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Critiques de Violaine Massenet (7)
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Frere de sang

Brice est accusé d'avoir tué 5 personnes. Après ça, il est presque abandonné pas sa famille et ses amis qui ne croient plus en lui. Seul son frère ne doute pas de son innocence et va enquêter sur qui a vraiment tué les 5 personnes.

Un roman un peu simple même si la fin est vraiment bien.

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La désaccordée

La désaccordée/Violaine Massenet

Séverine, la trentaine, fait une pause dans ses recherches sur la préhistoire et s’installe à la Sauvagie au cœur du Périgord vert, le « pays caché » comme elle l’appelle qui s’accorde aux secrets qu’elle garde en elle. Dans cette maison isolée, sur une colline près de la forêt, elle guette les traces d’un désespoir ancien, d’une joie inattendue, quête incertaine où tout est signe ou bien peut-être rien.

C’est là dans cette chartreuse aux allures d’hacienda aux tons brûlés qu’elle a choisi d’attendre Marin, l’homme qu’elle aime, l’homme insaisissable. Elle lui écrit, raconte l’échec de son mariage avec Olivier, la vie à trois avec une maîtresse d’Olivier, ses aventures amoureuses parfois très spéciales et très brèves, ses voyages, et le presse de venir la rejoindre.

Pour Séverine, la Sauvagie est le lieu où revenir pour se perdre, où préparer l’avenir dans le méplat des jours et l’éclat des nuits silencieuses. Un pays d’herbes folles et de roseaux au bord du lac, d’avoines des prés, de brames floconneux et de pâturins, de brizes aériennes, de houques et de fétuques qui se balancent lentement impalpables et tenaces, où chantent les pics épeiches et les huppes.

En un long poème d’amour tel une déclaration, Séverine se dévoile à Marin : « Il a fallu que je vous rencontre pour que naisse ce que l’on nomme amour et qui n’est peut-être que la crainte d’errer, la crainte aussi de se tromper sur un sentiment qu’on est seul à éprouver, seul à connaître, qui laisse les autres muets et que l’on s’emploie à faire partager au moins à une personne. »

Mais il y un empêcheur de tourner en rond, un génie manqué, calculateur désabusé : c’est Raoul, un être qui ne vit que pour détruire ce qui chez les autres lui échappe et qu’il finit toujours par découvrir, sans réussir à le comprendre, un esthète de la méchanceté qui dose chaque mot, chaque expression de son visage, ayant toutes complaisances et toutes les patiences. Raoul agace : il sait déchiffrer les êtres, les faire tenir en une équation facilement résoluble, éliminer l’inconnu qui le gêne.

Et puis il y a aussi Antoine, un homme du dérobé, un peu chaman, le cousin artiste peintre d’icônes, un sauvage tendre et gentil, genre sans domicile fixe avant d’atterrir à l’Enclave près de la Sauvagie , confident des amours de Séverine et qu’intéressent les recherches de celle-ci en vue de sa rédaction de thèse. Peu à peu on en vient quand même à se demander si le regard qu’il porte sur Séverine est vraiment pur…

Au terme de ces missives de détresse, Séverine s’écrie : « Je te veux, Marin, l’hiver va finir… Nous pourrons voir le jour ensemble, ses prolongements, sentir tous deux tiédir la lumière, poindre le printemps… »

L’apprentissage de la patience conduira - t-il Séverine à vivre l’histoire d’amour dont elle rêve ?

Un très beau roman au style exceptionnel.





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Frere de sang

Franchement pas mal ! J'aime vraiment bien toute les intrigues. C'est intéressant et vraiment fort recherché. Je conseille vraiment à tous!
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François Mauriac

Ma librairie préférée est d'un genre particulier. Si je devais produire une métaphore mythologique, je choisirais sans hésitation de la comparer à l'Hydre de l'Erne qui se régénère sans cesse de ses amputations multiples. Cette vitalité se manifeste chaque dimanche par l'exposition en plein air, le plus souvent en centre-ville, de moultes marchandises hétéroclites proposées par des camelots improvisés. Les vide-greniers (c'est bien de cela qu'il s'agit) s'inscrivent naturellement dans la série des douze travaux que doit réaliser tout bibliophile. Ainsi, muni d'une gibecière, je pars en quête du Graal chaque semaine. Lorsque j'arrive sur le terrain des opérations, je m'imagine comme la vigie sur son nid-de-pie qui scrute l'horizon. À la vue d'une caisse de livres, j'aborde.



 Cette habitude a développé chez moi une acuité visuelle me permettant de discerner parmi cet océan de chinoiseries, brimborions et autres fanfreluches l'objet de mes recherches. Je peux repérer de loin ce qui mérite attention et je reconnais à de petits détails le coffre qui peut contenir un trésor. Ainsi, la collection des grandes biographies éditées par Flammarion se remarque aisément tant elle se distingue par le titrage en très gros caractère blanc sur un dos rouge et généralement épais. Alignés dans une bibliothèque, ces livres ne passent pas inaperçus et les noms de RICHELIEU BEAUVOIR RACINE RASPOUTINE RECAMIER sautent au regard du visiteur. Ainsi, j'ai repéré un jour de septembre 2019 un MAURIAC abandonné. Il s'agissait d'un ouvrage de Violaine Massenet consacré à ce géant de la littérature. de retour à mon domicile et comme pour toutes mes acquisitions, je me suis livré à un examen attentif de l'ouvrage afin d'effectuer si nécessaire quelques menus réparations et nettoyage. Un simple coup d'éponge humide permet de raviver les couvertures qui ne craignent pas l'eau. Pour les reliures en toile, on ne peut malheureusement pas faire grand chose si ce n'est un coup de brosse. Pour les tranches, souvent un peu ternes et affectées d'un début de jaunissures il y a un traitement efficace qui consiste à les poncer à l'aide d'un papier de verre fin. L'effet est souvent spectaculaire. Ne craignez pas d'abîmer votre livre, n'oubliez pas que le papier est de même nature que le bois dont il est extrait.



Voilà, me direz-vous, une étrange chronique littéraire qui consiste d'abord à poncer avant de lire, mais il s'agit de livres d'occasion qu'il convient souvent de raviver pour prolonger leur conservation en bon état. Après ce traitement hygiénique, il convient de feuilleter le livre, de l'ouvrir et le fermer pour l'aérer et évacuer la poussière. L'objet est prêt pour son enregistrement dans ma base de données, titre, auteur, éditeur, année, format, résumé et sans oublier un scan de la page de couverture. Je complète souvent par la couvrure en utilisant un PVC bien transparent. Ces divers traitements permettent de donner une seconde vie à des bouquins qui étaient sinon voués à une mort prochaine.



 La dernière étape est bien évidemment la lecture puis le rangement dans la bibliothèque. Il y a parfois une mise au purgatoire provisoire. En effet, lorsque la récolte est abondante, il n'est pas possible de tout lire. Ainsi pour cette biographie qui est restée un peu plus d'un mois en attente. Un mois, c'est très peu, il s'agit là d'un grand privilège, certains attendent depuis plusieurs années et piaffent d'impatience. Les livres une fois lus ne sont pas abandonnés pour autant, ils peuvent être prêtés, donnés ou relus. Souvent, je les truffe de coupures de journaux ou de magazine en rapport avec leur contenu. Ils prennent ainsi de l'embonpoint et s'enrichissent au fil des ans.



 Venons-en maintenant aux faits. Qui est François Mauriac ? Je range cet auteur parmi les "écrivains monde" dont l'oeuvre débordante à la fois par son volume et par sa diversité offre à la perspective de l'esprit un horizon sans borne. Il appartient à une génération d'auteurs (Gide, Claudel) que l'on qualifiait respectueusement de maîtres. Il figure dans mon panthéon littéraire en compagnie De Balzac et d'Anatole France et de bien d'autres titans comme Zola ou Jules Verne pour ne citer que les plus connus et sur lesquels nous reviendrons.



 François Mauriac (1885-1970) est né à Bordeaux. Il est issu d'une famille de bourgeois d'affaires du côté de sa mère et de grands propriétaires terriens du côté paternel. Il a reçu une éducation catholique stricte qui le marquera toute sa vie, oscillant entre la quête de la grâce et une réserve critique contre les travers de l'église lorsqu'elle pactise avec l'injustice. Il étudie la littérature à la faculté de Bordeaux . Il lit Claudel, Francis Jammes, Rimbaud, Baudelaire, Racine, Pascal et aussi Barrès et Anatole France qui décideront sans doute de sa vocation littéraire. Il publie dès 1909 un premier volume de poèmes "les mains jointes" qui sera remarqué par Barrès,. La Première Guerre mondiale interrompt une carrière prometteuse. de faible constitution physique, handicapé par un défaut à l'oeil gauche, vestige d'un accident de jeunesse, Mauriac est un jeune homme plutôt effacé pratiquant l'autodénigrement allant jusqu'au "dégoût de lui-même" selon ses propres termes. Ce profil contraste avec l'écrivain engagé, le polémiste redoutable qu'il deviendra plus tard.



 Le 2 juin 1913 François Mauriac épouse Jeanne Lafon pour la vie. En 1921, il publie "préséances" et son premier chef-d'oeuvre "le baiser au lépreux" qui reçoit une critique élogieuse de la part de ses confrères. Sa carrière est lancée. Une grande partie de son oeuvre romanesque est marquée par l'opposition entre les tourments de la chair et les promesses de félicité spirituelle conférées par la foi. Il publie successivement Génitrix, le désert de l'amour, Thérèse Desqueyroux, le noeud de vipère, le mystère Frontenac. le 16 novembre 1933 il est élu à l'académie française par 28 voix et 3 bulletins blancs sur 31 votants. le poète et romancier va élargir sa palette et devenir dramaturge puis chroniqueur, biographe et journaliste.



 En 1932 il commence à se plaindre de difficultés à parler. Un cancer du larynx est diagnostiqué. François Mauriac est opéré en urgence, il est procédé à l'ablation de la corde vocale atteinte. Il gardera comme séquelle, jusqu'au restant de ses jours, cette voix pâle manquant de souffle qui permettra de l'identifier entre tous.



 Il ne limite pas l'exercice de son talent à la littérature, il s'engage sur le plan humain, d'abord auprès des réfugiés espagnols en 1939 puis en réclamant la grâce de Brasillac, Henri Beraud, Maurice Bardèche, Pierre Laval par conviction chrétienne. Il s'engage aussi dans la contestation anticolonialiste. Ainsi, à l'occasion d'un discours à Florence en 1954, où confronté aux événements d'Algérie il trouve dans sa foi chrétienne les mots portant un message qui marquera les esprits. Il est d'autant plus écouté qu'il vient d'obtenir le prix Nobel de littérature en 1952.



 "Quelles que soient nos raisons et nos excuses, je dis qu'après dix-neuf siècles de christianisme le Christ n'apparaît jamais dans le supplicié aux yeux des bourreaux d'aujourd'hui, la sainte Face ne se révèle jamais dans la figure de cet Arabe sur laquelle le commissaire abat son poing. Que c'est étrange après tout, ne trouvez-vous pas ? qu'ils ne pensent jamais, surtout quand il s'agit d'un de ces visages sombres aux trais sémitiques, à leur Dieu attaché à la colonne et livré à la cohorte, qu'ils n'entendent pas à travers les cris et les gémissements de leur victime sa voix adorée : "C'est à moi que vous le faites !" Cette voix qui retentira un jour, et qui ne sera plus suppliante, et qui leur criera, et qui nous criera à tous qui avons accepté et peut-être approuvé ces choses : "J'étais ce jeune homme qui aimait sa patrie et qui se battait pour son roi, j'étais ce frère que tu voulais forcer à trahir son frère." Comment cette grâce n'est-elle jamais donnée à aucun bourreau baptisé ? Comment les soldats de la cohorte ne lâchent-ils pas quelquefois le fouet de la flagellation pour tomber à genoux aux pieds de celui qu'ils flagellent ?"



 Proche du général De Gaulle, il poursuit sa carrière dans le journalisme sans pour autant cesser d'écrire des romans et du théâtre. Il s'exprime notamment dans son bloc-notes qui parait dans la revue de la table ronde, ensuite dans le figaro puis il collabore à l'express à partir de novembre 1953 jusqu'en avril 1961.



 Son dernier roman publié en 1969, "un adolescent d'autrefois" est encore un grand succès.



 En 1969, Dans un entretien télévisé avec Christian Bernadac il évoque sa carrière littéraire et considère que d'une certaine façon, tout ce qu'il a écrit tourne autour de son adolescence et des lieux de son enfance (Saint Symphorien d'abord et ensuite Malagar dans Les landes). Il se définit lui-même comme un poète plus que comme un écrivain. Il déclare que son poème allégorique "Le sang d'Athys" publié en 1940, demeure de toute son oeuvre ce qui le déçoit le moins.



 François Mauriac meurt à l'hôpital de l'institut Pasteur le 1er septembre 1970 à l'âge de 85 ans, auteur d'une oeuvre monumentale qui a fait de lui l'un des écrivains les plus important du XXe siècle. Poète, romancier, dramaturge et témoin engagé pourfendant l'injustice et la barbarie, il a toujours été du côté des opprimés et sa vision du monde mérite qu'on s'y intéresse encore aujourd'hui. Dans son bloc-notes de l'année 1964 Mauriac s'effraie pêle-mêle des ravages de l'industrialisation, de l'envahissement des voitures, de l'extinction des espèces rares, de la disparition progressive des oiseaux et de l'ignorance politique de la jeune génération. Il est regrettable de constater qu'il est aujourd'hui, comme bien d'autres, un écrivain passé de mode, lui dont l'oeuvre a été saluée pour l'analyse pénétrante de l'âme et l'intensité artistique avec laquelle il a interprété, dans la forme du roman, la vie humaine.



 Les modernes lui reproche d'avoir écrit des livres trop sombres, mais, comme le disait son fils Jean, "on n'a pas compris que, pour lui, aimer la vie, c'est l'aimer sans la déguiser".



***



 Il faut rendre hommage à Violaine Massenet, universitaire et romancière, d'avoir rassemblé en 450 pages une vie et une oeuvre exceptionnelles dans un ouvrage qui se lit comme un roman et dont nous n'avons traduit ici que les moments saillants. Cette biographie est illustrée par huit pages de photos en noir et blanc et de nombreuses reproductions de lettres manuscrites d'admirateurs adressées au "maître". Une bibliographie et des notes abondantes complètent le travail impeccable de Violaine Massenet.



Précisons, pour finir, que ce livre ne m'a coûté qu'un euro. L'accès à la culture n'est pas un privilège réservė aux riches.



François Mauriac, auteure Violaine Massenet, Flammarion 2000 - ISBN 9782080676108



Bibliographie :



Oeuvres romanesques et théâtrales complètes, 4 volumes, édition établie, présentée et annotée par Jacques Petit, Gallimard, La Pléiade.



Oeuvres complètes, 12 volumes présentés par l'auteur, Fayard 1950-1956.



D'un bloc-notes à l'autre 1952-1969 (Bartillat 2004) 884 pages



Oeuvres recommandées (je ne peux citer que mes préférées parmi mes propres lectures) :



Thérèse Desqueyroux, Les chemins de la mer, Destins, le mystère Frontenac.
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Frere de sang

J'ai bien aimée ce livre.

Tout d'abord , c'est un livre qui nous pousse a en savoir d'avantage plus sur l'histoire au fur et à mesure que l'on lit.La narratrice sait nous aspirer dans son livre.

Ensuite,je vous conseille ce roman car elle raconte une histoire qui pourrait être vrai vous verrais dans la suite du livre ...

Pour terminer,ce recueil m'a pris deux heures a lire,bien que je ne lis pas vite c'est un romain qui va vite a lire.
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Frere de sang

J'ai adoré ce livre car il y a du suspense des rebondissements ! Martin, le fils cadet, a un réel sens de la fraternité envers son frère aîné. Il va pour le disculper traverser les cités et des cartels de drogue et va être menacé de mort!!!!!!!! Va -t-il s'en sortir? A vous de le découvrir !!!!!!!!!

William Hauser
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Frere de sang

J'ai beaucoup apprécié "Frère de sang" car je trouve que toute personne pourrait s'identifier aux personnages de l'histoire. En effet, cette histoire raconte que Brice se fait arrêter injustement par la police pour avoir tué 5 personnes. Son frère Martin est persuadé qu'il est innocent et ferra tout pour le sauver. J'ai été émue par l'amour qui liait ces 2 frères. D'autre part, j'ai été un peu déçue car je trouve qu'il y a parfois quelques renseignements qui ne sont pas importants pour comprendre et qui apporte alors de la lourdeur inutile au texte.



Lorine
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