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Citations de Viola Ardone (446)


Je pense à ma maman Antonietta. Le soir, au lit, je collais mes pieds froids contre sa cuisse. Elle s’énervait : « Tu me prends pour ton radiateur ? Enlève-moi ces bouts de morue de là ! » Mais après, elle m’attrapait les pieds et les réchauffait entre ses mains, orteil par orteil. Et je m’endormais, mes doigts de pied au chaud entre ses doigts de main.
(pages 70-71)
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L’amour ne s’impose pas, il se donne…
(page 255)
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Dans cette école, la maîtresse est un monsieur qui s’appelle M. Ferrari. Il est jeune, il n’a pas de moustache et ne roule pas les r. Il dit aux autres que je suis un des enfants du train, qu’ils doivent m’accueillir et me faire me sentir comme chez moi. Chez moi, je n’avais rien, je me dis. Alors ce serait mieux qu’ils me fassent me sentir comme chez eux.
(page 124)
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Je referme les portes de l'armoire et garde ma tenue de travail. Je ne veux pas avoir l'air belle, je ne veux pas suivre de conseils, je ne veux plus obéir à personne. A quoi ça m'a servi ? A la place des tables de multiplication et des verbes irréguliers, on aurait dû nous apprendre à dire non, parce que dire oui, les filles l'apprennent dès leur naissance.

page 236
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Tu sais ce que c’est, les enfants ? C’est comme ces graines apportées par le vent qui viennent germer sur ta terre, il faut les laisser pousser pour savoir quel fruit elles donneront, on ne peut pas le deviner à l’avance.
(page 350)
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Toutes mes enseignantes ont menti : les tables de multiplication sont un leurre, le passé antérieur un mensonge, les formes active et passive, mais où est donc Ornicar, le complément d’objet, les idées de mars, viens mon chou, mon bijou, viens sur mes genoux avec des joujoux et des cailloux pour éloigner les vilains hiboux pleins de poux : tout est mensonge et, seule, chagrine, je chute.
(page 220)
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Si j’étais née garçon, comme Cosimino, j’aurais pu rester avec moi-même, sans devoir appartenir à un homme. Mais je suis née fille, et le féminin singulier n’existe pas, même si notre institutrice Rosaria n’était pas d’accord.
(page 177)
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La maîtresse fixait des étoiles sur le tablier blanc des écolières les plus studieuses. Les règles des étoiles, c’était : lis sans ânonner, écris sans tâcher ta feuille et calcule dans ta tête, sans compter sur tes doigts.
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Parfois ceux qui te laissent partir t'aiment plus que ceux qui te retiennent.
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Liliane n’est pas comme moi : elle est belle, et malgré cela elle ne pense proprement pas à se marier. Elle dit qu’une femme a besoin d’un homme comme une brebis d’un accoutrement de cérémonie.
( Liliana non è come me: lei è bella, ma nonostante questo a maritarsi non ci pensò proprio . Dice che una donna ha bisogno dell’uomo come una pecora di un vestito di cerimonia )
*Des ados de 15 ans dans la campagne sicilienne, années 60.
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Il en va ainsi avec les peurs : ce sont des portes qui n’existent que jusqu’au moment où on a le courage de les franchir.
(page 367)
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L’accueil, la solidarité, […] ça a aussi un goût amer, à la fois pour ceux qui en font preuve et pour ceux qui en bénéficient.
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Vous n’êtes pas en exil, répond le maire. Vous êtes avec des amis qui veulent vous aider, ou plutôt avec des camarades, c’est plus que des amis, parce que l’amitié c’est une affaire privée entre deux personnes, et ça peut se terminer. Alors qu’entre camarades on se bat ensemble parce qu’on croit dans les mêmes choses.
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Dans cette école, la maîtresse est un monsieur qui s’appelle M. Ferrari. Il est jeune, il n’a pas de moustache et il ne roule pas les r. Il dit aux autres que je suis un des enfants du train, qu’ils doivent m’accueillir et me faire sentir comme chez moi. Chez moi je n’avais rien, je me dis. Alors ce serait mieux qu’ils me fassent me sentir comme chez eux.
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On fait tous de la politique, d’une manière ou d’une autre. Tout est politique : nos choix, ce que nous sommes prêts ou pas à faire pour nous et pour les autres…
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Soudain, j’ai cessé de me sentir ratée : si j’étais jolie aux yeux de ma mère, c’est que je l’étais pour de bon. Si ma mère me voyait, le monde me voyait. J’avais franchi le seuil de l’invisibilité. J’étais une femme, comme elle.
(page 85)
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On ne refera pas le monde, on peut toujours pétrir les mots, ça n’en fera pas du pain, dit toujours ma mère.
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Maddalena prend ma main et la pose sur la photo de ma mère. « Le courage, c’est comme une plante, dit-elle. Il faut le cultiver, lui donner de la terre, de l’eau, l’exposer à la lumière du soleil. Deux personnes assistent à un crime, elles reconnaissent l’assassin : il vient d’une famille très puissante. Que font-elles ? Elles vont le dénoncer ou elles se taisent ? Si elles savent qu’elles seront victimes d’une vengeance, alors elles rentreront chez elles sans rien dire. Personne n’est un héros tout seul, c’est pour cela que maître Sabelle et moi sommes venus ici : pas pour te pousser à faire une chose, mais pour t’assurer que, si tu le souhaites, tu peux la faire. »
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La beauté réside dans le regard qu’une autre personne porte sur nous. C’est peut-être cela qui nous en fait tomber amoureux.
(page 146)
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En les voyant arriver dans la ruelle, La Jacasse faisait la grimace et disait : « Les dames de la charité sont là. » Nous, au début on était contents parce qu’elles nous apportaient des colis avec de la nourriture, sauf que petit à petit on s’est aperçus que dans les colis, il n’y avait ni pâtes ni viande ni fromage. Il y avait du riz. Toujours du riz, rien que du riz. Chaque fois qu’elles venaient, ma maman Antonietta levait les yeux au ciel et disait : « Fais riz-ette, on va faire riz-paille. »
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