Mais ce qui comptait c'était de savoir. Savoir ce que savaient les autres femmes, pas celles de ma banlieue, pas celles de mon père fétichiste, pas les geishas-vendeuses du centre commercial, poupées de cabines d'essayage, mais celles des livres de ma mère, celles qui lui avaient donné envie de partir, de donner sa robe de velours. Ne plus être la même lorsque je regarderais l'aurore depuis la fenêtre de ma chambre. Ne plus être celle qu'avait laissée ma mère.
Me défaire de tout, et enfin, enfin, inverser la dynamique de sa fuite, me mettre en mouvement, cesser de l'attendre. p.117