Vito Mariano Cancelliere

Les phases 3 et 4 du réflexe apaisant poursuivent aussi une autre finalité. Elles visent en effet à repérer et à contrecarrer ce que les spécialistes américains du stress et de la tension musculaire appellent « dysponesis ». Le problème dit de« dysponesis » est essentiellement une utilisation inadéquate des muscles lorsqu'on exécute une tâche ou qu'on produit un effort. D'une manière générale, nous expliquons à nos patients la problématique de la « dysponesis » en utilisant la métaphore suivante ; c'est comme si l'on avait, en conduisant une voiture, un pied sur l'accélérateur et l'autre sur le frein.

...les émotions sans les pensées, perdent leur intensité et s'estompent. Vous ne pouvez pas les ressentir sans faire appel au langage intérieur. Vous avez des émotions, mais vous n'êtes pas vos émotions. Il vous est donc possible d'éviter le piège du raisonnement émotionnel qui consiste à présumer que vos émotions reflètent nécessairement la réalité des choses.

La tension psychologique associée au trac constitue de l'énergie potentielle qui peut se révéler une ressource précieuse, un stimulus fort et profond. L'intervention au niveau des pensées doit donc permettre, chez l'individu, le passage du trac négatif (perçu comme un défaut) au trac positif (perçu comme une ressource).

L'approche qui nous a guidé dans la rédaction de ce livre est celle de la psychologie de la santé.

L'anxiétéest une émotion vague et indéterminée. Contrairement à la phobiequi se rattache habituellement  une situation, à un objet ou àl'accomplissement d'une action particulière, l'anxiété estcaractérisée par l'absence d'une cause bien précise. Dans l'anxiété se conjuguent l'inquiétude, l'insécurité, la tendance excessive à se préoccuper et un état de tension qui est la conséquence directe de cet état affectif. Elle se situe dans l'anticipation, car elle exprime la crainte de ce qui peut se produire. Le sujet qui éprouve de l'anxiété est attentif, alerte, dans l'attente d'informations permettant de clarifier la situation.

Plus vous serez attentif aux sensations, en retirant par là l'attention à votre monologue intérieur et aux pensées qui accompagnent l'émotion, plus vous vous sentirez fatigués plutôt que frustrés, angoissés ou en colère.

Lesphases 3 et 4 du réflexe apaisant poursuivent aussi une autrefinalité. Elles visent en effet à repérer et à contrecarrer ceque les spécialistes américains du stress et de la tensionmusculaire appellent « dysponesis ». Le problème dit de« dysponesis » est essentiellement une utilisationinadéquate des muscles lorsqu'on exécute une tâche ou qu'onproduit un effort. D'une manière générale, nous expliquons à nospatients la problématique de la « dysponesis » enutilisant la métaphore suivante ; c'est comme si l'on avait, enconduisant une voiture, un pied sur l'accélérateur et l'autre surle frein.

Chaque phase de la réponse apaisante correspond donc à un des points de la réponse d'alarme. Ainsi, à la pression dans le visage correspondent le sourire intériorisé et une phrase d'auto-instruction. A la modification du rythme respiratoire (rétention ou accélération) correspond une régularisation. A la tension des muscles des mâchoires correspond un exercice de détente musculaire. A la vasoconstriction sanguine dans les mains et les pieds correspond un exercice qui favorise l'accroissement de la température périphérique (vasodilatation).

On peut synthétiser le réflexe apaisant avec l'instruction suivante : au moment précis où vous avez l'impulsion de faire quelque chose, arrêtez-vous. De cette façon, au lieu de laisser l'organisme utiliser un de ses instruments pour accomplir une action qui risque d'être inadaptée et nuisible, nous l'utilisons comme un instrument d'inaction. Cette inaction temporaire permet la mise en place d'une réponse apaisante d'abord consciente et volontaire, ensuite automatique.

Selon une des théories de l'émotion les plus récentes, appelée l'hypothèse de la rétroaction faciale, les expressions faciales entraîneraient des émotions associées. Ainsi, la personne qui adopte une figure triste finit par ressentir de la tristesse.

La production d'une expression faciale d'une certaine émotion (dans le cas du sourire intériorisé, la sérénité) est souvent suffisante, selon les recherches effectuées, à l'induction de celle-ci.