C'est le coté moins glamour d'une pornstar, gay ou hétéro. Les prises de vues prennent du temps. Les mecs doivent pouvoir bander pendant des heures. Il y a l'entrainement, les techniques pour la garder levée, les mecs qui vous branlent pour que vous gardiez la trique, en plus des petites pilules magiques, des tisanes et que sais je encore. Alec et moi ne prenons pas de médocs.
Le montage est fait de telle sorte que je passe pour un type qui se rend compte qu'il a fait une énorme connerie et le regrette amèrement. Le flot des messagers haineux se calme un peu sur les réseaux sociaux, on ne souhaite plus ma mort, c'est déjà ça. Sérieusement, ils ont tous besoin d'une bonne douche froide pour se rafraichir les idées.
N'empêche, je vais quand même lui envoyer un petit texto, juste pour être sûr qu'il va bien. Il me répond avec une économie de mots remarquable qu'il est OK, mais n'a pas encore parlé à ses hommes. Et conclut avec un "on se parle + tard" qui veut dire, traduit du Hunter moderne, "fous-moi la paix, je n'ai pas le temps".
Je suis amoureux d'un poète.
Mon père n'est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, mais il a toujours su quand j'allais mal.
J’ai gueulé en espagnol que j’étais un putain de gentil, que j’étais venu les sauver, et que si elles pouvaient arrêter de me savater les noix, ça m’arrangerait bien.
Il tressaillit lorsqu'il entendit du bruit dans les fourrés juste derrière lui. La petite plage était bordée par des buissons épineux. C'était probablement juste un animal. Il se rallongea, fermant les yeux.
Il n'eut pas le temps de réagir lorsqu'il sentit des mains l'attraper. Il rouvrit les yeux, mais fut ébloui par la lumière du soleil. Trois hommes au moins l'entouraient et Tom appela à l'aide. Il avait entendu parler des touristes qui se faisaient agresser pour leur argent mais il n'avait qu'une petite somme sur lui.
Mais ses agresseurs ne le fouillèrent même pas. Alors que ses bras et ses jambes étaient immobilisés, on lui fourra un bâillon dans la bouche et un bandeau aveugla ses yeux. Il essaya de se débattre mais ses mains furent liées dans son dos et ses chevilles attachées. Il sentit qu'on le soulevait de terre. Il fut jeté sur l'épaule d'un de ses agresseurs, impuissant et sentit l'homme se mettre à marcher sur la plage.
Cela faisait maintenant deux semaines qu'il avait été enlevé alors qu'il séjournait dans une petite île perdue de Grèce, loin de son Londres natal. Personne ne savait qu'il était ici mais Tom se souciait de moins en moins d'être secouru.
Il avait été terrifié lorsqu'il avait été amené ici, attaché et bâillonné. Un homme blond, un peu plus âgé que lui, au corps d'athlète, lui avait expliqué qu'il était désormais prisonnier et qu'il pouvait devenir son esclave sexuel ou bien être livré à un bordel pour hommes où il serait violé jusqu'à être brisé.
Tom avait accepté de se soumettre à son ravisseur, ne serait-ce que pour gagner du temps. Il avait pensé qu'être sodomisé serait douloureux et humiliant. Il avait connu l'orgasme le plus intense de sa vie. L'idée de rester sur l'île ne lui était soudainement plus apparue aussi effrayante.
Je retourne en vitesse au club, parce qu'avec tout ça, je suis à la bourre. Je suis le patron, autrement dit je ne fais rien d'utile, mais quand même, j'ai des trucs à inspecter, des machines à valider, le moral des troupes à booster et le chéquier à dégainer
Parfois, je me dis que je suis un putain de génie. La modestie ne fait pas partie de mes qualités de base. C’est une option que je n’ai pas encore prise.
je suis né à la nuit vingt-quatre ans plus tard, dans une forêt sombre durant une nuit sans lune. Non, je ne plaisante pas, on n’y voyait vraiment rien, cette nuit-là. Je me suis fait attaquer, mordre, bouffer, dévorer. J’ai vraiment cru que j’allais crever, cette nuit-là. Dans beaucoup d’histoires, on vous raconte avec force détails la façon dont le créateur du vampire devient le maître de sa créature, qui lui doit allégeance et respect éternels. La réalité est quelque peu différente en général, et n’a rien à voir avec ce folklore dans mon cas en particulier. Les vampires qui m’ont attaqué cette nuit-là étaient eux-mêmes des nouveau-nés, à peine conscients de leur état. L’un d’eux, avant de s’éloigner, est resté à me regarder agoniser, vidé de mon sang. Il a fini par mordre son poignet et le presser contre mes lèvres exsangues. Son sang a coulé dans ma gorge et un tout nouvel instinct m’a dit « bois ou crève ». J’ai bu. J’ai même fini par agripper le poignet du vampire pour boire plus, jusqu’à ce qu’il me repousse et se relève, disparaissant dans la nuit.