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Critiques de Vincent Crouzet (30)
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Le Seigneur d'Anvers

Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2009)



Dans un milieu très fermé dont on ignore beaucoup, le pire se prépare. Sacha Bronstein, surnommé le Seigneur d’Anvers, est sur le point d’être la cible de son concurrent de toujours, Christian Steiner, dirigeant de la première société diamantaire du monde, Stones. En 24h, Bronstein est sur le point de tout perdre : sa place de président de la bourse du diamant d’Anvers, l’actrice Maud O’Kelly qu’il a emmenée parée de ses pierres de famille lors d’un dîner de gala du haut conseil du diamant, sa petite amie, la livraison spéciale du Tsar et ses trois enfants.



Bronstein aura alors 24h pour faire face, et stopper la terrible machine qui s’est mise en route contre lui. S’appuyant sur un réseau de relations diplomatiques et au sein des services secrets des pays ayant des intérêts dans l’exploitation ou la vente de diamants, il devra réussir à retrouver les diamants du Tsar, subtilisés juste avant livraison, afin de revoir ses trois enfants vivants. Son histoire croisera celle de Piper Mazal, joueuse professionnelle de poker, en cavale après avoir perdu 9 millions de dollars pour l’un de ses clients, du genre à ne pas faire dans la dentelle quand il s’agit de se faire rembourser ses dettes sans succomber au rachat de crédit. Le tout, sans compter sur la vue de Bronstein, qui lui joue des tours, et le rend progressivement aveugle…



Voilà un thriller géopolitique qui passionne : l’expertise de Vincent Crouzet sur le milieu du diamant et de ses dérives criminogènes rendent le récit riche et crédible, et l’on n'a aucune difficulté à imaginer que toutes ces ramifications d’intérêt géopolitiques existent réellement. Dans un style maîtrisé et proche de celui des grands maîtres du thriller à l’américaine, il nous entraîne dans un récit haletant et rythmé, qui ne nous lâche pas avant la dernière page. Un vrai plaisir à lire !
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Mad l'africain

Je lis régulièrement des livres de cette collection. Celui-ci m'a un peu laissé perplexe. L'idée d'un univers commun nous plongeant dans l'Afrique du Sud avec un personnage clé et son travail de taximan, est intéressante, mais je trouve que l'entre-deux (roman ou nouvelles séparées) ne fonctionne pas à 100% ici. Créer du lien, du liant, je dis "Yes !", mais du coup l'immersion dans la narration de chaque histoire en est un peu "polluée" si je puis dire par ce "background". La langue est sautillante, brève, concise. Pour un public ados, je trouve cela un peu retors, mais ils nous étonnent toujours ces jeunes ! La violence sourde, flirtant en permanence avec une énergie vitale débordante, transpire de chaque phrase. On est loin de "Zulu" de Caryl Férey, mais il faut de tout pour découvrir un monde à travers les mots !
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La tête du cobra

Au depart ce roman avait tout pour me plaire,je suis très fan des romans d espionnage,qui traitent de terrorisme,de la dgse,de l islamisme.....Et niveau histoire je n' ai pas été déçue,je me suis parfois cru dans une épisode du Bureau des Légendes...Avec un côté romantique en plus ce qui n est pas désagréable.Mais le style m as désarçonné par moment,trop lourd,trop "pompeux"a mon goût,ce qui m a parfois fait lâcher....et du coup j avoue avoir un peu bâclé la fin, dommage....Mais je tenterais d autres romans de cet auteur,qui eux aussi sur le papier ont tout pour me plaire .....
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Radioactif

Radioactif, ce bouquin de Vincent Clouzet l’est vraiment ! Car je vous le promet une fois que l’on est pris dedans on ne s’en sort plus indemne.

Mais alors « Radioactif » ça nous raconte quoi :

Le colonel Montserrat se retrouve à Londres et rencontre un grand ennemi de la France en Afrique surnommé le Radja. Il apprend par l'homme d'affaires sans scrupules que deux milliards de dollars ont atterri dans les poches de dignitaires français et africains. Montserrat cherche à démêler le vrai du faux. Ah oui j’ai oublié de vous le dire notre colonelle est un Agent de la DGSE mis au placard. Ausssi rien ne lui fait peur même pas de se lancer seul dans cette dangereuse enquête.

Nous sommes ici dans des dossiers qui nous dépassent, nous commun des mortels. Dans des affaires d’états par très reluisantes. Entre manipulations, caisses noires, corruptions, tout est bon pour faire mains basses sur les ressources de la planète même au dépend des populations. Vincent Clouzet nous offre ici un récit d'espionnage d'un genre nouveau très crédible et parfaitement documenté.

Le style de l’auteur est nerveux, l’histoire est rondement menée et l’intrigue haletante ne nous laisse pas de répit. Je vous avez prévenus, ce scénario est criant de vérité et pourtant tellement hallucinant. Ce thriller est fait pour les amateurs de suspense exigeant, boulimiques d’actu ou adeptes de géopolitique




Lien : https://collectifpolar.com/
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Vesper

Vesper que tout va pour le mieux



Il y a un peu plus de 2 ans, je découvrais « Retex » de Vincent Crouzet. Pure fiction, pur roman d’espionnage, Vincent Crouzet y puisait toutefois dans son expérience personnelle en tant qu’ancien de la maison DGSE de quoi faire vivre ses personnages et dynamiser son histoire.



« Vesper » reprend les mêmes ingrédients mais en fait une recette bien différente. Tout d’abord, et ce n’est pas moi qui le dit, ce récit est plus personnel et plus intime que le précédent. Cela reste toutefois une fiction mais avec un rapport beaucoup plus émotionnel aux personnages et aux événements. C’est d’ailleurs avant tout un roman d’amour d’un agent avec son contact de la « maison mère », contact qui gravit les échelons hiérarchiques et est à l’aube de prendre les rênes de la DGSE.



« Vesper » est le récit de leur dernière rencontre, de leur dernière danse de dupes, de leur dernier baroud d’honneur ou de déshonneur. Vesper, le nom de code du contact de Victor, nom de code de l’espion qui l’aimait, accuse son agent d’avoir fournit des rapports vides de tout sens, voir, crime de lèse-majesté et de haute trahison contre son propre pays, d’avoir fournit des rapports faux et mensongers.



Le livre se construit, assez classiquement, à partir de chapitres qui se répondent, alternativement basés dans le présent de la rencontre nocturne entre Vesper et Victor dans un café parisien, sorte de crépuscule à la fois de chacun des personnages et de leurs histoires personnelles, et basés dans le passé de Victor et de ses missions, essentiellement situées en Afrique.



Victor a sillonné le continent africain (principalement l’Afrique noire) et a croisé la route de tout ce que cette région (Angola, Mozambique, Congo, Zaïre, Afrique du Sud…) a compté de guérillas, de héros, de tortionnaires, de bouchers, de guerres, de trafics… Victor se retrouve plongé dans la realpolitik africaine à la française pendant plus de 30 ans. Le livre relate ainsi une forme de crépuscule pour Victor et Vesper dans la mesure où leur terrain d’action a fait son temps : leur perte de vitesse est accélérée par le transfert des zones de crises et de tensions vers la sphère islamiste et d’autres terres à enjeu.



Victor va être dépassé, fini, mis au rebut. Vesper va accéder à la direction de la DGSE et quitter tout fonction opérationnelle. Un monde s’achève, un nouvel ordre mondial va émerger avec des équilibres différents. Victor sera oublié comme l’Afrique, aujourd’hui, n’est plus considérée par la France comme centrale à ses intérêts politico-économiques.



Victor retrace pour nous sa carrière mouvementée, nous dévoile sa relation d’amour et de haine avec Vesper, et jette dans cette dernière rencontre ses dernières forces pour tenter d’exister encore, malgré ses errements, malgré le poids de ses actes passés, malgré les agissements de sa cheffe.



Vincent Crouzet rend compte dans son récit de toute l’ambiguïté qu’il pouvait y avoir dans son travail et dans les amitiés qu’il a liées avec ses contacts peu recommandables mais dont il voyait aussi un aspect de leur part d’humain (et non pas d’humanité). Il y a dans le récit de Vincent Crouzet toute l’empathie qu’il pouvait avoir pour des lieux, pour des personnes, pour des rencontres… il y a une forme de poésie dans le rapport qu’il avait avec les esprits africains qu’il a côtoyés tout au long de sa carrière mouvementée.



Vincent Crouzet, à travers Victor, ne s’est pas contenté d’agir, il a aussi ressenti de l’amour, de l’amitié, de la compassion, de la passion, bref, il a mis dans son métier une part personnelle qui le rend humain malgré tout. Il assume ses actes et ses amitiés mais ne cherche pas à nous attendrir ou à toucher notre corde sensible si ce n’est dans l’amour d’une terre à la fois noble et brutale qu’il a pu ressentir.



Je ne sais pas si Vincent Crouzet a choisi à dessein le vrai prénom de Vesper, Lorraine, mais j’ai envie d’y voir une référence à Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine qui, hasard des lectures, apparaît dans « Ténèbre » de Paul Kawczak que j’ai lu juste après et qui se situe au Congo. Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine a « participé » au découpage du Congo. Si c’est une pure coïncidence, elle est assez exceptionnelle…



« Vesper » est un roman d’espionnage, un roman d’amour, un roman de haine. « Vesper » est un vrai beau moment de lecture à ne pas rater.




Lien : https://garoupe.wordpress.co..
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Vesper

Dernier dîner pour Vesper et Victor. Face à sa séduisante mais dangereuse agent de liaison, numéro 2 du renseignement français, Victor se remémore ses années passées au service de la France en sa qualité d'agent très spécial. Une vie à courir le monde (ici plus particulièrement l'Afrique ), à s'infiltrer d'un conflit à l'autre, à fréquenter nombre d'infréquentables (dans l'intérêt de la France mais aussi du sien), une vie aussi trépidante que dangereuse où l'on passe du luxe des palaces à la pauvreté la plus extrême, du raffinement d'opéras donnés dans les plus belles salles aux séances d'exécution de prisonniers dans des stades.

Un livre qui sent la testostérone à plein nez, passionnant car très documenté. Cependant ce roman, dans lequel se succèdent de très nombreuses opérations, scénes d'action et moult personnages, m'a semblé davantage destiné aux amateurs du genre, initiés a ce type de récits, d'autant que le personnage principal est assez déroutant. On voudrait compatir, frémir avec lui mais il m'a semblé si odieux qu'il m'a été difficile de ressentir la moindre empathie ou sympathie à son égard.

Une lecture intéressante donc, que j'aurais préféré, pour ma part, davantage resserrée mais je ne suis certainement pas la meilleure cliente pour ce genre littéraire.
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Vesper

Merci à Babelio et Robert Laffont pour cette lecture.



Il y a des livres auxquels on n’accroche pas. Vesper a malheureusement été de ceux-là. J’ai essayé de tout mon coeur de l’apprécier. En vain. Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas sûre de ce qui a fait que je n’ai pas aimé ce livre. Je ne peux que faire des suppositions. Tout d’abord, je me dis que c’est peut-être le genre de l’espionnage qui ne me convient pas. Je n’ai jamais lu de romans dans ce genre, cependant j’ai toujours eu du mal avec les films d’espion. Je trouve généralement le rythme assez lent et l’histoire confuse, ce qui paraît logique tout de même compte tenu du genre. Dans Vesper, j’ai malheureusement ressenti la même chose. La structure de l’histoire m’a parue très confuse. Je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal à suivre et à tout comprendre.

Ensuite, j’ai clairement détesté le personnage principal, Victor. Il cumule à peu près tous les défauts que j’abhorre. Il est misogyne et est d’une noirceur et d’un cynisme qui m’incommodent. Partant de là, difficile de s’identifier, ou du moins de s’attacher à cet homme et de se préoccuper vraiment de son sort.

Enfin, et c’est peut-être là ce qui m’a le plus dérangée, je n’ai pas du tout accroché au style d’écriture. Il n’y a là aucun jugement de qualité. D’un point de vue objectif, je trouve même que ce style d’écriture est intéressant. Mon ressenti est tout à fait personnel. Je crois que le style de l’auteur, qui est assez déstructuré, a contribué à me perdre. J’ai eu beaucoup de mal à structurer l’histoire dans ma tête, et puisque je n’ai eu aucune empathie pour les personnages et qu’en plus je n’ai pas été emballée par le rythme de la narration, je n’ai pas été capable d’apprécier cette lecture.

J’en suis désolée car c’est quelque chose qui m’arrive vraiment très rarement. Je suis actuellement incapable de vraiment « noter » ce roman. Je ne le déconseille pas du tout, mais je ne peux pas le conseiller non plus puisque je suis incapable de dire s’il y a du bon ou du mauvais dans ce roman. Encore une fois, c’est très personnel, et je suis vraiment curieuse de savoir ce que les autres lecteurs en ont pensé. Quoi qu’il en soit, je suis tout de même contente d’avoir lu ce roman. C’était une expérience intéressante dans la mesure où j’ai dû réellement me questionner sur ma sensibilité et ce qui a bien pu m’empêcher de lire comme je le fais d’ordinaire.
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Vesper

« Le facteur humain », c’est un peu le problème lorsqu’on écrit un roman : on ne sait jamais à qui l’on s’adresse. Par la voix de Victor, agent de la DGSE en fin course répondant à l’ultime convocation d’une supérieure adulée, Vesper, Vincent Crouzet convoque les amateurs du genre, dans une ambiance aussi codifiée que les messages de ses héros. Ici, les hommes passent du treillis au costume trois pièce avec la même aisance qu’ils bondissent de la brousse africaine aux rouges fauteuils d’une salle de concert, pillant sans vergogne les objets rituels africains mais pleurant sans retenue sur Wagner ou Brahms dirigé par les plus grands maestros d’Europe, se saoulant fraternellement sous les étoiles des sublimes ciels d’Afrique ou d’ailleurs mais encodant ses messages de Graham Greene . Ici les femmes sont rousses, sublimes, exotiques dominatrices ou soumises, volontiers qualifiées de « garce », « chienne » ou « splendeur », tacticiennes rouées mais dénuées de culture générale, objets de désir, de plaisir, de fantasmes mais incapables de sentiments. Peu portée sur les détails des relations politiques entre états africains, la fibre féministe frémissante à chaque nouvelle considération aux connotations ouvertement misogynes, il m’est apparu assez rapidement que je n’étais pas la lectrice idéale. N’aurait été la mission qui était la mienne et que j’avais acceptée de bon cœur (rédiger une chronique en échange d’un exemplaire du roman offert par Babelio), j’aurais pu renoncer vingt fois à poursuivre ma lecture, égarée que j’ai été entre les phrases touffues de l’auteur, les nombreux allers-retours du récit comme du héros et la géopolitique foisonnante et confuse du vaste continent dont je ne maîtrise ni les contours ni l’histoire. J’aurais sans doute eu tort. Car j’aurais raté un final en apothéose sur fond de Mahler et d’accent suédois et, surtout, j’aurais manqué ces lumineux passages jalonnant le roman, où Vincent Crouzet, en amoureux de l’Afrique, semble soudain se dépouiller des artifices de l’auteur-espion-bourlingueur pour s’effacer derrière la beauté à couper le souffle de cette terre douloureuse et sublime dont il a partagé la troublante intimité durant de longues années.
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Vesper

Vesper, officier traitant et future directrice de la DGSE, rencontre pour la dernière fois son meilleur agent, Victor, qui sillonne le monde, l'Afrique en particulier, fidèle à sa mission depuis vingt-cinq ans. Le caractère définitif de cette ultime rencontre devrait favoriser la sincérité des deux personnages mais, étrangement, la conversation est maigre, sibylline, parfois agressive. le mystère s'épaissit au fil des pages. Dès les premières pages la question est posée : qui est le chat, qui est la souris ?

Victor, tout en scrutant cette femme qu'il adore mais dont il se méfie, livre ses confidences au lecteur comme un fil rouge, déroulé presque en aparté. Cette multitude de souvenirs, composée de retours en arrière non chronologiques, finit par former un ensemble cohérent qui trouve son apogée lors d'un final que n'aurait pas renié le maître Alfred Hitchcock.

Vesper est un roman d'espionnage rédigé comme un recueil de mémoires. C'est un récit qui sent le vécu, la sueur et le sang, qui évite les morceaux de bravoure et les gadgets souvent très abondants dans ce style de littérature. La violence est omniprésente dans Vesper mais Vincent Crouzet a le tact et le talent pour toujours l'évoquer hors-champ, soucieux de ne pas transformer son lecteur en simple voyeur. Semblables à des poupées russes, les petites histoires de Victor s'imbriquent les unes dans les autres pour construire la grande histoire de l'Afrique contemporaine. Mais Vesper est avant tout un roman, je rassure le futur lecteur, mais un roman dont la construction se rapproche davantage du Tunnel aux Pigeons, l'autobiographie de John le Carré, que de Casino Royale, même si son titre renvoie à Vesper Lynd, l'adorable espionne de Ian Fleming dont James Bond tombe amoureux fou.

La France a des yeux partout. On l'oublie souvent. Comme toutes les grandes puissances elle scrute sans cesse le continent africain, souvent pauvre en surface mais riche de son sous-sol. La France se glisse dans les cicatrices encore fraiches de la décolonisation pour continuer d'exister, d'une manière ou d'une autre, dans des pays en éternelle reconstruction où les gouvernements se font et se défont à une vitesse foudroyante, au gré des aides militaires et commerciales accordées par les puissances alliées.

Les agents du renseignement, sous couverture, projetés par la DGSE sur des terrains souvent mouvants, forment cette étrange armée des ombres « Où l'on ne dupe que des volontaires » comme le dit si bien Vesper, la maitresse-espionne. « Pas de remerciements, les règles de l'armée des ombres magnifient l'ingratitude et la frustration » rajoute Victor, agent ultra méritant qui ira jusqu'au bout de ses convictions.

Un beau livre, riche et foisonnant, qui sort des sentiers battus du roman d'espionnage classique grâce à ce cachet d'authenticité que Vincent Crouzet imprime sur chaque page.

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Les Pontons flingueurs, tome 1

Bonjour mes Lecteurs,



Voici un recueil de nouvelles qui dézingue et que je viens vous chroniquer en retour de lecture.



Ce recueil a été composé par la crème des auteurs de polar en hommage au festival d'Annecy du même nom et surtout grâce à son instigateur René Vuillermoz.



Huit nouvelles, huit auteurs que j'ai pu découvrir à travers leurs écrits. Les voici : 



- René FREGNI : "Les Vivants au prix des morts"



- André FORTIN : "Coupe-circuit"



- Jean-Paul CARMINATI : "Demain, j'irai au chantier en bus"



- Vincent CROUZET : "Ma nuit avec lui"



- Ingrid ASTIER : "Dernier mot"



- Gilles DEL PAPPAS : "Le dernier voyage"



- Jacques-André BERTRAND : "Placards"



- Jean-Marie LACLAVETINE : "Mauvais virage"



Point de départ de chacune de ces nouvelles : Marseille, et son port, sa ville, ses remous.



C'est une belle brochette d'auteurs qui nous font découvrir l'envers du décors de cette ville à leur manière, au travers de leurs textes :



Un père célibataire qui massacre un huissier, un tueur à gage qui joue au chat et à la souris, un chef de chantier qui résout ses problèmes conjugaux à coup de pompe à béton mal réglée, une jeune femme en fuite qui voyage avec le type le plus recherché de France et le capitaine d'un ferry-boat qui termine la série sur un final explosif.



Des instants d'humanité fragile et douloureuse qui se consomment frappés ! J'ai bien aimé ma lecture, j'ai frissonné. Chaque histoire tient son lot d'originalité et, plus surprenant, forme dans son ensemble une cohésion harmonieuse. 



A lire pour découvrir de belles plumes surprenantes issues du polar et du roman noir.



Bonne lecture, amis Lecteurs ! 
Lien : http://lecturechronique2.com
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Retex

Un passionnant thriller d'espionnage qui nous plonge au coeur du magnifique Plateau d'Albion, également riche d'une histoire contemporaine mouvementée. Vincent Crouzet multiplie les mystères, à l'échelle internationale, mais aussi au plan local, avec une enquête qui semble hasardeuse. Un féroce combat entre le bien et le mal commence, où il est bien difficile de reconnaître les saints des salauds.
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Retex

Bien écrit, un plaisir de lecteur. Bien construit, avec un nouvel élément qui surgit dans chaque nouveau chapitre. Des personnages complexes et toujours ambigus. Une intrigue qui continue son chemin une fois le livre achevé. Une part de notre histoire collective à travers ce site stratégique nucléaire reconverti en station d'écoute. 3 mois plus tard, je continue à penser au Capitaine Beaugency. Un vrai bon livre.
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Une affaire atomique

La force de ce livre consiste à parler d'un scandale d'état qui devrait faire beaucoup plus de bruit étant donné les sommes d'argent détournées. Vincent CROUZET prend le dossier sous l'angle de l'ancien baroudeur réveillé par un de ses contact, un homme clef dans l'opération URAMIN. Toutefois, j'aurais préféré un récit dans l'ordre chronologique, je pense que l'impact aurait été plus fort. En effet, chaque chapitre change d'année et le mélange apporte un peu de confusion dans l'esprit du lecteur.

On sent également de nombreux non dits. Sinon, c'est un livre courageux, qui doit déranger pas mal de monde.
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Retex

Un super roman entre espionnage et suspense.



Retex : Retour d’expérience – rapport de fin de mission



D’un côté nous allons suivre Laure, espionne en mission avec Serge en terrain Afghan, Laure est enlevée et aucune trace de Serge. Michel Montserrat déploie alors un commando afin de libérer Laure. Mais même après se sauvetage Laure se mure dans le silence. Montserrat va alors l’envoyer en Provence pour gérer un site de la DGSE.



Le roman se situe en grosse partie de nos jours, Montserrat rejoint Laure en espérant qu’elle lui livre sont retour d’expérience et sur le mois de mai 2011 lorsque Laure et Serge étaient en Afghanistan. Se situe entre ces deux histoires celles de coéquipiers, celles-ci font office d’atmosphère et place bien le lecteur dans le contexte des missions et de ce qui s’y passe.



Le roman est poignant et ne laisse pas indifférents mais les 570 pages sont dures à lire, pas à cause de la plume ou de l’histoire mais il y a beaucoup trop de détails techniques et de jargon militaire à mon gout. J’ai dû couper ma lecture avec un autre roman car il m’était impossible de ne lire que celui-là tellement les informations sont dense.
Lien : https://mamantulisquoi.wordp..
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Retex

Les jeux du pouvoir et du secret



Le roman d’espionnage est vivant ! Après l’excellent « Nous étions une frontière », j’ai l’honneur et le plaisir de vous présenter le non moins excellent « Retex ».



Retex, ça veut dire Retour d’Expérience. Dans le monde secret de l’espionnage, c’est comme ça qu’on qualifie le débriefing d’un agent de retour de mission. Sauf que là, le Retex n’a pas lieu parce que Laure ne parle pas de ce qui s’est passé lors de sa mission avec Serge, mission dont elle est rentrée seule et uniquement parce que son patron a monté une équipe pour aller récupérer son agente prisonnière des talibans.



Alors, Montserrat, le chef du Service Action décide d’envoyer Laure gérer la sécurité du site de la DGSE du plateau d’Albion. L’action démarre et s’achève le jour où Montserrat décide de rejoindre Laure sur le plateau pour une ultime confrontation pour tenter d’obtenir son Retex.



Vincent Crouzet navigue, très très habilement et intelligemment il faut le dire, entre les scènes se déroulant sur le plateau, celles concernant les missions du Service Action parmi lesquelles celles de Laure ou celles auxquelles ont participé les proches coéquipiers et partenaires de Laure, les manigances de coulisse dans les couloirs de la DGSE ou des cabinets ministériels.



Outre l’imbrication de toutes les scènes les unes avec les autres, de toutes les situations, nationales et internationales entre elles, du savant mélange entre grande et petites histoires, Vincent Crouzet prend le temps sur plus de 500 pages (durant lesquelles on ne s’ennuie jamais) pour s’attacher aux personnages. On est évidemment tenté, et on cède à cette tentation, de détester ces personnages troubles, qui s’adonnent à des actes violents, sanguinaires, contre nature ou immoraux, mais ces personnages sont on ne peut plus humains, confrontés à leurs peurs, à leurs contradictions, à leurs haines, à leurs empathies envers leurs consoeurs et confrères, à leurs obligations, à leurs choix…

« Retex » est aussi un livre qui parle des effets et des conséquences des actes des individus, certes asservis à des décisions qui leur sont imposées par une hiérarchie, qui sont dictées par des considérations géopolitiques plus qu’humaines, des notions d’intérêts étatiques en lieu et place de ceux des individus concernés.



Le pouvoir du secret et le secret du pouvoir sont les fils rouges de ces histoires qui s’imbriquent pour former un tout dense mais d’une cohérence totale.



Vincent Crouzet distille dans son récit un style fait de digressions psychologiques, de considérations qui ne sont pas bassement matériels par des personnages plus profonds qu’il n’y parait et qui ne se résument pas à leurs actes, de scènes d’actions également qui n’ont rien à envier à ses passages plus « contemplatifs ».
Lien : https://wp.me/p2X8E2-UH
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Retex

Voilà un roman très actuel. Un scénario imaginé quelques années avant pourtant… Mais tristement vrai par rapport au mouvement djihadiste, à la tension présente, à l’espionnage en cours.



RETEX signifie le retour d’expérience. Ici, c’est celui de Laura, agent action de la DGSE qui revient d’une mission dans les montagnes afghanes après avoir été portée disparue puis finalement récupérée.

Totalement bouleversée par ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a subi, ce qu’elle a fait ou vu, Laura est incapable de s’exprimer sur sa mission là-bas. Incapable de mettre des mots et d’aider la DGSE à boucler les missions en cours. 
C’est son supérieur, Michel, qui va s’occuper d’elle pour tenter de lui faire « retrouver » toute sa mémoire. Il lui offre une ultime chance en la renvoyant sur le terrain pour espérer débloquer sa parole et que le RETEX s’anime enfin.



Voilà un roman bien dense. Autant par le nombre de pages que par l’écriture de l’auteur. 
Vincent Crouzet sait de quoi il parle. Il sait où il va, il sait quoi dire et ne prend pas de pincette avec les mots choisis. On découvre avec effroi ce que l’on ne veut pas savoir : cette barbarie humaine face à cette guerre. Ce roman a suspense est également réel et se veut annonciateur et dénonciateur de tout ce qu’il se passe en France, à la DGSE et là-bas, dans ces pays en crise.
J’ai eu, par moments, un peu de mal à rester concentrée tant l’écriture est abondante, travaillée et révélatrice. Ce n’est pas un livre qui se lit facilement. Il faut prendre le temps pour que l’esprit de l’espionnage vous capture et vous embarque dans ses secrets.

Dans ce livre, le réel vous happe tant que l’intérêt porté est différent des livres qui « évadent l’esprit ». Mais cette réalité à lire est très sensitive ! Elle procure une impression d’étouffement et de clairvoyance en même temps. Cette atmosphère met du temps à s’installer, malgré des passages assez sombres, choquants et marquants dès les premières pages, mais dès sa mise en place, elle s’étend pour peindre les lignes. La lecture devient alors haletante et le silence s’installe autour de vous tant les mots de Vincent Couzet captivent.



Merci beaucoup à LP Conseils et Le Passeur éditeur pour cette découverte et désormais avoir pu vous livrer "Mon Retex" sur cette histoire.
Voilà un livre dont je n’aurai surement pas retenu en librairie sans cet envoi et quel dommage, car je serais passée à côté de la plume criante de vérité, riche et forte de Vincent Crouzet !



Un petit plus : Si vous connaissez la série « Le bureau des légendes » et qu’elle vous a conquis, alors vous deviendrez vite accro à ce roman ! L’atmosphère est similaire.



Si je le conseille ? Oui mais pas à tout le monde. Il faut déjà avoir un intérêt pour ce type d’espionnage et connaître quelques notions sur ce chaos, cette guerre et ces échanges entre la France et les pays concernés. Sinon, cette lecture peut vite être lente et vous passerez à côté.

Mais si les secrets de le DSGE, les stratagèmes mis en place et la manipulation de l’humain vous intriguent, alors foncez, vous ne le regretterez pas une seconde !
Lien : https://sanshistoire.wixsite..
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Radioactif

Un panier de crabes, un nid de vipères, une histoire qui mêle politique et affaires économiques, de gros sous sont en jeux. Compliqué et tendu. Certains pourraient s'y perdre.



Affaire Areva, corruption, perte de beaucoup d'argent pour le contribuable français.
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Mad l'africain

Mad l’Africain est une série de nouvelles mettant en scène Mad Froggy, un jeune français voulant s’africaniser. Mais la déclamation est-elle suffisante pour se considérer Africain ? Le fait de vivre en Afrique, de consommer et de cohabiter avec des africains fait-il de nous un africain ? Telles sont les questions auxquelles Vincent Crouzet confronte son héros dans une société sud-africaine ou la mémoire de l’Apartheid demeure très présente et surtout sensible.

A travers 6 nouvelles qui s’emboitent et s’enchainent majestueusement, l’auteur nous présente les périples de « Mike Alpha Delta », conducteur du taxi collectif Rikki, qui sera autant l’objet de ses malheurs que de son bonheur. Excepté son travail de gardien-jardinier qu’il exerce sans encombre, Mad est un véritable cauchemar pour le Captain Zwayne qui le pourchasse, non sans peines, pour ses multiples infractions au code de la route. Mais finira par avoir, momentanément, sa revanche lors de son arrestation en tant que suspect de l’assassinat de deux prostituées dont il aura été le dernier témoin.

Outre ce déboire, Mad Froggy, dans sa volonté, d’épouser l’Afrique, sera envoyé par la médium Nomuula sur le lieu de mémoire qu’est Robben Island qui avait servi à encager les prisonniers du régime de l’apartheid. Il y passera une nuit glaciale et inoubliable dans la cellule du prisonnier 466/64 : Nelson Mandela. Notre héros, tout comme Ben Du Toit (Une Saison Blanche et Sèche, André Brink), réussira à arracher l’émigré zimbabwéen Anopa et toute sa famille des griffes du gang Vato Sloko, à Khayelitsha, le plus grand township d’Afrique du Sud. Enfin, il accompagnera Sarie, une femme afrikaner, à son domicile familial qu’elle avait fui car n’approuvant par les actes racistes et criminels de son père et de ses frères à l’égard des Nègres ou Kaffirs durant l’Apartheid. Cette haine mêlée à de la mélancolie et du regret est toujours vivace lorsqu’elle les retrouve 27 années plus tard, dans une Afrique du Sud libérée … L’auteur dénonce enfin le braquage des rhinocéros blancs qui sont actuellement menacés et remontre la place des vuvuzelas dans la culture Sud-africaine.

A travers ces nouvelles qui braconnent aux frontières d’autres genres notamment le polar et le roman historique, Vincent Crouzet, par la magie de l’écriture, réussit à nous transporter dans une Afrique du Sud qui étincelle par la beauté des montagnes, ses vuvuzelas mais ou se cotoie aussi magie et réalité.

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Radioactif

Voici un livre que j'ai trouvé plaisant, non pour son côté "thriller" clamé par sa couverture (une revendication un peu usurpée, il faut bien le dire) mais pour l'histoire du héros, le colonel Michel Montserrat, mis au placard de la DGSE dans un archipel inhabité de l'océan indien. Presque malgré lui, il reprend du service dans une complexe histoire de corruption impliquant des mines d'uranium et des milliards de dollars, et remontant jusqu'aux sommets de l’État. On pourrait parler d'un James Bond à la française, l'action en moins et un peu de vulgarité en plus (c'est bien un livre écrit par un homme !). Le héros s'attire les grâces de presque toutes les femmes qu'il croise (même celles qui affichent une préférence pour les personnes du même sexe !) et finit par triompher de toutes les adversités, au service secret de ... la France ! En résumé, un bon divertissement pour ceux qui ne cherchent pas l'action à tout prix avec le plus d'un certain réalisme (cela reste un roman), les déboires du fleuron français du nucléaire dans l'affaire UraMin.
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Radioactif

Il y a des coïncidences qui sont amusantes. Un livre d’espionnage avec comme sujet principal un scandale d’État autour de l’uranium qui est sorti au moment de l’emballement de l’affaire Uramin qui a fortement secoué Areva. Il est donc utile de préciser (ou pas) que toutes ressemblances avec quelques personnes existantes sont fortuites (ou pas).



Tout commence avec un ancien espion, Michel Montserrat qui répond à l’appel d’un ami. Ce dernier lui demande de le rejoindre à Londres dans les plus brefs délais. Cet ami, Guillaume de Rouvroy, sert juste d’intermédiaire pour le mettre en contact avec Radjah, trafiquant de haut vol.

Suite à cette rencontre l’ancien espion reprend du service en étant plongé dans une affaire mêlant États, Services secret et rétro commissions…



« Radioactif » est un roman qui nous happe dès le début, même si une certaine complexité apparait au lancement du récit. En effet, les rouages de ce récit n’étant pas familiers, il faut s’y retrouver, mais une fois que les personnages sont situés et l’affaire comprise on prend un grand plaisir à suivre cette affaire.

Il est très plaisant de se retrouver plongé au milieu de cet imbroglio dans lequel se retrouvent des hommes d’affaires, des hommes d’État, des services de renseignements, des mafieux et ceci en nous emmenant en Afrique, dans des paradis fiscaux.



Les personnages peuplant ce roman apparaissent crédibles, manipulateurs, fourbes, et menteurs, et ce quelques soit le coté auxquels ils appartiennent. Une mention spéciale pour le Radjah qui est un intrigant formidable mais redoutable. L’ensemble de ces protagonistes sont en fait tout simplement humains et réalistes, et je l’écrivais en préambule, la ressemblance avec certain de nos politiques est assez frappante voir troublante… cette histoire n’est-elle vraiment que fiction ? Apriori pas vraiment…



Pour finir, j’ai passé un très agréable moment avec cet auteur et ce roman, et cela fait du bien de trouver de l’espionnage dans la littérature noire, car ce genre se fait de plus en plus rare.
Lien : http://polar.zonelivre.fr/vi..
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