Sibylle n’aimait pas les poupées. Du moins, celles qui étaient fraîches, colorées, toutes guillerettes, lumineuses comme des matins d’été ; en un mot, niaises. Depuis toute petite, elle les préférait cassées, blessées, décapées, amoindries et laides. Ces poupées-là, avaient bien plus d’histoires à raconter. Et ces poupées-là avaient besoin de quelqu’un pour les recueillir, car personne d’autre n’aurait voulu d’elles.