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Citation de GeorgesSmiley


Au début réservé, ne sachant quelles informations étaient confidentielles et lesquelles ne l'étaient pas, Fabio s'était retenu : puis peu à peu, il s'épanchait. Libert, de toute façon, finirait par tout savoir et plus il en disait, plus il voulait en dire. Les mots venaient tous seuls. Les idées s'entrechoquaient. C'était la logorrhée. Il voulait mettre le Soleil jaune sans dessus dessous, le mettre à la modernité, en faire un tripot, une fumerie, un Moulin rouge, un Porn Valley, un Las Vegas, un Crazy Horse. Il parlait investissements, imaginait des caméras, une roulette, un service sécurité, des conseillers artistiques. Il abondait de chiffres, vendait la peau de l'ours, rêvait veau, vache, cochon, et plans sur la comète. Evidemment, Libert y aurait sa place...
Libert aussi s'échauffait. N'était-ce pas idéal ? Un rêve. A cent mètres de la Hollande. A deux pas de l'Allemagne. Des zones de non-droit, en veux-tu en voilà. Les flics matois à la botte de politiciens véreux. Ils voyaient tout en grand : l'argent qui ruisselait, l'abondance. Les bagnoles, les filles, le luxe. A cette heure-là, dans leur ébriété, tout était permis. Le réveil dur, la gueule de bois, c'était pour les autres, pour plus tard.
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