Je dors le jour et marche la nuit. Jusqu'au delà du raisonnable. En mars, la lumière de la nuit polaire me séduit : rose, bleue, elle caresse toutes les courbes des vallons glacés. Le ciel parle. Sa lumière révèle des ombres sur les vastes étendues, comme pour me guider.
J'avance. Le vent glacial de face m'épuise. Je pleure des larmes de glaces. Ce matin, j'ai dormi en marchant. Cela peut paraître absurse mais c'est vrai !