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Critiques de Virginie Jouannet (76)
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L'école buissonnière

Dés les premières pages de L'Ecole buissonnière, je me suis retrouvé une âme d'enfant, proche de celle que j'avais lorsque j'ai découvert les fameux souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol au travers de « La Gloire de mon père ». Il y est bien entendu question de découverte de la nature, de la chasse mais loin de la Provence, de ses sols calcaires et du chant des cigales. Sauf qu'ici, Nicolas Vanier nous conte les charmes de la Sologne, ses ruisseaux et ses étangs et le tonitruant brame du cerf.



Cette fois-ci, l'auteur quitte le Grand Nord qu'il affectionne tant pour nous plonger dans les paysages humides de la Sologne. Il nous livre un récit poignant qui est également une véritable ode à la nature et à l'enfance non sans nostalgie, au lendemain de la Grande Guerre.



S'agissant de l'histoire : Paul, habitué à la rude vie de l’orphelinat, peine à s’habituer à son nouvel environnement et à sa nouvelle famille de circonstance, son père ayant été réquisitionné en Algérie pour la construction d'une ligne ferroviaire. Se méfiant du bourru Borel, le garde-chasse et mari de Célestine, chez qui il loge, il se lie rapidement d’amitié avec Totoche, le braconnier bougon, bien que cela lui ait été interdit.

Le géant braconnier lui fait vite découvrir la nature qui l'entoure et qu'il découvre, loin de la banlieue parisienne et lui permet de goûter aux joies de la pêche, de la chasse et des promenades. Il lui livre ainsi bien des secrets sur la forêt solognote et ses habitants.

A la surprise générale, le jeune Paul parvient à éveiller l’intérêt du taciturne comte de Fresnay, lequel ne quitte jamais son domaine où il vit retiré depuis la mort de sa fille et dont il ne s'est jamais remis.



Les personnages sont tout à la fois attachants et pittoresques et la belle histoire d'amitié et de complicité, faite de transmission de savoirs, de partage, et de rencontres qui parcourt ce livre produit son meilleur effet.
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L'école buissonnière

De Nicolas Vanier j'avais lu "Le chant du grand nord" (très bon roman), mais aussi et surtout vu "Le dernier trappeur" qui est un film juste magnifique.



Avec "L'école buissonnière" nous sommes dans un autre registre car il manque le froid, ou tout du moins le grand froid, thème récurrent chez Nicolas Vanier. Pour cette raison ce roman m'intriguais, et au final, ce fût une belle histoire, un hymne à la nature, à la forêt, à la campagne aux animaux sauvages et à la liberté dans un décor magnifique, une région que je ne connaissais pas mais qui maintenant me donne des envies de vacances en pleine forêt de Sologne.

La forêt décrite avec son ambiance entre brouillard et lumière dorée, ses étangs et ce "Grand Cerf" m'a donnée l'impression d'un roman de fantasy, c'est une sensation assez magique dans un roman réaliste !



C'est aussi un roman d'apprentissage, de la débrouille et de la vie, on aborde des thèmes tels que la confiance en soi, en les autres, l'amitié, les amours passés mais aussi les premiers amours, le respect de la nature ou encore le courage et la perte d'un être cher.



Les personnages sont très attachants, et comme il est difficile de lâcher cette lecture pour faire autre chose, on se sent dans l'histoire, l'immersion est totale. J'ai beaucoup aimé le personnage de "Totoche" le braconnier et surtout celui de "Bella" la petite gitane, qui est excellente et pour qui même si son personnage n'est pas le plus abordé, donne un vrai plus au récit.



Le film sort en fin d'année, je pense qu'il fera également l'hunanimité auprès du public au vu de la beauté de l'histoire.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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L'école buissonnière

Mentionnez L'école buissonnière dans mon département (le Loir-et-Cher) : ceux qui n'aiment pas lire auront vu le film et tout le monde vous en parlera avec beaucoup d'entrain ! Pour ma part, je préfère lire, c'est donc par le livre que j'ai découvert cette belle histoire.



Sans surprise, ce que j'ai préféré, c'est retrouver tout ce que j'apprécie dans ma Sologne : les paysages sauvages, les déambulations en forêt, la cueillette des champignons, la Loire, la pêche en étang (je n'aime pas pêcher mais j'adore lire au bord de l'eau quand mon mari pêche), les animaux sauvages, la simplicité de vivre, le patois solognot (que l'on entend encore si l'on sait où chercher) !



Dans ce récit, toute la vie solognote est parfaitement réaliste. L'amour des chasseurs pour la nature (je suis toujours ébahie par ce qui me semble être une contradiction), le lien qui unit les gens de châteaux à leurs gardes-chasse et leurs domestiques, les moqueries des gens du pays envers les "Parigot" etc...



Mais L'école buissonnière, c'est aussi un beau récit sur l'éveil d'un jeune garçon à la vie, une invitation à la tolérance.



Je n'ai pas été transportée par ce roman, mais j'en garderai un bon souvenir de lecture car ses chemins, ses paysages, ses personnages ont trouvé résonance avec ma vie quotidienne.
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Cavale

Cavale ce n'est pas un thriller, c'est bien plus que cela.

Cavale c'est un doute, celui d'avoir tué. C'est un désir, celui de tout un corps.

C'est aussi un corps qui souffre et c'est ce qui le meut vers tant de désir.

C'est une fuite du présent pour mieux découvrir un passé, celui de Je-Anne, de sa jumelle, son frère et sa grand-mère.

Des mots tantôt suaves tantôt amers et un style élégant qui mettent à jour des craintes, des pulsions et des failles. Cavale c'est beau, simplement.

Merci à Babelio et aux Editions XO pour cette Masse Critique

SP
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Le grand voyage, Tome 1 : Mohawks et le Peu..

Je me rends compte qu'il manque un statut pour les livres sur Babélio , c'est celui des livres abandonnés .

En effet , je n'ai pas terminé ce livre , loin de là , je n'ai lu qu'une cinquantaine de pages .

Je m'attendais à un récit de voyage et voilà que je découvre un roman qui semble avoir beaucoup de mal à démarrer , j'avais trop envie de lire autre chose .

Dommage , sans doute , que ce n'est pas mon genre de livres .
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L'école buissonnière

La maman de Paul est morte en couche. Lorsque Paul avait onze ans, Jean Caradec, son père était envoyé en Algérie par son employeur. Que faire de l’enfant ? Il voulut le placer chez Célestine gouvernante au château de La Chesnaye, qui accepta. Ce fut pour quatre mois. Le mari de Célestine, Borel, était garde-chasse dans le domaine. Totoche un braconnier lui donnait du fil à retordre. Borel ne pouvait sévir car il n’arrivait pas au bon moment pour avoir une preuve de délit.



L’enfant se passionna pour tous ce qui touche à la nature. Il avait en la personne de Totoche un homme qui partageait sa passion mais également un ami.



Célestine avait pour consigne de ne pas divulguer la parenté de Paul, ce qu’elle fit de son mieux. Elle était amenée à justifier la présence de l’enfant chez elle et pour rester conforme à ce qui lui était demandé par Jean, elle ne put que mentir invoquant que Paul est le neveu d’une cousine … . Avec toutes les questions qui lui étaient posées, parfois dans ses réponses elle emmêlait les pinceaux.



Si les personnages de l’histoire sont trompés sur les liens de parenté de Paul, le lecteur par contre les connait en début de roman. Au début également on apprend que le comte Antoine avait déshérité sa fille Mathilde qui avait des rapports amoureux avec un homme de passage au domaine qui n’était pas de son rang social. Mathilde enceinte portait Paul alors qu’elle s’en alla à Paris.



Ce roman possède une double facette. D’une part Paul jusqu’à presque la fin de son séjour ignore tout de ses liens de parentés et l’histoire décrit les circonstances dans lesquelles il l’apprendra. D’autre part, ce livre est une ode à la nature, en Sologne région de bois, marécages, landes riches en variétés botanique et animalière. Cette région est merveilleusement décrite par Nicolas Vanier féru de nature et habitant lui-même la Sologne.



L’enfant, malgré les secrets et mensonges de Célestine découvrira des choses. Reverra-t-il son père ? Qu’adviendra-t-il d’Antoine et de son testament ?



Doit-on caché à un enfant d’onze ans ses origines ? Cela se faisait probablement couramment au début du vingtième siècle.



Le style d’écriture de Nicolas Vanier, pour ce livre, comme pour d’autres, tient en éveil. On vit la situation décrite, on oublie un moment sa propre réalité en s’introduisant dans les personnages, ce qui est plaisant.



Le roman est bien construit. On en a tiré un film au contenu assez fidèle, que j’ai eu l’occasion de voir à ma grande satisfaction.



Je rapporte l’anecdote que généralement pour les livres portés à l’écran, je me fais un devoir de d’abord lire le livre. Il y a parfois urgence car l’on n’a pas la certitude que le film sera après un mois en prolongation dans la salle la plus proche de son domicile. Dans le cas de : « L’école buissonnière », pour trouver le livre avant de voir le film, j’ai impérativement été de librairie en librairies en parcourant près de quatre-vingt kilomètres. Je n’avais pas de connexion internet et l’on ne se rend même plus compte à l’heure actuelle de tout le temps perdu en recherches et de la facilité que représentent les achats en ligne tant c’est devenu courant aujourd’hui.



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L'école buissonnière

Mathilde, la sauvageonne, c'est ainsi au village qu'on nomme la fille du comte. Elle connait chaque parcelle, chaque étang, chaque taillis, chaque bête qui peuple le domaine de son père. Un simple regard a suffit à sceller le destin de Mathilde à celui de Jean, simple cheminot.



Employé à la compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée, Jean est réquisitionné par l'armée. Il doit rejoindre l'Algérie pour construire une voie. Il n'a d'autre solution que de ramener son fils Paul en Sologne sur les terres natales de Mathilde, sa femme décédée. Il le confie à Célestine la femme de Borel le garde chasse du comte.



Paul va faire la connaissance de Totoche un braconnier rusé, mi ermite, mi homme des bois, qui va lui apprendre à connaître la forêt, à déchiffrer les arbres, il lui montre comment pêcher à la mouche, la reine des pêches, il lui apprend aussi à boire et à entonner des chansons quand le vin rend le coeur léger.

Paul va aussi rencontrer Bella une jeune gitane, A onze ans, peut-on tomber amoureux pour toujours ?



Un roman sur la nature et l'amitié un peu désuet. L'écriture de Nicolas Vannier nous surprend agréablement quand il nous décrit sa Sologne, ses arbres, ses animaux, la meute de chiens et la chasse à courre. Dommage que l'histoire qu'il nous conte soit un peu mièvre et les personnages un peu trop caricaturaux. Un livre "gentillet" qui se laisse lire sans déplaisir et nul doute que l'adaptation cinématographique de ce roman, qui sortira en octobre, donnera lieu à de bien belles images.



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Cavale

Un personnage obscur et non identifiable, fait de Cavale, un thriller au suspens haletant.



Quand Jeanne se réveille dans l’appartement de son compagnon, elle le trouve mort à ses côtés. Que s’est-il passé ? L’homme dont elle partageait la vie refusait de lui parler de ses activités qu’elle devine louches. Commencent alors des appels anonymes qui amèneront la jeune femme a fuir. Direction Biarritz où elle tentera de retrouver la mémoire. C’est dans le petit hôtel sans prétention où elle loge qu’elle fait la rencontre d’Emil, un homme a l’esprit libre qui lui sera d’un grand soutien.



Jeanne parviendra-t-elle à échapper à ses assaillants ? Et qui est cet homme qui la terrorise à distance ?



Mon avis :



Cavale, un thriller au suspens immédiat



Cavale est un thriller au début prometteur. Un meurtre a été commis, une jeune femme se trouve sur place, mais a tout oublié de cette nuit sanglante. Suspectée, mais pas arrêtée, elle rentre chez elle et reçoit des appels inquiétants. Une histoire d’argent et de papier dans laquelle elle se retrouve engluée malgré elle. Le mort, son compagnon pour lequel elle éprouvait plus de craintes que d’amour, était un trafiquant.



Elle fuit, pour échapper à ses possibles futurs agresseurs, mais aussi pour se retrouver. Et là, j’ai commencé à m’ennuyer. L’héroïne arrive dans un petit hôtel et malgré sa situation va tomber amoureuse du réceptionniste. J’ai trouvé qu’à ce moment, le récit perdait en intensité malgré l’analyse approfondie que fait Jeanne des autres clients de l’hôtel. Au bord de la paranoïa, elle tentera de savoir si l’homme qui la harcèle n’est pas présent, ici, près d’elle.



Des personnages au comportement étrange



Emil, le réceptionniste, bonne pâte et bon vivant, est un personnage sympathique, mais étrange. Pourquoi un homme qui va et vient sac au dos, s’entiche-t-il d’une femme étrange qui semble porter le poids du monde sur ses épaules ? N’est-ce pas tout ce qu’il fuit depuis toujours ? Pourtant, il s’éprend d’elle et va même jusqu’à l’aider dans son « espionnage » des gens de passage ou pensionnaires de l’hôtel.



Certaines parties du roman font allusion à l’enfance de Jeanne et à la vie familiale, un brin compliquée depuis l’arrivée d’un petit frère handicapé mental.



La fin du roman retrouve un peu du dynamisme du début du récit, jusqu’à l’évènement de clôture, dont, évidemment, je ne vous parlerai pas, mais qui m’a fait pousser un gros soupir. Je me suis dit, oh non, pas ça, s’il vous plaît.



Les amateurs de thriller soft apprécieront



J’ai lu tout le roman et j’en garde un avis mitigé, car je suis passée par des phases de réel intérêt à d’autres beaucoup plus ennuyeuses. Il m’aura fallu presque une semaine pour arriver à terminer les 418 pages de ce livre.

Mais comme d’habitude, je vous laisse vous faire votre propre avis, et vous invite à le découvrir si vous aimez les suspens (mais qui est donc le harceleur et se trouve-t-il proche de sa victime ?) et les personnages particuliers (Emil, le bon gars et Jeanne qui oscille entre fragilité et moments de névrose).


Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Cavale

Les voisins ont dû se réveiller, c’est impossible qu’ils n’ont rien entendu. Entre les ambulanciers dans les escaliers, le va et vient des voitures de police avec leurs gyrophares, un mauvais rêve surtout pour moi…….. Moi Jeanne je ne me rappelle plus rien des deux heures qui viennent de passé, dans son lit une mare de sang, elle se retourne et vois son compagnon poignardé. Pour Jeanne coûte que coûte elle va devoir retrouver la mémoire mais à quel prix. Sa vie en dépend. Mais…… va-t-elle réussir à dénouer les fils de son passé.
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L'école buissonnière

Quelques années après la fin de la Première Guerre Mondiale, Jean Caradec, employé des chemins de fer, doit laisser son fils Paul, 11 ans, en nourrice. Il le confie à Célestine, l'ancienne nourrice de sa femme Mathilde décédée. Sa femme était la fille du comte Antoine de la Chesnaye qui a renié sa fille car elle a désobéi à son père en tombant amoureuse d'un simple ouvrier. Paul va découvrir la Sologne et le charme de sa nature. Il va faire la connaissance de Totoche, le braconnier ennemi de Borel, le mari de Célestine et lier amitié avec cet homme simple au cœur tendre. Paul va amadouer aussi le comte dont Célestine lui avait recommandé de ne pas s'approcher et ainsi percer le secret de sa naissance. Son séjour en Sologne sera marqué par la découverte de la nature, de ses animaux, de la chasse et de la pêche et par la rencontre également avec Bella, la petite gitane dont il va tomber amoureux.



C'est à sa sortie en salles que j'ai découvert l'existence de L'école buissonnière que je n'ai malheureusement pas pu aller voir au cinéma. Aussi, quand j'ai vu que la médiathèque de ma commune avait le roman sur ses étagères, je l'ai emprunté avec plaisir.

J'ai beaucoup aimé ce livre simple, qui fleure bon le terroir et la douceur de l'enfance. Le personnage de Paul ainsi que celui de Totoche est très attachant et on a vraiment l'impression de suivre leurs aventures sous nos yeux. Le cadre bucolique de ce livre est très dépaysant et relaxant, c'est un livre idéal pour se ressourcer et faire une pause.

De plus, il est très bien écrit, d'une manière simple mais réussie avec le langage typique des gens de la campagne et le lexique de la faune et de la flore. On sent tout l'amour de l'auteur pour sa campagne natale.

L'école buissonnière peut plaire à un vaste lectorat qu'il conquerra par sa simplicité et son caractère bucolique. Pour ma part, j'ai encore plus envie de voir le film maintenant.
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L'école buissonnière

Très bon moment de lecture avec ce roman de terroir bien écrit et bien rythmé qui nous plonge au coeur de la Sologne des années 1920. Paul jeune banlieusard découvre la nature qui l'entoure grâce au garde chasse et à un braconnier. Un vrai roman initiatique avec une histoire familiale et plein de personnages sympathiques qu'on quitte à regret. L'auteur dépeint particulièrement bien la nature, ses bruits, ses odeurs, les vues de la forêt, de la Loire et notamment ce majestueux cerf qui y vit. Belle découverte de l'univers de Nicolas Vanier.
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L'école buissonnière

Le livre s'ouvre sur un jeune cerf qui hume l'air dans la forêt de Sologne.



En 1910, Mathilde, la fille d'un comte propriétaire d'un manoir et d'un grand domaine au sein de cette contrée, s'est éprise de Jean, un simple cheminot de passage. Pour vivre son amour, elle s'est enfuie, reniée par son père. Malheureusement elle décède en donnant naissance au petit Paul.



Onze ans plus tard, Jean qui doit partir pour quelques mois travailler en Algérie, confie Paul à Célestine, l'ancienne nourrice de sa femme toujours établie dans le domaine du comte.

Paul, enfant de la banlieue parisienne, ignore que c'est sur la terre natale de sa mère qu'il va faire l'apprentissage d'une vie à la campagne. Rapidement émerveillé par la nature, le petit rat des villes va rapidement laisser place au petit rat des bois. Il fait la connaissance du fameux Totoche, braconnier rusé qui mène une vie de débrouille. La patience et l'affection de cet être à l'apparence bourrue, son amour pour son environnement, faune et flore confondues, en font un personnage attendrissant et attachant.



Les dialogues sont égayés par les reparties « gouailleuses » de Totoche face aux réflexions toutes puériles de Paul. Ce langage familier, mêlé à celui du pays solognot, est vivant et naturel.

C'est aussi la découverte de tout un vocabulaire propre aux braconniers et aux chasseurs.



Au niveau de l'histoire, il ne se passe rien de surprenant et l'on suit juste l'avancée de Paul qui tente de découvrir les non-dits cachés derrière les « menteries » de son père et de Célestine au sujet de sa filiation au comte.

Cette lecture ne présente aucune intrigue, c'est juste un univers de mousse, de taillis, d'étangs, de chênes, de hêtres et d'animaux sauvages qui emplissent toutes les pages.

Les bruits de la forêt se font entendre grâce au talent de l'auteur qui nous fait vivre admirablement cette région sauvage du bord de Loire.

Une lecture très simple, légère et naturelle, sans artifice, et qui s'apprécie paisiblement comme une jolie balade en forêt. C'est aussi un bel hommage aux cerfs, animaux majestueux, qui peuplent ce bois de Sologne.

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Cavale

Cavale est un roman à suspense qui malgré qu’il soit très bien écrit ne m’aura pas transporté.

La tension est bien présente dès le début du roman puisque nous rencontrons Jeanne le personnage principal qui est en pleine crise d’amnésie. Elle est chez elle à Paris et à côté d’elle se trouve le cadavre ensanglanté de son fiancé. Elle est couverte de sang, complètement perdue, car elle a oublié ce qui s’est passé les deux dernières heures et bien incapable de répondre aux questions des policiers. En essayant de remettre ses idées en place, Jeanne décide de prendre la fuite.

Une preuve de sa culpabilité ? Vous découvrirez que ce n’est pas si évident que ça et vous ne pourrez plus lâcher le bouquin tant que vous ne saurez pas ce qu’il en est.



Au fil des pages, le suspense est très bien mené, on suit peu à peu Jeanne dans une cavale qui la mènera de Paris à Biarritz, et l’auteur distille de façon intelligente des pistes sur le passé de Jeanne, ce qui crée une curiosité intense du lecteur vis-à-vis de cette femme au passé compliqué.

Le roman est construit sur une alternance temporelle, entre chapitres au moment présent de la cavale et chapitres qui reviennent sur le passé de Jeanne. Ces chapitres écrits en italique qui font un peu penser à un journal intime, nous font découvrir l’enfance et l’adolescence de Jeanne, on y découvre sa sœur jumelle avec laquelle elle semble avoir une relation compliquée, son petit frère handicapé, et ses parents qui malgré les apparences cachaient une profonde tristesse.



J’ai un avis assez mitigé sur cette lecture. J’ai été déçue par la fin. Je m’attendais à une grosse révélation ou un gros retournement de situation car pendant tout le long de l’histoire l’auteur lance de nombreux thèmes intéressants comme par exemple : la cavale, la gémellité, le handicap, les violences conjugales, la drogue, la synesthésie, et l’amnésie, le harcèlement, et même l’emprise malsaine de certaines personnes.

Cette multitude de thèmes est à la fois une qualité et un défaut. L’auteur lance de nombreuses pistes et permet à son lecteur de se poser une foule de questions sur Jeanne. J’avais vraiment le cerveau en ébullition et j’attendais la fin avec impatience.

Mais clairement je trouve que la fin est décevante. J’en attendais trop et je n’ai pas été comblée. Si vous lisez ce livre ne faites pas la même erreur que moi, et n’attendez pas une fin spectaculaire. Les nombreux thèmes sont intéressants mais je n’ai pas toujours réussi à faire le lien entre les différents éléments.



Cependant je reconnais que Cavale est un roman très bien écrit. Virginie Jouannet a une plume très agréable et surtout elle creuse très loin la psychologie de ces personnages. Certains passages sur l’enfance et la famille de Jeanne transmettent un certain malaise et vous prennent aux tripes !



Je n’ai pas réussi à m’attacher à Jeanne, qui reste très mystérieuse même si on en apprend plus au fil des pages. L’auteur nous décrit à merveille les pensées les plus intimes de Jeanne. C’est une femme très touchante qui a une histoire bouleversante mais son côté nymphomane m’a surprise et je n’ai pas trop adhéré à la mini romance entre elle et Emil le réceptionniste suédois de l’hôtel de Biarritz.



Cavale est un roman à suspense bien écrit sur la fuite d’une femme qui va lutter pour retrouver ses souvenirs. Lors de sa cavale, elle va « accoucher » de certaines choses qui étaient bien enfouies au fond d’elle-même. Cette femme vous touchera forcément, vous serez curieux de lire ce roman jusqu’à la dernière page et j’espère que vous en serez satisfait. Personnellement je trouve que la fin n’est pas à la hauteur de toute la tension et le stress qu’on a éprouvé au cours de la lecture. A vous de vous faire votre avis.
Lien : http://marie-loves-books.blo..
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Le grand voyage, Tome 1 : Mohawks et le Peu..

Mohawks est désigné pour le Grand Voyage : une fois par génération, un jeune doit partir seul, chercher un totem dans chacune des quatre tribus sacrées, et les ramener pour être digne de diriger ensuite son village avec sagesse. Je m’attendais à un récit d’aventure et de voyage distrayant, mais ma rencontre avec ce livre s’est assez mal passée.



Déjà, l’objet du voyage m’a un peu perdu : pourquoi désigner Mohawks ? Pourquoi certaines tribus sont sacrées et pas d’autres ? Pourquoi un seul voyage par génération ? Les autres tribus envoient-elles aussi leur représentant chaque génération ? Tout ça est un peu flou, mais soit, le plus important n’est pas la destination mais le voyage, on accepte et on avance.



Autre souci, d’importance cette fois : Mohawks m’est clairement antipathique. Son voyage commence dès les premières pages, de sorte qu’on n’a pas le temps de s’attacher à lui : quels sont ses habitudes, ses rêves ? Quelle place voulait-il avoir dans la tribu avant d’être désigné ? À qui va-t-il manquer ? On n’en a aucune idée, il est sans passé. Il est jeune, il part. Point.



Et enfin, son manque criant de moralité. En un peu moins de cent pages, il a eu le temps de :

– coucher avec la fiancée de son frère (et se déculpabiliser en se disant qu’elle est gravement malade et qu’elle va mourir bientôt de toute façon, de sorte que ça n’aura de l’impact sur personne).

– révéler des secrets militaires pour obtenir un peu plus dans un troc.

– perdre le totem le plus sacré de sa tribu, et essayer de le remplacer ni vu ni connu par une statuette de bois peinte en or.

Certes, dans un voyage initiatique, le héros grandit à chaque épreuve. Mais on pourrait quand même commencer avec un petit socle de base (qui nous le rendrait un peu sympathique, encore une fois).



J’ai terminé le livre en le feuilletant rapidement. Au crédit du livre, certains passages dans la nature (et notamment le Grand Nord) semblent plutôt réussis. Mais trouvant le héros insupportable, je ne pouvais pas envisager de faire un long voyage avec lui.
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L'école buissonnière

Une histoire agréable à lire : celle de Paul, petit citadin orphelin de mère amené à découvrir la région de Sologne.

Sous la houlette de Totoche, braconnier diablement pittoresque, il va devenir un vrai petit Solognot, connaisseur des secrets de la forêt et de ses habitants.

C’est gentil, désuet, fluide à lire, les personnages sont attachants, et cela m’a évoqué, je ne sais pas vraiment pourquoi, Le grand Maulnes. Sans doute un peu de l’atmosphère magique de la fête étrange se retrouve-t-elle dans celle de la forêt, fort bien restituée...

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L'école buissonnière

J'ai commencé ce roman car j'avais été séduite par la BO du film et je voulais lire le roman avant! Quelle belle surprise.

c'est avant tout un roman d'apprentissage, de la débrouille et de la vie, on aborde des thèmes tels que la confiance en soi, en les autres, l'amitié, les amours passés mais aussi les premiers amours, le respect de la nature ou encore le courage et la perte d'un être cher.



Les personnages sont très attachants, et comme il est difficile de lâcher cette lecture pour faire autre chose, on se sent dans l'histoire, l'immersion est totale. L'écriture est tendre, directe et émouvante.
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Cavale

J'ai terminé le livre hier et j'ai attendu aujourd'hui pour en faire la critique, pensant avoir pris un peu de recul. Que nenni les amis! Je n'arrive pas à m'ôter de la tête que j'ai été prise pour une truffe! D'accord, j'aime les truffes. Mais je n'ai vraiment pas qu'on me prenne pour elles!!!



Pourquoi je vous dis ça, moi d'ailleurs? Ah oui, ma critique de Cavale. Pourtant j'ai bien fait attention lorsque j'ai fait mon choix sur Masse Critique. Mais le résumé était vraiment prometteur. Une femme qui se réveille auprès du cadavre de son fiancé totalement amnésique. C'est quand même pas rien! Et c'est totalement le genre de livre qui me plaît car en général c'est annonciateur d'un bon thriller. En général...pas là.



Le début est plutôt pas mal. On rentre bien dans l'ambiance, tout parait cohérent. Ensuite...Ben on s'ennuie, il n'y a pas d'autres mots. On plonge dans les souvenirs de notre héroïne, dans son enfance et son adolescence. Bon là encore, je me suis dit qu'il y avait un lien avec les évènements, que c'était une personne de son passé qui avait comploté contre elle pour la faire plonger pour meurtre...Et au vu des indices, c'était tout à fait plausible.



Mais alors arrivée à la fin...Non mais j'ai halluciné! Aucune cohérence, rien. On est baladé d'une scène à l'autre sans rien y comprendre. Et au final...tout ça pour ça. Non mais limite, j'ai envie de vous spoiler pour éviter de vous faire perdre du temps. Mais non, je ne suis pas comme cela.



En tout cas, je vous conseille vivement de passer votre chemin, même si vous n'avez plus rien d'autre à lire dans votre bibliothèque. Un personnage principal insipide et tête à claques, des personnages secondaires totalement inexpressifs, une histoire d'une banalité affligeante, des souvenirs dont au final on n'en a rien à cirer et une des pires fins au monde. Sérieusement, je n'ai jamais lu une fin aussi pourrie!!!!!



Alors...fuyez, pauvres fous!
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L'école buissonnière

Paul, petit parisien de 11 ans, est confié par son père à Célestine et son mari, Borel, pour quelques mois.



Célestine et son mari habite, en Sologne, une petite maison sur les terres du Comte de la Fresnaye pour lequel ils travaillent tous les deux, elle comme gouvernante et lui comme garde-chasse.



Aussi, pour Paul, qui ne connaît que Paris et la vie urbaine, les allées forestières et la vie à la campagne est bien étrange et difficile. Puis, entre en scène un personnage haut en couleurs : Totoche, braconnier dont Borel rêverait de mettre au bagne.



Entre Totoche et Paul, c'est une amitié sincère et la transmission de la passion de l'adulte à l'enfant de la nature et du respect de ce qui la compose : végétaux et animaux, thème cher à Nicolas Vanier.



Il ne faut pas oublier le sévère comte de la Fresnaye, les gitans, le fils cupide du comte aussi



Bref, tous ces personnages attachants.



Roman classique, à la fois tendre et fort, si riche en description de la nature (faune et flore) que vous y serez vous aussi, à flâner dans ces forêts. Écriture agréable et fluide, captivante également.



Lecture facile et rapide. Un bon moment de détente vous attend si vous décidez d'ouvrir ce roman.





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L'école buissonnière

La Sologne c'est chez moi ! J'y suis née, j'y ai toujours vécue, alors forcément, Nicolas Vanier je connais, c'est une personnalité chez nous. C'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans ce roman.



Paul, 10 ans, vit en banlieue parisienne avec son père. Sa mère est morte en le mettant au monde. Son père travaille pour la compagnie des chemins de fer. Un soir en rentrant du travail, le père de Paul lui annonce qu'il va devoir partir en Algérie pour travailler, et qu'il va le confier à une amie à lui, en campagne. Cette amie est l'ancienne nounou de sa défunte femme. Paul ne saura rien de plus quand son papa le laisse auprès de Célestine. De la Sologne Paul ne connaît rien. Si il trouve Célestine plutôt sympathique, Borel son mari lui fait un peu peur. Il faut dire que le garde-chasse n'est pas commode. Mais rapidement Paul va découvrir les grandes étendues de Sologne, et il va faire la connaissance de Totoche, un braconnier plutôt bourru mais avec qui il va lier une belle complicité. La seule chose qui l'intrigue c'est le Comte. Pourquoi Célestine ne veut pas qu'il le rencontre ? Et pourquoi tous ces secrets autour de la maman de Paul ?



Je m'arrête là pour l'histoire. L'école buissonnière est un magnifique roman comme je les aime. Un roman fait de choses simples, et plein de sentiments. En lisant ce livre, vous découvrirez le plaisir d'une ballade en forêt, d'une cueillette de champignons, ou encore d'une bonne partie de pêche. L'école buissonnière c'est un roman sur la nature et la forêt mais surtout sur les relations humaines. Les personnages sont tellement attachants. La relation qui va naître entre Totoche et Paul est très touchante. Totoche va apprendre beaucoup de choses à Paul, ce petit gars de la ville. Et on pourra dire que ces quelques mois passés en Sologne vont apprendre plus à Paul qu'il ne le pensait en arrivant. On va le voir s'épanouir et grandir au fil des pages.



Pour moi qui vit en Sologne, je me suis vraiment retrouvée dans ce roman. Lorsque Nicolas Vanier nous raconte la Sologne, il le fait en toute sincérité, avec amour.



L'écriture de Nicolas Vanier est très agréable à lire, ce qui fait de ce roman, un livre qui se lit rapidement.



En conclusion l'école buissonnière est un roman rempli d'apprentissage, de nature, de sentiments et d'amour. Je ne peux donc que le conseiller.
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L'école buissonnière

Un magnifique roman sur la nature, la famille, la vie, le respect.





Le père de Paul doit aller travailler en Algérie. Il confie ce dernier à Célestine, domestique au domaine du comte de Fresnaye.



A travers l'histoire de Paul, sa rencontre avec le braconnier Totoche, Nicolas Vanier nous décrit une ode à la nature, au respect de cette dernière, à sa magnificence, aux goûts simples, à l'enfance et aux secrets du monde des adultes.



J'ai adoré retrouver la plume de l'auteur (pour une fois pour moi, pas dans un récit se passant dans le grand nord), une écriture qui nous dépeint tout son amour de la nature, de cette Sologne magnifique, de ses espaces. On ressent son profond attachement, respect, son émerveillement devant ce qu'elle a de plus beau à travers les yeux de Paul et sa découverte d'un monde dont il connaît si peu. Avec Paul , on a en plus ici le regard simple d'un enfant, la curiosité de ce dernier, son envie de comprendre l'harmonie d'un tel écosystème. Totoche sera le meilleur des professeurs. Une belle humilité ressort des moments que passent ensemble nos deux personnages.

Et puis, il y a le secret, les remords du comte. Nicolas Vanier fait de l'histoire de Paul un joli conte : comme si la Sologne reconnaissait en lui, l'un des siens !



Paul est un garçon curieux, intelligent, hardi, vif. On ne peut que s'attacher à lui, ainsi qu'à son mentor Totoche mais aussi dans une moindre mesure à Borel, le bourru.



Un joli message, une belle tendresse se dégagent de ce récit et aussi l'amour d'un lieu magnifique la Sologne sauvage.
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