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Critiques de Virginie Linhart (72)
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L'effet maternel

Ce livre est comme un cri, pour son auteur, afin de pouvoir mettre des mots sur son vécu et essayer d'avancer.

Les propos sont édifiants, sur le parcours qu'a vécu l'autrice et l'absence de clarification dans le rôle de l'enfant et celui de la mère.

Le climat incestueux est définitivement là et on mesure la force de caractère qu'il aura fallu pour ne pas sombrer dans la folie tant l'absence de repère et la confusion sont des perturbateurs profonds et insidieux.

Une lecture qui ne peut laisser neutre, et qui nous renvoie lecteur certains des questionnements qui émaillent certaines pages.

La publication de ces propos est à la fois un acte courageux et de survie, tant il semble évident que partager et parler a été et est salvateur pour ne pas sombrer.
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L'effet maternel

Récit autobiographique de Virginie Linhart.



L'auteure raconte les relations complexes et parfois tumultueuses qu'elle a eu avec sa mère.



Tout au long de la lecture, je me suis posée la question : est-ce que cette femme aurait dû être mère. C'est dur car l'on comprend en lisant ce livre, que cette mère a eu un comportement totalement différent entre sa fille adoptive et sa fille biologique.



Pas facile de se construire en tant que mère quand on a pas un "bon exemple".

Entre le choc des générations et les libertés acquises par les femmes au cours des années 70 et 80, le livre retrace le parcours de deux femmes que tout oppose et qui pourtant avaient tout pour former un duo inséparable.



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Une sale affaire

Peu avant la publication de L'effet maternel au printemps 2020, autofiction consacrée à sa mère Nicole Colas-Linhart, Virginie Linhart se trouve assignée en justice par cette dernière et son propre ex-compagnon pour atteinte à la vie privée. Une sale affaire retrace ce choc de l'auteur confronté aux proches qui s'estiment dépouillés et salis par un livre qui les met en scène par le prisme autofictionnel. Pour Virginie Linhart, passé le choc et l'effroi de voir son texte amputé par voie judiciaire, viennent les interrogations sur l'acte d'écriture autobiographique : y inclure des proches en y apposant son regard et sa vérité est l'ingrédient quasi indispensable pour resituer le "je" dans un contexte, une époque, un mouvement.



Si le livre de Virginie Linhart ouvre de multiples questionnements à ce sujet, en l'occurrence l'impossibilité d'identifier son ex-compagnon, père de sa fille, ou le fait que sa propre mère ait déjà largement exposé sa propre histoire et intimité, le lire sans connaitre le reste de son oeuvre familiale (Le jour où mon père s'est tu et L'effet maternel) constitue parfois un frein à l'intérêt d'Une sale affaire. Il eut été pertinent (peut-être cela sera-t-il le cas dans le futur) que Flammarion réunisse les trois en un seul volume pour suivre d'une traite le cheminement de cette entreprise littéraire dont Une sale affaire sonne comme une conclusion douce-amère.
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Une sale affaire

Derrière "L'effet maternel", l'autrice a vécu un procès intenté par sa mère et son ex-compagnon, qui ont refusé tous les deux que des parties de son livre apparaissent. Les deux ont estimé que Virginie Linhart dévoilait leurs vies à leur insu. Ce livre relate l'affaire derrière la sortie du livre et l'impact dans la vie de l'autrice. Virginie Linhart se pose la question du sens d'écrire lorsque par la force des choses elle replonge dans son ouvrage, alors qu'elle s'apprêtait en théorie à participer à des rencontres pour la sortie de "L'effet maternel". Elle revient sur la vie de sa famille, sur la relation forte avec sa fille qui va l'aider à traverser cette épreuve.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Une sale affaire

Début 2020, Virginie Lihnart a subi une procédure en référé visant à supprimer un tiers de "L'effet maternel" (ce qui équivalait à tuer le livre) quelques jours avant sa sortie. Aujourd'hui, elle prend la plume pour livrer le récit de cette expérience sidérante qui, en creux, dessine les contours de la littérature.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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L'effet maternel

Règlement de compte en famille, psychothérapie sauvage, autobiographie partielle, dans le fond plusieurs qualifications conviendraient à ce livre atypique, qui suinte àla fois la colère et la force, l'abattement et l'esprit revanchard. Inégalement agréable à lire à mon goût, j'ai plus d'une fois été agacée par cet étalage impudique pas toujours forcément nécessaire, et aussi un peu j'avoue par les interprétations psychanalytiques parfois vaguement fumeuses.

Je n'ai pas détesté mais pas franchement aimé non plus, je suis juste passé à côté de l'intérêt de ce livre.

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Une sale affaire

"Méfions nous de notre famille si nous voulons devenir Ecrivain"

l'auteur se trouve confronter face a certains membres de sa famille après avoir écrit un récit sur une partie de sa vie ,

En effet a qui appartient l'histoire que nous vivons

très bonne analyse sur l'appropriation de sa vie et les secrets de Famille.

Lire également" L effet maternel"

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Une sale affaire

A lire de préférence après L'effet maternel, superbe récit qui valut à l'autrice d'être assignée en justice par sa propre mère et l'homme qui l'avait abandonnée enceinte de jumeaux... les 2 plaignants ont bien sûr été déboutés.



Double effet kiss cool. Ce livre ci, différent mais tout aussi passionnant, raconte le procès, et "les interrogations qu'il a fait naître".



Il est d'autant plus choquant, ce procès, que l'autrice n'est jamais dans l'accusation, ni dans la vengeance. C'est factuel. C'est sa vie, son expérience, situées dans un contexte plus large, pouvant parler à tout le monde.

Elle veut juste analyser, pour comprendre,

intégrer, digérer, s'en remettre.



Ce texte m'a beaucoup parlé.



"C'est l'absence de récit qui tue la famille. "



"Une seule version de l'histoire, ça s'appelle le totalitarisme. "



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L'effet maternel

Oui, il y a de l'universel dans ce cheminement très particulier. Contenant des séries de catastrophes qui ferait tiquer dans une fiction.



La mère militante MLF qui exige que sa fille avorte parce que le géniteur ne veut pas de l'enfant... Un enfant si JE veux quand JE veux, qu'elles disaient ?



Ce n'est pourtant pas le portrait à charge d'une mère égocentrique, immature, excessive. Juste le produit d'une histoire. Les ravages sur plusieurs générations. Et le combat émouvant d'une fille qui récolte un wagon de patates chaudes et fera tout pour ne pas pourrir la vie de sa descendance.



Bien des phrases m'ont parlé.



Le silence qui n'est jamais structurant.



"Ceux qui s'exilent lorsqu'ils n'y sont pas forcés (), sont des grands blessés de la famille. "

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Une sale affaire

Dans “Une sale affaire”, l’auteure raconte le procès intenté contre elle par sa mère et son ancien compagnon, autour de son livre “L’Effet maternel”. Un récit passionnant qui interroge sur l’écriture autobiographique. Jusqu’où peut-on aller quand on parle de ses proches ? Quelles sont les limites à ne pas franchir ? A qui appartient notre histoire ?

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Une sale affaire

À quelques jours de la parution de son roman, Virginie Linhart est sur le point de publier « L’effet maternel » quand son éditrice lui annonce que sa mère et son ex veulent empêcher la parution pour atteinte à la vie privée. Ils exigent un retrait d’un tiers du roman.

Ce récit est un combat sur l’écriture et l’autrice nous offre récit intime passionnant, intelligent et fort.

D’une plume incisive, fine et d’une telle fluidité, Virginie relate ce combat, les dessous de ce procès et revient sur son histoire personnelle. Mais à qui appartient l’histoire ?

Avec une multitude d’émotion, elle nous confie ses profondes blessures et son incompréhension d’affronter sa mère en justice.

Une sale affaire est un combat sur l’écriture autobiographique et un récit édifiant sur la trahison d’une mère.




Lien : http://juliechronique.fr/202..
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Une sale affaire

En 2020, Virginie Linhart publiait L’effet maternel. Un livre aux accents féministes, dans lequel, elle racontait quelques moments de sa vie, lorsqu’elle était enfant, mais aussi jeune adulte, elle, la fille d’un père et d’une mère Soixante-huitards, ayant connu l’engagement politique, mais aussi la liberté sexuelle des années 70. Un livre qui connut un certain succès pour cette documentariste de métier, qui s’est fait connaître comme écrivaine en 2008, avec son récit Le jour où mon père s’est tu, consacré à Robert Linhart. Un père mais aussi une figure de l’engagement politique des années 70, sociologue, philosophe et auteur du livre L’établi, dans lequel il racontait les quelques mois qu’il a passés comme ouvrier à la chaîne chez Citroën.





Mais, ce que l’on ne savait pas, au moment de la parution de L’Effet maternel, c’est que, quelques mois avant la publication du livre, la mère de Virginie Linhart, ainsi que l’ex-compagnon de l’autrice – père d’un enfant qu’ils ont eu en commun – , simplement appelé E. dans le livre, avaient demandé à ce que des parties du livre soient enlevées, car, selon eux, touchant à leur vie privée. De cette requête, allait découler un procès pour savoir si ce livre allait pouvoir être publié en l’état ou pas. Un procès qui se retrouve être au centre de cette « sale affaire », une étonnante et singulière histoire d’une procédure judiciaire intentée par une mère contre sa fille.





Virginie Linhart a dont décidé de raconter cette « affaire » dans un livre où il sera question, pêle-mêle, de la loi, de la morale, de l’héritage et des relations familiales, et bien sûr la liberté de raconter son histoire personnelle et celles des autres.



Durant près de 200 pages, l’autrice évoque les dessous de ce procès, mais parle aussi d’elle, de sa vie d’aujourd’hui, celle d’une femme, enfant de 68, posant un regard lucide sur sa jeunesse, sur la génération qui l’a précédée, éprise de liberté, d’insouciance, et dont les actes ont impacté à jamais sa vie. Comme dans son précédent livre, elle évoque avec beaucoup de recul les traumatismes vécus, les choses qu’elle a vues et subies, et qui, aujourd’hui continuent d’avoir une résonance sur certains aspects dans sa vie quotidienne.





Malgré la violence que peut représenter le procès opposant une mère et sa fille, Virginie Linhart aborde son récit sans affect particulier, sans rancœur. Avec la sensibilité qui la caractérise habituellement, elle questionne sur la valeur des récits autobiographiques au regard de la loi, et plus généralement sur la question : « à qui appartient l’histoire ?« . Elle tente avant tout de comprendre plutôt que de juger, citant, à un moment du livre, cette célèbre phrase de Philippe Roth : « Quand un écrivain naît dans une famille, c’en est fini de cette famille ». Pas de bol pour Virginie, dans la sienne, il y en avait au moins deux.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Une sale affaire

Une belle écriture, de très beaux passages, une manière agréable de transmettre les émotions, un récit chronologique des évènements et une question centrale : « à qui appartient l’histoire ? ... De quoi faire : un incontournable !



Cependant, je n’ai pas été séduit peut-être à cause des longueurs (parfois très longues) ou des répétitions (trop nombreuses) et certainement parce que je n’y ai pas trouvé ce que j’imaginais percevoir su sujet.



A retenir toutefois, une belle réflexion sur la liberté d’écrire et sur la création autobiographique au sens large.
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L'effet maternel

J'avais été plutôt intéressée par l'essai consacré par l'autrice à son père, qui m'avait permis de découvrir L'établi, ce livre formidable écrit par Robert Linhart.

J'ai eu envie de lire cet essai analysant cette fois ses relations avec sa mère, grâce à une série d'articles sur Une sale affaire, qui raconte comment cette mère et l'ex-amant de l'autrice ont saisi la justice pour empêcher la parution de L'effet maternel qui les mettait en cause. Lesdits articles étant très favorables à V. Linhart, je m'étais dit que leur comportement était vraiment dégueulasse, pas du tout fair-play.

En lisant le livre, je les comprends un peu mieux. Les accusations portées contre eux sont d'une virulence inouie et l'autrice se livre à une psychanalyse sauvage pour tout expliquer à sa sauce. A un moment, elle pense que le comportement individualiste, mal aimant, manipulateur de sa mère, pourrait découler d'un inceste qu'elle aurait pu subir quand elle était enfant. Quand sa mère la détrompe, elle est déçue parce que ça ne rentre pas dans ses schémas !

J'ai vraiment trouvé ce livre antipathique.
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Une sale affaire

Dans "Une sale affaire", Virginie Linhart livre le récit d'un procès familial. La mère et l'ancien compagnon de l'autrice l'ont poursuivi en justice au moment de la publication de son précédent ouvrage "L'Effet maternel".
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Une sale affaire

La documentariste revient sur les poursuites engagées par sa mère pour tenter de faire interdire son beau récit familial « L'Effet maternel ». Passionnant.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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Une sale affaire

Virginie Linhart est sur le point de voir son ouvrage "L'effet maternel" sortir en librairie lorsque son éditrice lui annonce que sa mère et son ex-compagnon veulent en empêcher la parution...

Voilà un thème et une réflexion extrêmement passionnants. Il existe quantité de romans inspirés d'affaires familiales ou personnelles, impossible alors de ne pas penser aux personnes concernées, touchées de près. Si elles ne peuvent empêcher l'écriture, peuvent-elles, juridiquement, faire interdire la publication d'un ouvrage, du moment qu'il n'y a pas diffamation ? Il a fallu ici que l'auteure se justifie et se défende, trouve un avocat, court dans tout Paris pour obtenir des attestations certifiant que tout ce que contient le livre est de notoriété publique. Sommet d'absurdité : devoir expliquer devant un tribunal sa démarche d'écrivain.

Auteure moi-même, j'ai dans un coin de ma tête le roman de ma propre histoire familiale complexe ; mes parents ne sont plus là pour me le reprocher, cependant il reste des proches que je ne voudrais ni blesser ni heurter. Mais alors, à qui appartient l'histoire ?

Une fine réflexion sur la liberté de création littéraire du genre autobiographique et la subjectivité de la littérature.
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L'effet maternel

Une chose est sûre : malgré le joli parcours universitaire et le pedigree respectable, Virginie Linhart n’ est pas une grande styliste ; et si l on cherche de la littérature, ce n est pas dans ce récit qu’ on la trouvera… Cela va même plus loin ; j ai été pour ma part heurtée à maintes reprises par la lourdeur du style, les maladresses (avalanches de phrases nominales mal fagotées en début de récit), voire les incorrections (Ex. : «Alors peut- être que si moi aussi j’ ai un enfant je pourrais à nouveau me rapprocher d elle. » page 78. Que fait là ce conditionnel ? ; et que font donc les correcteurs du Seuil ?)… sans parler des « mots pour un autre » - confusion entre deux paronymes - lorsque la narratrice raconte qu’ enceinte, au Brésil, elle vomit lors de chaque balade dans les quartiers chics de Rio… « Les gardiens, écrit-elle, me regardent avec suspicion ; d ordinaire les bourgeoises blanches se conduisent de façon plus civile. » Euh… « civile » ou «civilisée » ?



Mais je chipote ; car par ailleurs récit très intéressant, qui éclaire une fois de plus sur les casseroles que peuvent se traîner ceux qui ont été élevés par des parents soixante huitards libertaires, intellectuels, ouverts, et passablement égoïstes et déconnants… Le personnage de la mère - un peu atroce, sans plus, et par ailleurs dans la droite ligne de cette monstruosité ordinaire que nous font découvrir tous ces récents récits familiaux ayant trait aux années quatre-vingts et à leurs dérives semi-incestueuses - est finement dépeint ; dans le genre - à la mode - de l auto-fiction : on règle ses comptes avec son passé, sa famille…

En tant que lectrice, ça me fait un peu l effet d être devant une émission de Mireille Dumas. J aimais bien Mireille Dumas, Pascale Breugnot… Et surtout j étais fascinée par ceux qui osaient aller ainsi tout déballer sur les plateaux-télé, au risque de se mettre en délicatesse avec les siens. Pour cette audace-là, chapeau !
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Une sale affaire

Dans ce livre, l'autrice Virginie Linhart revient sur le procès littéraire que lui a intenté sa mère et son ex-compagnon pour empêcher la parution de son ouvrage L'effet maternel.

Quatre ans après la parution de ce livre, l'auteure s'interroge sur un tel procès, les motivations et à qui appartient l'histoire.

Virginie Linhart retrace les jours avant le procès et pendant l'audience, comment elle a vécu cela.



Avec Une sale affaire, Virginie Linhart a bouclé la boucle. C'est un témoignage sincère où l'autrice revient sur l'impact de l'écriture sur l'ouvrage incriminé, ce qu'il a permis d'extérioriser pour coucher cela sur une page blanche, la relation entre sa mère et son ex-compagnon qui perdure.



Tout comme L'effet maternel, j'ai lu cet ouvrage en quelques heures, de nouveau happé par cette relation entre une fille et sa mère et la mère avec l'ex-compagnon.



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Une sale affaire

Selon Philip Roth “quand un écrivain naît dans la famille, c’en est finit de cette famille”, pour Virginie Linhart, au contraire, “c’est l’absence de récit qui tue la famille - celle dont on vient et celle que l’on fabriquera, quelle qu’elle soit”. Mais son récit à elle, les siens ne veulent pas l’entendre, au point de lui intenter un procès afin d’empêcher la publication de son ouvrage: “L’effet maternel”, dont la sortie est alors prévue début 2020.



Dans “Une sale affaire”, Virginie Linhart revient sur ce procès, s’interroge sur ce qui l’a motivé ainsi que sur la coalition improbable de sa mère et de son ex-conjoint, père de son premier enfant, qui l’a abandonnée lorsqu’elle était enceinte et voit d’un mauvais œil la révélation de sa lâcheté au plus grand nombre... Au motif “d’atteinte à la vie privée”, l’autrice va voir son texte menacé de censure et va devoir préparer sa défense au pied levé. Une mésaventure pour le moins traumatisante, mais qui aura eu le mérite d’apporter la matière nécessaire à ce récit/essai passionnant!



“Une sale affaire” est donc étroitement liée au précédent ouvrage de l’autrice: “L’effet maternel”, que je n’avais pas lu et dont malheureusement, COVID aidant, je n’avais pas du tout entendu parler… Peu importe cela dit, il n’est pas nécessaire de l’avoir lu au préalable pour comprendre les enjeux d”Une sale affaire”. Virginie Linhart se charge de résumer et de recontextualiser son récit de façon concise et pertinente.



Descendante de cette génération de soixante-huitards, elle témoigne de ce qu’a été son enfance et celle de tant d’autres, entre ultra-politisation et ultra-sexualisation, libérant la parole d’une génération abîmée par trop de laxisme. Mais, loin de choisir le récit pour laver son linge sale en public, Virginie Linhart offre une réflexion fort intéressante sur l’écriture autobiographique, ce qu’elle implique, ses limites comme ses possibilités avec, en toile de fond, cette question épineuse: “à qui appartient l’histoire”?



Nous plongeant dans les coulisses de la justice française, on découvre par la même occasion quels sont les droits qui protègent les écrivains, comment ceux-ci ont évolué et se sont précisés au fil des cas, où se situe la frontière entre “liberté d’expression” et “atteinte à la vie privée”... Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé le ton distancié employé par l’autrice alors que j’imagine sans peine la difficulté à se relever d’une trahison maternelle aussi infâme. Un ton, qui apporte une certaine limpidité au récit et permet d’ouvrir sa portée en le sortant du cadre de l’intime. Bref, un ouvrage que j’ai trouvé à la fois intelligent et passionnant et qui, à coup sûr, donnera un second souffle à “L’effet maternel”.
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