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Citation de Kio971


En fait, Kabir et son ami allaient s'entraîner un peu, leur façon de s'évader des études. L'extrémité des terrains de sport, où ils se dirigeaient, jouxtait une plantation de bambous. Lata s'assit à l'ombre et, ainsi cachée, put les observer à loisir. Elle ne connaissait rien au cricket - même l'enthousiasme de Pran n'y avait rien changé - mais elle était subjuguée, presque hypnotisée par Kabir, tout de blanc vêtu, col de chemise ouvert, cheveux ébouriffés, courant vers le guichet - ou en alerte sur la ligne, maniant sa batte avec semblait-il une grande facilité. Kabir, un mètre quatre-vingts environ, mince et athlétique, un teint "de blé mûr", un nez aquilin et des cheveux noirs ondulés. Lata demeura ainsi une bonne demi-heure. Le bruit de la batte sur la balle, le bruissement des feuilles de bambous sous la légère brise, le pépiement des moineaux, les cris d'un couple de mainates et, surtout, la voix des deux hommes, leur rire insouciant, tout concourait à lui faire perdre conscience d'elle-même.
Je me conduis comme une gopi fascinée, se dit-elle quand, finalement, elle repris ses esprits. Ce n'est pas la flûte de Krishna que je vais me mettre à envier, mais la batte de Kabir ! Souriant à cette idée, elle se leva, chassa quelques feuilles séchées de son salwaar-kameez, et repartit comme elle était venue.
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