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Critiques de Vincent Zabus (371)
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Incroyable !

♫J'aime les pois

les concassés

J'aime les pois

Même les entiers♫

Sic p 72

Sur la mélodie de "J'aime les filles" de Dutronc - 1967 -

-----♪-----♫-----🦸‍♂️----🤴----🦸‍♂️-----♫-----♪---



Bananée, bonne santé 🎉✨

Banane... ça commence par un B

mais normalement ça commence par un N !?

Tout canard confit ne ment....

Et qui dit cernement en tout, rage

mais ce ne sera pas en vain

Nous v'là déjà en vingt et un

Depuis deux lents demains

Aussi tôt depuis je vaque sain

Ca va aller mais faut pas traîner

Tu fais pas le poids, faut t'casser

Un roi ne peut conjuguer sans sujets

Holy shit, c'est pas la durite

La crasse ! c'était la culasse !!

Saint homme de la vessie timide

Acarien, le Taxon d'arachnides

Tandis que l'océan attend clic

Tu prends les TOC et l'éthique

doigts dans le nez, en apnée sur un pied

Et Pif et Paf ....le Big Bang Explosé

Concours Régional des exposés

Un Album curieux, vous avez dit bizarre !?

INCROYABLE coïncidence, un curieux hasard

Théâtral belgium patrimoine

Vincent Zabus de toxine

Ou peau de banane

tombée du bon coté de la tartine

J'ai super adoré

vous aussi vous allez aimer

Pour le plaisir et Bananée😜

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Le monde de Sophie, tome 1 : La philo de So..

🎼Ils vieilliront aussi qu'ils restent ce qu'ils sont

Des viveurs d'utopies aux étranges façons

Des amants, des poètes, des faiseurs de chansons

Ils n'ont dans la vie que cette philosophie🎶

-Georges Moustaki-1975-

---🎵---🎶---🌜---💫---🌛---🎶---🎵---



''Donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer les deux.''

Hardy et Laurel, sont sur un bateau

Hardy tombe à l'eau, ''me reste plus qu'à penser ça à dessein'' reMarque Aurèle, très Stoïcien...

Blague mis a part, mieux vaut lire cette version de Gaarder à dessin

Que d'se trimballer dans l' sac le pavé de l'auteur norvegien

La 1ere qualité en philoSophie c'est de s'étonner

Nous avons aussi toute la Vie pour nous amuser

Demain sur mes chemins je repars marcher 🤗👣
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Incroyable !

Belgique, 1983. À 11 ans, Jean-Loup est un petit garçon singulier. Il a beaucoup de TOC et de petites manies, tels que taper 3 fois sans arrêt avec son doigt, compter ses points dans la journée... Esseulé, il n'a que très peu d'amis (qu'il évite la plupart du temps). Une fois rentré chez lui après une journée d'école, il s'enferme dans sa chambre et parle avec la figurine du roi des belges (qui, comme de bien entendu, lui répond). Son père est très souvent absent, quant à sa mère, il lui parle par le biais d'une jolie boîte. Curieux de tout, il accumule des fiches sur un tas de sujets, que ce soit la vie des cellules, la tectonique des plaques ou encore la reproduction des gnous en Sibérie. Si la vie de Jean-Loup est rythmée par ses petites manies qui le réconfortent, comment va-t-il réagir lorsqu'un simple acarien va venir bousculer son quotidien rassurant ?



Gamin atypique et ô combien touchant, Jean-Loup aime que ses journées soient bien réglées. Souvent très seul, il se réjouit pourtant d'avoir pour ami le roi des belges. Si le petit garçon fuit autant ses camarades de classe et se réfugie dans les livres, c'est tout simplement pour combler un manque affectif, cacher ses peurs. Son père est un véritable courant d'air (d'ailleurs, on ne le voit jamais) et sa mère semble être dans une boîte. Si le début de cet album n'a, en apparence, rien à voir avec la suite du récit, il n'en est rien. Car, subtilement, Vincent Zabus montre combien une chose insignifiante et incroyable peut changer une vie. Tout en finesse, pudeur et poésie, l'auteur aborde la différence, le mal-être, l'absence et la souffrance et nous offre un album empreint d'émotion, de tendresse mais aussi d'humour. Graphiquement, le trait délicat, les couleurs douces et la mise en page originale d'Hippolyte siéent parfaitement à cette ambiance onirique.



Un album surprenant et ... Incroyable !
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Le monde de Sophie, tome 1 : La philo de So..

Je ne vais pas pouvoir m’empêcher de comparer cette bande-dessinée avec le roman culte de Jostein Gardner. Je conçois tout à fait que pour les besoins de la bande dessinée, il ait fallu imaginer autre chose que de la littérature et des échanges entre une adolescente et un inconnu philosophe, ce qui, à mon avis explique les aspects de la BD.



J’ai tout de même eu des difficultés pour entrer dans le scénario, je ne comprenais pas que comme par magie, ce qui donne une note fantastique au travail des auteurs, Sophie se retrouve projetée en Grèce, n’en revienne en passant pas la boîte au lettres, soit présentée comme témoin oculaire flottant au-dessus de son cadre de vie et retombant sur Terre après avoir côtoyé les cynistes, les stoïciens et les épicuriens (qui me laisseront sur ma faim). Je n’avais pas non plus prévu de rencontrer un Démocrite géant en lego qui vient expliquer sa théorie des atomes à l’héroïne. Perplexe, j’ai senti une nécessité de relire les pages du roman d’origine…



Enfin habituée au récit sous cette forme, j’ai trouvé la lecture intéressante même s’il s’agit là d’un survol des mouvements philosophiques qui donne malgré tout envie de se replonger dans le roman.



Ce parcours de Sophie permettra une succincte révision des bases de la philosophie, en partant des mythes et des philosophes de la nature, en côtoyant Démocrite, Socrate, Platon et sa célèbre allégorie de la caverne, pour continuer cette aventure philosophique au fil de l’histoire. Ce tome s’arrête à Galilée.



Sophie pose également avec sa maman, le problème très actuel du réchauffement climatique et du devenir des générations futures, problème qui peut sans aucun doute être considéré sous un aspect philosophique.



D’autres volets sont donc prévus. Je les lirai peut-être si j’en ai l’occasion, toutefois je pense qu’ils constituent plutôt une mise en bouche pour les personnes qui n’ont pas lu le roman de Jostein Gaarder et peuvent trouver du plaisir à lire cette œuvre revisitée et adaptée.
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Macaroni !

Dans la voiture conduite par son père, Roméo râle, tentant à nouveau de convaincre ce dernier de faire demi-tour. Il ne veut pas aller passer quelques jours chez ce vieux chiant qui pue, autrement dit son grand-père, Ottavio! Mais, rien à faire, il en a été convenu ainsi... Une fois arrivés chez lui, l'accueil est plutôt glacial. Roméo sait déjà qu'il ne va jamais tenir plusieurs jours. En plus, il n'y a même pas la télé...Le lendemain, réveil aux aurores pour le jeune garçon. Visiblement, son grand-père veut l'initier aux joies du jardinage et le somme également de s'occuper de Mussolini, son cochon. Alors que le vieux s'est assoupi non loin de là, un masque à oxygène sur le nez, Roméo s'active avec la binette. Quand, soudainement, il entend une voix derrière la haie. Il s'agit de Lucie, la voisine, qui lui apprend que son grand-père est atteint de silicose, la maladie des mineurs. Roméo est étonné: il ne savait même pas qu'il avait été mineur. Visiblement, il y a beaucoup de choses que Roméo ignore... Les deux hommes vont avoir quelques jours pour se connaître...



Macaroni, c'est ainsi qu'étaient surnommés les Italiens immigrés venus en Europe pour trouver du travail, notamment dans les bassins miniers. Ottavio est de ceux-là. Il a quitté son pays avec regret pour le bien-être de sa famille. Il s'est usé au travail, a fait la guerre bien malgré lui et semble nostalgique d'une vie qu'il voulait meilleure, une vie qu'il aurait choisie. Roméo ne sait rien de tout ça. Son grand-père, pour lui, n'est que le vieux chiant. Vincent Zabus nous fait ainsi partager ces quelques jours que le jeune garçon passe chez son grand-père. L'on rentre dans l'intimité de ce cercle familial, l'on assiste au rapprochement timide de ces deux hommes. Peu de dialogues mais les silences et les regards suffisent. Un brin nostalgique, cet album fait ainsi la part belle aux sentiments, à la transmission et aux secrets familiaux. le dessin de Thomas Campi, aux teintes ocres et terre de Sienne, sert à merveille ce récit intimiste. Son trait est subtil et il réussit à donner vie aux fantômes qui hantent Ottavio. Un album juste et sensible...
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Magritte : Ceci n'est pas une biographie

Charles Singulier, une fois n'est pas coutume, s'est fait plaisir en s'achetant un chapeau melon. La perspective d'être promu, après 20 ans de travail sérieux, a de quoi le griser. Une fois rentré chez lui, il n'arrive pas à enlever son chapeau. Nerveux, il brise la fenêtre en tentant de l'ouvrir. Apparaît alors dans sa télévision un homme masqué qui l'informe que, maintenant qu'il porte le chapeau de Magritte, il a une mission : saisir les secrets de l'oeuvre du peintre belge. Sans quoi, son chapeau restera à jamais vissé sur sa tête. Charles se rend donc à une exposition animée par une jeune femme à qui il racontera sa mésaventure. Les deux jeunes gens vont alors vivre de bien drôles d'expériences...



Vincent Zabus nous entraîne au cœur même des œuvres du célèbre peintre belge que l'on découvre au fil des pages, en compagnie de Charles Singulier. Plongeant son personnage dans les tableaux de Magritte, il nous offre un album pour le moins décalé et original. Une biographie intéressante et didactique qui met en scène Charles Singulier et qui donne vie aux peintures. L'on en apprend ainsi un peu plus sur l'origine des tableaux mais aussi sur l'homme et ce qu'il pensait de son art. Graphiquement, Thomas Campi fait preuve d'originalité en nous proposant des planches un brin surréalistes parfois dès lors que les tableaux prennent vie. Une réinterprétation des œuvres plutôt bien vue et habilement menée.
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L'éveil

Bruxelles, 2016. Arthur est un jeune homme angoissé, un brin hypocondriaque, et ce, depuis l'enfance. Alors qu'il vient de rentrer chez lui, une crise le surprend et il décide d'aller prendre l'air pour se calmer un peu, se concentrer sur sa respiration. Brusquement, la branche d'un arbre tombe tout près de lui. Levant le nez, il est surpris de découvrir que le tronc a été mordu. C'est là que surgit une jeune femme, Sandrine, qui lui propose de passer la soirée à la Quincaillerie, un lieu d'échanges, de partages, d'imagination. Si le jeune homme est décontenancé par la tournure des événements, il l'est encore plus lorsque, sur le chemin du retour, elle lui propose d'aller chez lui faire l'amour. Mais, au petit matin, Sandrine a disparu...



Voilà un album pour le moins déroutant... L'on suit Arthur, un jeune homme stressé, tourmenté, hypocondriaque, dont la route va croiser celle de cette street artist militante qui rêve de changer le monde. L'on y croise également un monstre imaginaire, l'on écoute Arthur qui s'adresse directement à nous, à l'enfant qu'il était, à lui-même ou encore à sa mère qui n'est pas vraiment tout à fait là. Entre imaginaire et fantastique, cet album, s'il évoque la transmission, la mort, la prise de conscience, navigue entre réalité et fiction et l'on finit par se perdre. Graphiquement, le trait reconnaissable de Thomas Campi fait, quant à lui, mouche. Un trait léger et délicat et une palette de couleurs douce. Si Vincent Zabus et Thomas Campi ont déjà collaboré sur plusieurs albums, le résultat était beaucoup plus probant...
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Magritte : Ceci n'est pas une biographie

La vie très ordinaire, voire fade de Charles Singulier va se trouver complétement bousculée dès lors qu’il va s’acheter sur le marché des Marolles de Bruxelles, un chapeau melon ! Ce chapeau n’est autre que celui de Magritte. Il ne pourra enlever ce chapeau que lorsqu’il aura percé le mystère de son propriétaire ! Le voilà alors transporté dans l’univers surréel, décalé, de Magritte.

Nous traversons alors avec Charles les tableaux les plus connus de Magritte ce qui va l’aider et aider le lecteur à comprendre un peu mieux le surréalisme mais aussi nous donne quelques précisions sur la jeunesse de ce peintre provocateur.

Notre Charles semble souvent perdu et avoir du mal à comprendre ce qui l’entoure mais cela le fait réfléchir sur sa propre vie qui lui parait alors manquer de fantaisie…

Campi et Zabus ont fait une BD qui aurait sans doute plu à Magritte !

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Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et ..

J’ai été attirée par les douces couleurs de la couverture mais également par le sous-titre : « ou la fable du lion et de l’hippopotame ». Non, il ne s’agit pas d’une fable de La Fontaine mais je suis certaine qu’il aurait apprécié cet album.



Le petit Romain adore son institutrice, Mademoiselle Sophie. Mais le jour de la rentrée, celle-ci arrive avec de grosses difficultés à marcher, à respirer. Mademoiselle Sophie a pris énormément de poids. Les élèves s’amusent derrière son dos, la raillent, au grand dam de Romain qui aimerait à ce moment-là avoir le courage de leur dire ce qu’il pense. Il est dépité de voir son enseignante dans cet état. A qui en parler ? A Louise, sa grande soeur, qui est à l’Université. Elle va l’aider à comprendre le mal-être de son professeur et va lui suggérer certaines choses qui vont l’aider, lui, à porter secours à celle pour qui il a une profonde affection.



J’ai adoré cet album ! C’est à la fois doux et cruel. Ce gamin découvre le monde des adultes avec tout ce que cela comporte : les sentiments, les souffrances et les doutes…


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Macaroni !

Heidi vient de trouver son pendant masculin, Roméo.

Lorsque ce dernier débarque chez son grand-père qu'il porte peu dans son p'tit coeur d'ado rebelle, il se doute bien que le susnommé Macaroni n'a rien d'une bonne pâte.

"Le vieux chiant" et "le petit con" vont cependant se prendre d'affection mutuelle malgré le fossé abyssal semblant, au départ, les séparer.



En voilà une chouette chronique douce-amère.

Ottavio, dit Nonno, et Roméo.

Les liens du sang sans ceux du coeur.



Faut dire que largué par le paternel chez le papy abhorré, dans une vieille baraque grisâtre de mineur, sans téloche et à la déco taillée pour faire frémir de plaisir Valoche Damidot, y a de quoi faire son boudin. Une tête de lard que n'apprécierait certainement pas le cochon familial savoureusement prénommé Mussolini...



C'est à force de patience et de timide complicité que se bâtira une relation de confiance réciproque, parfois mise à mal par le caractère ombrageux d'un Ottavio habitué à ses tête-à-tête avec une solitude solidement enracinée.

Nonno a vécu.

Avec Giulia, puis sans.

Italien déraciné voué à devenir un forçat de la mine, ce vieil homme mélancolique chérit un passé à jamais disparu, préférant de loin ses souvenirs à un présent insipide qui parfois lui échappe.



Beaucoup de silences, de non-dits dans ce récit initiatique.

J'ai aimé le thème de la transmission abordé avec une délicatesse et une intelligence peu commune.

Un récit qui aurait pu être plombant et qui s'avère finalement léger, atténué par l'insouciance d'une jeunesse ignorante qui ne demande qu'à s'affranchir d'un passé familial qu'il incarne en digne héritier.



Le trait apparaît sans fioritures, s'imbriquant parfaitement dans ces petites cases aux couleurs aussi chaudes que l'Italie mélancolique faisant cruellement défaut à ce vieil homme sur le déclin.

Et toujours ce secret en filigrane, murmuré inlassablement, tel un mantra, par Ottavio perdu, une fois encore, dans les limbes de son passé: perché, Giulia, perché...



Un très beau moment.



4,5/5

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Incroyable !

Jean-Loup est un petit garçon belge vivant dans les années 80. Il n’est pas comme tout le monde. Il a besoin de se rassurer en tapotant trois fois son nez, en comptant les minutes pour rentrer chez lui, en s’attribuant des points… Bref, Jean-Loup a des tocs. Alors qu’il réussit brillamment, en classe, à improviser un exposé, voilà que la maîtresse lui demande de participer à un concours ! Mais comment va-t-il faire ? Il lui faut trouver un sujet ! Vite, vite, ses petites fiches qu’il compile depuis des années ! Mais rien ne lui paraît assez bien. Une seule chose faire : aller voir le roi !



J’ai découvert le duo Vincent Zabus-Hippolyte avec « Mademoiselle Sophie », album que j’avais adoré, et je retrouve ici ce que j’ai tant apprécié : le fait de mettre en relief des soucis du quotidien afin de faire réfléchir le lecteur. On peut y voir une double lecture : pour le jeune lecteur, cela lui montrera qu’il peut faire toutes sortes de choses à condition de se faire confiance. Pour le lecteur adulte, cela l’amènera à voir les choses autrement, à changer d’attitude également face à certains tracas.



Je poursuis ma découverte !
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Macaroni !

Pour un gamin en vacances, il y a des perspectives plus réjouissantes que d'aller s'enterrer à la campagne chez un grand-père qu'on connaît à peine. D'autant qu'il semble plutôt rugueux, le bonhomme...

Roméo va devoir se passer de télé pendant une semaine chez ce pépé pas marrant, jardiner et s'occuper de Mussolini, le cochon. Ces activités rapprochent finalement l'enfant et le vieil homme, qui se laisse aller peu à peu à des confidences sur son passé : son enfance, la guerre, la famine, l'exil en Belgique, le travail dans les mines de charbon, les espoirs déçus...



■ « Grand-père, c'est vrai que tu as fait la guerre du côté des Allemands ?

- Oui.

- Mais ils ont tué les Juifs et attaqué tout le monde !

- Mon avis, on ne me l'a pas demandé. J'étais Italien et les Italiens se sont battus avec les Allemands. Vingt ans, j'avais... Mussolini, il m'a collé le fusil dans les mains et m'a dit où tirer, basta !

- Qu'est-ce que le cochon vient faire là-dedans ?

- Mussolini était le chef des Italiens. Il s'est rallié à Hitler pendant la guerre. Depuis, tous mes porcs s'appellent Mussolini !

- Et des gens, grand-père, t'en as tué beaucoup ?

- ... [long silence, le vieil homme s'éloigne, revient]... Oui. »



Très bel album sur les relations entre les enfants et leurs grands-parents, sur la difficulté de communiquer en famille, et sur les émigrés italiens venus travailler dans les mines belges après la seconde Guerre mondiale.

Tendresse, émotion, beaux sentiments pas gnangnans ni formatés, et jolies couleurs. J'ai trouvé les visages ingrats, mais malgré tout formidablement expressifs et les grands yeux du petit Roméo superbes - reflétant bien son intelligence et sa sensibilité.



L'ouvrage s'ouvre sur une préface intéressante du chanteur Salvatore Adamo. Il évoque en deux pages ses aïeuls siciliens, sa propre jeunesse heureuse en Belgique « grâce à l'amour indéfectible de [ses] parents qui ont réussi à occulter à [ses] yeux la misère de [leur] vie d'alors. »



En postface, la genèse de l'album. On y apprend que l'histoire a d'abord donné lieu à un spectacle de marionnettes pour enfants, et que la version BD s'est doucement orientée vers un public adulte.



Jolie conclusion de Vincent Zabus : « [...] je crois qu'il ne faut jamais figer une histoire mais la laisser se patiner, la garder vivante, trouver chaque fois un peu plus ce qui est au coeur de son sujet et développer ce qui la relie aux préoccupations profondes des auteurs qui la travaillent. » Perfectionnisme et maturation qui me semblent faire défaut aux stakhanovistes de la parution BD...



• Merci Magi ! Relecture encore plus savoureuse une semaine après première découverte.
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Incroyable !

La curiosité est immédiatement à son comble face à ce prologue qui prend un recul vertigineux, nous parle de l'histoire avant de plonger pleinement dedans. Tous les ingrédients sont là : le décor belge des années 1980, un protagoniste de onze ans qui semble étonné d'être là, une galerie de personnages secondaires divers et variés et un accessoire-clé. Comment tout cela va-t-il s'imbriquer ? Et qu'est-ce que cette Fiche 965 (« Pour vous oxygéner, votre coeur doit pomper deux millions cinq cent mille litres de sang par an, assez pour remplir 4 piscines olympiques ») vient faire là au moment où l'on pense que le récit va commencer ?



On découvre bientôt que les fiches, c'est le grand dada de Jean-Loup. le mouflet promène sa solitude entre son école et sa chambre, sa vie sociale étant pour ainsi dire inversement proportionnelle à l'activité intense qui se déploie en permanence dans sa tête : sous la forme de questions frénétiques, de défis qu'il se lance à lui-même et de dialogues avec des personnages étonnants. Au premier rang desquels, le roi des Belges lui-même ! Mais d'où sort un tel énergumène et surtout, où va-t-il ? Si certains semblent croire que ce chemin est tout tracé, à la lecture de ces pages, on ne sait qu'une chose : il sera forcément incroyable.



Les moussaillons de L'île aux trésors et moi avons ouvert cette BD pour la feuilleter et elle nous a tellement happés que nous l'avons finalement intégralement lue ensemble. le prologue et le mystère qui entourent le petit protagoniste placent le récit sous tension. Ce personnage adorablement croqué qui tente de composer avec les difficultés, de garder espoir et de tracer son chemin tant bien que mal, nous a fait fondre de tendresse.



Les thèmes sont graves mais la BD ne s'appesantit à aucun moment, l'humour et la poésie l'emportent. le trait frêle et expressif d'Hippolyte, qui peut faire penser à Sempé, fait écho à cette légèreté et parvient à merveille à donner corps à l'imaginaire foisonnant de Jean-Loup. Nous avons souri, ri même, emportés par la vivacité du garçon, la drôlerie des dialogues, le comique de situation qui confine au burlesque, l'autodérision à la belge – et, évidemment, les savoureuses informations insolites et chiffrées dont mes moussaillons partagent la passion avec Jean-Loup. La solitude et la détresse sont pourtant loin d'être euphémisés. La BD les met au jour par la voix du narrateur et l'obscurité du décor sur lesquels l'absence des parents plane douloureusement. Mais tout en nous chuchotant de ne jamais désespérer : la vie n'est-elle pas faite des contingences les plus inattendues ?



C'est ce cheminement fragile, entre rire, larmes et réconfort, qui fait tout le charme de cette BD singulière entre toutes.
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Incroyable !

Dans les années 1980, en Belgique, sous le règne du roi Baudoin, nous faisons la connaissance de Jean-Loup, un petit garçon différent, plein de TOC, solitaire, avec une mère absente et un père qui n’a jamais le temps de le voir. Plein d’imagination, il cherche sa place dans l’univers. ● C’est une bande dessinée pleine de poésie et de sensibilité avec un scénario subtil et des dessins emplis de grâce qui rappellent ceux de Sempé. Si la tendresse domine, l’album n’est pas dénué d’humour. Les fiches du début des chapitres forment un heureux contraste avec les dessins du récit. Une réussite que je recommande !
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Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et ..

Club N°51 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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L'empathie et le souci de l'autre à l'honneur, très agréable !



Gwen

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J'ai trouvé cette BD très chou.



Peut-être que sa forme s'adresse d'avantage à un jeune public.



En tant qu'adulte, sa lecture n'est pas désagréable non plus.



On suit bien le personnage principal, qui apprend et grandit en se souciant des autres et c'est adorable.



La croissance par la bienveillance et la compassion est joli thème.



Je regrette quand même un peu que certains personnages n'aient pas d'avantage de temps pour s'exprimer et se développer.



Perceval

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BD sensible et émouvante sur le lien entre un élève et sa maîtresse pour laquelle il s'inquiète.



Mel

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"Mademoiselle Sophie" raconte l'histoire d'un petit garçon de CM2 qui s'inquiète pour sa maitresse car durant les vacances elle a énormément grossi.



Cette "fable" délicate tout en nuance, s'adresse néanmoins à un public jeunesse.



Wild57

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Macaroni !

Macaroni , choisi entre tous dans le dernier masse critique , j'avais entendu parler de ce roman graphique et je n'ai eu aucune hésitation , c'est le livre que je voulais lire , dont je voulais faire la critique .

Le hasard a voulu que ce livre dont l'histoire se passe si près de chez moi , se perde en chemin , heureusement , j'ai fini par le recevoir bien en retard mais tout de même il a fini par arriver jusque chez moi et je l'ai lu dès sa réception , pour la critique j'ai attendu un peu .

Je voudrais avant tout dire quelques mots sur la préface que j'ai fortement appréciée , c'est une préface d'un homme de coeur , de grand talent , j'ai nommé Salvatore Adamo , dans cette préface , il nous explique que l'appellation Macaroni , lui il l'a toujours trouvée pleine de tendresse , que les gamins d'origine italienne répondaient du tac au tac ´ patate frites ´ , ça m'a ému cette préface , ça m'a conforté dans mon désir de recevoir cette BD et pas une autre , j'ai pensé à la conversation avec une amie qui a eu son fils avec un italien , comme c'est le cas dans de nombreuses familles ici , elle trouvait que ce n'était pas bien de donner le titre de Macaroni a une BD , que c'est quelque chose qu'il fallait oublier , et elle a ses raisons que je comprends .

Mais moi je ne veux pas oublier , je veux au contraire me rappeler cette recette de mon enfance aujourd'hui un peu oubliée , une recette qui faisait frémir les italiens venus en Belgique , je veux parler des fameux macaronis à la cassonade , moi je trouve que c'était une recette magique , qui avait le mérite de réunir deux cultures .

Quand j'étais petite , on mangeait encore les spaghettis avec une fourchette et un couteau

Maintenant depuis bien longtemps nos pizzerias servent des pizzas de qualité bien supérieures aux attrape touristes des grandes villes italiennes .

Cerise sur le gâteau , cette BD est un bel objet .

Elle m'a fait un peu penser à ce très beau film sur l'immigration italienne en Belgique , Marina , qui est une histoire vraie , je vous conseille fortement ce film

Oui une belle histoire que cette apprivoisement difficile entre un jeune garçon et son grand - père perdu dans ses souvenirs , elle nous montre que souvent nous ne connaissons pas l'histoire de nos grands parents , heureux sont les enfants qui ont la chance de pouvoir faire cette si riche rencontre .

Voilà je termine ici ma critique , même je n'ai pas raconté l'histoire , j'espère vous avoir donné envie de lire ce roman graphique , qui a une place privilégiée dans mon immense bibliothèque.
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Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et ..

Quelle belle découverte ! Dans cette B.D. très joliment colorée, il est question du passage à l'adolescence de Romain (et pas seulement parce qu'il doit traverser la rue pour entrer au collège à la rentrée suivante). Il commence à prendre conscience de beaucoup de choses, à se poser des questions : ses parents pas très attentifs, ses jouets qui ne l'amusent plus, son institutrice qui a beaucoup changé pendant les vacances et qui subit les moqueries de ses camarades...

Culpabilisant de ne pas avoir le courage d'intervenir et soucieux de ce qui peut avoir causé la prise de poids et l'humeur sombre de sont institutrice, il commence à enquêter sur Mademoiselle Sophie.



C'est une histoire pleine de bienveillance qui nous prouve cependant que le regard sur une personne en surpoids peut être cruel, même de la part d'un enfant qui adore son institutrice et ne cherche qu'à l'aider.



J'ai beaucoup aimé "Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et de l'hippopotame" qui m'a profondément touchée...

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L'éveil

Arthur est un jeune homme hypocondriaque à qui il n’arrive que des catastrophes ! La preuve, pendant qu’il se baladait dans les rues de Bruxelles, une énorme branche s’est détachée d’un arbre et a failli l’assommer. On dirait que cette dernière été mangée par un énorme animal… Pendant qu’il se livre à ses réflexions, une jeune femme, Sandrine, artiste de Street Art, arrive et l’entraîne dans une ancienne quincaillerie transformée en un lieu d’échanges. Elle va le bousculer dans ses habitudes, l’entraîner dans son projet.



Cet album, décrit comme une fable moderne, a eu du mal à emporter mon adhésion. J’avoue n’avoir que très peu accroché à ce scénario même si le message passé est important. Tant pis !
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Incroyable !

Jean-Loup est un petit garçon solitaire, qui vit en Belgique en 1980, il n’a pas d’amis, il souffre de TOC, mais il fait des fiches sur toutes sortes de choses car c’est un petit garçon extrêmement curieux et passionné.

Son papa n’est pas très disponible, alors il raconte sa vie à l’urne funéraire de sa maman.

Malgré ce début assez sombre, j’ai bien aimé cette histoire, car Jean-Loup va découvrir que la vie a finalement beaucoup plus à offrir que ce qu’il croyait, que les autres peuvent aussi être une source de joie et que quand on est attentif au monde, il y a beaucoup à partager.

Je n’ai pas accroché aux dessins, question de goût, mais j’ai aimé cette jolie histoire pleine d’optimisme.
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Macaroni !

Un petit garçon qui ne connaît pas bien son grand-père va devoir passer quelques jours chez lui, en Belgique, ce qui est loin de le réjouir.

J’ai bien aimé cette bande dessinée aux dessins très colorés, qui nous parle de la difficulté à transmettre ses souvenirs à ses enfants ou à ses petits-enfants.

Ce grand père bourru et peu causant va peu à peu s’ouvrir face à ce petit fils qui ne connait rien du passé de son grand-père, un passé où l’exil a joué un rôle important puisque son grand-père est né en Italie, d’où le surnom de « macaroni ».

Cette bande dessinée est aussi pleine de tristesse, de regrets et de chagrin, à l’image de ce vieil homme qui a l’impression d’être totalement passé à côté de sa vie.

J’ai trouvé que la fin était un peu abrupte et j’aurais aimé en apprendre davantage sur la vie de ce grand-père.



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Oh la la! Raquel Welch!

Dans le cultissime Un million d'années avant J.C réalisé par Don Chaffey en 1966 où des humains affrontent des iguanes et des araignées géants, des hommes-singes et des brontosaures, la sculpturale Raquel Welch alias Loana a atteint une renommée mondiale en:

chevauchant un T-Rex
portant un bikini sexy en fourrure
se déplaçant sur le dos d'un ptérodactyle

10 questions
34 lecteurs ont répondu
Thèmes : Actrices , cinema , culture générale , préhistoire , préhistorique , adapté au cinéma , adaptationCréer un quiz sur cet auteur

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