J'ai été stupéfaite par ce récit, qui m'a laissée face à une incompréhension totale.
Virginie a 14 ans, elle rêve d'avoir une vie d'adolescente "comme les autres" avec des copines et des sorties. Sa réalité à elle, c'est sa famille, son frère aîné schizophrène, et les feuilletons qu'elle regarde. Un jour, dans l'espoir de s'en faire une amie, elle raconte à une fille de sa classe que "son père a abusé d'elle". La machine est lancée.
Comment a-t-elle pu maintenir de telles accusations alors qu'elle aurait eu mille occasions d'avouer son mensonge? Virginie Madeira n'en dira rien.
Comment n'a-t-elle pu avoir aucune considération pour ce papa qu'elle décrit comme gentil et aimant, et l'envoyer en prison? Cette histoire est tout simplement hallucinante.
Je n'ai pas davantage compris comment sa famille a pu lui pardonner, après qu'elle ait détruit leur vie.
Ces vies brisées, l'auteur n'en dit rien. Elle n'aborde que son seul point de vue: une gamine égoïste, d'une immaturité effroyable. D'ailleurs l'écriture du livre est simpliste, ne montre aucune élaboration. Il semblerait écrit par une enfant.
Ce qui m'a le plus choquée, c'est la manière dont Virginie Madeira accuse tour à tour les enquêteurs, policiers, médecins... de l'avoir crue. Il est vrai que l'enquête semble avoir été menée à l'emporte-pièce, tirant des conclusions hâtives et lapidaires. Toutefois, elle semble ignorer qui est l'instigatrice de ce drame.
Virginie raconte des anecdotes de sa vie d'adolescente, les séries qu'elle regarde, un vide-grenier, des querelles de copines, totalement inconsciente d'un monde parallèle où son père est privé de liberté par sa faute, sa mère seule. Elle semble en être inconsciente au moment des faits, mais également au moment de l'écriture du livre...
Finalement, une après-midi où sa mère (qui a toujours su la vérité) se repose, Virginie s'assoit sur le bord de son lit et lui dit "Tu sais, ce n'est pas vrai tout ça". Enfin!
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