Citations de Victor Malka (62)
Moïse et Samuel:
Les prophètes Moïse et Samuel étaient-ils d'égale importance?
-Non, Moïse se rendait auprès de Dieu pour prendre'''..'.. 'ses instructions et ecouter la Parole, tandis que c'est Dieu lui même qui se dérangeait et rendait visite à Samuel.
- Pourquoi cette différence de traitement?
- Moïse, quand il rendait la justice, recevait les justiciables, chez lui. Le peuple se dérangeait pour le voir.
Samuel, lui, voyageait de ville en ville, pour éviter au peuple de se déranger.
Dieu s'est donc dit:
Il est normal que je rende visite à Samuel, chez lui.
Si ta femme est de petite taille, penche toi et demande lui conseil.
Un jour, j'ai voulu devenir athée. J'y ai renoncé : il n'y a pas de jour fériés.
(p. 34)
- Vous avez un cerveau subtil. Pourtant, aucun de vos trois enfants ne s'illustre par son intelligence ou par sa vivacité.
- C'est que ce n'est pas mon cerveau qui les a créés.
(p. 118)
- Je suis allé au musée et j'y ai vu exposée la hache avec laquelle Caïn a tué Abel !
- Moi aussi, et j'ai vu dans le même musée l'échelle que le patriarche Jacob a aperçue dans son rêve.
(p. 113)
Hélas, le 20 décembre 1940, il n’y eut pas, en France, un mouvement de solidarité qui était pourtant alors sans risque. Je ne sais pas évidemment comment les choses se sont passées ailleurs. Mais au collège de Brive-la-Gaillarde... personne, parmi mes collègues, durant cette marche dégradante à travers la cour du collège, ne fit un geste, ne dit un mot, sauf, je ne l’oublierai jamais, un professeur de mathématiques, M. Delannoy. Il s’écria soudain :
"On ne peut pourtant pas les laisser partir comme ça !"
et il se rangea à nos côtés, nous escortant, mais lui seulement, sans qu’aucun autre l’imita et vînt le rejoindre, jusqu’au portail que nous franchîmes, M. Blum et moi-même.
(André Neher s'exprime, les Juifs doivent quitter l’enseignement fin décembre 1940)
NB Le collège d'alors a des classe de la sixième à la terminale.
Musée sur la Résistance et Edmond Michelet à Brive.
Emmanuel Levinas ,
Les paroles des docteurs rabbiniques se comparent à la braise ardente : elles deviennent flammes quand on souffle sur elles .
quel est pour nous l'avantage d'avoir des parents riches??nous n'avons pas besoin de subvenir à leurs besoins
" l'homme a donc réussi à se rapprocher de la Lune; mais quand parviendra-t'il enfin à se rapprocher de l'homme"
- Tu as eu parfois des avis contraires à ceux de ta femme ?
- Souvent, mais elle n'en a jamais rien su.
(p. 36)
Évite la ville dont les administrateurs sont des savants
- Que dit ta femme quand tu rentres si tard dans la nuit?
- Elle devient historique.
- Tu veux dire hystérique?
- Non, elle commence à fouiller mon passé.
On n'interrompt pas l'enseignement des enfants, même pour aller reconstruire le Temple.
(p.112)
L'humour qui irrigue certains de ces textes légendaires est un humour plus proche du poétique que du pathétique. Il ne cherche pas à transformer ou à contester le réel. Il veut consoler. Il veut instruire et éduquer. En tout cas, faire réfléchir. Il est incitatif ou suggestif. Il est doux comme une caresse.
Pourquoi les mères juives ne boivent-elles jamais?
- Parce que l’alcool les empêche de se faire des soucis.
- Papa, qu’est-ce qu’un monologue?
- C’est une discussion entre ta mère et moi!
De Groucho Marx:
Quand je suis entré dans ma chambre d’hôtel hier soir, j’ai trouvé une blonde dans mon lit. Je lui ai donné vingt quatre heures pour quitter la chambre.
(p. 49)
Il y a cette histoire qui faisait, dit-on, beaucoup rire le cher Sigmund [Freud] :
- Où vas-tu Shimon ?
- Je vais à Nancy !
- Tu me dis que tu vas à Nancy pour que moi j'imagine que tu vas à Metz, mais en vérité tu vas à Nancy. Pourquoi tu mens ?
Le monde ne se maintient que par le souffle des enfants qui étudient.
- Allô, maman, tu vas bien?
- Très bien, mon fils, je vais très bien!
- Excusez-moi, Madame, j’ai dû faire un faux numéro!