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3.62/5 (sur 81 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Paul-de-la-Croix, Québec , le 02/09/1945
Biographie :

Victor-Lévy Beaulieu est un écrivain, dramaturge, polémiste et éditeur québécois.

Bien connu, Beaulieu est une personnalité importante de la littérature québécoise, tant pour ses activités diversifiées que pour ses écrits. Il a gagné de nombreux prix littéraires : le Grand prix littéraire de la Ville de Montréal (Les Grands-pères, 1971), le prix du Gouverneur général (Don Quichotte de la démanche, 1974), le prix France-Canada (Monsieur Melville, 1978; trad. 1985) et le prix Jean-Béraud-Molson (Satan Belhumeur, 1981).

En tant qu'essayiste, il s'intéresse à ses ancêtres littéraires (Pour saluer Victor Hugo, 1971; Jack Kérouac, 1972) et aux écrits québécois oubliés (Manuel de la petite littérature du Québec, 1974). Il signe 4 téléséries (Les As et Race de monde, une adaptation admirable de son premier roman du cycle « La Vraie Saga des Beauchemin »L’héritage et Bouscotte) et plusieurs pièces de théâtre (dont Ma Corriveau, 1976, et Monsieur Zéro, 1977).

Après avoir travaillé pour les Éditions du Jour et les Éditions de l'Aurore, il dirige sa propre maison d'édition, VLB éditeur, de 1976 à 1984, continue de publier essais (Jack Kerouac, 1987), romans (Steven le hérault, 1985; La Jument de la nuit, 1994); pièces de théâtre (Votre fille peuplesse par inadvertance, 1990; La Maison cassée, 1991; Sophie et Léon, 1992; La Nuit de la grande citrouille, 1993; Le Bonheur total, vaudecampagne, 1995; En attendant Trudot, suivi de Y'avait beaucoup de Lacasse heureux, 1995) avec un grand souci du détail.
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Source : www.thecanadianencyclopedia.com
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#VendrediLecture - Spécial Victor-Lévy Beaulieu vu par Dany Laferrière


Citations et extraits (78) Voir plus Ajouter une citation
Dieu est le microbe tout-puissant que l'humanité a inventé et qu'elle laissé prendre possession de son corps et de son esprit pour ne pas avoir à s'interroger sur elle-même - sa naissance et son évolution, la portée de ses actes et les conséquences de ceux-ci.
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Éclaté, voilà comment est le monde, crois-moi
On rapièce ce qui est bon comme on peut
Et le sage est seul dans son coin. Pour le reste,
Malice et ignorance se chicanent toutes choses.
(H. Melville, Clarel)
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Aguir - le seul mot que j'ai inventé depuis que j'écris. Aguir, c'est comme si tu mettais le mot haïr à la neuvième puissance. Quand tu hais vraiment quéqu'un ou quéque chose, tu ne peux pas faire autrement que de l'aguir à mort!
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J'ignore si les gens savent ce qu'il peut en coûter à celui qui donne le feu vert à son imagination. J'ignore si les gens savent que le royaume du songe brise un homme comme s'il était une brindille de paille sèche, comme s'il n'était qu'un atome fissuré perdu dans un amas de cellules dont le nombre seul, dont la totalité seule signifie quelque chose. J'ignore si la terre est l'empire des ignorants, des pleutres, des je-m'accroche-à-la-vie-autant-que-je-peux, des sans-lendemain, des sans-aujourd'hui et des sans-hier. J'ignore si la terre est l'an pire des désâmés, des fiferlots, des sous-farine, des accotés, des ameuillés, des blêmasses, des petitpas et des malémus. J'ignore tout cela mais je dis que le monde pourrait être comparé à un serpent à sonnettes qui n'entendrait jamais les sornettes qu'invente sa queue quand il la bouge.
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Une grande tache de vin pourpre qui lui masque presque tout le rivage, des yeux de fafouin de grève, pas vraiment de front d'eau mais des arcades sourcilières en forme d'écueils et qui travaillent fort à rebrousse-courant, un nez aplati tel une galette de tuf rouge comme en affichent les boxeurs qui ne savent pas tenir leur en-soi, des oreilles en déforme de l'île aux Basques et des cheveux ras la tête et teints en trois couleurs : du vert à main gauche, du jaune-pisse au milieu et du rouge pareil à la tache de naissance du col à main droite.
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Victor-Lévy Beaulieu
ce qu'il y a parfois de beau avec l'automne, c'est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard, et que tout l'espace brutalement semble se gorger de soleil.
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Je me demandais pourquoi il y avait tant de gens qui écrivaient...qui écrivaient qu'ils ne pouvaient pas écrire, qui écrivaient que ce qu'ils écrivaient n'était pas ce ce qu'ils auraient voulu écrire ou ce qu'ils auraient du écrire.
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la littérature des autres a au moins ceci de bon : elle est consolante parce qu’elle sait mieux exprimer ce qui ne peut pourtant pas l’être ; et maintenant que j’ai pris la décision de quitter ma famille, je me sens apaisé par les mots de kafka : lui seul a vécu le véritable enfer, lui seul n’a jamais cessé de mourir, lui seul a compris l’évidence :
« Il s’agit uniquement, tant que cela sera possible, de se maintenir la tête assez haut pour ne pas se noyer » –
je vais faire comme kafka, je vais simplement m’arranger pour que ma tête reste hors de l’eau –
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Les conquérants, tous des voleurs, prennent, mais ne redonnent pas, font de la pauvreté des autres un servile assujettissement ; on ne s’enrichit pas autrement quand on rêve d’être la plus grande puissance économique du monde : l’histoire de l’empire romain est là pour le prouver, l’histoire de l’empire espagnol aussi, et celle de l’empire français, et celle de l’empire britannique, et celle de l’empire américain – ((pour quelques-uns, toutes les richesses ; pour les autres, la pauvreté, la maladie, la souffrance et la mort)) – plus grand-chose d’autre à montrer, l’Afrique, dès qu’on sort de ses grandes villes, car tout nouveau gratte-ciel qui s’élève vers le ciel dit le contraire de la réalité : on n’a qu’à faire cinquante milles à l’intérieur du continent pour s’en rendre compte : famélique partout, sale et affamé partout – cinquante milles encore et c’est juste pire : guerres interminables de clans, à coups de machettes faisant gicler le sang : plein de cadavres le long des petites routes, gros ventres pourrissants qu’éventrent les charognards, ces bras, ces jambes, ces oreilles et ces nez coupés, ces têtes décapitées, plus de 300 000 morts sous le seul régime de terreur d’idi amine dada en ouganda, et des millions d’autres en somalie, au liberia, au ghana ou au kenya.
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ME DISAIS :
faut que je m’en aille et j’ai pourtant nulle part où aller ; dès mes origines on m’a laissé seul avec moi-même ; dès mes origines on n’avait pas besoin de moi ; dès mes origines on a agi avec moi comme si j’étais déjà mort – ce cercueil dans lequel on m’a mis et qui glisse mollement dans le ventre de la terre, déjà pourrissant et nauséabond à cause de tous les vers glauques qui en suçent la mouelle avec férocité –
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