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3.98/5 (sur 78 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Croissy-sur-Seine, Yvelines , le 10/04/1946
Biographie :

Vincent de Gaulejac est un sociologue et professeur des universités émérite français.

Il soutient en 1975 une thèse de doctorat de sociologie, intitulée "Les clubs et équipes de prévention et les jeunes de la rue", à l'université Paris 5, puis une thèse d'État en sciences humaines, "La névrose de classe : trajectoire sociale et conflits d'identité", à l'université Paris 7 en 1986.

Il devient professeur de sociologie à l'Université Paris Diderot et dirige le Laboratoire de changement social (1990-2013). Il devient professeur émérite en 2014.

Vincent de Gaulejac est un des représentants français du courant de la sociologie clinique, une approche qui tente d'articuler les dimensions sociales et psychiques en se penchant sur la singularité des parcours et des expériences, utilisant pour cela l'approche des histoires de vie.

Il est en 2015 président du Réseau international de sociologie clinique (RISC).

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Vincent de Gaulejac, c'est quoi un système qui rend fou ?


Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
L'identité est le produit d'un double mouvement intérieur et extérieur. Elle est donc moins un état qu'une construction dynamique résultant du travail d'un individu qui cherche à se situer, à se positionner, à affirmer une singularité et une unité face à une réalité multiforme et hétérogène, à trouver des médiations face aux contradictions intra-psychiques, psychologiques et sociales qui le traversent. (...) Le mot identité qui porte en lui sa racine "idem", le même, ne prend son sens que dans une dialectique, où la similitude renvoie au dissemblable, la singularité à l'altérité, l'individuel au collectif, l'unité à la différenciation.
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On prétend aujourd'hui que la lutte des classes n'est plus d'actualité, comme si les rapports de domination avaient disparu, comme si l'origine sociale ne déterminait plus la place de chacun dans la société. Dans un monde fasciné par la réussite individuelle, la performance et l'excellence, les tensions sont vives entre les images idéales (ce qu'il faut devenir pour être "bien") et la réalité de ce que l'on vit. - 18 -
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La loyauté familiale se fonderait donc sur la consanguinité mais également sur une transmission des dettes et des injustices qui se sont accumulées dans les générations précédentes parce qu'elles n'ont pas été "réglées".
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C'est en rivalisant de dons que les hommes créent des liens entre eux. Le don assure la réciprocité, la possibilité d'une confrontation à l'altérité, la perspective de construire une société de sujets, alors que l'économie marchande transforme l'individu en consommateur, l'acteur en producteur et le citoyen en client.
Lorsque la contribution de chacun à la société se traduit en termes monétaires, le citoyen oublie le goût de la gratuité, le sens du bien commun.
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Les chemins pour remonter aux "sources de la honte" sont semés d'obstacles, de doutes et de souffrances. Dans la mesure où le sujet n'est pas uniquement concerné personnellement, il doit comprendre en quoi il est également "habité" par la honte de ceux qui lui sont proches, de ceux qu'il a besoin d'aimer, de ceux dont il attend l'amour. Il prend le risque, en voulant échapper à sa propre honte, de leur faire honte à son tour. Le dégagement est un travail délicat. Il consiste à partir à la reconquête de la vérité dans l'histoire familiale, à démêler le vrai du faux dans ses relations à soi-même et autres autres.
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La honte réactive (…) indique au sujet qu’il lui faut réagir face à une situation qui « le prend en défaut ». Lorsque le regard d’autrui le met en flagrant délit d’indignité, il se mobilise pour restaurer son image, pour prouver à autrui qu’il n’est pas indigne et méprisable. L’humiliation est vécue comme une agression que le sujet va chercher à extérioriser sous forme de rage, de haine, de colère, de revanche ou d’ambition. p 71
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La capacité à prendre la parole et une place dans le groupe est étroitement liée à la place que l'on occupe, que ce soit dans la famille ou dans la société.
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5. « Dans la vie courante, l'expression manifeste et consciente de ces effets de l'Histoire est plutôt rare. On parle de sympathie ou d'antipathie, on se sent attiré ou agressif, on ressent du mépris ou de la honte, de l'attrait ou de l'envie, sans toujours bien comprendre la source de ces sentiments "spontanés". Certains peuvent avoir confusément l'impression qu'il existe un lien entre ces sentiments éprouvés et la situation sociale de l'autre, mais le lien direct est rarement établi, sauf par ceux dont la conscience de classe est particulièrement vivace.
Le travail sur le rapport aux origines sociales met les participants en tension entre l'appartenance au groupe, qui conduit à renforcer des liens positifs, et le travail sur l'histoire familiale, qui met en évidence les différences sociales entre eux, réanimant les sentiments de haine, de honte ou d'envie liés à ces différences et violences humiliantes subies dans l'enfance.
Cette tension est la manifestation dans le groupe des rapports de domination qui traversent l'ensemble de la société. » (p. 259)
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... les actionnaires délèguent le pouvoir d'organisation, pas uniquement aux salariés, mais à des référentiels, des normes de qualité, des outils de contrôle, des indicateurs de mesures, des systèmes informatisés, des objectifs financiers auxquels les salariés, tout comme les managers et les dirigeants de site, doivent se soumettre. Si l'organisation hiérarchique subsiste, chaque échelon semble désormais traversé par de multiples exigences incompatibles. Plus la responsabilité est élevée, plus la pression est intense. C'est ainsi que la direction -elle-même soumise à son lot d'exigences parfois intenables -peut "décliner toute responsabilité", y compris celle de la pression qu'elle relaie ou excite auprès de ses "collaborateurs".
Dans cette configuration, le pouvoir est omniprésent et pourtant insaisissable, systématique et invisible. Chaque échelon a le sentiment que "ceux d'au-dessus" ont le pouvoir, qu' "ils" exigent une chose et son contraire, qu' "ils" le font pour mettre sous pression leurs collaborateurs et mieux contrôler leurs subordonnés.
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Le dégagement de la honte passe donc par une remise en question de l'intériorisation des normes stigmatisantes et par une contestation du regard des dominants. C'est dans cette capacité à refuser une identité prescrite que s'amorce la possibilité d'en produire de nouvelles. Il y a là un mécanisme de dégagement central du sentiment de honte, lorsque l'acteur refuse l'intériorisation négative qui lui est renvoyée et se projette dans un devenir qui lui permet d'échapper à l'identité négative qui lui est attribuée.
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