrairement à Socrate, je dis que la vertu telle qu'il la conçoit, s'apprend, mais il faut du temps, beaucoup de temps.... Et c'est moins motivant que de tirer à l'arc ou monter à cheval : )

.

Enfin, Socrate fait admettre Ménon que la vertu est "utile", comme la santé, ou la science, car grâce à la sagesse, elle déclame des "opinions vraies" qui permettent aux gens et aux hommes politiques de faire des actions justes.

.

Vous savez que je vais mettre mon grain de sel :

en cette période présentement troublée, on aurait besoin d'hommes politiques vertueux, même si :



https://www.paroles.net/guy-beart/paroles-la-verite



... à l'image de Socrate et d'autres....

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Ménon

Le Ménon (voir critique précédents de Protagoras et Gorgias) clôt ma trilogie personnelle sur les discours de Platon contre les sophistes. Son intérêt est qu'il aborde le souverain bien cher à Platon sous un angle différent, se questionnant -enfin- sur la capacité du philosophe à connaître l'essence même de la vertu.



La démonstration par le système d'Empédocle, qui fait penser à celles que construiront Descartes, Pascal, Kant ou Alain, est assez joliment amenée, passant par la physique, pour constater que les formes et les couleurs varient, mais que l'essence de l'objet devrait persister...sans qu'il soit possible pour autant à la perception humaine de la définir...



Comme dans le Lysis et Charmide, la tentative de Ménon d'assimiler le bien à la satisfaction du désir ou au beau échoue également face au questionnement de Socrate... simplement parce que, pour Platon, la vertu ne peut être que dans le juste, valeur supérieur idéalisée.



La suite du Discours -et c'est là un autre de ses intérêts, car Platon ne va pas si souvent sur ce terrain- va prnedre une connotation religieuse et spirituelle : Socrate, faisant le détour par la croyance en une immortalité de l'âme, capable de réminiscence, va démonter que, malgré son scepticisme habituel, le questionnement sur les vérités premières, même voué à l'échec et ne pouvant se reposer que sur la raison, mérite d'être posé, car renvoyant à l'essence même de l'âme. Ainsi, la recherche par hypothèses et la science évolutive ont plus de valeur que la raison vraie elle-même, que l'on ne peut atteindre avec certitude.



Encore une fois, dans ce dialogue, Platon me semble préfigurer Kant, et rejoindre certaines pensées orientales en expliquant qu'il s'agit avant tout de poursuivre un chemin levant peu à peu le voile des ignorances, et non d'atteindre nécessairement la connaissance absolue par une vertu foudroyante, qui, certes est accessible aux hommes, mais de manière aléatoire ; pour les anciens grecs, par la bénédiction -alléatoire- des dieux.



Ce discours m'a plus plu que le Gorgias, car Platon sort un peu de ses démonstrations habituelles. Dans ce dialogue, je le trouve assez proche d'Aristote, que je lui préfère, pour son monde de diversité et de relativité prudente, là où Platon se complaît dans un monde d'idées pures dont la mauvaise lecture peut mener à bien des excès...

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Ménon

Comment devenir vertueux ?

Encore faut-il définir la vertu.

Est-ce ce qui est bien, bon, juste et utile ?

La vertu s'enseigne-t-elle ?

Est-elle le fruit de la connaissance ou de la pensée droite.

D'ailleurs apprend-on ou nous remémorons nous (réminiscence) les connaissances acquises dans l'âme de nos vies antérieures ?



Cette conversation entre Ménon et Socrate, rapportée par Platon, est toujours un plaisir à lire et relire.



Livresquement votre
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Ménon

Le "Ménon" n'est pas mon dialogue platonicien préféré, et sans doute pas le meilleur. Le dialogue semble souvent tourner en rond, avec beaucoup de répétitions inutiles.

Je n'ai pas vraiment apprécié un grand nombre des idées exprimées. Elles sont, pour beaucoup, des idées peu profondes. Platon ne vas pas ici au fond des choses, m'a-t-il semblé.

Il reste superficiel et son dialogue est non moins confus, vide et pompeux que "Le Banquet".

Je fus donc déçu.
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Ménon

Un dialogue sur la vertu s'ouvre. S'enseigne-t-elle ? S'acquiert-elle ? A la question posée par Ménon au maître, une réponse surprenante : il ne sait pas ! Pourtant Socrate va tenter de résoudre le problème.



Les conditions ne semblent pas remplies pour étudier un objet de connaissance. Il faut au préalable connaître ce qu'est la vertu. Socrate demande ce qu'est la vertu à Ménon. Or, Ménon s'écarte toujours : il définit une vertu particulière. Il devrait définir la vertu, c'est-à-dire la forme indépendamment des cas particuliers, ce qui est caractéristique parmi ces cas. Socrate renonce à sa première condition de connaissance : il accepte de suivre le cheminement de Ménon qui demande sans savoir ce qu'est la vertu, si elle s'enseigne.



A partir de là, à la question de savoir comment rechercher ce qu'on ne connait pas, Socrate apporte une réponse : la réminiscence. L'âme meurt et revit, elle s'incarne dans d'autres prisons, d'autres corps. Elle a contemplé toutes les réalités lors de son passage dans l'Hadès. C'est pourquoi, toute connaissance peut être trouvée en nous, et par nous-même. Socrate en fait l'expérimentation sur le jeune escalve à propos du carré double.



Ainsi, on peut considérer la connaissance comme la fouille de joyaux cachés, creusant les épaisseurs noires et informes, jusqu'à ce qu'on puisse entendre le tintement attendu, l'authentique diamant.



le dialogue de Ménon ne nous renseigne pas seulement sur la vertu ou la réminiscence, il nous fait apparaître clairement l'image du philosophe.

La recherche philosophique est marquée par le désir vif de Socrate de trouver, de chercher. Ce dernier nous rend meilleurs, plus courageux aussi.



Ce que Socrate exprime clairement : " je me batterais avec la dernière énergie, aussi fort que j'en serais capable , et dans ce que je dis et ce que je fais! ". Il apparait par conséquent comme " un chercheur de la sagesse". Après tout, l'essentiel ne réside-t-il pas dans l'amour du "spectacle de la vérité" ? La République) d'où les interrogations de Socrate, jugées par ses interlocuteurs embarrassantes, qui font ressortir ce qui est au tréfonds de l'âme : le philosophe nous aide à voir dans une prison la condition de notre évasion : plus libre, plus vraie, plus bonne sera la vie avec la connaissance suprême.

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Ménon

Socrate prétend ne rien connaître ! Un ignorant. Mais à vrai dire c'est lui qui a enseigné l'esclave de menon la duplication du carré.un vrai paradoxe.
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Ménon

C'est un dialogue socratique qui ne m'a pas trop marqué.

Il traite de la vertu et surtout de la connaissance.



Socrate domine ses interlocuteurs et répète un peu toujours les mêmes idées.



Le concept de 'réminiscence' fait sont retour, ce qui n'est pas étonnant vu son nom.

Socrate ne démords pas que l'âme possède en elle toutes les connaissances mais qu'il faut creuser en nous pour y accéder.

Le clou du spectacle est un cours particulier de géométrie niveau primaire donné à un serviteur pour démontrer cette 'réminiscence' du savoir...



Bof, nous voila face à un pseudo monologue utilisant des procédés tirés par les cheveux pour faire passer sont propos.
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Madame de Hautefort - Nouvelles études sur le..

Marie de Hautefort eu les faveurs du roi Louis XIII nous dit on. Il faut découvrir le superbe château de Hautefort, chef d'oeuvre d'architecture classique dans le Périgord vert au milieu d'un parc remarquable et d'un paysage vaste et agréable.

Visiter aussi le musée de la médecine et l'espace Eugène Le Roy que vient de fonder Pierre Villot.
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Ménon

En fin de compte, même celui qui ignore tout sait donc reconnaître le faux en tant que faux, le vrai en tant que vrai. Par lui-même, par ses propres forces, selon une disposition innée spécifique à la raison humaine. Cette leçon traversera l'histoire de la philosophie
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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