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Critiques de Vincent Duluc (86)
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Kornelia

Dans ce court récit, Vincent Duluc, journaliste à L'Equipe, raconte la fascination qu'exerçait sur lui Kornelia Ender, jeune nageuse Est-Allemande multi-médaillée lors des Jeux Olympiques de 1972 et 1976. Il raconte également comment, plusieurs décennies plus tard, il l'a recherchée alors qu'elle était devenue kiné (et grand-mère), et comment il a mené sa propre enquête sur l'éventuel dopage de son idole.



Même si j'ai toujours un peu de mal avec le style de Duluc, j'ai bien aimé ses confidences sur une époque révolue ; une époque où on se levait au coeur de la nuit pour suivre la retransmission d'une compétition sportive sur la télé familiale à l'image tremblotante, et où l'on attendait avec fébrilité le journal du surlendemain pour y découper la photo un peu floue de son athlète préféré. J'ai aimé aussi sa touchante pudeur adolescente lorsqu'il évoque le maillot de bain transparent de la belle nageuse, sa blondeur chlorée, ses épaules puissantes, et tous les fantasmes qu'elle véhiculait alors -d'autant qu'elle était déjà fiancée à un autre champion.

Mais il est également question de sport, de compétition et même de rivalité Est-Ouest, et forcément de politique et de dopage. Une légère "Ostalgie" imprègne le livre, qui raconte un petit pays qui n'existe plus, mais dont certains de ses habitants ont fait rêver la planète entière. J'ai été sensible à cet aspect de l'histoire, et à la sincérité de l'auteur qui reste dans l'ombre de son sujet ; j'y ai trouvé un petit air du "Virgin suicides" de Jeffrey Eugenides, notamment dans la façon envoûtée de préserver le mystère Kornelia Ender.



Mais même s'il est plaisant, ce récit reste dispensable. Il est surtout une délicieuse petite madeleine pour les amateurs de natation et/ou les nostalgiques des années '70. Et ce n'est déjà pas si mal.
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Un printemps 76

Regard plein de tendresse d'un môme qui rêvait d'ailleurs et qui trouva certainement sa voie en suivant cette formidable équipe qui devint l'idole d'un pays. On plonge bien évidemment dans ce récit avec nostalgie (je suis de la même époque que V. Duluc), son texte nous ramène à nos propres souvenirs, ou les exploits de ces verts mettait en joie l'ado que j'était, qui s'évadait par la petite lucarne ou la radio (planqué sous les couvertures) lorsqu'on nous privait de télé. Que d'émotions, que de noms reviennent à la surface, les chevauchées fantastiques Oswaldo Piazza, les arrêts déterminants d'Ivan Curkovic, les gestes techniques de Larqué, de Rocheteau. Puis comme toutes les belles histoires, le temps passant, on s’attriste de découvrir que la vie n'étant pas toujours rose, qu'une caisse noire et un président Rocher paternaliste allait abimée cette belle image. Duluc raconte son adolescence, on a l'impression par instant que le journaliste talentueux qu'il est devenu analyse ce phénomène, oubliant le garçon plein de rêves suscitée par cette équipe légendaire. Cela dit, « Un printemps 76 » se lit avec un évident plaisir.
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Un printemps 76

Petite énigme (réservée aux fans de foot, quand même) : que signifie ce code : ta-ta-tatata-tatatata-tata ? Réponse en fin de billet.

Vincent Duluc, journaliste à l'Equipe, relate le printemps 76 de l'AS Saint-Etienne, qui disputait cette saison-là la finale de la Ligue des Champions (avec les fameux poteaux carrés). Duluc avait alors 13 ans, et il raconte le spleen adolescent dans une petite ville de province, où on passe son temps à ré-écouter la même chanson enregistrée à la radio en rêvant aux plus belles filles du collège, où on fait croire aux parents qu'on bosse dur sa Géo, et où on vibre en fonction des résultats des Verts, en attendant de devenir adulte, pour pouvoir enfin quitter cette vie-là.



Même si j'ai toujours un problème avec le style de Duluc (trop dense à mon goût), j'ai bien aimé le petit parfum de nostalgie qui imprègne ce récit. Surtout, la sincérité de l'auteur m'a touchée : "Tout était simple, au fond, on préférait écouter Gérard Lenorman avec une fille que Patti Smith tout seul." -ça alors, c'est bien la première fois que je lis un aveu pareil !

Mais outre l'aspect autobiographique finalement assez réduit, Duluc ravive essentiellement un contexte : celui d'une ville ouvrière en déclin qui s'enorgueillit d'avoir la meilleure équipe de foot de France. Et il raconte l'histoire du Club et du stade, il dresse le portrait des joueurs, entraineur et président mythiques, il rappelle ce qu'était alors le métier de journaliste sportif. Ce faisant, il il décrit toute une époque révolue, plus artisanale et plus authentique, où le bling-bling était réservé aux chanteuses de bal en robe lamée.

Pour les purs amateurs de football et des Verts, l'auteur parsème son récit d'anecdotes qui devraient les ravir. Pour les moins amateurs (dont je suis), la lecture reste vraiment plaisante grâce à l'humour, et surtout la tendresse avec laquelle Duluc convoque ses souvenirs et retrace l'histoire d'une passion.



C'est donc un petit bouquin vraiment sympa, en mesure de procurer un chouette moment de lecture, que l'on soit fan ou pas de Rocheteau.

Et la réponse est : "Qui-c'est-les plus forts-évidemment-les Verts !"
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Dictionnaire amoureux de la Coupe du monde

Journaliste sportif et leader de la rubrique football de L'Équipe, l'auteur connaît bien son sujet : il aura couvert cette année sa dixième coupe du monde de football.



Le bouquin est sorti trop tôt pour traiter de la récente actualité qatari, mais cela n'interdit en rien de le lire, ou de le parcourir, avec intérêt.



Comme dans les autres ouvrages de cette collection, on passe souvent du coq à l'âne, mais ils sont ici toujours habillés d'un maillot de foot.



La plume de V. Duluc démontre une parfaite maîtrise du sujet. On n'en attendait pas moins...



Elle est souvent acérée, parfois vitriolée. L'humour n'est pas absent. Mais elle dévoile surtout un grand fond d'humanité. Il les aime ses footeux, notre auteur !



Une Coupe du monde de foot juste avant Noël, cela justifie pleinement, s'il en est besoin, qu'on offre ce bouquin à un proche amateur de sport. Il le lira avec plaisir.
Lien : http://michelgiraud.unblog.f..
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Kornelia

Un amour de nageuse



Kornelia Ender a été quadruple championne olympique de natation en 1976 et le fantasme de Vincent Duluc, qui revient sur cette époque particulière.



Après nous avoir rappelé la carrière de George Best, le cinquième Beatles, puis nous avoir remis en mémoire l’épopée des Verts de Saint-Étienne dans Un printemps 76, Vincent Duluc poursuit l’exploration de sa jeunesse en délaissant son cher football pour revenir sur son idole des années soixante-dix, une sirène blonde émergeant de la piscine olympique de Montréal: Kornelia Ender.

Si ce nom ne vous dit rien, après tout qu’importe. Car au-delà de la biographie de la championne, c’est toute une époque et tout un système que l’auteur nous raconte. Grâce à lui, on va éviter le travers de beaucoup de procès portant sur une époque passée, c’est-à-dire porter un jugement avec les yeux d’aujourd’hui sur les dangereuses dérives « d’un pays qui manipulait ses athlètes au nom de la victoire socialiste. »



((photo))



L’une des meilleures plumes de L’Équipe commmence son récit par la relation du voyage qu’il a effectué à Schornsheim où Kornelia Ender-Grummt est aujourd’hui kinésithérapeute. Dans cette petite ville de Rhénanie-Palatinat, il espère croiser l’ex-championne, lui dire toute son admiration. Mais il craint tout autant la rencontre avec cette sexagénaire qui, selon toute vraisemblance, ne correspondra plus en rien avec l’athlète qui a enflammé son cœur d’adolescent (l’auteur avait quatorze ans lors des J.O. de Montréal. Et renonce finalement à son projet pour ne garder en mémoire que les images du triomphe de la belle allemande.

Nous voici donc au commencement, du côté de Halle, en République démocratique allemande. La fille d’un colonel et d’une infirmière est reprérée par les services de détection mis en place dans tout le pays et commence à accumuler les performances alors qu’elle n’a pas encore douze ans. Aussi est-elle la plus jeune athlète sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Munich en 1972 où elle ne fera pas de la figuration puisqu’elle reviendra de Bavière avec trois médailles d'argent (200 mètres, relais 4 fois 100 mètres et 4 fois 100 mètres quatre nages).

Mais Kornelia frappe l’imagination du narrateur en 1973, lors des premiers Championnats du monde de natation organisés à Belgrade. Ce ne sont pas tant les quatre médaille sd’or qui le subjuguent, mais le maillot de bain de Kornelia qui laisse entrevoir un corps parfaitement sculpté.

Il n’en faut pas davantage pour qu’on poster vienne égayer sa chambre au côté de ceux des footballeurs et pour qu’il se réveille en pleine nuit pour assiter au triomphe de «sa» nageuse à Montréal: l’or au 100m nage libre, au 200m nage libre, au 100m papillon et au 4 x 100m 4 nages. Elle ne devra s’avouer battue que dans le 4 x 100m nage libre, décrochant l’argent derrière les rivales américaines.

En parlant de rivalité, les pages consacrées à Shirley Babashoff, la Californienne qui ne parviendra jamais à battre l’Allemande – sauf en relais – sont édifiantes. Elles montrent la guerre que se livraient alors, au sortir de la Guerre froide, l’est et l’ouest. On comprend très vite qu’il ne s’agit pas de dénoncer un dopage que l’on soupçonne, mais de trouver les moyens de faire encore mieux. En rappelant que Kornelia a davantage été victime que participante de ce système, l’auteur ne tente pas seulement de continuer à vivre son rêve, mais réussit à nous convaincre de la bonne foi de cette étoile filante. Sans «Ostalgie» comme disent les Alllemands qui regrettent la RDA, mais avec les yeux de l’admirateur inconditionnel qu’il fût et demeure.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Le cinquième Beatles

Contrairement à ce que les allergiques au sport( dont j'en connais un certain nombre dans mon entourage) aurait tendance à le penser, on peut lire l'équipe et aimer la littérature et surtout trouver que certains journalistes possèdent une plume que certains romanciers pourraient leur envier..



C'est notamment le cas de Vincent Duluc, un journaliste du quotidien sportif dont je suis particulièrement les écrits et pas seulement car il suit depuis plusieurs années tous les matches de mon équipe locale, l'Olympique Lyonnais.



Il faut dire que le type, dont la chevelure abondante pourrait me rendre jaloux- on le voit aussi palabrer dans certains débats sportifs télévisés, notamment sur... l'équipe 21 :o)- possède un sens de la formule et un style vraiment singulier qui a tendance à accroitre le plaisir du lecteur déjà satisfait lorsque son équipe de coeur a gagné un match....



Autrement dit, rien d'étonnant à ce que l'homme ait voulu sortir un peu du carcan journalistique et des comptes rendus du match pour se lancer dans l'écriture littéraire avec ce premier essai particulièrement remarqué et remarquable- "le cinquième beatles"- chez Stock- qui relate avec une beau lyrisme et pas mal d'ironie l'incroyable vie du footballeur de Manchester United, George Best.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Carole & Clark

Si Clark Gable reste l'archétype séducteur type d'Hollywood: viril, robuste, rassurant et protecteur comme le Rett Butler qu'il incarnait dans 'Autant en emporte le vent,' on ignorait sa part moins glamour, par exemple qu'il portait un dentier à même pas 40 ans , qu'il était tellement obsédé de la propreté qu'il se lavait 5 fois par jours ou qu'il aimait se fixer les oreilles avec de la pate adhésive.



Cela- entre autres choses - on l'apprend dans le Carole & Clark que Vincent Duluc, notre plus belle plume de l'équipe dont on dévore chaque nouvelle publication littéraire qui revient sur la destinée incroyablement romesque et tragique qui a unit un des couples Clark Gable et Carole Lombard.



Quelques années après leur premier rencontre, Clark Gable va tomber fou d'amour de cette actrice un peu garçon manqué, à l’humour incisif et quelque peu débridée, reine de la comédie américaine, qui ajoutait à sa beauté matinée d'un air de garcon manqué, un humour cinglant et une fantaisie débridée



. Ils se sont aimé, ils se sont marié, ils ont été heureux, incarnant le couple idéal aux yeux du monde entier, mais la mort prématurée de Carole Lombard en 1942, à 34 ans, dans un accident d’avion, a fait basculer leur histoire dans la tragédie. Clark Gable ne s'en remettra jamais vraiment, malgré deux marriages qu'il regrettera, se noirera dans l'alcool et ne quittera jamais le ranch qu’ils partageaient dans la vallée de Los Angeles et à sa mort, en 1960, il sera enterré à ses côtés.



Tout ceci, Vincent Duluc, qui évite soigneusement la biographie romancée lisse et convenue, le raconte avec beaucoup d'humour et un sens de ma formule qui tue et un talent évident pour croquer l'anecdote méconnue et souvent cinglante.



Surtout, malgré les frasques et les paillettes, Vincent Duluc nous montre l'envers du décor, gratte sous le vernis des deux stars américaines et réussit à capter mine de rien leur faille et leurs félures intimes.



Une folle love story, déchirante et passionnante qui resuscite de jolie manière un âge d'or hollywoodien bien révolu!




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Kornelia

Contrairement à ce que les allergiques au sport auraient tendance à le penser, on peut lire le journal "l'équipe " et aimer la littérature dans un seul et même élan, et surtout trouver que certains journalistes possèdent une plume que certains romanciers pourraient bien leur envier..



C'est notamment le cas de Vincent Duluc, un journaliste du quotidien sportif qui possède un sens de la formule et un style vraiment singulier qui auraient largement tendance à accroitre le plaisir du lecteur déjà satisfait lorsque son équipe de coeur a gagné un match....



Plusieurs années après un premier essai particulièrement remarqué et remarquable- "le cinquième beatles"- qui relatait avec une beau lyrisme et pas mal d'ironie l'incroyable vie du footballeur anglais George Best- puis Un Printemps 76 .une chronique nostalgique et tendre sur une période révoluel’épopée des Verts jusqu’à Glasgow, Vincent Duluc en termine avec ce qu'il définit lui même comme « une trilogie très personnelle » avec son troisième roman, Kornelia qui montre que ce ,passionné de football est aussi un passionné de sport, en général.



Le déclic de ce troisième volet réside dans une photo exhumée d’un carton dans le grenier familial de Kornelia Ender, nageuse est-allemande, quadruple médaillée d’or aux JO de Montréal, – encore lors de cette fameuse année 1976 –.



duluc



Un cliché a priori anodin qui permet pourtant à Vincent de tirer (à nouveau les souvenirs personnels et ceux liés à cette championne à la destinée incroyable que le temps avait un peu oublié surtout quand cette année là, 1976 votre humble serviteur poussait son premier cri et qu'on ne s'interessait pas encore aux joies du sport.



Vincent Duluc, lui avait déjà 14 ans et , n'avait d'yeux que pour Kornelia. quadruple médaillée d'or cet été-là et repart ainsi sur les traces de l'objet de son adulation d'époque, plongeant ( c'est le cas de le dire) dans les remous de l’Histoire, celle de la guerre froide et du mur de Berlin. Toute la vie de l'athlète sera ainsi contrôlée et épiée, par le régime communiste jusqu'à la chute du mur bien des années plus tard.



. En allant sur les traces de la nageuse, Vincent Duluc part aussi à l'assaut de sa propre jeunesse sans trop de nostalgie mais avec une pointe de mélancolie déjà présente dans un printemps 76 .



Plus intime encore et plus sensuel ( forcément la natation offre plus a priori d'émois charnels que le foot), Kornelia est un récit passionnant et inattendu mélangeant histoire politique, récit sportif, et initiation personnel...



Décidement, ce Duluc et sa plume sensible et pertinente s'affirme de plus en plus comme un grand écrivain.
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Le cinquième Beatles

Tout d’abord merci à Babelio et aux éditions Stock pour ce livre reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique .

Le cinquième Beatles c’est Georges Best , footballeur Irlandais de l’équipe de Manchester de 63 à 74 , un vrai génie du football mais aussi un homme qui dans ses excès d’alcool et de sexe a bâti une légende très Rock and Roll dans le football préfigurant ainsi les vedettes actuelles dont l’image est bien artificielle. Par contre chez lui pas de calcul , une carrière menée à fond , une insolence , les femmes qui succombaient à l’étrange beauté de cet ange-démon et enfin l’alcool son seul compagnon qui finira par l’achever .

Cette biographie qui est un roman ( c’est écrit sur la page de garde ) c’est aussi le roman d’une époque ou les repères étaient en train de changer , un parfum de liberté , d’insouciance , une chanson des Beatles et notre monde découvrait par sa jeunesse une révolte qui était surtout une formidable envie de vivre .

Vincent Duluc avec beaucoup d’humour et de tendresse nous décrit la trajectoire de celui que les supporters de Manchester n’oublieront jamais et nous convie à une traversée de ces années de liberté. Vraiment très agréable lecture , à conseiller à tous y compris à ceux qui n’aiment pas le sport.





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Un printemps 76

Après le formidable 5ème Beatle sur la vie et l'oeuvre de George Best, Vincent Duluc, meilleure plume de l'équipe nous livre en cette rentrée de janvier 2016 son second roman, le non moins formidable Un Printemps 76.

Un livre qui part forcément sous de bons auspisses : bien sur qu'elle était formidable cette année 76 - , vous voulez vraiment savoir pourquoi?- et l'est forcément pour les amateurs de foot tant elle a sonné l'apogée de la mythique équipe de Saint-Etienne, les fameux verts avec le non moins célèbre Dominique Rocheteau-- vous savez celui qui a fait l'acteur chez Pialat- en tête de gondole- l'année où elle a atteint la finale de cette compétition qu'on n'appelait pas encore la Ligue des Champions et où l'agent quatari ne coulait pas encore à flot...



Car avant de passer chez l'ennemi lyonnais, Vincent Duluc a âprement défendu le club de la ville où il a passé sa jeunesse et chantait comme des milliers de français : Qui c'est les plus forts, évidemment c'est les Verts" le foot étant pour les stephanois de l'époque, souvent en prise avec des conditions sociales très difficiles un vrai ballon d'oxygène si je peux dire..



Car plus qu'un simple livre sur le football, ce printemps 76 transcende largement le simple livre de souvenirs sur le football pour devenir grâce à la plume pleine d'humour et de sensibilité de Duluc, une chronique nostalgique et tendre sur une période révolue à tous les niveaux. Certes les allergiques au ballon rond risquent quand même de s'ennuyer un peu au fil des pages, mais les autres doivent en revanche se jeter sur ce très beau roman d'un de nos meilleurs écrivains journalistes, dans la droite lignée d'un Antoine Blondin contemporain, un compliment qui ne pourra, je pense, que faire plaisir à tout journaliste de l'Equipe...
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Dictionnaire amoureux de la Coupe du monde

Voici mon retour de lecture sur le Dictionnaire amoureux de la Coupe du monde de Vincent Duluc.

J'aime beaucoup la collection Dictionnaire amoureux de.. Je garde un bon souvenir de celui sur la bétise et je suis ravie d'avoir pu lire celui sur la Coupe du monde. Même si je ne suis pas une fan absolue de football, j'aime bien en regarder et notamment pendant les Coupes du monde masculine. Oui, j'avoue, je n'ai pas encore pris l'habitude de regarder les femmes !

Ce Dictionnaire amoureux de la Coupe du monde (sortit avant la coupe du monde qui s'est déroulée fin 2022) contient à la fois de l’amour, des souvenirs, des admirations et des regrets.

Il est la mémoire de ceux qui s’intéressent au football, et l’attendent tous les 4 ans, comme de ceux qui ne s’y intéressent pas, mais se souviennent être descendus dans la rue.

Parce que la Coupe du monde est ce qu’il restera de ce jeu quand nous aurons oublié tout le reste.

L'auteur est Vincent Duluc, journaliste sportif qui connait bien son sujet, et ça se sent.

C'est, clairement, un amoureux du ballon rond et, à 60 ans, il a de quoi dire sur le football.

Il y a de nombreuses anecdotes, de l'humour, et j'ai trouvé ça très intéressant. Il va à l'essentiel, ne se perd pas en passages inutiles.

Ce Dictionnaire amoureux de la Coupe du monde est une excellente surprise qui a autant plu à mon mari qu'à moi-même.

C'est une très bonne idée de cadeau que je vous recommande et note cinq étoiles :)
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George Best : Twist and Shoot

Très belle adaptation du roman de Vincent DULUC par KRIS ("Notre mère la guerre") sur un destin hors norme que fut celui de George BEST. Footballeur hors norme qui enflamma l' Angleterre et Old Trafford le mythique stade de Manchester United. Personnage complexe qui sombra peu à peu dans l'alcool, les conquêtes féminines et la déraison. Argent, addiction, caractère ombrageux, sa carrière ne fut évidemment pas à la hauteur de son talent inné. Pour ceux qui aime ce sport (pas ce qu'il est devenu mais pour la beauté du jeu savent le nombre de joueurs promis au plus grand avenir et qui finalement se sont perdus, pas préparés et/ou mal entourés. George BEST était au dessus du lot, très nettement, sa vie le plaça très jeune au sommet de son art (à son niveau, cela en était un), mais alors que touts les signaux étaient au vert, la sortie de route n'en fut que plus tragique. DULUC dans son roman et KRIS ici, rendent hommage au joueur disparu en 2005. Le récit est passionnant mettant en lumière grandeur et décadence sans angélisme aucun. George BEST était aussi un spécialiste des "punchlines" qui seraient immédiatement descendus de nos jours.

Au final, un excellent moment sur un destin incroyable, pas besoin d'apprécier le football pour prendre du plaisir à cette excellente BD. Un grand merci aux éditions Delcourt et à Babelio pour ce moment agréable.

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George Best : Twist and Shoot

George Best (1946-2005). Un des plus grands footballeurs de l'histoire, une icône des années 60 au même titre que les Beatles, l'homme de tous les excès (femmes, alcool,...). Et un king des punchlines (exemple : "si j'avais été moche, vous n'auriez jamais entendu parler de Pelé).



Cet album est une adaptation réussie du livre de Vincent Duluc, "le cinquième Beatles". On y suit l'ensemble du parcours de ce joueur unique, de son enfance à Belfast à ses débuts fracassants avec Manchester United, de ses exploits initiaux (avec pour apogée la victoire en coupe d'Europe des clubs champions en 1968) jusqu'à l'inexorable déclin ensuite, miné par un abus d'alcool et une instabilité chronique.



George Best dépasse le cadre du football, et à ce titre, son histoire peut-être lue par chacun, fan de ballon rond ou non.



Je voudrais aussi dire un mot de la splendide couverture, en clin d'oeil à celle de l'album "Abbey road" des Beatles.



Je tiens à remercier Babelio et les éditions Delcourt pour l'envoi de cet album dans le cadre d'une récente opération masse critique.

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George Best : Twist and Shoot

Les Britanniques, surtout les Mancuniens le disent :



Maradona GOOD, Pelé BETTER, George BEST.



Tous ceux qui connaissent un peu le football connaissent au moins de nom, George Best, un génie du ballon rond qui a terrorisé les défenses anglaises quand il jouait sous les couleurs de Manchester United dans les années 60. Vincent Duluc, également journaliste à L'équipe, a écrit un roman sur lui, George Best, le cinquième Beatles qui a été adapté par Kris en bande dessinée sous un autre nom : George Best, Twist and Shoot (référence à leur célèbre tube, Twist and Shout). Les anglais l'ont découvert, pratiquement en même temps que les Beatles. Lui, en football, eux en musique. Ils ont fait vivre l'Angleterre.



Une biographie exaltante sur l'un des plus grands joueurs de football du XXème siècle. Je connaissais son talent mais rien de sa vie personnelle. Le jeune homme timide de 17 ans qui commençait sa carrière voit très vite le succès lui monter à la tête, il enchaîne les verres, les filles et les entrainements. Il se moque souvent de lui-même, tout en se louant, en évoquant ses trois "passions", il en restera ses célèbres citations...



"J'ai arrêté de boire mais seulement quand je dors."



J'ai regretté qu'on se s'intéresse pas plus aux clubs dans lesquels il a joué après Manchester United mais il faut faire un choix et les années sous les couleurs mancuniennes sont les plus importantes de sa carrière.



Les dessins et les couleurs de Kris rendent très bien de l'époque et de l'Angleterre des années 60 (et plus). Une balade sympathique tout en chansons et dribbles pour découvrir un personnage haut en couleurs. On se sent un peu anglais après avoir lu cette biographie en BD.



#NetgalleyFrance

#GeorgeBestTwistandShoot
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George Best : Twist and Shoot

Les footeux nostalgiques vous le diront : Goerge Best est au foot ce que les Beatles furent à la pop : l'incarnation du génie et de la folie des 60's.



Lors de ses funérailles, on a pu lire : "Maradona good ; Pelé better ; George Best."



A 17 ans, le prodige intègre Manchester United. Son coéquipier Bobby Charlton n'a plus esquissé un sourire depuis l'accident d'avion qui coûta la vie à 8 de ses partenaires au retour d'un match de coupe d'Europe.

Ces deux-là, le fêtard et le bosseur, sont incapables de se comprendre dans la vie mais se retrouvent sur un terrain de football et vont écrire ensemble les grandes heures de Manchester.

George Best a été la première popstar du football, un joueur d’une grâce infinie, un génie, une gueule d’ange qui a débarqué dans la nuit en même temps que la minijupe et la pilule. Les penseurs d’alors affirmaient que les Beatles s’occupaient de la musique et George Best de la chorégraphie.



Il est devenu une légende parce qu’il a arrêté le football de haut niveau à vingt-sept ans, dans le désintérêt d’autres sommets, parce que la plupart de ceux qui l’ont vu étaient persuadés qu’il était le plus grand, parce que personne n’a jamais osé, ni avant ni après, vivre et brûler comme lui.George Best, le cinquième Beatles est une histoire d’innocence, de sexe et de rock’n’roll.
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George Best : Twist and Shoot

J’adore le foot, je ne peux m’empêcher de regarder un match qui passe à la télé, j’y ai joué jusqu’à 46 ans (beaucoup de persévérance pour un niveau très moyen), mais il n’y a qu’un seul truc qui me plait dans le foot : le foot ! Le reste, je n’en ai pas grand chose à faire, quand les émissions de télé, privées de droits pour les extraits de matches, diffusent des interviews, des portraits de joueurs, de la peopolisation, ça me gave au plus haut point, et je ne suis pas loin de l’indignation. Alors, cette bande dessinée ne me faisait pas très envie, mais le nom de Kris sur la couverture et surtout le fait qu’elle fasse partie de la sélection du prix “Du vent dans les BD” (prix organisé par quelques médiathèques du Nord Finistère), m’ont fait franchir le cap. Le résultat est sans appel : je me suis bien fait chier.



Le parallèle avec les Beatles, c’est juste un truc trouvé par Vincent Duluc pour tenter de rythmer le récit, mais à part qu'il viennent de milieux populaires et qu’ils sont immergés à la même époque, ça n’a strictement aucun intérêt, c’est presque blasphématoire des les rendre complice (du livre et de George Best). Et je constate que la vie de ce footballeur m'indiffère totalement, le décompte de ses conquêtes, ses sorties nocturnes, un footballeur anglais de surcroît, d’une époque où je ne connaissais pas encore ce sport… En plus il faut supporter son caractère insupportable, que les choses soient claires, ce n’était qu’un con, et franchement, cette biographie m’a bien gavé. Je ne sais pas comment est venu à l’idée à Kris d’adapter le livre de Vincent Duluc, j’espère que ce n’était qu’un accident de parcours Même le travail de Florent Calvez est très honorable, mais il ne sauve pas le livre de l’ennui. Pour mon intérêt pour le travail de Kris, j’aurais préféré ne jamais lire ce livre.
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George Best, le cinquième Beatles

Le 5ème Beatles, c'était George Best, N°11 de l'équipe de Manchester United à la fin des 60's. Un footballeur doté d'un QI de 158 et d'une gueule d'amour. Inimaginable, non ?

Les trois passions de George Best étaient le foot, les femmes et l'alcool, bien qu'il ait avoué un jour : "En 1969, j'ai arrêté l'alcool et les femmes. Cela a été les vingt minutes les plus horribles de ma vie." Car le zigue était en plus très drôle.

Vincent Duluc raconte la vie extraordinaire de ce joueur qui aimantait le ballon et les minettes avec la même grâce, qui aimait les voitures et la mode, qui monnayait ses scoops avec les tabloïds, qui flambait son argent, qui était rongé par la dépression.

Toutefois, Duluc étant journaliste à "L'Equipe", j'ai eu l'impression de lire un article de 200 pages sur George Best -je n'ai pas apprécié le style, mais sa tendresse pour le joueur m'a touchée. Son livre tient plus de l'analyse du personnage (et d'une époque) que de la biographie, ce qui me l'a rendu vraiment plaisant, et même passionnant.

Mais George Best ne pouvait que susciter la passion, non ?
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Le cinquième Beatles

En faisant le pari d'écrire sur Georges Best, Vincent Duluc, figure de proue de l'Equipe, qui excelle aussi bien dans les chroniques sportives que dans les récits de vie, a visé en plein dans le mile.



En quelques pages bien senties, il nous dresse le portrait du Casanova du Manchester United, qui a fait battre le coeur de millions de fans/femmes à travers le monde. Il nous dit tout des frasques du Dom Juan du ballon rond, sans fards, sans ambages, sans contours : ses addictions aux drogues dures et aux drogues plus douces - comme celle de l'amour et du sexe -, ses millions envolés mais non "gaspillés" comme il le dit si bien, dans une Angleterre des seventies, avec en fond sonore, les tubes des Beatles.



Tout en savourant les phrases croustillantes de cet artiste - car on peut réellement parler d'artiste - on ne peut s'empêcher de s'alarmer, de s'exclamer "quel gâchis" devant tant de "je-m'en-footisme", même si au final, on retient de Bestie, une image, celle d'une icône, d'un mythe.



Un vrai bijou, malgré tout, d'humour, que je recommande vivement aux lecteurs de Babelio, amateurs de destin hors du commun. J'ai particulièrement aimé le style cynique à souhait de l'auteur, qui se prête totalement au personnage qu'il décrit, à son train de vie, à sa personnalité, de sorte que l'on serait tentés de confondre les deux protagonistes.



Un livre que je relirai avec plaisir.
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Dictionnaire amoureux de la Coupe du monde

J'aime beaucoup la plume de Vincent Duluc, que ce soit dans l'Équipe ou dans ses romans. Côté foot, voici quelqu'un passionné, pondéré et juste dans ses analyses, avec une vraie réflexion sur ce sport et son évolution. Bercé dans mon enfance par les coupes du monde 1982 et 1986, de la génération Platini donc, je ne pouvais que me régaler avec un tel ouvrage, brossant l'histoire de cet événement sportif majeur. Avant que la l'avide Fifa, peu regardante en matière de droits humains et d'écologie, fasse des choix plus que douteux en matière d'attribution de la compétition (Russie, Qatar,...). Bref...



Ce dictionnaire amoureux nous replonge avec bonheur dans les plus belles pages de la coupe du monde, ses joueurs majeurs (Pelé, Maradona, ...), ses petites histoires, ses aspects plus sombres (Saviez-vous que le capitaine de l'équipe de France 1930 avait fini au service de la Gestapo ?). Cet ouvrage fait évidemment la part belle aux bleus, que ce soit l'équipe mythique de 1982 ou celle ayant gagné le trophée en 1998. C'est un vrai plaisir de lecture !
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Carole & Clark

Vincent Duluc est bien connu des lecteurs de l’Équipe, pour sa plume jamais mièvre et sa connaissance encyclopédique de l'histoire du football, notamment anglais. Il est assez logique de le voir élargir sa palette, ces dernières années, à la musique (Le cinquième Beatles) ou désormais au cinéma, à l'instar du journaliste sportif retraité, Philippe Brunel, dans le récent Laura Antonelli n'existe plus. Carole & Clark est davantage qu'une biographie croisée du couple star d'Hollywood des années 30, Clark Gable, qu'on ne présente plus, et pas seulement pour son rôle dans Autant en emporte le vent, et Carole Lombard, moins connue en France, dont le tempérament n'avait rien à envier à ceux d'une Joan Crawford ou d'une Katharine Hepburn. Avec délectation, Duluc nous plonge dans "l'usine à rêves", multiplie les anecdotes croustillantes et savoureuses, parfois triviales, revisitant une époque aussi bien grandiose que scandaleuse, marquée par la toute puissance des grands studios, qui tentaient de gérer tant bien que mal les frasques de leurs stars, réarrangeant la réalité pour qu'elle s'inscrive parfaitement dans la légende. Malicieux, l'auteur s'amuse à traquer les vérités cachées et son livre est assez souvent cinglant même si la tendresse n'en est jamais absente pour un monde qui avait tout de même de la gueule dans ses excès, alors qu'aujourd'hui le cinéma se décline (dans tous les sens du terme) à l'aune des productions de Netflix, quelle tristesse. De la nostalgie, certes, innerve Carole & Clark, mais le rythme est rapide et l'humour omniprésent, dans un récit qui va immanquablement vers un crépuscule annoncé. Non seulement vers la fin du roi Gable, jamais remis de la mort prématurée de l'amour de sa vie, mais aussi d'une certaine idée d'un cinéma américain qui ne se nourrit plus de nos jours que de l'exposition indigeste de super-héros et de remakes laborieux.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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