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Citations de Vincent Engel (130)


Bien sûr, elle aurait voulu comme Wolfgang n'être qu'à deux, affranchis, et à Venise ; mais avait-il songé à Tristan et Yseult, qui se retrouvèrent libres et pour ainsi dire nus dans la forêt après que le roi Marc les eut chassés, et qui finirent par ne plus supporter l'ennui de cette vie qu'ils avaient crue idyllique ?
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Avant de refermer la porte, il tendit l'oreille et chercha dans la musique d'Alba un encouragement.
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Se peut-il que notre propre histoire nous paraisse méconnaissable sitôt qu'un autre s'en fait le conteur et que les gens que nous croyons si proches de nous s'éloignent, tels des étrangers, lorsqu'on nous les dépeint d'un point de vue différent du nôtre !
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Celle-ci était à présent sortie de la gondole et se tenait debout, énorme et immobile sur le ponton, le regard éteint, les paupières plissées à cause du soleil, face à l’asile qu’elle parut narguer un instant. Puis ses épaules s’affaissèrent et Roberto sentit qu’elle se dérobait.
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J'aime organiser des spectacles de qualité. Les gens s'en foutent de ce qu'on dit, mais ils veulent du show.
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Il est plus facile de détester quelqu'un que d'être dans l'impossibilité de l'aimer.
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J'ai toujours agi dans le cadre de la loi, d'autant plus que j'ai aidé à l'écrire!
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Je ne sais pas si c'est toujours comme ça quand on est amoureux ; avoir peur.
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Chaque jour qui passe, elle me semble incroyablement jolie. Chaque jour qui passe, elle me semble plus belle. Ça aussi, c'est idiot. Ce n'est pas possible. C'est le regard qui évolue.
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Rien ne leur échappait des défauts d'autrui ; la robe, le visage, le corps, le maintien, l'expression ; et elles décochaient leurs flèches sans se douter qu'elles-mêmes et leur progéniture essuyaient, venues d'autres buissons, des critiques plus cruelles encore.
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Ils ne voyaient pas encore que la vérité ne résidait pas dans la réalité des faits, mais bien dans la lecture qu'on en faisait.
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Depuis des jours, et pour combien de jours encore, Dominique Hardenne marchait. Il détestait le paysage autour de lui, un paysan ne pouvait pas aimer la terre brûlée, couverte de cendres sales et de bêtes appliquées à pourrir, tout ce gâchis qui ne servirait même pas à engraisser les champs pour une récolte prochaine. Quand elle s'y remettrait, la terre, Dominique n'en savait rien, les bombes se contentaient plus d'exterminer les gens, elles tuaient l'avenir aussi, et il ne fallait rien espérer avant … Dominique n'osait pas compter le nombre d'années qu'il fallait mettre dans cet avant.
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Pourquoi l’humanité ne s’était-elle pas contentée de l’animalité ? Qu’avait-elle gagné à utiliser son cerveau, à imaginer ce qui n’existait pas, Dieu, le bonheur, le malheur, l’oppression, les projets, la beauté, la laideur ? Pourquoi avait-elle cédé le contrôle à cette machine à frustrations, à envies, à jalousie, incapable de se contenter de ce qui était là, maintenant, et qui, par crainte d’une mort certaine, se démenait dans sa cage d’os pour bâtir des chimères, lesquelles s’évaporaient sitôt que l’air et le sang venaient à manquer ? Que valait la vie, se demandait Stefano, que valait sa vie ? Qu’avait-il connu de plus fort, de plus heureux que de serrer Lisa dans ses bras, la seule femme qu’il avait aimée un peu ? Ou de se blottir dans les bras de sa mère après une dispute où il lui reprochait leur vie d’errance, se pelotonner contre sa poitrine, sentir les battements de son cœur et le parfum de son chagrin, de son amour et de sa peur ?
Rien. L’humanité n’y avait rien gagné, sinon l’humanité. Et les émotions. Ces émotions pour lesquelles Stefano avait voulu mourir et grâce auxquelles il pouvait, ce matin, malgré la douleur de sa jambe ou peut-être grâce à elle, se sentir heureux de vivre, malgré tout. Il ferma les yeux et accueillit le léger tournis comme la caresse de la lagune.
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Les parents de Cenzo étaient des paysans illettrés qui faisaient le gros dos ; la terre ne faisait pas de politique, ses exigences étaient déjà celles d’un tyran, avec ses sautes d’humeur, mais un tyran connu, éternel et nourricier, sans autre rancune qu’à l’encontre de la négligence. Mussolini passerait, tôt ou tard, mais la terre resterait. Et l’amour entre Cenzo et Clara aussi.
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Les pandémies vous ont aussi appris quelque chose: l'émotion du public est vive, bien sûr, même quand il s'agissait des vieux dans les homes, mais dans ce cas, elle était largement ... de surface, de convenance. C'était triste mais acceptable, ces morts par milliers chez les vieux.
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Était-ce vraiment aussi simple ? Les gens ne supportaient pas de se tromper. Et être trompé, finalement, était d'abord la conséquence d'une erreur personnelle : celle qui consiste à faire confiance. On ne devrait jamais faire confiance à personne, sauf pour des questions sans importance.
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Aussi Lætitia n'était-elle pas plus belle qu'une jeune femme berlinoise mais l'était toutefois, parce que tout autrement.
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— Vous aussi, vous avez vu Reguer ?
Stefano était presque debout. Ottolenghi eut un petit rire très doux.
— Non ! Les fantômes ne me rendent pas visite. Notez que je le regrette parfois. Sans doute est-ce parce qu’ils me trouvent trop sérieux, trop grave. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas vu votre gentil démon, mais une femme qui l’a connu jadis est entrée à l’hospice.
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Clara, la servante, l'accueillit avec un petit jappement.
- Où étais-tu encore passée ? J'étais folle d'inquiétude...
- Tu étais folle d'être inquiète, c'est tout.
La grosse femme soupira.
- Décidément, Alba, tu ne parleras jamais comme une enfant. Va, c'est normal, sans doute...
- Ne dis pas ça. Rien n'est normal.
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J'aime tendrement cette pauvre Maria! La danse lui a offert l'illusion qu'elle était un oiseau, et les princes, qu'elle le serait éternellement. Et la voilà pigeonne, à l'image des pigeons vénitiens qui enfientent la ville d'un croupion inconscient.
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