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3.44/5 (sur 24 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Avant de se consacrer à l'écriture, Virna DePaul a été procureur. C'est sans doute là, dans les couloirs des palais de justice, qu'elle a puisé son inspiration pour nous offrir ces histoires où le plus sombre se mêle au plus sexy, l'angoisse à la passion.
Un subtil équilibre, terriblement efficace, qui est aujourd'hui sa signature.

http://virnadepaul.com/


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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Cerner la condition mentale d’un individu n’était qu’un aspect de plus à prendre en compte au moment d’aborder une situation, et faire l’impasse sur cette question revenait à faire le choix de la facilité.
En toile de fond, les policiers détestaient l’idée de prendre des pincettes avec les délinquants, et renâclaient à les considérer avec empathie. Peut-être parce que cette approche rendait l’exécution de leur travail d’autant plus difficile. Toutefois, ce prétexte ne devait pas être une excuse pour rester dans l’ignorance.
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Curieusement, lorsque cela permettait d’éviter la prison à un être cher, les familles n’avaient aucun scrupule à exposer leur vie privée sur la place publique.
Pour qui savait lire entre les lignes, le message du reporter était clair : sans l’aide de ces foutus psys, les forces de l’ordre de San Francisco se résumaient à une armée de butors incapables.
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Nul besoin d’être devin pour comprendre ce qu’ils renfermaient. Probablement des articles sur les récents heurts entre la police et plusieurs SDF. Des itinérants dont la plupart étaient, comme d’habitude, malades ou déficients mentaux. Autant dire des personnes enclines à réagir vivement en cas d’interpellation, surtout si les policiers ne savaient pas comment s’y prendre avec leur pathologie. Trop souvent, les forces de l’ordre ignoraient comment fonctionnait un cerveau schizophrène, ou comment une manie, au sens psychiatrique du terme, pouvait déclencher une psychose chez un sujet atteint de troubles bipolaires. Les menacer ne faisait qu’aggraver la situation.
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Il n’était pas toujours fier de ses pensées, mais on ne pouvait pas dire de lui qu’il était un hypocrite, encore moins un menteur. Certes, la justice qu’il servait se devait d’être impartiale, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle devait être aveugle. Et, de toute façon, les opinions personnelles qu’il nourrissait sur les faiblesses des hommes n’affectaient en rien la façon dont il s’acquittait de son travail.
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Qu’il soit brisé de fatigue, rongé par la colère, affaibli par la maladie ou accablé de chagrin, un homme devait faire ce qu’il avait à faire. Point final. Sans quoi il n’était qu’un bon à rien. Ou pire encore : un sac d’os qui encombrait l’espace.
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La schizophrénie, par exemple, se déclare souvent chez les hommes jeunes à la fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine. Une personne peut présenter un désordre bipolaire modéré qui se trouve soudain exacerbé par un pic de stress. Ou quelqu’un qui ne présente absolument aucun trouble psychique peut subir un traumatisme profond qui le plonge subitement dans un état mental altéré. Il existe tellement de scénarios possibles…
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« Que penses-tu d’un peu de ruban de bondage ? »

Annie se détourna de la vendeuse qui lui montrait son nouveau jouet pour apercevoir Paige avec dans les mains un rouleau de ruban noir brillant correspondant presque parfaitement à la couleur de ses cheveux lisses et longs. Les joues d’Annie chauffèrent et elle donna à son amie un regard qui voulait dire « Ne parle pas si fort ».

C’était un regard que Paige n’avait pas bien interprété ou avait simplement choisi d’ignorer. Remuant le rouleau, elle releva les sourcils et dit en chantonnant : « C’est marqué que c’est parfait pour les jeux d’un couple coquin. »

Annie se retint à peine de lever les yeux au ciel. Les jeux d’un couple coquin semblaient bien. Cela aurait semblé encore mieux si Annie faisait réellement partie d’un couple. Même si, étant donné son manque d’expérience dans le domaine coquin en général et son programme pour le week-end en particulier — qui comprenait justement l’inaction d’Annie concernant une relation sexuelle avec un inconnu, elle ne pouvait s’empêcher de visionner ce ruban et son corps faisant partie d’une mauvaise blague de salle de gym de lycée ou quelque chose sorti tout droit d’un film d’horreur.

Mais bon…

Il lui avait fallu deux jours pour avoir enfin le courage d’entrer dans Sweet Sensations, le meilleur sex-shop de la ville selon Paige. Elle était supposée être ouverte d’esprit ici.

« Ça pourrait être amusant à mettre », admit-elle. « Mais à enlever ? » Elle fit semblant d’avoir un frisson.

« Et voilà », dit la vendeuse. La jeune femme avait les cheveux teints en rouge, des piercings et des tatouages visibles qui contrastaient avec sa robe vintage baby-doll. Elle dégageait facilement l’esprit de la fille branchée semblant dire « Je n’essaie pas vraiment » qui faisait rage dans le quartier Mission District de San Francisco. Elle tendit un sac discret aux poignées blanches à Annie, sourit et désigna Paige du menton. « Si vous vous décidez pour le ruban de bondage, ça n’arrache pas les cheveux et ne laisse pas de résidus collants, donc ça ne fait pas mal lorsque vous le retirez. Il est disponible en toutes sortes de couleurs amusantes. »
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Dans sa vision du monde, le « sans-abrisme » était l’ultime degré de la faiblesse. Les criminels, eux aussi, étaient des faibles, mais au moins ils poursuivaient un objectif, fût-il égoïste, vicieux ou violent. Les sans-abri, eux, ne se battaient plus pour rien, pas même pour leur dignité.
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Plainville était l’un de ces bourgs pittoresques au charme suranné, assez bucolique pour servir de décor à un film gore à petit budget. Comme sur grand écran, l’art du contraste et de la juxtaposition est important en photographie. Peut-être était-ce pour cela que Natalie avait choisi Plainville, Californie du Nord, pour la dernière étape de sa descente vers les ténèbres.

Le morceau de bravoure d’une tragicomédie dont elle était à la fois l’unique personnage et la seule spectatrice, et dont le dénouement était proche.

Mais elle n’en était pas encore là. Pas tout à fait. Et en attendant, elle appréciait cet intermède aux allures de sursis.

Oui, elle pouvait encore prétendre n’avoir jamais entendu parler de dégénérescence rétinienne. Prétendre qu’elle ne serait pas bientôt plongée dans le noir. Prétendre qu’elle était une femme comme une autre ; une femme en train de flâner entre les étals d’un marché de campagne, examinant avec attention les fruits et légumes bio tout en jouissant d’un agréable sentiment d’appartenance à une communauté.

Lorsqu’elle aperçut un des policiers à cheval qui faisaient de temps à autre le tour du marché, elle leva sans hésiter son reflex numérique et immortalisa la scène. Malheureusement, prétendre que tout était normal devenait impossible dès lors qu’elle prenait une photo.

Non, tout n’était pas normal. Elle n’était pas normale. A vrai dire, elle ne l’avait jamais été. Certes, elle pouvait discerner la taille imposante de l’animal au milieu de la petite foule des badauds ; distinguer sa silhouette et suivre ses mouvements. Elle savait même qu’il s’agissait d’un alezan doré. Mais malgré son téléobjectif, elle était incapable de voir les muscles travailler sous la peau du cheval, incapable de deviner la selle en cuir sans doute posée sur une couverture qu’elle ne pouvait qu’imaginer, incapable de dire avec certitude si c’était un homme ou une femme qui montait l’animal.

Les lèvres serrées, elle baissa l’appareil photo et ravala les larmes qui lui montaient aux yeux.
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Le lendemain après avoir vu Grace au Lodi, Max passa chez Rhys et Melina. Quand il y fut, les titres des journaux sur la table de la salle à manger lui sautèrent littéralement au visage. Chacun d’eux montraient une photo de lui et Elizabeth s’embrassant dans la rue. Leur plan avait marché. Il serait maintenant annoncé comme le nouvel amant de l’actrice, celui qui était destiné à la guérir de ses blessures récemment infligées par la tromperie de son mari, un metteur en scène célèbre d’Hollywood. Un autre journal, avait des photos de Max et Elizabeth entrant dans son appartement tard dans la nuit.

Bientôt, l’Internet serait probablement inondé de photos de lui l’embrassant pour lui dire au revoir à l’aéroport le matin même. Ils espéraient que les photos donneraient à Max, et donc à son spectacle, l’augmentation des ventes voulues par Jeremy, alors qu’elle donneraient aussi au mari d’Elizabeth, l’impression qu’elle passait à autre chose. En vérité, elle regrettait encore leur séparation. Des solutions temporaires, toutes les deux, mais assez pour leur donner le temps d’explorer de meilleures alternatives.

Rien à avoir honte. Il était célibataire. Elizabeth était légalement séparée. Il n’y avait aucune raison pour qu’embrasser Elizabeth devant Grace le fasse se sentir comme une merde.

Mais, c’est exactement comment il se sentait.

Max se servit une bière du réfrigérateur. Il ne pouvait toujours pas croire que Grace était venue à lui pour du sexe en premier lieu, et en plus qu’elle l’ait admis. Mais, le fait qu’elle l’ait fait, et le souvenir de sa vulnérabilité lorsqu’elle l’avait dit, lui disait qu’il était un idiot pour être parti avec Elizabeth cette nuit.

Sa seule excuse était qu’il avait été choqué par l’aveu de Grace et qu’il était pressé de s’en tenir à l’accord qu’il avait passé. Comment est-ce que cela aurait semblé aux journalistes s’il avait repoussé Elizabeth pour continuer sa conversation avec la splendide Grace Sinclair ?
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