Citations de Victoria Schwab (1113)
Le genre de robe qui nécessite au moins quatre mains pour l'enfiler et autant pour l'ôter - tout en hanches rembourrées, manches à volants et corsage trop serré pour respirer. A cette époque, la haute société parisienne est ficelée comme un paquet destiné à rester fermé.
Il est tellement plus facile de partager un secret que de le conserver.
- L’amour et la perte sont comme un bateau et la mer, déclara Tieren en passant un doigt dans sa barbe. Ils s’élèvent ensemble. Plus nous aimons, plus nous avons à perdre. Le seul moyen d’éviter la perte est d’éviter l’amour. Mais le monde serait alors bien triste.
Une cicatrice n’a rien de déshonorant, sauf si tu en es toi-même persuadée, avait-elle déclaré avant de se redresser. Si tu ne les portes pas, ce sont elles qui te porteront.
- Non… réplique-t-elle en retirant sa main. Non, tu n’es pas capable d’amour parce que jamais tu n’as tenu à quelqu’un plus qu’à toi-même. Si tu m’aimais, tu m’aurais déjà libérée.
- N’importe quoi ! s’exclame Luc avec un geste de dédain. C’est parce que je t’aime que je m’y refuse. L’amour est avide et égoïste.
- Tu confonds amour et possession.
- Il y a une différence ? ironise-t-il en haussant les épaules. J'ai bien vu ce que les humains faisaient aux choses qu’ils aiment.
Il est facile de mourir. Moi, je veux vivre, mais se rapprocher de la mort est le seul moyen de se sentir vivant. Et une fois qu'on y arrive on se rend compte qu'avant, on ne vivait pas vraiment. On se contentait de survivre. Je suis peut-être folle mais je pense que la vie vaut la peine d'être vécue quand on prend des risques.
- Ecoute, Sydney, il y a quelque chose que tu dois savoir sur Victor..
- C’est quelqu’un de bien ! intervint-elle aussitôt.
Il laissa passer un instant avant de répondre :
- Les gentils, dans cette histoire, il n’y en a pas.
Mais, gentil ou méchant, la jeune fille s’en moquait, à vrai dire. Elle n’était même plus certaine de croire à ces notions-là.
- Je n’ai pas peur de Victor.
- Je sais, souffla Mitch en la regardant d’un air triste.
L’art est fait d’idées. Or s’il y a bien quelque chose que je sais, c’est que les idées sont plus tenaces que les souvenirs
Curieux comme certains mettent une éternité à se détendre, alors que d'autres se sentent partout chez eux.
- Souviens-toi, dit elle tout bas, entre prière et supplication, le regard rivé au plafond.
Les bras de son compagnon se resserrent autour d’elle et il émerge un instant de sa torpeur.
- De quoi ? murmure-t-il avant de replonger aussitôt.
Addie attend que sa respiration se fasse régulière pour chuchoter dans le noir :
- De moi.
(Page 299)
Les idées sont plus tenaces que les souvenirs. Elles s'enracinent plus profondément.
Il existe un rythme propre à ceux qui avancent seuls dans le monde.
- La vie n’est pas faite de choix mais d’accords, l’interrompit Holland. Certains sont bons, d’autres mauvais… Quoi qu’il en soit, ils ont tous un coût.
quand on ne fait que marcher dans les pas d’un autre, on ne peut pas créer sa propre voie ni laisser de traces derrière soi
Les rêveurs sont aussi des rebelles
La première empreinte qu'elle ait jamais laissée au monde, bien avant de connaître la vérité - avant d'apprendre que les idées sont plus tenaces que les souvenirs et qu'elles cherchent à tout prix un moyen de s'implanter dans les esprits.
L'ivresse de la nuit ne vaut pas la douleur du lendemain.
Son cœur est fêlé. Il laisse entrer la lumière. Il laisse entrer les tempêtes. Il laisse tout entrer.
page 360
Bien sûr, oublier, c’est triste. Mais être oublié, c’est être abandonné à soi-même. Et être la seule à se souvenir, c’est du pareil au même. (Page 118)
- Même si tes partenaires se souvenaient de toi, je serais toujours celui qui te connaît le mieux, déclare le ténébreux.
- Et moi, je te connais ? réplique-t-elle en scrutant son visage.
- Tu es la seule à me connaître, répond-il, la tête penchée au dessus de la sienne.
(...)
Il a le goût de l'air nocturne chargé d'orages d'été. Le goût des effluves lointains d'une fumée de bois, d'un feu mourant dans la pénombre. Le goût de la forêt et, chose curieuse, le goût de son foyer.
(...)
Des baisers, elle en a échangé. Mais jamais personne ne l'embrassera comme lui. Ce n'est pas une question de technique. La bouche de Luc n'est pas mieux adaptée que celle d'une autre à cette tâche. Non, la différence réside dans sa façon de l'utiliser. C'est toute la différence entre croquer dans une pêche hors saison et la première bouchée d'un fruit mûri au soleil. La différence entre une vision en noir et blanc et une vie en couleurs.