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Critiques de Vincent Hein (43)
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Kwaï

Ce petit livre à la première lecture peut paraître un peu brouillon, éclectique. Laissant passer un peu de temps, je me suis rendu compte qu'il faisait son chemin et provoquait une réflexion plus profonde que je l'avais supposé au premier abord.

Le pont de la rivière Kawaï, fil de trame du récit, structure les souvenirs de l'auteur en favorisant les aller et retour de l'Orient où il a séjourné à plusieurs reprises à l'Occident où demeurent ses souvenirs d'enfance.



La douceur lumineuse et poétique des paysages thaïlandais et celle de la campagne alsacienne se répondent de même que la cruauté des évènements qui s'y sont déroulés, que ce soit dans le camp des prisonniers qui ont été contraints de construire le pont sur la rivière kwaï l'un de ceux qui permettront de relier à travers la jungle la Thaïlande à la Birmanie, coutant la vie à 15000 prisonniers et 100 000 civils indigènes : « Une vie de souffrance et une mort de chien. Une mort pour rien d'ailleurs, car, à peine le chantier achevé, les alliés bombardèrent les principaux ponts et rendirent ainsi la voie ferrée absolument inutilisable. »

... ou dans le camp de concentration du Struthof, qui attend la classe de l'auteur après la traversée d'un paysage idyllique. L'enfant de dix ans qu'il était alors, sortira bouleversé, habité désormais par le regard sur une photo, d'une enfant de trois ans assise nue sur une table de soin.

« Elle était bouleversante et amaigrie au-delà du possible.(…) Elle regardait l'objectif fixement avec des petits yeux d'oiseau mort et gardait la bouche ouverte tant elle était sidérée par tout le mal qu'on lui faisait. »



Ce petit livre est une réflexion poignante sur la lumière et l'ombre qui habite le coeur des hommes. Les occidentaux qui se croient du côté des « civilisés » sont comme tout autre peuple capable de la plus grande cruauté.



Mais d'autres ponts existent comme ceux qu'ont créé la longue liste des naturalistes que l'auteur admire, dont la curiosité a permis à l'occident de bénéficier de l'apport de nouvelles plantes venues de l'Orient. A ceux-là s'ajoutent la beauté de la musique, la poésie, les livres et le cinéma qui réunit les hommes à travers ce qui peut être considéré comme le meilleur d'eux-même.



Et le grand-père de l'auteur a bien raison quand il « répond en pirouettant » aux questions de son petit fils :

« Je préférerais que tu te choisisses un beau livre. Ces choses-là ne sont pas pour les enfants. Que veux-tu que je te dise ? Sinon qu'il faut vraiment être malheureux pour s'en aller déclarer une guerre, tirer sur des gens qui ne vous ont rien fait et passer son temps, ensuite, à vouloir s'en souvenir. »

Pourtant ce livre est beau, qui relie passé et présent en un bel hommage à tous ces hommes qui ont été broyés par la cruauté de leurs semblables.
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La disparition de Jim Thompson

Si vous êtes allé à Bangkok, peut-être avez-vous visité la maison traditionnelle de Jim Thomson. C'est un havre de paix et de sérénité au milieu du bruit et de la circulation du quartier de Siam Square. On y apprend que Jim Thomson a relancé l'industrie de la soie en Thaïlande et était passionné par ce pays. Ce qu'en revanche on sait moins, c'est qu'il a travaillé de nombreuses années dans les services secrets américains en Thaïlande depuis les années 40, jusqu'à la guerre du Viet-Nam. Il a participé à de nombreuses opérations et même s'il avait démissionné, il continuait à y être impliqué. C'est ce qu'on apprend dans le livre de Vincent Hein, qui nous fait revivre le Bangkok des années 50 et 60, où la vie s'écoulait lentement, à l'image du fleuve qui la traverse. Loin de l'agitation de la mégalopole actuelle. On y découvre également toutes les actions que la CIA a pu mener en Asie du Sud-Est pour protéger la région du communisme, et amener la Thaïlande à servir de base arrière lors de la guerre du Viet-Nam, notamment en y amenant la prostitution pour les soldats qui revenaient du front. On ne sera donc pas surpris, finalement, d'apprendre encore que Jim Thomson ait disparu, lors d'une visite chez des amis en Malaisie, et que l'on n'ait jamais retrouvé son corps. On ne sait absolument pas ce qu'il a pu devenir. Mais il parait à peu près sûr que sa disparition soit liée à ses actions à la CIA. Vincent Hein retrace avec brio le parcours assez incroyable de cet homme, qui fût l'ami des Kennedy et de nombreux auteurs dont Truman Capote et Somerset Maugham entre autres et qui furent ses invités dans cette fabuleuse maison traditionnelle Thaï, transformée maintenant en musée, qu'il avait reconstruite dans ce qui était encore la campagne dans les années 50.

Un livre que je recommande vivement.

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Kwaï

En se parachutant le long de la ligne Siam-Birmanie aussi appelée voie ferrée de la mort, Vincent Hein évoque pour nous pas seulement la rivière Kwaï et son célèbre pont mais découpe dans l'histoire de la seconde guerre mondiale des événements douloureux liés à la présence du Japon et de ses extravagances.





Ce texte assez court moitié autobiographique, moitié historique s'égraine en 17 courtes fresques qui racontent par alternance, un événement historique puis le souvenir d'un parent plongé au cœur des combats.



L'auteur commence son récit en juillet 2014 à Kanchanaburi en Thaïlande, un prétexte pour se moquer des bars louches, plus crûment les bordels de la ville, Bangkok no money, no honey ».



Vincent Hein pétri de culture chinoise rappelle les circonstances, qui ont déclenché la guerre sino-japonaise.



Hirohito à 25 ans, quand ce jeune homme, monte sur le trône et devient Empereur du Japon. Entouré de généraux batailleurs et xénophobes, on le persuade d'envahir l'Asie, pour le charbon et le pétrole. En 1937 Pékin tombe sous un faux prétexte.





"Ils s'imaginent conduire une guerre sainte, une croisade, un combat divin.

Ils bombardent Nankin, enjambent les fortifications, ouvrent en grand les portes de la ville et massacrent vraisemblablement entre 50 000 et 90 000 personnes, page47"



"Page 48 Hein raconte que Hitler lui-même fut sidéré !"



Hirohito est un Dieu, et un Dieu qui veut son train nous sommes en 1942.

Dans cette ville de Kanchanaburi l' impressionnant cimetière rappelle l'hécatombe subie par les prisonniers de guerre, la réalité vous prend à la gorge.



Environ 180 000 civils autochtones et 60 000 prisonniers ont été forcés de travailler à la construction du chemin de fer. De ce nombre, environ 90 000 civils et 16 000 prisonniers de guerre sont morts lors des travaux bouclés en un an !





Les épreuves subies par les prisonniers du Commonwealth, lui rappelle douloureusement le camp de la mort située en Alsace, à Natzweiler- Struthof, ou son oncle Hubert fut défiguré.



" Ils lui coupèrent les oreilles à l'aide d'une baïonnette et son nez avait disparu au fond de cette cavité pleine de sang !page 65", il fut sauvé par un détenu, un jeune médecin qui le bricola comme il pu.

Après la guerre, il n'avait plus que la musique et les livres pour seules raisons de vivre.





Rassurez-vous le pont lui-même de la rivière Kwai, le film et le livre de Pierre boulle, sont très largement commentés, la prestation du jeune comédien américain Nicholson, et son impertinence sont largement disséquées : "ces gens-là dit-il sont tout juste sortis de l'état de sauvagerie et trop vite, les Japonais bien sûr."





Les bons livres sont souvent trop courts, comme celui-ci. J'ai retrouvé cités, de nombreux livres, Vincent Hein, dresse en effet une liste pertinente de livres , dans laquelle on pourra puiser avec bonheur.

Ce que je retiens c'est le style, plein d'imagination et de finesse, de singularités langagières, de belles descriptions de paysages, et une fougue qui vous fait traverser ce récit, à vive allure.



Vincent Heine fait vibrer tous les sens, on peut puiser allègrement des "senteurs de raisins mûrs" , "la chaleur enveloppante de ses bras" , "on vibre de toutes les couleurs", "le gros cocker roux comme une belle-mère avec des yeux tristes."



Un livre glaçant parfois mais qui se déguste avec bonheur.
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Kwaï

Rebonjour tout le monde,

c'est avec beaucoup de plaisir que je reviens vous voir après une longue absence due à un méchant accident de vélo. Mais maintenant je suis de retour bon pied bon oeil, enfin presque !



Je voudrais tout d'abord commencer cette chronique en remerciant Babelio et les éditions Phébus pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiés.



Le livre m'est malheureusement arrivé dans une mauvaise période, ce qui explique ma critique tardive. Toutefois, j'étais très impatient de me plonger dans ce livre qui avait pour moi comme un goût de nostalgie. En effet, ce livre allait me donner l'occasion de faire une régression et de repartir dans les années '90, époque où j'allais régulièrement voir des films relatant des récits de voyage - je pense que ça s'appelait "Voyage du Monde" mais sans certitude !



Malheureusement pour moi, la sauce n'a pas pris. Je me suis bien forcé à continuer ma lecture en me disant qu'il fallait que je me fasse au style de l'auteur et qu'après quelques pages de plus, j'allait forcément aimer. Mais avec toute la volonté du monde (ou presque), je n'y suis pas parvenu.



En conclusion, ce livre est une double déception pour moi. Premièrement parce que je n'y ai pas retrouvé la saveur des récit de voyage de ma jeunesse et deuxièmement parce que je n'ai pas aimé un livre que j'avais vraiment envie d'aimer. Maintenant, peut-être l'ai-je lu dans une mauvaise période pour moi, ce qui n'est pas à exclure également !



Toujours est-il que je viens d'abandonner le livre sur un banc afin qu'il puisse profiter à d'autres personnes, qui elles pourront peut-être l'apprécier à se juste valeur, c'est en tout cas ce que j'espère.



P.S. : au vu de toutes les belles critiques que le livre a reçues, je pense vraiment que j'ai dû passer à côté de ma lecture. Dès lors, afin de ne pas plomber sa moyenne, je lui mets une appréciation de 2,5 alors qu'en tant normal, mes déceptions sont notées 1
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Kwaï

Bangkok, les bars, les boites à strip-tease, les bordels, le sida, ceux qui ont plaqué l’Europe et leur pavillon, leur crédit voiture, une fois passé l’exotisme des premières années, s’ennuient en Asie



L’auteur nous entraîne dans un voyage à la vitesse des trains aux vieilles locomotives jaunes avec des wagons fatigués aux bancs en bois, à travers ce pays merveilleux où le corps et l’esprit se consument lentement, où l’on rencontre des papillons et des oiseaux polychromes.



Tout a commencé par un film regardé en famille un soir, le pont de la rivière kwaï, puis la lecture du livre de Pierre Boule dont le film est une adaptation. Vincent Hein parcourt la rivière, les villages au bord de l’eau, et son pont de trois cents mètres de poutres d’acier, aussi sinistre qu’un puits de mine et pourtant les touristes s’y bousculent pour y graver leur nom, c’est le célèbre pont de la rivière kwaï.



L’occasion pour l’auteur de nous rappeler l’horreur de la construction de la voie de chemin de fer reliant la Thaïlande et la Birmanie. 1931, le Japon a besoin de Charbon, de pétrole et de caoutchouc, alors les Japonais s’en vont conquérir Pékin en envahissant les pays voisins.

400 km à travers la jungle, pour construire la voie décidée par l’empereur du Japon.



Vincent Hein nous conte l’enfer de la construction, les maladies, la faim, la soif, la cruauté des gardiens japonais. 12 400 prisonniers de guerre alliés et 70 000 travailleurs civils asiatiques, hommes, femmes et enfants sont morts dans cette construction, presque à mains nues, de cette voie de chemin de fer.



Mais l’horreur ne s’arrête pas là, le sac de la ville de Nankin, ville martyre, puis les expériences bactériologiques et médicales menées par les médecins japonais sur la population chinoise, dix ans avant Hitler et le sinistre docteur Mengele.



Heureusement, l’horreur laisse la place à l’émotion quand il évoque ses souvenirs d’enfance, son grand-père qui installe des armoires à pharmacie dans toutes les pièces, son père qui avec un abus d’alcool et de tabac va aider la mort à venir le chercher. L’écriture se fait même sentimentale pour évoquer les naturalistes, les écrivains voyageurs et même devient poésie avec par exemple trois belles pages sur la pluie.



Un livre qui peut dérouter par sa construction, il peut paraître un peu touffu, mais l’écriture est magnifique et il y a tant de richesses à découvrir au fil des pages.





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Les flamboyants d'Abidjan

Les flamboyants d'Abidjan invitent le lecteur à voyager dans les souvenirs de l'auteur qui a passé pendant son enfance quelque temps en Côte d'Ivoire.

Il se rappelle de sensations inédites, d'un exotisme pas toujours réjouissant , d'une faune et d'une flore inconnues, de paysages enchanteurs et d'un peuple chaleureux.

Ces souvenirs, malgré leur saveur de paradis perdu, sont racontés ici sans aucun angélisme. L'adulte qu'il est devenu nuance son regard sur cette période bénie où il se sentait heureux comme un "négrillon blanc". Son texte se garde de présenter une image d'Epinal mais tient compte discrètement des réalités historiques et socio-économiques du pays.
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Kwaï

"Le pont de la rivière Kwai » … on s'en souvient. Davantage pour se remémorer les scènes de bravoure du film que pour réfléchir à la tranche d'Histoire occultée alors par l'excellent jeu des acteurs. Vincent HEIN nous offre l'occasion de rééquilibrer le pourquoi de nos souvenirs. Ce film, vu par l'auteur-enfant, lui a laissé penser que « nos conventions, nos règles et nos lois (occidentales) étaient plus humaines (que la vindicte nipponne), que nous étions seuls capables de construire des ouvrages d'ingénierie complexe et que nous avions gagné cette guerre car notre civilisation était supérieure à toutes les autres. » le livre éponyme de Pierre BOULLE, lu par l'auteur-adolescent lui a fait comprendre combien « les actes en apparence opposés des deux ennemis n'étaient que des manifestations, différentes mais anodines, d'une même réalité immatérielle […] Avant tout, sauver la face ! »

Vincent HEIN veut y réfléchir, cherche à se souvenir… Il alterne des séquences de son enfance avec des tranches d'Histoire que lui remémore un voyage en Thaïlande, sur les bords de cette rivière mythique.

Son récit, Kwai, devient alors un livre-pont, une réflexion qui assemble, tel un ‘étrange et monstrueux mikado', des souvenirs d'enfance, des bonheurs partagés en famille, des barbaries de toutes nationalités, un amour inconditionnel de la vie et, tout en même temps que la dénonciation de l'absurdité humaine, la poésie que chacun peut cueillir quotidiennement au sein même d'un monde écoeurant où l'Homme compterait moins que le passage d'un train.

De Vincent HEIN, je n'avais encore rien lu. Babelio et les éditions Phebus m'ont donné de découvrir une plume cultivée, tendre et acerbe, empreinte de poésie et de réalisme dérangeant.

« La guerre est éternelle, l'homme est un loup pour l'homme ; vieille histoire », énonce Primo LEVI en exergue. Et c'est vrai que ce récit, en partie autobiographique, illustre bien cette triste caractéristique de l'espèce. L'Homme est capable de se faire la guerre !

Vincent HEIN, façonné et fasciné par la culture asiatique, avait déjà partagé son amour de la Chine (A l'est des nuages, 2009). Avec ‘L'arbre à singes' (2012), il avait poursuivi cette longue quête de lui-même à travers l'histoire et les paysages de la Corée, du Japon, de la Chine encore ou de Mongolie. Aujourd'hui, avec Kwai, il s'impose et nous propose un travail de mémoire, une réflexion sur la construction des petits mondes du Pouvoir, grands destructeurs d'humanité. Alternant ses souvenirs familiaux avec les atrocités commises par la barbarie japonaise de Hirohito et de son entourage, il solde le coût de la construction d'un pont bâti à seule fin de se montrer capable d'être le plus fort. Juste capable de faire passer ‘un petit train' entre des montagnes de cadavres, 15000 prisonniers de guerre et 100000 civils indigènes ! Bienvenue en ‘Absurdie' !

Ce livre, on l'aura compris, ne peut laisser indifférent. de plus, cette visite du site du Pont de la rivière Kwai s'accompagne, en périphérie, de quelques beaux coups d'une plume aussi piquante qu'une épée, aussi délicate qu'un stylet de poète. L'exploitation touristique ‘Pussy-Honey' à Bangkok, les ‘coupeurs de têtes' qui sabrent à tout va, pour la beauté du geste, la collection de crânes de ‘juifs typiques' destinée à prouver la supériorité (osseuse ?) de la race aryenne ou l'évocation des véritables paroles de 'La marche du colonel Boley' (loin, loin des ‘Hello, le soleil brille, brille, brille' chantées plus tard par Annie Cordy … s'enchevêtrent, se tissent et se trament avec des images poétiques d'une enfance qui vit sur la carapace d'une tortue et qui la prend pour le monde, du chant des bulles de pluie ou de la silhouette d'une gare qui hésite entre le style western et le néo victorien, maisonnette étroite et basse, semblable à celles que les Anglais recouvrent chez eux de clématites ou de rosiers grimpants.

Le lecteur oscille entre horreur, dégoût pour l'espèce humaine et luxuriance de la nature ou plénitude de l'imaginaire.

Un seul regret, Vincent HEIN, use et abuse de longues énumérations qui n'apportent rien et cassent le rythme de la pensée. Quel en est l'intérêt ? Appuyer ses dires ou étaler ses nombreuses connaissances en histoire des civilisations asiatiques, littérature française, culture cinématographique ou espèces horticoles ? L'effet est, à mes yeux, contre-productif. Dommage.

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Kwaï

Il faut attendre la page 132 pour lire l’expression « olla podrida », qui désigne un plat espagnol de viande et de légumes cuits ensemble. Belle métaphore du livre en ce qu’il convoque tendres souvenirs d’enfance, récits de voyage, listes en tout genre, de films, de livres ou de pluies, et descriptions insoutenables des pires horreurs du siècle dernier, de Nankin à l’unit 731, en passant par le Struthof. Métaphore peut-être aussi par le choix d’une expression inusitée quand « pot-pourri » aurait tout aussi bien fait l’affaire, comme s’il était nécessaire de passer par le lointain pour évoquer le proche.

Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. La langue est très belle et il est difficile de le lire sans être ému. Mais je n’arrive pas à faire le lien entre toutes les informations qui y sont contenues. Bien sûr, le livre parle de la mémoire, de la culture, mémoire et culture qui occultent finalement la vérité de l’horreur. « Le Pont de la rivière Kwaï » renvoie moins à une entreprise criminelle qu’aux heures passées auprès d’un grand-père aimant ; les usines à tuer de l’Allemagne nazie et du Japon impérial sont devenues des lieux touristiques.

La belle humilité de ce petit livre vient peut-être de cette tension irréductible : comment aimer, lire, voyager sans cautionner la barbarie? Adorno avait annoncé la mort de l’art après Auschwitz, Hein prend acte de cette impossibilité et choisit l’opuscule, le fragment, l’eclatement. Écrire avec l’air de ne pas y toucher, par pudeur et scrupule.

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Kwaï

Merci à Babelio de m'avoir donné l'occasion de lire le livre de Vincent Heim , Kwai , oui Kwai la rivière du célèbre pont à la fois du livre de Pierre Boulle et du film de David Lean . A l'occasion en forme de "pélerinage" de l'auteur vers la Thailande et les lieux de cette construction pendant la seconde guerre , Vincent Heim nous délivre ses impressions , revient en souvenir vers son enfance ou son père et son grand père lui ont légué la passion de la lecture , du cinéma . D'abord surprenant par son manque d'action et de fil conducteur , ce récit à la fois du souvenir , de la douleur ressentie en ces lieux , de l'abscence , ce récit donc au travers de magnifiques descriptions des lieux et de la magie de l'Orient devient séduisant nous poussant vers le rêve et nos propres souvenirs .

Vincent Heim qui a étudié et travaillé en Chine doit savoir que l'opium qui est la drogue de ce monde avait la réputation de faire voyager à la fois du passé vers le futur , mélangeant et malaxant dans la tête toutes ces images ;

son récit apporte ce petit miracle , sans action avec pacifisme il nous ramène vers notre propre magie .
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À l'est des nuages : Carnets de Chine

Quatrième de couverture, qui cite le texte:

"Xie Bin me raconte que, lorsqu'il était enfant, sa représentation de la France s'était faite à travers le film Les Misérables. L'anecdote me fait sourire et j'ai même un peu de condescendance. Puis je me souviens qu'au même âge, pour moi, la Chine c'était Tintin et le Lotus bleu et qu'à douze ans j'imaginais les Chinois tous aussi colériques que Bruce Lee. Guère mieux. Carnet de route chinois, où les paysages traversés, de Pékin au Tibet en passant par la frontière mongole, la langue, le thé et la relation amoureuse sont autant d'étapes d'une découverte de soi. Mêlant notes, journal et nouvelles du jour, Vincent Hein raconte avec subtilité et légèreté la complexité intime de la Chine contemporaine."







"13 mars 2008

Le chef de la diplomatie chinoise, M. Yang Jiechi, a déclaré lors d'une conférence de presse en marge de la session parlementaire qui se tient ces jours-ci à Pékin: " Je considère que le chinois est l'une des langues les plus simples à étudier. Sinon comment expliquer qu'un milliard trois cent millions de personnes l'aient choisie comme langue maternelle"

C'est vrai, ça...il fallait simplement y penser..



Vincent Hein vit à Pékin et est marié à une chinoise. Ce livre, qui cite en exergue Nicolas Bouvier bien sûr, est fait de petites notes, réflexions, courts récits , racontant la Chine au quotidien. Vue par un Français. Sujets très divers, légers ou plus graves, anecdotes ou réflexions sur les différences culturelles, ce qui le surprend, ce qui l'amuse, ce qui l'indigne.

C'est souvent drôle, assez poétique et tendre, une lecture agréable!



"J'ouvre- comme une Bible- Le tour du monde d'un sceptique d'Aldous Huxley et relis ces phrases que j'avais annotées, puis oubliées:

"Voyager, c'est découvrir que tout le monde a tort. Les philosophies, les civilisations qui, de loin, vous semblent bien supérieures à la vôtre, de près, sont toutes, à leur façon, aussi désespérément imparfaites. Apprendre cela- et cela ne s'apprend qu'en voyageant- mérite, il me semble toute la peine, toute l'absence de bien- être, et tous les frais d'un tour du monde."



Je mettrais quand même une réserve sur le mot " voyager" . Ce qu'il a fait, ce n'est pas le tour de la Chine en 15 jours, et on se dépêche! Ca, c'est ce que souvent on appelle " voyager". Il a habité le pays, épousé une chinoise, s'est intégré dans sa famille, etc. Ce n'est pas du tout la même chose.



Un auteur sympathique.









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Kwaï

Autant le dire tout de suite, kwaï ne laisse pas indifférent.

Au départ était le film de David Lean, le Pont de la Rivière Kwaï, et les souvenir des séances de cinéma en famille. Puis le livre de Pierre Boulle, dont le film est une adaptation, hérité de son père. Alors effectivement, partir. Partir pour la Thaïlande et aller voir ce fameux pont sur cette fameuse rivière, de ses propres yeux. Or, des images de la pellicule cinéma aux évocations de la vie des prisonniers de guerre qui ont réellement existé, transformés en forçats pour la construction de la voie ferrée Bangkok Rangoon il n'y a qu'un pas. Puis deux : l'évocation du conflit au sens large et de ses atrocités. Puis trois : les souvenirs épars de ses ancêtres et de « leurs » guerres.

En cent quarante pages, le beau côtoie l'horreur. On passe de contemplations lascives ou poétiques aux descriptions du pire. Parfois dans un même chapitre. Sans sommation.

Stratégies de l'impitoyable et exactions diverses sous l'empereur Hirohito, description de camps de la mort, expérimentations sur les cobayes vivants de l' « unité 731 » en Asie. L'horreur y est décrite parfois avec froideur, comme si le détachement était finalement la seule défense possible face à l'indicible. Et de constater qu'en effet « aucune civilisation, comparée aux autres, n'a plus ou moins de dispositions à la barbarie ».

Pour autant, l'art et le style de Vincent Hein fait qu'on ne sort pas de kwaï totalement abattu. En Thaïlande, les descriptions des paysages et des lieux s'étirent avec beauté et langueur, tel du riz gluant asiatique, ou comme une moiteur tropicale. Même si ici comme ailleurs, le poétique le dispute au cynisme, opposant la beauté du monde aux touristes français qui où qu'on aille s'habillent tous en Décathlon, aux réceptionnistes du bout du monde en Birkenstock, ou aux écolières thaïlandaises aux cartables Hello Kitty ou La Reine des Neiges.

Ailleurs encore, qu'il égraine avec gourmandise sur trois pages des lignées de botanistes célèbres, ou qu'il divague superbement pendant un demi chapitre sur les différents styles de pluie, Vincent Hein est également un artiste de l'énumération. Comme s'il psalmodiait des évocations du beau en guise de cataplasmes sur ses maux. Pour reprendre souffle. Reprendre foi.

Mais alors, pont de la rivière kwaï, prisonniers de guerre et « travailleurs esclaves », horreurs de l'histoire, description familiale, souvenirs de jeunesse, … au milieu du gué de ce mélange doux amer, on ne peut que ressentir le malaise du promeneur égaré en pleine forêt tropicale. Pourquoi cette attirance systématique de l'auteur, comme aimanté, aux vestiges de l'horreur érigés en musées aux quatre coins du monde ? « Qu'avais-je fait de mal dans ma vie  ? Je veux dire de vraiment très mal, pour finir ici, le cul posé sur un carton de nouilles déshydratées ? »

Sans déflorer l'épilogue, rassurons ceux qui en éprouveraient le besoin : tout se décante en fin du récit. Et on referme ce court opuscule fort joliment relié (et illustré d'une poignée de photos, comme preuves que l'on a pas totalement rêvé ce que l'on vient de lire), avec la satisfaction d'avoir lu un récit beau et fort.

Un livre sur l'humanité, sur l'héritage, sur ce que l'on garde et ce que l'on enfouit.



Remerciements aux éditions Phébus, ainsi qu'à Babelio.
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Kwaï

Vincent Hein nous invite à travers ce récit de voyage, dans l'Histoire mais aussi dans son histoire personnelle, son enfance, comme une autobiographie de ses souvenirs de famille, ce qui l'a finalement mené à faire ce voyage en Thaïlande, au fameux lieu où se trouve le pont de la Rivière Kwaï, ses musées, sa gare, ses habitants et ses touristes, plus intimement ses abords, le cimetière des prisonniers de guerre, cette jungle foisonnante et la chaleur.



Il nous conte le martyre qu'ont subit ces hommes, l'horreur, la cruauté des événements, la torture. Il nous livre ses réflexions sur le sujet, mais ses pensées vont dérivées pour nous parler de lui, de son père, de son initiation au cinéma, celui de "La dernière séance" ou Eddy Mitchell nous présentait tous ces films cultes qui ont marqués nos enfances, là où il a vu justement "Le pont de la rivière Kwaï" film de David Lean avec Alec Guiness.



Il nous parle du livre également, de Pierre Boulle, des écrivains voyageurs qu'il aime comme Joseph Conrad ou encore Robert Louis Stevenson.



C'est une lecture intime, écrite avec finesse et force à la fois, moderne et sensible, violente et corrosive selon les pensées qui traversent l'esprit de l'auteur.



Personnellement j'ai trouvé cette lecture intéressante et instructive, j'ai eu un peu de mal par moment avec les énumérations d'auteurs ou de films. Une lecture un peu courte tout de même avec ces 140 pages mais la reflexion et le côté historique sont bien emmenés au lecteur.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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La disparition de Jim Thompson

Ce « roman de non-fiction » nous compte une curieuse affaire : la disparition durant les années 60 de Jim Thompson, américain installé en Thaïlande, esthète amoureux de ce pays et ancien espion de l'OSS.

Il s'avère qu'à un moment de sa vie d'espion il avait refusé d’exécuter les ordres reçus pour sauver la vie d'un ami.

Sa disparition est-elle liée à cet épisode ? A-t-il été exécuté par les services secrets américains ? Ou bien a-t-il l'a t-il lui même organisée ?

Pour compliquer l'affaire, sa propre sœur a été assassinée en 1967, et ce meurtre est resté non élucidé.

Le livre vaut surtout par sa description de la Thaïlande des années 60, en pleine guerre du Vietnam voisin. On peut regretter les trop longues énumérations qui alourdissent le récit.
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Kwaï

Délicatesse, sensibilité, émotion pudique sont les sentiments qui accompagnent mon après lecture.

Tristesse incommensurable, écoeurement, révolte et rage sont les mouvements de la raison devant l’horreur racontée et pour laquelle nul mot ne satisfait.

Et justement avec une simplicité lucide, sans exacerbation mélodramatique, Vincent Hein nous met face à des pans d’histoire mal ou mé/connus.

Ce n’est pas l’oeuvre d’un historien mais le résultat d’un choc émotionnel découlant de visites, d’évocations de lieux et de faits.

Le livre débute à Kanchanaburi en juillet 2014. Il s’y termine.

Entre ce début et cette fin, l’auteur nous entraîne dans plusieurs voyages : des lieux sinistres du trop célèbre pont de la rivière Kwaï jusqu’à l’unité 731 à Pingfan (Chine) à ses pensées emportant les nôtres parmi ses propres souvenirs familiaux en Alsace.

Ce qu’il raconte déchire, donne la nausée.

La visite au KL Natzweiller avec son institutrice et l’image de cette enfant de trois ans resteront gravés en moi comme elles le sont chez l’auteur.

Les expérimentations, les tortures (l’homme est tellement créatif…, l’auteur nous le décrit notamment dans l’évocation de son grand-oncle Hubert), l’ignominie des conditions de la construction des ponts ne font que s’ajouter au catalogue des horreurs qui furent commises.

Il me semble que la liste s’allonge toujours et toujours et … que l’histoire se répète… (la phrase de Primo Levi citée n’est que trop juste).

Il y a, apportant un baume à cette lecture dure et nécessaire, des bonheurs familiaux (on ressent l’atmosphère chez la grand-tante Marie, les films, les livres…), des odeurs, des goûts, tout ce qui contribua à construire Vincent Hein.

Et puis l’écriture se fait aussi poésie. Ah! Cette description des pluies… un régal, une sensualité, la Beauté tout simplement.

Des paroles magnifiques qui constituent une respiration bienvenue.

Il y a aussi quelques observations justement acerbes qui font sourire et dont on connaît trop bien les conséquences décrites (je pense au paragraphe sur les « nonnes » de son école).

L’auteur a pris conscience à la mort de son père que « le monde dans lequel il avait vécu n’existerait jamais plus ».

Comme nous tous, il est devenu orphelin mais il a conservé au fond de lui et dans les mots qu’il nous transmet l’héritage d’un passé qui enseigna le beau et le laid.

Ce livre n’est pas innocent puisque persiste en nous une résonance. A chacun d’en tirer les leçons.



Un grand merci à Babelio et aux Editions Phebus qui m'ont permis la découverte de ce livre et d'un auteur.





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Les flamboyants d'Abidjan

Très joli roman que celui-ci, qui alterne avec une tendre nostalgie, scènes réalistes et doux souvenirs d'une enfance africaine.

La narration, à la fois musicale et colorée, travaillée au millimètre, porte un regard poétique sur un pays en mutation, la Côte d'Ivoire, et évoque avec bienveillance un peuple bigarré et chaleureux qui contient un rien de violence, de rebellion.

On croise des oiseaux jacasseurs au milieu d'une végétation luxuriante d'hibiscus, des margouillats et des singes, pendant que la vie tourne tout autour sur les marchés où se vend presque tout (et surtout les cargaisons volées aux cargos), où le souvenir de la colonisation et l'animisme ne sont jamais loin.

Un voyage délicieux presque hypnotique, un rêve d'Afrique, une belle parenthèse ! A souhaiter que les souvenirs de l'auteur soient les nôtres !
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Noël quel bonheur !

Définition de croustillant selon le site du CNRTL : Libre, osé. Couplet, programme, récit croustillant; histoire croustillante; conte croustillant de Voltaire. (Quasi-) synon. grivois. Il y a toutes sortes de citations des Pères; mais cela n'est pas croustillant du tout (Péladan, Vice supr.,1884, p. 238):

3. B.-A. , Se dit du rendu de certains morceaux d'un aspect vif et séduisant`` (Adeline, Lex. termes art, 1884). Troyon a de petites toiles croustillantes (Goncourt, Journal,1892, p. 272).Déjà, dans la « Nature morte aux oranges » [de Matisse], la matière croustillante de la « chambre » se fait plus unie (Lhote, Peint.,1942, p. 75).

Rem. La docum. atteste croustillerie, subst. fém. Grivoiserie. La vieille et vigoureuse pâte de la gauloiserie et croustillerie nationale (L. Daudet, Universaux, 1935, p. 133).



Voici ce que j’attendais !!! Lorsque j’ai ouvert le paquet, la couverture rouge m’a de suite attirée et me laissait entrevoir une lecture « affreusement croustillante » !!!

En lisant la préface de Vincent Jaury, fort bien titrée « La dinde n e fait pas recette » je note les mots ironique « Ce titre, « Noël, quel bonheur !, est ironique. Bien sûr, je l’ai choisi avec mon camarade Sébastien Rault, éditeur de ce livre, car j’ai moi-même, comme beaucoup d’autres, cette distance si contemporaine qu’est l’ironie ». OK, cela me convient parfaitement.

Je passe gaillardement à la lecture de la première nouvelle «Vers les animaux » de Yannick Haenel » et là…… mon sourire ironique devient grimace, pas tout saisi, il est vrai que le côté psychédélique ne me convient pas….

Je continue « Noël dernier » de Vincent Delecroix : jolie version moderne et remastérisée des 33 ans et donc anniversaire de la nativité. Oui une douce ironie qui m’a plu.

Mais, la rencontre entre le livre et la lectrice ne s’est pas fait. Je me suis ennuyée. Ces Noëls m’ont laissé un goût triste, morne et amer alors que j’attendais du sanglant.

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Noël quel bonheur !

Non, décidément, presque aucune de ces nouvelles ne m'a plu... et lorsqu'elle semblait être plus sympathique, la chute me laisse sur ma faim. C'est pourquoi je ne lui accorde malheureusement qu'une toute petite étoile, car là, j'avoue, attirée par la couverture plutôt jolie et un à-priori où je me disait, tiens, pourquoi pas des histoires un peu décalées sur Noël pour changer du tout beau tout gentil de l'accoutumée. Idée originale au début mais, selon moi, mal ficelée! Donc, vous avez pu le deviner, je suis un peu déçue, je me suis ennuyée dans ma lecture, des histoires, hormis une peut-être sur un amour perdu, sans queue ni tête et surtout sans réel intérêt.
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L'arbre à singes

Au travers de séjours dans différents pays d'Asie, Corée, Japon, Chine et Mongolie, Vincent Hein nous livre ses poétiques impressions de voyage.



Ce petit livre s'est retrouvé de façon tout à fait inattendue dans ma boite aux lettres, envoi d'un éditeur prévenant. J'ai décidé de le conserver pour mon voyage, il a donc été lu quasi entièrement dans la steppe mongole.



Quand on fait un tel voyage, totalement dépaysant, à la rencontre de cultures si différentes de la nôtre, de paysages étonnants, on devrait toujours être accompagné d'un livre comme L'arbre à singes. La poésie des mots et de la langue de l'auteur mettent le lecteur dans une ambiance proche de la rêverie, c'est très relaxant d'une part et procure un sentiment d'évasion qui est en adéquation avec la réalité d'autre part. L'exact opposé de lire Petit traité sur l'immensité du monde dans le RER. Seul regret ? Que le chapitre concernant la Mongolie soit si court.



Si la plume de Vincent Hein est poétique, utilisant un vocabulaire soutenu que l'on lit peu de nos jours, c'est par les portraits que le texte m'a vraiment touché. L'auteur a le sens de la description des personnes : les adjectifs imagés, les comparaisons nous donnent l'impression que l'être décrit se tient juste à côté de nous.



Un livre plein de poésie et de jolis mots, à embarquer avec soi à l'autre bout du monde.


Lien : http://ledragongalactique.bl..
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La disparition de Jim Thompson

Jim Thompson, homme d'affaires américain, est passionné d'arts asiatiques et amoureux de la Thaïlande où il s'installe pour commercer la soie. Avec lui, l'auteur nous plonge dans un univers de couleurs et de senteurs exotiques. Faune, flore, habitudes de vie, mets délicieux, tout concourt à dépayser le lecteur. Mais Jim est aussi un ancien agent de la CIA et lors de sa disparition en Malaisie, on s'interroge : s'est-il perdu dans la jungle ? a-t-il été enlevé? a-t-il disparu volontairement ? Vincent Hein mène une enquête passionnante avec en toile de fond la guerre du Vietnam et les secrets des services américains.
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Les flamboyants d'Abidjan

Les années 70-80 en Cote-dIvoire vues à travers l'innocence d'un enfant d'expatriés... Plein d'objectivité et d'amour. le regard est juste, parfois drôle , souvent grave, sucitant la remontée d'emotions puissantes chez tout lecteur qui a partagé ce temps et cet espace.



Bravo à l'auteur qui exprime avec tant de simplicité et de force un vrai amour de l'Afrique, une vraie compassion pour les cuistres qui la pillent sans en voir la beauté et la douleur d'un enfant arraché à sa nourrice...



Stéphane Kouamé
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