L'homme est le meilleur mammifère pour l'endurance, et à une certaine époque on chassait à l'épuisement. Donc on est quand même plutôt faits pour ce genre de courses que pour courir un 100 mètres à fond. Par contre, c'est évidemment hors de proportion ; mais ça reste quelque chose qui, bien préparé, peut être dans une certaine mesure un plaisir.
François FOURCHET - kiné et Physiothérapeute
Si enivré par le parfum du fournil, que j'en ai oublié mon odeur pestilentielle de transpiration et mes vêtements imbibés de sueur depuis plusieurs jours. Et ne parlons même pas de mes chaussures et de mes chaussettes. Au moment où je fais ce constat, je suis à mon tour victime de ma propre odeur; à la limite, je ne me supporte plus. Au milieu des montagnes et des forêts, passe encore, mais là, dans un magasin, c'est affreux. Et savez-vous ? Cela fait bien longtemps que ça ne m'est pas arrivé, mais j'ai honte de moi.
Avec mon ami italien, nous rêvons d'un café chaud, voire, encore mieux, d'un petit déjeuner. Notre vœu est exaucé ! Une sympathique jeune femme nous ouvre sa guitoune; derrière deux énormes crêpières, on perçoit son large sourire.
- Installez-vous, je vais m'occuper de vous !
Et là, je peux déguster l'un de mes meilleurs petits déjeuners dans cette traversée des Pyrénées. Nous commandons chacun deux crêpes au chocolat et un grand café.
Je lance à ma sœur :
- Il faut qu'on soit dans les 200 premiers!
- Ah ? Mais on est combien ?
- 215!
- Oui, ça devrait aller.
Je m'amusais à expliquer que le Tor des Géants, c'était comme faire la Diagonale des Fous ou l'UTMB, et une fois arrivé, se dire « allez, on repart dans l'autre sens » !