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3.77/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1966
Biographie :

Né à Tours et vivant aujourd’hui à Marseille, Vincent Desombre, 45 ans, est réalisateur sur des documentaires et des magazines télé. Passionné par l’Histoire et par les histoires racontées par les grands romanciers classiques, il publie avec Maudite soit-elle son premier thriller, sous le signe du suspense et de l’émotion. Il travaille aujourd’hui sur l’écriture de son deuxième roma

Source : http://provence-alpes.france3.fr
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
C’était le cimetière miséreux d’un pays miséreux. Un pays de sépultures en ciment, noircies par les mousses et le temps qui passe. Un pays de croix rouillées, de noms effacés, de morts oubliés.
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Elle alluma la télévision. Les informations commençaient. Le présentateur annonça les titres :
– Une nouvelle personne âgée sauvagement tuée dans le sud de la France, la dixième depuis le début de l’année. Incertitude concernant la libération des otages au Liban. Grève à la télévision. Vive émotion après la mort de Coluche, son corps a été rapatrié sur Paris…
Nathalie n’en croyait pas ses oreilles : Coluche ne venait qu’en quatrième position ! Coluche, quand même !
– Torturé et brûlé vif pour lui dérober ses économies. Un nouveau fait divers révoltant et inquiétant, un de plus, et celui-ci est particulièrement barbare. Maurice Picon, un paisible retraité, a été assassiné sauvagement dans sa maison de Cassis, dans les Bouches-du-Rhône. Après la série sanglante des vieilles dames tuées à Paris, on est en droit de se demander si le phénomène ne s’étend pas à la France…
– Allez, c’est ça, foutez donc les pétoches au bon peuple ! Il vous le rendra dans les urnes ! Tous des cons, ces journalistes. T’es d’accord, le chat ?
Haydn, bien calé sur les genoux de sa maîtresse, ronronnait.
– Maurice Picon, soixante-seize ans, habitait cette jolie maison des hauteurs de Cassis. Ses voisins décrivent un homme discret, toujours d’une grande amabilité…
À ce moment, le visage de la victime apparut à l’écran. Une simple photo d’identité qui montrait un homme âgé, aux traits fins et au regard félin. Nathalie porta ses mains à sa bouche.
– Oh, mon Dieu !
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– Excusez-moi, mademoiselle. Votre cigarette, s’il vous plaît : nous allons atterrir.
Toujours sans lui adresser le moindre regard, Nathalie écrasa son mégot dans le cendrier de l’accoudoir.
– Mademoiselle ? insista l’hôtesse.
Nathalie la fixa alors de ses grands yeux noirs. Un rictus énervé agitait son visage.
– Quoi encore ?
– Votre ceinture, s’il vous plaît Mademoiselle, termina l’hôtesse sans se départir de son large sourire.
Nathalie lui répondit par un sourire forcé et boucla sa ceinture. L’hôtesse s’éloigna et elle put enfin reprendre la lecture de son journal. Un accident stupide. Michel Colucci s’était tué en percutant à pleine vitesse un camion. Coluche motard ? Fan de vitesse ? L’article rappelait qu’il avait battu le record du monde à moto de vitesse du kilomètre lancé : 252 kilomètres à l’heure. Elle n’en avait jamais entendu parler. Malgré cela, l’accident lui semblait louche et elle se demandait s’il n’y avait pas un complot derrière tout ça. Libé n’évoquait même pas cette possibilité et ce silence lui parut suspect. Le comique dérangeait. Sa mort arrangeait trop de monde. Sa candidature aux élections de 1981, les Restos du cœur… Étrange, non ? Songeuse, elle replia le journal et le glissa dans son sac.
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Sous la fenêtre, des jeunes passèrent en riant dans la rue. L’homme éteignit le téléviseur et tendit l’oreille. Il attendit un certain moment dans le noir. Les rires s’éloignèrent. Le silence de la nuit emplit de nouveau la maison. Il alluma la lampe sur le guéridon. La pièce s’éclaira. Partout, des papiers, des livres, des coussins jonchaient le sol. Du pas traînant des vieillards, il traversa la pièce jusqu’à la cheminée et se saisit du tisonnier. Puis il revint sur ses pas et s’arrêta devant l’autre homme, celui qui semblait dormir dans le fauteuil. Il n’avait toujours pas bougé. Sa tête était renversée vers l’avant, les bras ballants.
Il resta bien une bonne minute à l’observer. Sa main tremblait. Il leva alors le tisonnier et enfonça sa pointe dans les côtes du dormeur. L’autre ne réagit pas. Pas un souffle de vie ne s’échappait de son corps. Il recommença, avec plus de force cette fois-ci et plus haut, sur la tempe. La tête bascula en arrière, comme un poids mort.
Mort était le mot.
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Au fond de l’avion, Nathalie, absorbée par la lecture de Libération, tira une taffe de sa Gauloise et en expira longuement la fumée. En couverture, une photo en noir et blanc prenait toute la page. Coluche, en chemise à fleurs, l’air grave, presque perdu, se tenait la tête. Et un titre : « C’est un mec, y meurt… » Coluche était mort ! Le comique s’était tué la veille en moto sur une petite route du sud de la France. Il avait quarante ans. Presque comme elle… Elle en avait quarante-deux.
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Nathalie alluma la télévision. Les informations commençaient.
- Torturé et brûlé vif pour lui dérober ses économies. Maurice Picon, un paisible retraité, a été assassiné sauvagement dans sa maison de Cassis, dans les Bouches-du-Rhône.
À ce moment, le visage de la victime apparut à l'écran. Une simple photo d'identité qui montrait un homme âgé, aux traits fins et au regard félin. Nathalie porta ses mains à sa bouche.
- Oh, mon Dieu !
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Le son était coupé. Les images défilaient en silence. Une route sinueuse. Des badauds et des gendarmes. Une moto couchée sous les roues d’un camion. Une tache d’huile s’échappant du moteur. Plus loin, un homme sanglotait, le visage enfoncé dans ses mains. Un gendarme tendait un casque de moto à la caméra. Il y avait un autocollant Europe 1 sur le côté droit. Gros plan : une plaie béante fendait le casque.
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Debout dans le silence de la nuit, l’homme regardait les informations télévisées. Ses yeux passaient furtivement de l’écran à la fenêtre. Comme s’il redoutait une arrivée inopportune. À côté de lui, un autre homme, recroquevillé dans son fauteuil, semblait dormir. La pièce était seulement éclairée par la lumière bleutée et scintillante du téléviseur.
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Avant de sortir, il se retourna une dernière fois. Le corps, arrosé du liquide, luisait. Il sortit alors une boîte d’allumettes et en craqua une. La flamme scintilla dans ses yeux. Des petits yeux perçants. Il lâcha l’allumette. Le liquide s’embrasa immédiatement. En moins de deux secondes, les flammes attaquèrent le cadavre.
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Déjà, l’horrible odeur de chair grillée envahissait la pièce. Un sourire affreux illumina son visage. Il prit son index, difforme et couvert de plaies, et le porta à sa bouche. Alors il le suça avec avidité, à la manière des enfants affamés qui tètent le sein de leur mère.
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